
Bouna Sarr et les Messins sont passés complètement au travers à Carquefou. La question est de savoir si le FC Metz va maintenant relever la tête... Photo MAXPPP
Metz est tombé en National mais la défaite à Carquefou s’explique. Elle peut surtout être une piqûre de rappel susceptible de vitaminer la suite de la saison.
Les meilleures choses ont une fin. L’invincibilité messine a vécu en National mais elle n’aura pas survécu au passage de la onzième journée de championnat. En déplacement à Carquefou, vendredi soir, le FC Metz a observé une certaine cohérence géographique avec une prestation carrément à l’Ouest, sanctionnée dans les grandes largeurs (4-1). Yéni N’Gbakoto fut le premier à valider cette réalité : « On est passé complètement au travers. On a été mauvais », assurait le vice-capitaine.
Ce séjour en banlieue nantaise s’est soldé en deux temps : d’abord, un pénalty et l’expulsion précoce de Wagué (17 e) ; ensuite le deuxième but carquefolien, signé Guillon (60 e), qui amène Albert Cartier à jouer la carte du tout-offensif en se privant de Milan, son dernier défenseur de métier. N’Gbakoto à la barre : « Mamadou prend deux jaunes, ce sont des faits de match qui peuvent arriver. On ne va pas l’engueuler pour ça. On gagne ensemble et on perd ensemble. » Grégory Proment au relais : « On ne se cache pas derrière les circonstances. C’est le deuxième but qui nous fait mal, sur un coup de pied arrêté en plus, même pas une action de jeu. Derrière, on est obligé de prendre des risques, de changer de configuration mais, sans ce but, je pense qu’on aurait pu tirer quelque chose de ce match. »
Une base de travail
Albert Cartier, sans surprise, était « déçu » à la sortie. L’entraîneur « n’aime pas perdre » et il a constaté des carences. « Un match se gagne sur des devoirs, de l’envie et des circonstances. Nous n’avons pas été au niveau », pestait l’intéressé. Il a pu remarquer, comme tout le monde, que son équipe avait été surclassée dans l’agressivité. Or, c’est aussi le propre de Metz d’exalter les pensionnaires de National cette saison. Selon le technicien local, Denis Renaud, Carquefou a rendu son « meilleur match de la saison » contre la maison grenat. « Pourtant, reprend Cartier, j’avais dit avant le match qu’il fallait savoir maîtriser le jeu de l’adversaire si on n’arrivait pas à maîtriser le nôtre… »
Finalement, ce déplacement est un raté cinglant mais cette défaite suscite moins d’inquiétude que de curiosité. Il s’agira maintenant d’observer la capacité de réaction de ce groupe juvénile face à une nouvelle base de travail et de suivre avec attention son évolution à l’extérieur où le succès fuit depuis un mois. « On ne peut pas tout gagner à chaque fois, notait N’Gbakoto avec malice. Regardez dans l’élite. L’OM était invaincu et il a perdu à Valenciennes. C’est notre tour mais on ne va pas s’arrêter là. » « On sait maintenant qu’on n’est pas les meilleurs, prolonge encore Proment. Mais ça ne remet pas en cause tout ce qu’on a fait jusqu’ici. »
Chacun l’aura compris : les joueurs ont accueilli cet échec sans alarmisme ni catastrophisme. À défaut de rester invaincus toute la saison, il leur reste d’ailleurs d’autres challenges à relever comme préserver l’invincibilité de Saint-Symphorien et surtout maintenir le quatrième du classement à distance confortable. À titre de rappel : disputer le titre de champion à Créteil est un luxe pour Metz mais rester sur le podium pour retrouver fissa la Ligue 2 reste la priorité absolue.
Christian JOUGLEUX.
Pas de réveil pour Metz (CFA)
Rien ne va plus pour l’équipe réserve du FC Metz. Toujours à la recherche de leur premier succès, les Messins se sont une nouvelle fois inclinés hier face à Mantes 78 lors de la huitième journée. La rencontre commençait on ne peut plus mal pour les grenats qui, sur le coup d’envoi, voyaient déjà les Mantois ouvrir le score. Sassi héritait du ballon et s’en allait battre M’Fa après à peine plus de quinze secondes de jeu (0-1). Surpris par ce début tonitruant, les locaux encaissaient un second but dans la foulée. À la réception d’une passe en profondeur, Diawara prenait de vitesse son défenseur pour tromper à nouveau M’Fa (0-2, 3 e).
Malgré ces débuts catastrophiques, les joueurs de José Pinot réagissaient rapidement mais la frappe de Segbe s’écrasait sur l’angle de la cage de Gueye (5 e). Puis, les tentatives de Croizet passaient à côté (6 e et 33 e), la tête de Coignard finissait dans les bras du gardien de Mantes (25 e), et Segbe butait sur ce même portier (30 e).
À la pause, Metz n’était toujours pas parvenu à réduire la marque, mais s’en chargera dès le retour des vestiaires par l’intermédiaire de Cornet, qui contrôlait et frappait une balle donnée par Croizet (1-2, 46 e). Cette réalisation ne suffisait toutefois pas aux locaux. Heureux de voir d’abord la transversale repousser la frappe de Diawara (48 e), ils cédaient ensuite sur le tir de Raddas (1-3, 69 e). À l’issue du match, l’entraîneur messin José Pinot se disait « déçu à la même hauteur que les espérances qu’on avait sur ce match. Ce qui importait c’était le résultat et on a bien compliqué la tâche. Menés 2-0 au bout de deux minutes on se met plus que des freins. Il faut avoir du caractère. Tant qu’on continuera à faire de grosses erreurs… »
L.J.