R.L. 7/11 : Le vrai départ de Keita
Publié : 07 nov. 2012, 08:26
Le vrai départ de Keita

Attaquant massif, Alhassane Keita, 20 ans, a déjà compilé six buts, toutes compétitions confondues, depuis le début de cette saison. Photo Pascal BROCARD.
Le jeune attaquant s’épanouit enfin à Metz où il se pose en titulaire régulier du système d’Albert Cartier. Il poursuit ce rêve professionnel depuis son enfance en Guinée.
Il est arrivé sur la pointe des pieds, souriant mais un brin crispé, comme un garçon de 20 ans peu habitué à l’exercice médiatique. Entre ses mots, quelques tics de langage : des « tu vois » automatiques en guise de ponctuation et ces « Inch Allah » lorsqu’il évoque ses vœux les plus chers. Dans son discours, en revanche, sourd une réelle détermination. Alhassane Keita l’annonce tout de go : « J’aimerais faire monter le club en Ligue 2 et finir meilleur buteur du championnat. » Le premier vœu se concrétise doucement avec la deuxième place des Mosellans au classement. Le second serait le prolongement d’une saison faste en CFA qui l’avait hissé au sommet des buteurs du groupe B (18 réalisations).
Déjà expressif sur les terrains de National (4 buts, 2 passes), le jeune Guinéen l’est aussi dans un vestiaire. Son capitaine Grégory Proment avait d’ailleurs vanté ses talents de « danseur » et « son coup de fourchette » a priori spectaculaire. Keita plaide à moitié coupable : ambianceur oui, Pantagruel non. « Gaëtan (Bussmann) mange plus que moi ! rectifie l’intéressé. Mais c’est vrai que j’aime les sourires dans le vestiaire. J’ai besoin de ça. »
Cette nouvelle saison doit sonner le vrai départ professionnel de cet attaquant qui aura surtout fréquenté la réserve sous l’ère Bijotat. Keita se souvient d’un exercice « très compliqué », de ses deux matches comme titulaire et d’une entente alors délicate avec son entraîneur : « Il ne croyait pas en moi. »
Un an plus tard, le voici titulaire, binôme régulier de son pote Diafra Sakho : « J’aime bien le système à deux attaquants, explique-t-il. Avec Diaf, on peut décrocher, prendre la profondeur… On a l’habitude de jouer ensemble. On se trouve facilement tous les deux. » Des manques individuels ? « Oui, répond t-il. Je peux être meilleur au niveau de la rapidité et je dois progresser sur ma technique dos au but, les contrôles orientés… J’ai beaucoup de choses à travailler. » Car Keita ne se sent pas encore installé : « On a cinq attaquants. Il y a une vraie concurrence ici. Il suffit de rater un match et on ne sait pas si on jouera le prochain. »
Du rouge au grenat
Depuis sa plus tendre enfance, ce garçon poursuit l’idée de devenir professionnel, comme ses idoles « Sonny Anderson et Ronaldo ». Son histoire trouve ses racines à Kamsar, une cité portuaire de Guinée, fouettée par un vent de poussière ocrée et dominée par la haute cheminée de l’usine de bauxite CBG. C’est le centre névralgique de « la ville rouge », où travaillait son père. Sa mère veillait, elle, sur une vaste fratrie tandis qu’Alhassane tapait le ballon « avec les copains, dans le quartier ».
Alhassane Keita a fait ses gammes avec le Club Industriel de Kamsar (CIK), fréquenté avant lui par un certain Pascal Feindouno. Puis il s’est fait remarquer en 2009, lors de la Coupe d’Afrique des cadets. « J’avais eu beaucoup de propositions, les agents voulaient m’envoyer partout mais j’ai choisi Metz, se souvient-il. Je suis arrivé en juillet, ça allait. On m’a ensuite fait revenir en hiver pour que je goûte à la neige. Je n’ai même pas pu m’entraîner le premier jour, mais je me suis vite adapté. »
De la ville rouge au pavillon grenat, le voici professionnel en 2012, devant la page blanche d’une carrière à remplir. La saison passée était un brouillon…
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances à 9h30 et à 15h30. Aujourd’hui : pas de séance. Demain : une séance à 10 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Colmar - Metz (13 e journée de National), vendredi 2 novembre : 0-0. Prochain match : Metz - Red Star (14 e journée de National), samedi 10 novembre à 19 h. À suivre : Biesheim (DH) - Metz (7 e tour de la Coupe de France), samedi 17 novembre à 18 h ; Rouen - Metz (15 e journée de National), vendredi 23 novembre à 20 h.
À l’infirmerie. Moussa Gueye (adducteurs) est à l’arrêt, tout comme Samy Kehli (début de pubalgie). Michel Lê et Erwan Martin (genoux) poursuivent leur rééducation tandis qu’Olivier Cassan est ménagé en raison d’un genou douloureux (tendinite).

Attaquant massif, Alhassane Keita, 20 ans, a déjà compilé six buts, toutes compétitions confondues, depuis le début de cette saison. Photo Pascal BROCARD.
Le jeune attaquant s’épanouit enfin à Metz où il se pose en titulaire régulier du système d’Albert Cartier. Il poursuit ce rêve professionnel depuis son enfance en Guinée.
Il est arrivé sur la pointe des pieds, souriant mais un brin crispé, comme un garçon de 20 ans peu habitué à l’exercice médiatique. Entre ses mots, quelques tics de langage : des « tu vois » automatiques en guise de ponctuation et ces « Inch Allah » lorsqu’il évoque ses vœux les plus chers. Dans son discours, en revanche, sourd une réelle détermination. Alhassane Keita l’annonce tout de go : « J’aimerais faire monter le club en Ligue 2 et finir meilleur buteur du championnat. » Le premier vœu se concrétise doucement avec la deuxième place des Mosellans au classement. Le second serait le prolongement d’une saison faste en CFA qui l’avait hissé au sommet des buteurs du groupe B (18 réalisations).
Déjà expressif sur les terrains de National (4 buts, 2 passes), le jeune Guinéen l’est aussi dans un vestiaire. Son capitaine Grégory Proment avait d’ailleurs vanté ses talents de « danseur » et « son coup de fourchette » a priori spectaculaire. Keita plaide à moitié coupable : ambianceur oui, Pantagruel non. « Gaëtan (Bussmann) mange plus que moi ! rectifie l’intéressé. Mais c’est vrai que j’aime les sourires dans le vestiaire. J’ai besoin de ça. »
Cette nouvelle saison doit sonner le vrai départ professionnel de cet attaquant qui aura surtout fréquenté la réserve sous l’ère Bijotat. Keita se souvient d’un exercice « très compliqué », de ses deux matches comme titulaire et d’une entente alors délicate avec son entraîneur : « Il ne croyait pas en moi. »
Un an plus tard, le voici titulaire, binôme régulier de son pote Diafra Sakho : « J’aime bien le système à deux attaquants, explique-t-il. Avec Diaf, on peut décrocher, prendre la profondeur… On a l’habitude de jouer ensemble. On se trouve facilement tous les deux. » Des manques individuels ? « Oui, répond t-il. Je peux être meilleur au niveau de la rapidité et je dois progresser sur ma technique dos au but, les contrôles orientés… J’ai beaucoup de choses à travailler. » Car Keita ne se sent pas encore installé : « On a cinq attaquants. Il y a une vraie concurrence ici. Il suffit de rater un match et on ne sait pas si on jouera le prochain. »
Du rouge au grenat
Depuis sa plus tendre enfance, ce garçon poursuit l’idée de devenir professionnel, comme ses idoles « Sonny Anderson et Ronaldo ». Son histoire trouve ses racines à Kamsar, une cité portuaire de Guinée, fouettée par un vent de poussière ocrée et dominée par la haute cheminée de l’usine de bauxite CBG. C’est le centre névralgique de « la ville rouge », où travaillait son père. Sa mère veillait, elle, sur une vaste fratrie tandis qu’Alhassane tapait le ballon « avec les copains, dans le quartier ».
Alhassane Keita a fait ses gammes avec le Club Industriel de Kamsar (CIK), fréquenté avant lui par un certain Pascal Feindouno. Puis il s’est fait remarquer en 2009, lors de la Coupe d’Afrique des cadets. « J’avais eu beaucoup de propositions, les agents voulaient m’envoyer partout mais j’ai choisi Metz, se souvient-il. Je suis arrivé en juillet, ça allait. On m’a ensuite fait revenir en hiver pour que je goûte à la neige. Je n’ai même pas pu m’entraîner le premier jour, mais je me suis vite adapté. »
De la ville rouge au pavillon grenat, le voici professionnel en 2012, devant la page blanche d’une carrière à remplir. La saison passée était un brouillon…
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances à 9h30 et à 15h30. Aujourd’hui : pas de séance. Demain : une séance à 10 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Colmar - Metz (13 e journée de National), vendredi 2 novembre : 0-0. Prochain match : Metz - Red Star (14 e journée de National), samedi 10 novembre à 19 h. À suivre : Biesheim (DH) - Metz (7 e tour de la Coupe de France), samedi 17 novembre à 18 h ; Rouen - Metz (15 e journée de National), vendredi 23 novembre à 20 h.
À l’infirmerie. Moussa Gueye (adducteurs) est à l’arrêt, tout comme Samy Kehli (début de pubalgie). Michel Lê et Erwan Martin (genoux) poursuivent leur rééducation tandis qu’Olivier Cassan est ménagé en raison d’un genou douloureux (tendinite).