
Après un petit crochet, Maxwel Cornet arme sa frappe. Elle fera mouche. Pour son plus grand bonheur et celui du FC Metz qui a renoué avec la victoire, vendredi, face au Paris FC. Photo Pascal BROCARD
Avec un schéma tactique inédit, les Messins sont parvenus à décrocher leur dixième succès de la saison, vendredi soir, face au Paris FC (3-0). Satisfaisant, mais les hommes d’Albert Cartier doivent encore hausser le ton.
« Ne pas gagner face au Paris FC, au regard de son classement et de nos ambitions, cela aurait fait désordre. » Dans le discours d’Albert Cartier aucune euphorie, simplement le sentiment du devoir accompli. « Il était important de renouer avec la victoire, surtout à Saint-Symphorien », poursuit l’entraîneur messin. Après une période de disette de plus d’un mois – en championnat – les Messins en avaient, en effet, rudement besoin. Afin de retrouver ce soupçon de confiance qui risquait de s’étioler inévitablement au gré des contre-performances mais surtout pour renflouer leur capital points. Car si Grégory Proment et ses partenaires n’ont jamais quitté le podium depuis l’ouverture de la saison, la meute des poursuivants est loin d’avoir abdiqué.
D’où l’importance de cette victoire vendredi soir. Reste la manière. Conscient que son équipe était en perte de vitesse et de repères ces dernières semaines, Albert Cartier avait donc décidé d’innover face aux Parisiens. « Il fallait relancer le groupe, le faire réfléchir autrement, explique le technicien lorrain. J’avais le sentiment que nous étions tombés dans une certaine routine avec notre système habituel (4-4-2), que nous étions moins efficaces. Avec ce schéma en 3-4-3, le but était de presser très haut notre adversaire, de mettre plus de mouvements et d’utiliser les espaces sur les côtés. »
Voilà pour le mode d’emploi. La mise en pratique, elle, fut un brin moins limpide. Dans un premier temps en tout cas. « C’est la première fois qu’on jouait de cette manière, et c’est vrai que ce fut un peu laborieux au début, reconnaît Bouna Sarr. Mais nous avons sans cesse cherché la percussion et à exercer un pressing très haut. Au final, cela a payé. D’ailleurs, les Parisiens ne nous ont pas vraiment mis en difficulté. Il fallait que l’on s’adapte. » À l’instar d’un Maxwel Cornet, un peu perdu en début de rencontre ( lire par ailleurs). À l’instar aussi, de Romain Métanire et Gaëtan Bussmann, appelés à faire le surnombre dans les couloirs et qui ont mis de longues minutes avant de rentrer dans la peau de leur personnage, plus préoccupés par les tâches défensives que par leur rôle offensif. « Tout ne pouvait pas être parfait, tempère Albert Cartier. Nous avons eu très peu de temps pour travailler ce nouveau système. Mais à force d’envie et de persévérance, nous avons été plus cohérents. »
« Besoin de tout le monde jusqu’au bout »
L’expérience sera-t-elle pour autant renouvelée ? « Ce n’est pas le système qui est important, coupe l’entraîneur du FC Metz. C’est la façon de le faire vivre. Si cela s’est avéré un peu compliqué en première période, on a su, après la pause, faire circuler le ballon et être plus efficaces. C’est également le résultat du pressing exercé, qui a sans doute usé cette équipe parisienne. »
Et en l’absence de son meilleur réalisateur, Diafra Sakho (et d’Alhassane Keita), le FC Metz est également parvenu à inscrire trois buts, ce qui ne lui était plus arrivé, en championnat, depuis le 28 septembre (victoire 3-1 face à Amiens). « Nous avons misé, cette fois, sur des garçons mobiles, alors qu’habituellement on s’appuie sur de grands gabarits, souligne Albert Cartier. Cela prouve que les possibilités sont diverses et variées. C’est bien. D’autant que nous ne sommes même pas à la moitié du championnat. Au total, nous avons déjà disputé trente-deux rencontres, en comptant les matches amicaux et de Coupe. C’est énorme ! Je le répète, on aura besoin de tout monde jusqu’au bout. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Le beau rêve de Cornet
D’un côté, un agent italien proposant ouvertement ses services (numéro de téléphone à l’appui) via Facebook quelques heures seulement après la première titularisation du jeune prodige messin à Saint-Symphorien. De l’autre, un entraîneur invitant ce même garçon à garder la tête froide. Auteur de son premier but en championnat, vendredi soir, Maxwel Cornet ne laisse donc pas insensible.
L’intéressé, lui, savoure. « Je l’ai souvent répété : évoluer à Saint-Symphorien, c’était un rêve. Alors y marquer pour ma première apparition… En pénétrant sur la pelouse, j’ai ressenti une petite appréhension, c’est vrai. Mais c’était une appréhension positive. » Si, de son propre aveu, le néo-professionnel d’à peine seize ans a « vécu une première période difficile », isolé à la pointe de l’attaque messine, il est parvenu à se lâcher à la reprise. Plus mobile, plus disponible, l’attaquant messin a démontré, sur son but, une partie de son talent naissant. Avant de partager, avec son père, son bonheur.
« Il inscrit un très beau but, confirme Albert Cartier. Même s’il n’a pas réalisé une performance d’ensemble exceptionnel, Maxwel a énormément travaillé, posé les bonnes questions. S’il reste sur cette dynamique et qu’il applique les consignes, alors il va avancer. » « Mais il ne faut pas qu’il s’emballe, même dans sa façon d’exprimer sa joie après un but », conclut, un brin sarcastique l’entraîneur messin.
J.-S. G.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : repos. Aujourd’hui : repos. Demain : une séance d’entraînement à 14h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Paris FC (16 e journée de National), vendredi 30 novembre : 3-0. Prochain match : Les Mureaux (DH) - Metz (8 e tour de la Coupe de France), samedi 8 ou dimanche 9 décembre (jour et horaire à confirmer). À suivre : CA Bastia - Metz (17 e journée de National), samedi 15 décembre à 18h ; Metz - Orléans (18 e journée de National), vendredi 21 décembre à 20h30.
À l’infirmerie. Anthony M’Fa (ischio-jambiers) et Moussa Gueye (adducteurs) devraient reprendre l’entraînement collectif ce lundi. Par contre, Samy Kehli, victime d’une déchirure aux adducteurs lundi dernier à l’entraînement, sera sans aucun doute éloigné des terrains jusqu’en janvier. Michel Lê et Erwan Martin poursuivent leur rééducation du genou.
Suspendu. Il ne reste plus qu’un match de suspension (sur trois) à purger pour Diafra Sakho. Exclu à Biesheim, l’attaquant messin manquera donc le déplacement aux Mureaux ce week-end.
Buteurs. En National : Sakho ( 8 buts) ; N’Gbakoto ( 6) ; Keita ( 4) ; Bussmann, Kehli, Proment, Sarr ( 2) ; Cornet, Gueye, Mané (transféré à Salzbourg), N’Doye ( 1).
L’info. La date, l’horaire et le lieu du match de Coupe de France contre les Mureaux, programmé le week-end prochain, ne sont toujours pas fixés et ne devraient pas l’être avant mercredi, jour où les dirigeants du club de DH des Yvelines doivent rencontrer les représentants du CNOSF. Ces derniers doivent décider si la rencontre aura lieu aux Mureaux (la commission des terrains de la FFF estimant que le terrain n’est pas aux normes pour ce type de rencontre) ou ailleurs. Le Parisien évoque ainsi la possibilité d’une délocalisation à Mantes-la-Ville. Affaire à suivre.
Amnéville avec envie (CFA)

Giovan Vairelles a inscrit une frappe de toute beauté. Le Messin Nicolas Cherro ne peut que constater. Photo Anthony PICORÉ
Les joueurs de Pascal Carzaniga, plus volontaires, ont dominé, hier, la réserve messine.
Les deux formations alignaient une composition à vocation offensive et cela se manifestait dès le coup d’envoi. Après une première banderille messine, Perez, l’avant-centre local, tentait un astucieux lob de 35 mètres (2 e) sans trouver le cadre. Dans la minute suivante, il se trouvait à point nommé pour reprendre de la tête victorieusement un centre de Belameiri (3 e). Les locaux maintenaient une pression permanente sur le but messin, rapidement payante.
De vingt-cinq mètres, Vairelles surprenait la vigilance de Cappa (10 e). Souvent mis à contribution par des frappes lointaines amnévilloises, le gardien messin relâchait souvent le ballon, ne donnait pas tous les gages de sûreté. À la demi-heure, les Grenats réagissaient à l’image d’une bonne combinaison Cassan-Bourgeois pour Keita (28 e) et surtout sur un centre de Bourgeois qui longeait la ligne de but. Les Amnévillois ne se reposaient pas pour autant sur leurs lauriers puisque Belameiri et Fernandes sollicitaient encore le gardien visiteur.
Après le repos, la partie gardait toute son intensité. La reprise de la tête de Sylla était sauvée sur la ligne par un défenseur messin.
Keita à l’affût
Mais par rapport à la première période, les Messins se montraient plus percutants offensivement. Bourgeois, en position idéale, ajustait sa frappe mais Suzanne s’interposait au prix d’une incroyable parade (54 e). L’attaquant messin était encore contré in extremis par Ferino (58e). Le gardien local Suzanne ne pouvait que repousser un long centre sur coup franc, ce dont profitait Keita à l’affût pour relancer son équipe et l’intérêt du match. Sur une frappe puissante de Belameiri, Cappa ne pouvait que repousser, mais Faletti n’en profitait pas (82 e). En dépit du pressing final des Messins, le derby souriait à des Amnévillois plus volontaires.
J.-C. DROUET.