
Grégory Proment et ses partenaires n’ont pas failli. Leur état d’esprit était bon. Photo MAXPPP
Bousculés par une séduisante équipe de Colmar, les Messins ont tout de même arraché un bon point, hier soir en Alsace (0-0). Grâce à un état d’esprit irréprochable et le talent de Johann Carrasso.
Ce n’est désormais plus une surprise. La route National est semée d’embûches. L’étape colmarienne a de nouveau confirmé cette tendance. Flanquée d’une flatteuse réputation, nantie de la meilleure défense du championnat, Colmar a amplement justifié, hier soir, son statut de prétendant au podium.
De notre envoyé spécial à Colmar
Et pour espérer parvenir à ses fins, quoi de mieux que de se payer la tête de gondole messine ? S’ils ont finalement échoué dans leur mission, les hommes de Damien Ott le doivent à une grosse maladresse devant les buts lorrains, un soupçon de patience et un gros esprit de résistance de la part de Grégory Proment et de ses partenaires, mais surtout au talent de Johann Carrasso. Si ce dernier a maintenu la tête de son équipe hors de l’eau alors que la noyade menaçait durant les premiers instants de la partie, le gardien prêté par le Stade Rennais s’est détendu de tout son long pour détourner le penalty de Liabeuf, consécutif à une faute de Guido Milan sur le Florangeois Frédéric Marques (68 e). Metz, bousculé, s’en sortait bien.
Précisons que Johann Carrasso avait eu tout le loisir de s’échauffer. Auteur d’un superbe réflexe sur une tête à bout-portant d’Haaby dès la deuxième minute, il récidivait quelques minutes plus tard sur une frappe puissante signée Mezriche (15 e).
Dominés, pris à la gorge par le pressing alsacien d’entrée de jeu, les Messins ont mis de longues minutes avant de parvenir à porter le danger devant les buts de Verger. Sans pour autant récolter les fruits de cette timide révolte, même si Diafra Sakho pensait avoir fait le plus dur en catapultant dans les filets colmariens le coup franc de Proment. Mais l’attaquant messin était signalé hors-jeu (13 e). Le capitaine lorrain, lui, trouvait Verger sur sa route (36 e), tout comme Guido Milan, pourtant seul au point de penalty (44 e).
Une fin de match un peu folle
Fort d’une fin de première période plus conforme à son standing, le FC Metz entamait la seconde avec conviction à l’image de cette frappe limpide de Sakho qui terminait sa course sur la barre de Verger (48 e). Le détonateur d’une deuxième partie de rencontre, certes crispante pour les supporters des deux clans, mais agréable à suivre. A défaut de prouesses techniques, Colmariens et Messins ont rivalisé dans l’envie, le courage et l’audace. Johann Carrasso se distinguait ainsi à nouveau sur une tentative de ce diable de Mezriche (60 e) qui récidivait sans parvenir à régler la mire (61 e, 66 e) avant de trouver, lui aussi, la barre sur son chemin (81 e). Si l’excellente rentrée en jeu de Marques côté alsacien est à souligner, celle de Kévin Lejeune (64 e) l’est également. L’ancien Auxerrois plaçait ainsi une première frappe qui flirtait avec le montant gauche de Verger (65 e) qui détournait ensuite, du bout des doigts, la nouvelle tentative du Messin (79 e). Les deux équipes se rendaient coup pour coup dans une fin de match un peu folle, mais la plus belle occasion revenait à Liabeuf. En vain car le milieu de terrain colmarien, après avoir manqué le penalty, frappait inexplicablement au-dessus, seul devant Carrasso (75 e).
Au final, le FC Metz ramène un (bon) point de Colmar, car, comme le soulignait justement Albert Cartier quelques instants après le coup de sifflet final, il est « des résultats nuls plus souriants que d’autres. » Et celui-là en fait clairement partie.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Le show de Carrasso

Johann Carrasso n’aura pas seulement donné de la voix. Il aura été décisif. Photo MAXPPP
L’homme clé. Une première parade décisive dès la deuxième minute, annonciatrice d’une prestation de premier ordre. Si la solidarité de l’équipe messine, hier soir, est à souligner, ce point glané en Alsace est également le fruit de l’immense performance signée Johann Carrasso. A lui seul, le gardien lorrain a dégoûté les Colmariens, Salem Mezriche et Cédric Liabeuf en tête. Bref, du grand art.
Le chiffre. Six, comme le nombre de points qui séparent, ce matin, Créteil de son dauphin messin. Vainqueur sur la pelouse d’Amiens (1-4) après avoir été menés au score, les Cristoliens poursuivent leur marche en avant. Mais il est un autre chiffre auquel le FC Metz se doit également de s’intéresser : neuf. Soit l’avance que les hommes d’Albert Cartier comptent sur Bourg-Péronnas et Colmar, les quatrièmes. Un matelas confortable.
Vu des tribunes. Si le Colmar Stadium a fait le plein, hier soir, les supporters messins y ont grandement contribué. Ils étaient, en effet, 400 à avoir fait le déplacement en Alsace. Ensemble. Et ils ont donné de la voix. Au risque, par moments, de voler la vedette à leurs homologues des SRC. Seul un léger incident juste avant la pause aurait pu gâcher ce bel esprit de rassemblement. Mais les choses sont rapidement rentrées dans l’ordre. Et c’est avec un large sourire qu’ils ont quitté l’enceinte alsacienne.
Paroles, paroles. Albert Cartier (entraîneur de Metz). « Je veux retenir l’état d’esprit des garçons face une très belle équipe de Colmar motivée et parfaitement équilibrée. C’est une belle récompense des efforts fournis car dans la difficulté, nous sommes parvenus à rester soudés et solidaires. »
Johann Carrasso. « Je suis hyper content d’avoir enfin détourné mon premier penalty avec le FC Metz. J’en ai discuté avec Cédric Liabeuf après le match : il m’a dit avoir été perturbé par le fait que je ne me livre pas. Après, j’ai de la réussite, ce qui nous permet de prendre un bon point. On a concédé beaucoup d’occasions, mais on a tenu le choc. »
J-S. G.
Une première messine ? (CFA)
Le match. FC Metz : 17 e avec 12 pts (3 nuls, 6 défaites) ; dernier match : nul à Poissy (1-1). Chambly : 1 er avec 30 pts (6 victoires, 3 nuls) ; dernier match : victoire face à Amiens (2-0).
Après une nouvelle semaine sans compétition officielle, l’équipe réserve du FC Metz reprend les choses sérieuses aujourd’hui avec la réception de Chambly. N’ayant toujours pas réussi à décrocher leur première victoire, les Messins auront fort à faire s’ils veulent enfin connaître le succès puisqu’ils affronteront le leader actuel du groupe A. Invaincus depuis le début de saison, les Picards vont donc venir chez des Lorrains à la peine. Les hommes de José Pinot restent tout de même sur un résultat nul obtenu à Poissy (1-1). S’ils menaient grâce à un but contre leur camp des joueurs de Poissy (38 e), les Messins ont malheureusement vu leurs adversaires égaliser à l’entame du dernier quart d’heure (75 e). Lors de ses deux dernières rencontres, Chambly, de son côté, a battu Amiens en championnat (2-0) puis s’est imposé en Coupe de France face à une équipe de CFA 2, Ailly, sur le score de 3 buts à 1.
L’avis de l’entraîneur messin, José Pinot : « C’est à nous de défier l’ogre de CFA de notre groupe. Avec six victoires, trois nuls et un seul but encaissé, Chambly inspire le respect. Comme on est en souffrance depuis le début de saison, ça va être d’autant plus difficile. »
Le groupe messin. Pour ce match important face au premier du groupe, José Pinot a convoqué un groupe de 14 joueurs susceptible d’être modifié par la descente de professionnels peu ou non utilisés par Albert Cartier à Colmar. Guillaume Cappa, Abdallah N’Dour, Yohan Croizet, Médéric Deher et Olivier Cassan ont, quant à eux d’ores et déjà, été laissés à la disposition de l’équipe réserve. Du côté des blessés, Erwan Martin soigne toujours son genou. Daniel O’Shaughnessy, victime d’une fracture du nez et Jean-Stephan Sosso Mbia, en phase de reprise, ne participeront pas à cette rencontre.
L’effectif (probable) : Cappa, Barret – Deher, Coignard, Philipps, Croizet, N’Dour – Tastan, Quemener, Sannier, Cassan – Moukam, Segbe, Pierrot.
FC Metz - Chambly (14h30 au Stade Dezavelle)