
Samuel Allegro a passé son enfance dans le chaudron de Saint-Etienne et poursuit sa carrière en vert, avec le maillot du Red Star. Photo AFP.
L’ancien Messin Samuel Allegro retrouvera Saint-Symphorien demain, avec le maillot du Red Star qu’il porte depuis 2011. Il revient sur ses années mosellanes et sur son nouveau quotidien parisien.
Samuel Allegro, avez-vous souvent revu Saint-Symphorien depuis votre départ de Metz ? « Ce sera la troisième fois pour moi. J’ai perdu avec Chateauroux en Ligue 2 et avec Amiens. Cette fois encore, ça risque d’être difficile pour nous. »
• À quel accueil vous attendez-vous ? « Très bon, je pense. Je n’ai jamais eu de problème avec le public de Saint-Symphorien. Je vais même revoir des amis et je suis très content de retrouver Grégory Proment. »
• N’est-ce pas une anomalie de recroiser votre ancien club en National ? « Ça fait mal, oui. Je n’aurais jamais pensé retrouver Metz ici. Sa place n’est pas en National et je lui souhaite de tout cœur de retrouver rapidement la Ligue 2. Je pense même que ce club devrait être en Ligue 1 mais s’il en est là, c’est qu’il paie des erreurs. »
• Que représente le FC Metz dans votre parcours ? « Le summum de ma carrière. C’était mon premier match en Ligue 1. J’ai peut-être vécu des saisons difficiles avec Jean Fernandez, ma blessure aux croisés, mais c’est un club que j’ai quitté à regret. »
• Votre nouvelle vie, après une parenthèse en Asie, vous a donc mené au Red Star en 2011… « J’aurais préféré atterrir en Ligue 2 mais le Red Star s’est présenté. Je me suis dit : pourquoi pas. Le niveau de National est très bon et ce club a un passé, des projets. J’essaie de faire partie de cette nouvelle vague, d’autant que beaucoup de joueurs ont arrêté à 34 ans, mon âge, ou avant. »
• Vous connaissez un exercice compliqué à l’extérieur mais très réussi à domicile. Comment l’expliquez-vous ? « C’est paradoxal. On est solide chez nous, on prend peu de buts alors qu’on peut perdre sur de grosses marges à l’extérieur. En fait, on lâche dès que le score nous est défavorable. On essaie de trouver des solutions mais je pense que ce sera difficile à Metz. Après, on n’a rien à perdre et si on peut être les premiers à les faire tomber à domicile… »
• Sentez-vous le poids de l’histoire du Red Star depuis que vous portez ce maillot ? « Oui. C’est comme à Saint-Etienne, dans ma région. Ici, le public est composé de classes moyennes qui ont connu des moments glorieux et transmis ça de génération en génération. »
• Steve Marlet a rangé les crampons pour devenir entraîneur-adjoint du Red Star. Que vous apporte-t-il ? « Son vécu d’international, son charisme. Il fait passer des choses simples, des valeurs, pour nous faire avancer, pour qu’on dure. C’est un exemple ici. A 37 ans, il jouait encore et aujourd’hui, il est même plus vieux que notre entraîneur principal. »
• Comment vous situez-vous dans le débat sur un deuxième grand club parisien alors que Créteil pourrait monter rapidement en Ligue 2 ? « Pour moi, le deuxième club, c’est le Red Star. Au niveau de l’engouement, de l’histoire, ce n’est pas comparable. Il y a peu de public à Créteil ou pour le Paris FC. Ici, nous avons beaucoup de monde au stade et même à l’extérieur. J’ai rarement vu ça. On pourrait devenir ce deuxième club parisien même si on en est très loin pour l’instant. On est aussi très loin du PSG qui est un ogre, avec ce côté un peu plus bourgeois, inaccessible. Disons qu’on n’a pas le même état d’esprit. On a nos valeurs. »
Christian JOUGLEUX.
Le Red Star n’aime pas sortir
En d’autres temps, très lointains, le futur adversaire du FC Metz était un monument. Le Red Star a surtout alimenté son histoire au début du siècle dernier, avant la professionnalisation du football. Ses grands faits d’armes renvoyaient alors à la Coupe de France que le club avait remportée à cinq reprises (1921, 1922, 1923, 1928 et 1942).
L’eau a coulé sous les ponts de Paris depuis et le Red Star n’a jamais véritablement refait surface. Car il a essuyé un premier dépôt de bilan en 1978 (rétrogradation en DH) et une nouvelle descente en 2002 (CFA2 puis DH) suite à des problèmes financiers.
A priori, le club ne retrouvera pas la lumière ni la Ligue 2 la saison prochaine. Il connaît actuellement un exercice très satisfaisant à domicile (4 victoires, un nul, une défaite) mais désastreux à l’extérieur (trois nuls, quatre revers). Le Red Star rencontre également des problèmes d’efficacité offensive (10 buts inscrits seulement) et il a régulièrement explosé hors de ses bases (4-0 à Fréjus, 4-1 au Poiré-sur-Vie, 5-0 à Boulogne), ce qui ternit aujourd’hui son bilan défensif (18 buts encaissés). D’où son classement mitigé (11 e). Le Red Star est à sa place.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance à 10 h. Aujourd’hui : une séance à 15 h. Dimanche : entraînement délocalisé à Saint-Avold à 10h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Colmar - Metz (13 e journée de National), vendredi 2 novembre : 0-0. Prochain match : Metz - Red Star (14 e journée de National), demain à 19h. À suivre : Biesheim (DH) - Metz (7 e tour de la Coupe de France), samedi 17 novembre à 18 h ; Rouen - Metz (15 e journée de National), vendredi 23 novembre à 20h.
Emmenez le FC Metz au sommet de l’Europe
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