Après un départ compliqué, le promu carquefolien, star de la Coupe de France 2008, redresse peu à peu la tête. Le FC Metz est prévenu.

Merlin Tandjigora (les mains levées). Photo MAXPPP
L’USJA de Carquefou, qui accueille le FC Metz, demain pour le compte de la onzième journée, a déboulé sur la grande scène du football français en 2008. Cette année-là, le petit club de CFA 2, qui vivait jusqu’alors dans l’ombre du FC Nantes, jaillit en pleine lumière en se hissant en quart de finale de la Coupe de France après avoir éliminé Guegnon (L2), Nancy (L1) et Marseille (L1). Excusez du peu… Finalement, c’est le Paris SG (et un but de Pauleta) qui mettra un terme à ce joli conte de fée.
Depuis, le club de Loire-Atlantique a poursuivi sa croissance en accédant au CFA en 2009 avant de prendre la route National cette saison. « C’est sans doute à peine croyable mais c’est pourtant réel, s’exclamait en début de saison Denis Renaud, l’entraîneur carquefolien. Nous faisons partie des soixante meilleurs clubs français. C’est beau, émouvant, historique, gratifiant. »
Une aventure à laquelle a pris part l’ancien espoir du FC Metz, Merlin Tandjigora, qui après avoir disputé six matches en Ligue 2 sous les couleurs grenat, a posé ses valises à Carquefou en 2011. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la découverte de la Troisième division nationale s’est révélée particulièrement délicate pour l’ancien Messin et ses partenaires puisqu’il leur aura fallu attendre la huitième journée pour enfin connaître le doux parfum de la victoire. « On aura gagné au moins une fois en National », plaisantait alors Denis Renaud après ce succès à Cherbourg (0-1) le 18 septembre dernier.
Mais ce fut surtout le déclic tant attendu. « Cette victoire aété extrêmement bénéfique pour les joueurs, explique l’entraîneur de l’USJAC. Cela faisait deux mois qu’on avait l’impression de faire des matches pleins qui nous filaient entre les doigts. »
« Les gars ne trichent pas »
En effet, les Carquefoliens, qui n’ont perdu qu’un seul joueur à l’intersaison et attiré neuf recrues (dont Cieslinski en provenance d’Amiens et le Brestois Baudin), ont redressé la barre, même s’ils restent encore sous la ligne de flottaison (15 es et premier relégable). Mais l’espoir est revenu, comme en témoigne le discours de Denis Renaud à l’issue du nul arraché par son équipe lors de la dernière journée (0-0). « C’est un bon point de pris à l’extérieur, surtout à Vannes, assure ce dernier. Cela nous fait un quatrième match sans défaite mais on a quand même des regrets. Sans un très bon Bedenik ( le gardien de Vannes), on aurait dû partir avec deux points de plus. On a maintenant le match face à Metz à préparer. On relève la tête au fur et à mesure et c’est logique parce que les gars ne trichent pas à l’entraînement. Il nous manque juste ce brin d’efficacité offensive. »
J.-S. G.
Wenheck - FC Metz à Saint-Symphorien ?
Le club de PH de Saint-Avold affrontera le FC Metz au cinquième tour. Une inversion de terrain est fortement envisagée.

La main innocente de Marcel Husson a offert un match de prestige aux joueurs de Saint-Avold Wenheck. Photo Anthony PICORÉ
Lorsque Marcel Husson a associé le nom du FC Metz à celui de son club, Salah Dekhada a lâché un juron, murmuré « c’est bon, je peux rentrer », avant de s’éclipser pour passer quelques coups de fil. Sa Jeunesse Sportive du Wenheck, en difficulté dans son groupe de Promotion d’Honneur (avant-dernier, une victoire en trois journées) est bien l’heureuse élue du tirage effectué hier soir. Heureuse tout court. « Pour moi, c’est bingo, s’exclame l’entraîneur naborien. On est récompensés du travail fait dans le quartier depuis quelques années. En plus, Philippe Gaillot m’a appris qu’on risque peut-être de jouer au stade Saint-Symphorien. Il n’y aura pas de soucis. »
Si les négociations aboutissent, les hommes d’Albert Cartier enteront en lice chez eux plutôt qu’au stade de la Carrière, à Saint-Avold. « Ce serait l’occasion pour nos adversaires de fouler cette pelouse qui a laissé tant de souvenirs à nos supporters », plaide l’entraîneur messin. Il n’accordera aucune autre concession à son challenger, qui lui rend cinq divisions : « On abordera ce match avec beaucoup d’humilité et beaucoup d’envie. La Coupe de France le mérite. Le meilleur moyen de respecter l’adversaire, c’est d’aller prendre des informations sur lui dès ce week-end ». Le Wenheck – APM Metz (2) de championnat va prendre un relief inattendu…
Répartition géographique des qualifiés oblige, la RS Magny ne pouvait tomber sur le FC Metz. Elle aura néanmoins l’honneur de recevoir un club de National, en l’occurrence Épinal. Amnéville hérite d’un adversaire largement à sa portée, Piennes (quatre niveaux d’écart), tandis que le derby de Moselle-Est entre Forbach et Sarreguemines est d’ores et déjà attendu avec impatience.