orphelins de leur entraîneur hospitalisé, prennent seuls les commandes du championnat.

Kevin Lejeune, reconverti arrière gauche pour l’occasion, et les Messins ont parfaitement tenu leurs promesses.
Photo Pascal BROCARD
Son absence n’a échappé à personne. Albert Cartier n’était pas sur le banc, hier, pour la réception de Créteil.
Evidemment, ce n’est pas de gaieté de cœur que l’entraîneur messin a manqué le choc de cette sixième
journée de National. C’est de sa chambre d’hôpital que ce dernier a suivi la rencontre où il restera en observation
ce week-end pour une suspicion d’appendicite aiguë. Une contrariété – et des maux – que ses joueurs se sont chargés
de soulager. Car ce matin, le technicien lorrain, suppléé hier par son adjoint belge José Jeunechamps,
est bel et bien aux commandes de l’équipe leader de National.
En effet, Grégory Proment et ses partenaires ont enregistré leur sixième succès d’affilée en championnat,
mettant fin, au passage, à la série cristolienne. Le FC Metz vire donc seul en tête. Grâce à une nouvelle démonstration
de force de ses phalanges offensives. Grâce à une défense, bien que parant parfois au plus pressé, en ordre de bataille.
Grâce surtout à la cohérence d’un groupe ayant su supporter la pression que génère ce genre de rencontre.
Mais aussi la pression exercée par une formation de Créteil, très vive, à l’image de Cheikh N’Doye, séduisante dans
le jeu et particulièrement dangereuse sur coups de pied arrêtés. Une première fois sauvé par sa barre sur une tête
de N’Doye, sur corner (14 e), Johann Carrasso devait ainsi s’incliner à la suite d’un coup franc frappé par Lesage
et repris de façon très limpide, au deuxième poteau, par Dabo (45 e+1). Un but juste avant la pause particulièrement rageant… Mais Metz avait déjà fait l’essentiel. Et ce, dès la deuxième minute lorsque Moussa Gueye récupérait, au forceps,
un ballon dans les pieds de Diedhiou qu’exploitait parfaitement Alhassane Keita (1-0, 2 e).
Une rapide ouverture du score qui ne freinait pas les ardeurs d’une équipe de Créteil qui décidait même d’évoluer
avec trois attaquants. Las, malgré une belle maîtrise dans l’entrejeu, les hommes de Jean-Luc Vasseur laissaient
aux Messins le soin de se créer les meilleures occasions. C’était tout d’abord Grégory Proment qui voyait son
coup franc tendu s’écraser sur la base du poteau droit de Philippon (26 e) avant que Keita ne voit filer devant
son nez un doublé à cause d’un arbitre au sifflet un peu trop rapide (39 e).
Qu’importe, l’avantage que M. Dos Santos n’avait pas laissé, les Messins se le sont octroyé : le coup franc travaillé
de Kévin Lejeune était parfaitement repoussé par le gardien cristolien, mais Moussa Gueye, à l’affût, inscrivait le
deuxième but de son équipe (40 e). Une première totalement réussie pour l’attaquant sénégalais qui, faisant parler
son physique, servait Bouna Sarr quelques instants plus tard, mais la frappe du milieu de terrain passait de peu à
côté (41 e). Son heure allait venir.
Créteil réduit à dix
A la pause, les esprits s’échauffaient. Jean-Michel Lesage et ses partenaires, alors qu’ils étaient parvenus à revenir
dans la partie, perdaient leur sang-froid avant de regagner les vestiaires. Résultat, Diedhiou était exclu et laissait
donc ses coéquipiers terminer la rencontre à dix. Et face à la fougue messine, le handicap était trop lourd.
D’autant qu’à l’image de Kévin Lejeune, remplaçant au pied levé de Gaëtan Bussmann dans le couloir gauche,
la défense lorraine, au sein de laquelle s’est glissé Grégory Proment après la sortie de Romain Inez (46 e), gérait,
comme toutes les autres lignes d’ailleurs, parfaitement son affaire. Les leçons de Quevilly ont donc été retenues.
Le troisième but signé Bouna Sarr, au terme d’une petite chevauchée en solitaire, l’avait, il est vrai aidé (3-1, 56 e).
Libérés, les Lorrains s’en allaient alors tranquillement vers les sommets du classement. Metz, premier de cordée.
Jean-Sébastien GALLOIS.