S’il n’a été titularisé qu’à une seule reprise en championnat cette saison, Samy Kehli a toutefois déjà trouvé par deux fois le chemin des filets. C’est deux fois plus que l’an passé… Photo Anthony PICORÉ
Natif de Saint-Avold et vrai produit de la formation messine, Samy Kehli se bat pour s’imposer dans son « club de cœur ». Il y est peu utilisé pour l’instant mais il a un atout : la polyvalence.
•Samy Kehli, que représentait le FC Metz dans votre enfance ? « Pour moi, c’était, et c’est encore, le grand club de la région. J’allais au stade avec mes parents à l’époque des Grégory Proment, des Sylvain Kastendeuch. C’était même un objectif d’y jouer un jour. En tout cas, je n’avais pas envie d’aller à Nancy. »
• Vous imaginiez donc porter ce maillot un jour… « Pas du tout, en fait. Quand j’y suis arrivé, j’ai tout fait pour, mais c’était loin pour moi. J’avais douze ans, je savais que ce ne serait pas facile. Je me suis donné les moyens. »
• Pensiez-vous aussi être investi de la mission de relancer le club depuis le National ? « Non, on ne pense pas à ces choses-là. De toute façon, on va finir par remonter. »
• L’affaire est plutôt bien engagée, non ? « Oui. Il faut que ça dure. »
• Il vous reste un an de contrat. Est-ce une saison charnière pour vous ? « On verra bien. Je suis dans l’état d’esprit de continuer ma progression, de prendre les matches comme ils viennent. Ensuite, je préférerais m’inscrire dans la durée. Surtout dans mon club de cœur. »
• Passons à votre utilisation. Quels postes avez-vous occupé depuis le début de la saison ? « J’ai joué en numéro six, milieu droit, milieu gauche et même attaquant en match amical. »
« Dès que je peux rentrer, j’y vais ! »
• Une préférence ? « Milieu droit évidemment. C’était mon poste durant toute ma préformation. En même temps, je connais tous les autres postes offensifs. Ce ne sont pas des positionnements qui me dérangent. Si on me met sur le terrain, je donne tout ce que je peux. En ce moment, je me rends compte que j’aime bien jouer en six aussi. »
• En revanche, vous n’êtes pas souvent titulaire. Comment l’expliquez-vous ? « Une équipe s’est mise en place en début d’année et je n’en faisais pas partie, mais j’ai su montrer des qualités à l’entraînement. Je pense que j’ai progressé. Même si, pour l’instant, je suis encore un peu remplaçant… »
• Que vous faudrait-il améliorer pour vous installer plus solidement dans ce groupe ? « La défense. Le coach souhaite qu’on parte sur la base d’un milieu défensif qui se porte ensuite vers l’offensive. J’ai tout un travail à faire sur la défense et l’agressivité. »
• La Coupe peut-elle vous offrir une fenêtre de tir pour vous mettre en valeur ? « Moi, je prends tous les matches. Coupe, amical : dès que je peux rentrer, j’y vais ! »
• On vous imagine ravi d’avoir pu vous produire à Saint-Avold au tour précédent… « C’est toujours un plaisir. J’ai joué souvent là-bas. »
• L’approche est-elle facile, justement, contre des amateurs ? « Non parce qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver. Les amateurs jouent toujours le coup à fond. Il suffit qu’on ait un coup de moins bien et tout peut tourner très vite. On ne peut pas non plus se contenter de gagner 1-0 contre une PH. On doit aussi montrer que nous avons une équipe professionnelle. »
• Connaissez-vous le club de Sorcy/Void-Vacon que vous affrontez demain ? « Non, pas du tout. Ce sera la surprise. »
Christian JOUGLEUX.
Coupe de france (6 e tour) - Ni buts ni soumis ?
Opposés à Epinal et Metz demain, les gardiens d’Ippling (PHR) et de Sorcy-Void-Vacon (PH) se préparent à des moments difficiles. Sans perdre leur humour et sans se poser en victimes.
Jordan Kiefer. Photo DR
Jordan Kiefer et Régis Drapier ont beaucoup en commun mais ils ne se connaissent pas. Le premier est gardien de but à Ippling (PHR), surveillant pénitentiaire à Nancy et opposé à un club de National (Épinal), demain, en Coupe de France. Le second protège les buts de Sorcy/Void-Vacon (PH), est salarié dans une entreprise de matériel médical à Laxou et il reçoit le FC Metz ce samedi, toujours en Coupe de France. Leurs adversaires ont passé six buts à des amateurs lors du cinquième tour. Ou l’occasion de prendre la température chez deux garçons qui risquent de connaître la fièvre du samedi après-midi.
• Quelle a été votre première réaction après le tirage au sort ?
Régis Drapier : « J’étais supporter du FC Metz quand j’étais plus jeune, quand ils étaient meilleurs aussi… Même maintenant, je suis encore ses résultats. Je ne pouvais pas espérer mieux. Franchement, ça n’arrive qu’une fois dans une vie. Et je n’avais vraiment pas envie de tomber sur Epinal ! »
Jordan Kiefer : « J’étais content mais j’aurais préféré Metz. Enfin, une équipe de National, ça ne m’était jamais arrivé non plus. »
• Avez-vous conscience que vous risquez de passer un vilain moment ?
J. K. : « Il y a de grandes chances. Ce sera vraiment hard mais la Coupe réserve parfois des surprises. Si on bat Épinal, ce sera l’apocalypse. »
R. D. : « J’en ai conscience moi aussi. On va essayer de ne pas être ridicule. On a 99,9 % de chances de perdre mais si on pouvait prendre moins de six buts, ce serait bien. »
• Quel a été votre pire moment de gardien jusqu’ici ?
R. D. : « C’était un de mes premiers matches, contre Thionville B, en PH. On avait pris deux buts et les deux étaient de ma faute. »
J. K. : « Contre Saint-Avold, en préparation. Une histoire de sept ou huit buts je crois. »
• Êtes-vous fréquentables après ces moments-là ?
R. D. : « Oui, ça v a. J’ai vingt-neuf ans maintenant, je joue pour le plaisir. »
J. K. : « Tout dépend du contexte mais là, contre Epinal, je pense que ce sera léger à digérer. »
• Vous parle-t-on de ce match au travail ?
R.D. : « Non, pas trop. J’espère juste qu’on ne me dira pas lundi que j’en ai pris six. »
J. K. : « Mes collègues m’en parlent beaucoup oui. Ils vont essayer de venir mais beaucoup travaillent en même temps alors… »
• Que dira votre entraîneur pendant la causerie ?
R. D. : « J’imagine qu’il nous dira : "Faites-vous plaisir". Qu’il faut bien défendre et profiter de l’instant ou quelque chose comme ça. »
J. K. : « Prendre du plaisir avant tout. Ne pas prendre le match à la légère. Sinon, il insiste toujours sur la concentration, l’agressivité, la solidarité. De toute façon, on n’entre pas sur le terrain pour perdre. »
• Qu’allez-vous faire si vous vous qualifiez ?
J. K. : « Ce sera la fête et sans doute un des plus beaux moments de ma carrière ! »
R. D. : « Boire un peu plus d’alcool qu’il ne le faut peut-être ! Non, franchement, je ne demanderai pas ma copine en mariage. Ce serait un sentiment bizarre pour moi. Je vais tout faire pour gagner mais je serais aussi déçu d’éliminer le FC Metz. »
• Saviez-vous qu’Albert Cartier a supervisé Sorcy dimanche dernier ?
R. D. : « Oui. Il a dû bien rigoler. On a été nul. »
Ch. J.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement dans l’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 15h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Bourg-Péronnas (12 e journée de National), samedi 20 octobre : 2-0. Prochain match : Entente Sorcy/Void-Vacon (PH) - Metz (6 e tour de la Coupe de France), samedi 27 octobre à 15h. À suivre : Colmar - Metz (13 e journée de National), vendredi 2 novembre à 20h.
À l’infirmerie. Albert Baning (cuisse) a repris l’entraînement collectif hier après-midi, alors que Thibaut Bourgeois (ischio-jambiers) a travaillé à l’écart d’un groupe qu’il retrouvera lundi prochain. Michel Lê et Erwan Martin poursuivent leur rééducation du genou.
Suspendu. Aucun.
L’info. En stage pour l’obtention de ses diplômes d’entraîneur entre lundi et mercredi, Grégory Proment a été autorisé à passer quelques jours du côté de Caen pour des raisons personnelles. Le capitaine messin, dont la blessure au mollet contractée samedi dernier n’est plus qu’un lointain souvenir, devrait, cependant, être laissé au repos, demain à Sorcy, en Coupe de France.
Du Grenat chez les Bleus
S’appuyer les forces vives du centre de formation pour repartir de l’avant. Tel était le vœu de l’équipe dirigeante du FC Metz à l’aube d’une première saison dans le brouillard du National. Et si une première éclaircie est apparue en équipe première avec l’éclosion d’un certain nombre de jeunes, noyau dur de l’équipe d’Albert Cartier, leurs successeurs ne sont pas en reste.
En effet, pas moins de cinq Messins s’apprêtent à rejoindre les équipes de France jeunes. Ainsi, le gardien Corentin Schmittheissler et le milieu de terrain Alexis Larrière vont participer au Tournoi international U16 du Val-de-Marne (30 octobre-3 novembre) face à la Norvège, la Croatie et les Pays-Bas. Chez les U17, l’attaquant Maxwell Cornet sera accompagné du défenseur Lucas Toussaint. Ces derniers se rendront dans les Pyrénées-Atlantiques du 29 octobre au 2 novembre avec au programme une double confrontation face à la Roumanie.
Enfin, Thomas Didillon a été convoqué avec les U18. Le gardien lorrain participera du 28 octobre au 5 novembre au tournoi de Limoges, qui réunira également l’Uruguay, la Norvège et le Portugal.
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