R.L. 23/09 : Le FC Metz baisse d’un cran
Publié : 23 sept. 2012, 06:36
Le FC Metz baisse d’un cran

Delvigne, le buteur de Fréjus (à droite) échappe à la vigilance d’Ahmed Kashi pour venir tromper Johann Carrasso. Photo MAXPPP
Le FC Metz a dû se contenter du nul à Fréjus (1-1), au terme d’un match qu’il a terminé à neuf contre onze. Il perd au passage sa place de leader, récupérée par Créteil.
A dix minutes près, l’opération comptable était la même mais le bilan humain beaucoup plus raisonnable. Metz serait reparti du Var avec un nul (1-1) et l’assurance de compter sur une équipe plus dense pour la suite de la compétition. Las, il faudra composer avec les futures suspensions de Romain Inez (84 e) et Mayoro N’Doye (87 e), respectivement expulsés pour un tacle lourd et un deuxième avertissement. Ou l’immense contrariété d’une soirée plus que délicate, au final, pour les Mosellans.
Ce déplacement dans le Var a proposé un nouvel aperçu des difficultés du National aux anciens pensionnaires de Ligue 2, à savoir une pelouse dans un état critique, un public qui vous hurle dans le creux de l’oreille et un adversaire transcendé par l’idée de tomber un monument, accessoirement leader du championnat. Il faudra bien s’habituer à ce contexte, au parfum des merguez et à l’ambiance Coupe de France car cet environnement sera régulièrement servi au menu des hommes d’Albert Cartier cette saison. Ces derniers ont d’ailleurs éprouvé toutes les peines du monde avant de débloquer le score sur leur unique occasion de la première mi-temps : une frappe du gauche, de Yéni N’Gbakoto, exceptionnellement oublié par la défense (0-1, 30 e). Dès lors, la soirée aurait dû être plus facile mais un contre varois plus loin et Delclos lançait idéalement Delvigne qui trompait Carrasso d’un plat du pied (1-1, 35 e).
Créteil passe en tête
C’est écrit : le score n’a plus bougé mais les événements se sont précipités en seconde période. Les Messins aussi d’ailleurs. C’est leur tort. À l’heure de jeu, les coéquipiers de Métanire ont assis leur domination sur la partie et profité du coup de mou varois pour s’installer devant les buts locaux mais une dernière passe mal assurée ou une fantaisie incongrue ont toujours fini par polluer leur rendement. Tour à tour, N’Doye (57 e), Sakho (72 e) et Keita (75 e) ont ainsi échoué devant les cages de Deneuve. Fréjus souffrait, physiquement, techniquement, mais faillit signer un hold-up sur un dégagement dévissé d’Inez, qui manquait de tromper son propre gardien (87 e). Sans parler de ce dénouement piquant, avec les deux cartons rouges et surtout cet incroyable déboulé de Sarr qui perdait un duel en or contre le même Deneuve dans les toutes dernières secondes.
Ce match, Metz ne devait manifestement pas le gagner. Il aurait pu autant qu’il aurait dû mais « le manque de simplicité » fustigé par son entraîneur a finalement accouché du même score qu’à Uzès (1-1). Et de la même « frustration ». Les Mosellans regagneront donc aujourd’hui leurs quartiers avec un second nul au compteur et la contrariété d’un pari manqué. Car ils voulaient rester en tête du championnat toute la saison. Depuis hier, Créteil s’est emparé des commandes du National et ce rêve n’est plus d’actualité.
Christian JOUGLEUX.
N’Gbakoto les avait lancés

Yéni N’Gbakoto. Ph. Anthony PICORÉ
Le jeune Messin a inscrit le but de son équipe au terme d’une soirée qui ne restera pas dans les mémoires.
L’HOMME DU MATCH. Seul éclair de réalisme dans la soirée messine, Yéni N’Gbakoto a fait honneur à son brassard de capitaine en débloquant le score d’une frappe du gauche, après un premier tir déjà repoussé par la défense varoise. Il a d’ailleurs hérité de la seule occasion messine de la première mi-temps et a constamment travaillé pour amener le danger devant le but adverse.
LA COULEUR. Rouge évidemment. Cette soirée laissera des traces dans les prochaines compositions du FC Metz puisque deux de ses éléments ont été exclus. N’Doye et Inez ont été respectivement invités à regagner leur vestiaire aux 84 e et 87 e minutes. Les deux joueurs seront suspendus pour le match de coupe de la Ligue, mardi à Bastia. Albert Cartier redoutait même une lourde sanction pour son défenseur central qui devait déjà être suspendu à Bastia. « Peut-être cinq ou six matchs », pronostique l’entraîneur.
LA SURPRISE. Grégory Proment s’est installé sur le banc des remplaçants, hier, au coup d’envoi. Le capitaine a été ménagé dans l’optique du match de coupe à Bastia, mardi, d’autant qu’il était reparti de Saint-Symphorien avec des douleurs aux cervicales mardi soir, après la rencontre face à Épinal (2-0). Samy Kehli, pour sa part, n’a pas fait le déplacement dans le Var, malgré son but contre les Vosgiens. Albert Cartier a également souhaité le préserver pour le match de coupe de la Ligue à Bastia, mardi.
L’ANECDOTE. Si la relégation en National ne réjouit personne en Moselle, elle fait en revanche le bonheur des clubs de l’étage inférieur. La venue du FC Metz à Fréjus était ainsi considérée comme « un événement », hier dans le Var. Pour le célébrer, les dirigeants ont organisé un spectacle chorégraphique (de fortune) avant la partie et offert un verre de l’amitié à tout le public après la rencontre. Le Stade Eugène-Pourcin affichait quasi-complet hier avec 2 300 âmes.
La DECLARATION. « Il faut qu’on se remettre en question. Tout le monde doit faire l’effort, tous ensemble, pour un même objectif. Si on veut être champion, il faudra montrer autre chose parce qu’on a manqué de simplicité hier. Il faudra faire preuve de plus d’humilité à l’avenir. » D’Albert Cartier, entraîneur remonté par la démonstration stérile de son équipe hier à Fréjus.
Ch. J.
Revers pour Metz (CFA)
Au terme d’une rencontre plaisante, les réservistes messins ont finalement dû s’incliner face à leurs homologues lensois. Les Messins furent les premiers à s’illustrer avec deux frappes de Bourgeois : une détournée en corner (2 e) et une stoppée par Atrous (3 e). Les Lensois ne tardèrent pas à répliquer. Plutôt portés vers le flanc gauche, ils orchestraient quelques beaux mouvements ponctués par les frappes de Rogie (9 e) puis Rosenfelder (12 e). Le s’équilibra au milieu puis le RC Lens accéléra sur la droite avec Fradj mais la reprise lensoise fut repoussée in extremis par Wague (17 e). Rosenfelder adressa ensuite un coup franc juste au-dessus de la barre (22 e), confirmant la légère emprise artésienne. Plumain et Rosenfelder s’approchèrent encore mais sans trouver le cadre (29 e).
Les Lorrains remontèrent d’un cran avant la pause et lancé dans la profondeur, Cassan obligea Atrous à parader (38 e). En contre, Bourgeois eut la dernière opportunité de la période mais il manquait toujours la finition (44 e).
Metz et Kehli se mettaient en évidence en seconde période (46 e). Lens avec Cyprien aussi, sans réussite (50 e). L’essentiel des débats se déroulait alors au centre et le spectacle était forcément moins passionnant. C’est à ce moment que Plumain s’engouffra dans la surface messine. Stoppé irrégulièrement, il obtenait un penalty longtemps contesté par les visiteurs. Cyprien ne se fit pourtant pas prier pour le convertir (1-0, 65 e). Lens retrouvait des couleurs et Bela, servit par Rosenfelder enleva trop sa frappe (75 e). Lens résista bien et poussa fort avec les tirs de Diakité 84 e), la tête de Saint Ruf (88 e) et la reprise de Bela (90 e).
Guillaume RENAUT

Delvigne, le buteur de Fréjus (à droite) échappe à la vigilance d’Ahmed Kashi pour venir tromper Johann Carrasso. Photo MAXPPP
Le FC Metz a dû se contenter du nul à Fréjus (1-1), au terme d’un match qu’il a terminé à neuf contre onze. Il perd au passage sa place de leader, récupérée par Créteil.
A dix minutes près, l’opération comptable était la même mais le bilan humain beaucoup plus raisonnable. Metz serait reparti du Var avec un nul (1-1) et l’assurance de compter sur une équipe plus dense pour la suite de la compétition. Las, il faudra composer avec les futures suspensions de Romain Inez (84 e) et Mayoro N’Doye (87 e), respectivement expulsés pour un tacle lourd et un deuxième avertissement. Ou l’immense contrariété d’une soirée plus que délicate, au final, pour les Mosellans.
Ce déplacement dans le Var a proposé un nouvel aperçu des difficultés du National aux anciens pensionnaires de Ligue 2, à savoir une pelouse dans un état critique, un public qui vous hurle dans le creux de l’oreille et un adversaire transcendé par l’idée de tomber un monument, accessoirement leader du championnat. Il faudra bien s’habituer à ce contexte, au parfum des merguez et à l’ambiance Coupe de France car cet environnement sera régulièrement servi au menu des hommes d’Albert Cartier cette saison. Ces derniers ont d’ailleurs éprouvé toutes les peines du monde avant de débloquer le score sur leur unique occasion de la première mi-temps : une frappe du gauche, de Yéni N’Gbakoto, exceptionnellement oublié par la défense (0-1, 30 e). Dès lors, la soirée aurait dû être plus facile mais un contre varois plus loin et Delclos lançait idéalement Delvigne qui trompait Carrasso d’un plat du pied (1-1, 35 e).
Créteil passe en tête
C’est écrit : le score n’a plus bougé mais les événements se sont précipités en seconde période. Les Messins aussi d’ailleurs. C’est leur tort. À l’heure de jeu, les coéquipiers de Métanire ont assis leur domination sur la partie et profité du coup de mou varois pour s’installer devant les buts locaux mais une dernière passe mal assurée ou une fantaisie incongrue ont toujours fini par polluer leur rendement. Tour à tour, N’Doye (57 e), Sakho (72 e) et Keita (75 e) ont ainsi échoué devant les cages de Deneuve. Fréjus souffrait, physiquement, techniquement, mais faillit signer un hold-up sur un dégagement dévissé d’Inez, qui manquait de tromper son propre gardien (87 e). Sans parler de ce dénouement piquant, avec les deux cartons rouges et surtout cet incroyable déboulé de Sarr qui perdait un duel en or contre le même Deneuve dans les toutes dernières secondes.
Ce match, Metz ne devait manifestement pas le gagner. Il aurait pu autant qu’il aurait dû mais « le manque de simplicité » fustigé par son entraîneur a finalement accouché du même score qu’à Uzès (1-1). Et de la même « frustration ». Les Mosellans regagneront donc aujourd’hui leurs quartiers avec un second nul au compteur et la contrariété d’un pari manqué. Car ils voulaient rester en tête du championnat toute la saison. Depuis hier, Créteil s’est emparé des commandes du National et ce rêve n’est plus d’actualité.
Christian JOUGLEUX.
N’Gbakoto les avait lancés

Yéni N’Gbakoto. Ph. Anthony PICORÉ
Le jeune Messin a inscrit le but de son équipe au terme d’une soirée qui ne restera pas dans les mémoires.
L’HOMME DU MATCH. Seul éclair de réalisme dans la soirée messine, Yéni N’Gbakoto a fait honneur à son brassard de capitaine en débloquant le score d’une frappe du gauche, après un premier tir déjà repoussé par la défense varoise. Il a d’ailleurs hérité de la seule occasion messine de la première mi-temps et a constamment travaillé pour amener le danger devant le but adverse.
LA COULEUR. Rouge évidemment. Cette soirée laissera des traces dans les prochaines compositions du FC Metz puisque deux de ses éléments ont été exclus. N’Doye et Inez ont été respectivement invités à regagner leur vestiaire aux 84 e et 87 e minutes. Les deux joueurs seront suspendus pour le match de coupe de la Ligue, mardi à Bastia. Albert Cartier redoutait même une lourde sanction pour son défenseur central qui devait déjà être suspendu à Bastia. « Peut-être cinq ou six matchs », pronostique l’entraîneur.
LA SURPRISE. Grégory Proment s’est installé sur le banc des remplaçants, hier, au coup d’envoi. Le capitaine a été ménagé dans l’optique du match de coupe à Bastia, mardi, d’autant qu’il était reparti de Saint-Symphorien avec des douleurs aux cervicales mardi soir, après la rencontre face à Épinal (2-0). Samy Kehli, pour sa part, n’a pas fait le déplacement dans le Var, malgré son but contre les Vosgiens. Albert Cartier a également souhaité le préserver pour le match de coupe de la Ligue à Bastia, mardi.
L’ANECDOTE. Si la relégation en National ne réjouit personne en Moselle, elle fait en revanche le bonheur des clubs de l’étage inférieur. La venue du FC Metz à Fréjus était ainsi considérée comme « un événement », hier dans le Var. Pour le célébrer, les dirigeants ont organisé un spectacle chorégraphique (de fortune) avant la partie et offert un verre de l’amitié à tout le public après la rencontre. Le Stade Eugène-Pourcin affichait quasi-complet hier avec 2 300 âmes.
La DECLARATION. « Il faut qu’on se remettre en question. Tout le monde doit faire l’effort, tous ensemble, pour un même objectif. Si on veut être champion, il faudra montrer autre chose parce qu’on a manqué de simplicité hier. Il faudra faire preuve de plus d’humilité à l’avenir. » D’Albert Cartier, entraîneur remonté par la démonstration stérile de son équipe hier à Fréjus.
Ch. J.
Revers pour Metz (CFA)
Au terme d’une rencontre plaisante, les réservistes messins ont finalement dû s’incliner face à leurs homologues lensois. Les Messins furent les premiers à s’illustrer avec deux frappes de Bourgeois : une détournée en corner (2 e) et une stoppée par Atrous (3 e). Les Lensois ne tardèrent pas à répliquer. Plutôt portés vers le flanc gauche, ils orchestraient quelques beaux mouvements ponctués par les frappes de Rogie (9 e) puis Rosenfelder (12 e). Le s’équilibra au milieu puis le RC Lens accéléra sur la droite avec Fradj mais la reprise lensoise fut repoussée in extremis par Wague (17 e). Rosenfelder adressa ensuite un coup franc juste au-dessus de la barre (22 e), confirmant la légère emprise artésienne. Plumain et Rosenfelder s’approchèrent encore mais sans trouver le cadre (29 e).
Les Lorrains remontèrent d’un cran avant la pause et lancé dans la profondeur, Cassan obligea Atrous à parader (38 e). En contre, Bourgeois eut la dernière opportunité de la période mais il manquait toujours la finition (44 e).
Metz et Kehli se mettaient en évidence en seconde période (46 e). Lens avec Cyprien aussi, sans réussite (50 e). L’essentiel des débats se déroulait alors au centre et le spectacle était forcément moins passionnant. C’est à ce moment que Plumain s’engouffra dans la surface messine. Stoppé irrégulièrement, il obtenait un penalty longtemps contesté par les visiteurs. Cyprien ne se fit pourtant pas prier pour le convertir (1-0, 65 e). Lens retrouvait des couleurs et Bela, servit par Rosenfelder enleva trop sa frappe (75 e). Lens résista bien et poussa fort avec les tirs de Diakité 84 e), la tête de Saint Ruf (88 e) et la reprise de Bela (90 e).
Guillaume RENAUT