R.L. 21/12 : La faim de l’histoire
Publié : 21 déc. 2012, 06:52
La faim de l’histoire

Le FC Metz a quatre-vingts ans. Maxwel Cornet a peine seize. Mais le jeune attaquant messin veut grandir en même temps que son club. Et cela passe par un succès, ce soir, face à Orléans. Photo Pascal BROCARD
Dernier rendez-vous de l’année civile, la réception d’Orléans, ce soir à Saint-Symphorien, est également l’occasion pour le club messin de célébrer son quatre-vingtième anniversaire avec ses supporters. Avec gourmandise.
Décembre 2012 ne restera pas comme le mois le plus intense de l’histoire du FC Metz. Avant de pénétrer, ce soir, sur la pelouse de Saint-Symphorien pour le compte de la 18e journée de National, les Messins n’ont, en effet, disputé qu’une seule rencontre. C’était en Coupe de France, à Mantes-la-Ville, face aux Mureaux. Avec, à la clé, une qualification pour les trente-deuxièmes de finale et une affiche alléchante avec la venue de Nice le 6 janvier prochain.
En attendant, Grégory Proment et ses partenaires ont donc un dernier chapitre à rédiger avant de refermer le grand-livre de 2012. Une ultime sortie – le jour de la fin du monde – avec son lot d’incertitudes, notamment en ce qui concerne le manque de rythme après une telle période de disette sportive. « Allons-nous manquer de rythme ? C’est possible , reconnaît Albert Cartier. Cela dit, nous avons travaillé afin d’éviter le moindre relâchement. Mais, évidemment, il n’existe aucune vérité autre que celle du terrain. »
« Un match à disputer et à gagner »
Les Messins espèrent bien que ce 21 décembre aura le goût du miel, n’en déplaise à la prophétie Maya. La civilisation, pas l’abeille… Mais s’ils veulent butiner le nectar de la victoire (qui serait la onzième de l’année civile), les Lorrains devront – une fois encore – forcer le verrou d’un adversaire forcément regroupé. Des Orléanais qui, selon l’entraîneur du FC Metz, « possèdent une grosse capacité à défendre, à quatre voire à cinq, et qui exploitent très bien les contres ». Soit un air de déjà-vu à Saint-Symphorien.
Un autre air va également planer dans l’antre messin. De fête cette fois. En effet, les dirigeants ont choisi cette rencontre pour célébrer dignement le quatre-vingtième anniversaire du club à la Croix de Lorraine. Un contexte forcément particulier. « J’espère qu’il y aura du monde , glisse Albert Cartier. Cet événement doit évidemment motiver encore un peu plus les joueurs, mais il n’y a pas plus de pression que d’habitude. Nous avons tout d’abord un match à disputer et à gagner. Cela dit, c’est évidemment un honneur pour ceux qui seront sur la pelouse, notamment les plus jeunes, d’évoluer devant les illustres anciens ayant répondu favorablement à l’invitation du club . »
Oublier l’apocalypse. Ce match est à déguster avec gourmandise. Pas de fin du monde. Juste une grosse faim pour tout le monde. De la pelouse aux tribunes. D’autant – et ce n’est pas le plus accessoire – que les Messins ont tout intérêt à s’imposer afin de consolider leur place sur le podium. Car, derrière, Colmar (vainqueur hier à Épinal) et Le Poiré-sur-Vie notamment n’ont pas dit leur dernier mot. Alors Messieurs, gagnez !
Jean-Sébastien GALLOIS.
Vers un trident offensif ?
Si à l’occasion de la dernière sortie du FC Metz à domicile, face au Paris FC, Albert Cartier avait innové en optant pour une tactique en 5-2-2-1 (se muant en 3-4-3), l’entraîneur messin devrait revenir à un schéma plus "classique", ce soir, pour la réception d’Orléans. « On s’oriente vers un 4-4-2 que les joueurs connaissent et appréhendent mieux à domicile , explique le technicien. Cela dit, dans l’animation et le positionnement de quelques joueurs, je ne m’interdis pas de proposer des choses différentes. » Soit ce fameux 4-4-2 se transformant en un 4-3-3 plutôt offensif.
En effet, si l’arrière-garde devrait être composée d’un quatuor Métanire-Bamba (ou Inez)-Milan-Bussmann, le milieu de terrain messin, lui, pourrait subir un léger lifting. À commencer par le retour de Mayoro N’Doye (Ahmed Kashi étant suspendu) aux côtés de Grégory Proment. Ensuite, si sur le papier Diafra Sakho, également de retour aux affaires après ses trois matches de suspension – et malgré une séance à la carte effectuée hier en raison d’une légère douleur au niveau du péroné – apparaît seul en pointe, il pourrait être accompagné, en phase offensive, par Yéni N’Gbakoto à gauche et Maxwel Cornet à droite, Bouna Sarr endossant la panoplie d’homme d’orchestre.
Pour son éventuelle deuxième titularisation à Saint-Symphorien, le jeune Cornet glisserait ainsi sur le côté. « On verra , coupe Albert Cartier. Mais c’est vrai que j’aimerais le voir dans ce positionnement. » Pour le reste, Moussa Gueye, longtemps absent en raison d’une blessure aux adducteurs fait son retour dans le groupe, alors qu’Alhassane Keita ira, en compagnie d’Olivier Cassan et Thibaut Bourgeois, renforcer l’équipe réserve. « Je suis entraîneur et je dois faire des choix. Alhassane s’est très bien entraîné cette semaine, mais ce que j’attends de lui, comme des autres, c’est qu’il le fasse tout le temps , explique l’entraîneur messin. Une place dans le groupe, il faut la gagner . »
J.-S. G.
Le onze de rêve dévoilé ce soir
Lancé par le FC Metz et le Républicain Lorrain le 11 septembre dernier, quatre-vingts ans jour pour jour après le premier match officiel du club en professionnel, le "Jeu des 80 ans du FC Metz" a rencontré un grand succès avec 17 500 supporters ayant participé. Ce jeu proposait d’élire le meilleur joueur messin de tous les temps à chaque poste, ainsi que le meilleur entraîneur de l’histoire du club. Les onze joueurs élus ainsi que l’entraîneur seront dévoilés ce soir à Saint-Symphorien. Certains de ces joueurs donneront le coup d’envoi de la rencontre.
Cartier
FOOTBALL . Albert Cartier ne croyait pas les Mayas. La preuve : il a subi une intervention la semaine dernière. S’il avait pensé "fin du monde", l’entraîneur du FC Metz aurait toujours un appendice mais une cicatrice et des frais médicaux en moins…
BERNARD SERIN - Président du FC Metz.
1. « Je n’y crois absolument pas. D’ailleurs, j’aurai raison le lendemain si, effectivement, la fin du monde n’a pas eu lieu. »
2. « Si j’apprenais la veille que c’est la fin du monde, j’aurais beaucoup de choses à faire mais je pense que j’essayerais de vivre ce dernier jour agréablement. Je ferais un bon repas, avec la famille, les amis. Si je le savais longtemps à l’avance, je planifierais beaucoup de choses. »
3. « Ça ne sert à rien de laisser une trace. Si c’est la fin du monde, il n’en restera aucune. »

Le FC Metz a quatre-vingts ans. Maxwel Cornet a peine seize. Mais le jeune attaquant messin veut grandir en même temps que son club. Et cela passe par un succès, ce soir, face à Orléans. Photo Pascal BROCARD
Dernier rendez-vous de l’année civile, la réception d’Orléans, ce soir à Saint-Symphorien, est également l’occasion pour le club messin de célébrer son quatre-vingtième anniversaire avec ses supporters. Avec gourmandise.
Décembre 2012 ne restera pas comme le mois le plus intense de l’histoire du FC Metz. Avant de pénétrer, ce soir, sur la pelouse de Saint-Symphorien pour le compte de la 18e journée de National, les Messins n’ont, en effet, disputé qu’une seule rencontre. C’était en Coupe de France, à Mantes-la-Ville, face aux Mureaux. Avec, à la clé, une qualification pour les trente-deuxièmes de finale et une affiche alléchante avec la venue de Nice le 6 janvier prochain.
En attendant, Grégory Proment et ses partenaires ont donc un dernier chapitre à rédiger avant de refermer le grand-livre de 2012. Une ultime sortie – le jour de la fin du monde – avec son lot d’incertitudes, notamment en ce qui concerne le manque de rythme après une telle période de disette sportive. « Allons-nous manquer de rythme ? C’est possible , reconnaît Albert Cartier. Cela dit, nous avons travaillé afin d’éviter le moindre relâchement. Mais, évidemment, il n’existe aucune vérité autre que celle du terrain. »
« Un match à disputer et à gagner »
Les Messins espèrent bien que ce 21 décembre aura le goût du miel, n’en déplaise à la prophétie Maya. La civilisation, pas l’abeille… Mais s’ils veulent butiner le nectar de la victoire (qui serait la onzième de l’année civile), les Lorrains devront – une fois encore – forcer le verrou d’un adversaire forcément regroupé. Des Orléanais qui, selon l’entraîneur du FC Metz, « possèdent une grosse capacité à défendre, à quatre voire à cinq, et qui exploitent très bien les contres ». Soit un air de déjà-vu à Saint-Symphorien.
Un autre air va également planer dans l’antre messin. De fête cette fois. En effet, les dirigeants ont choisi cette rencontre pour célébrer dignement le quatre-vingtième anniversaire du club à la Croix de Lorraine. Un contexte forcément particulier. « J’espère qu’il y aura du monde , glisse Albert Cartier. Cet événement doit évidemment motiver encore un peu plus les joueurs, mais il n’y a pas plus de pression que d’habitude. Nous avons tout d’abord un match à disputer et à gagner. Cela dit, c’est évidemment un honneur pour ceux qui seront sur la pelouse, notamment les plus jeunes, d’évoluer devant les illustres anciens ayant répondu favorablement à l’invitation du club . »
Oublier l’apocalypse. Ce match est à déguster avec gourmandise. Pas de fin du monde. Juste une grosse faim pour tout le monde. De la pelouse aux tribunes. D’autant – et ce n’est pas le plus accessoire – que les Messins ont tout intérêt à s’imposer afin de consolider leur place sur le podium. Car, derrière, Colmar (vainqueur hier à Épinal) et Le Poiré-sur-Vie notamment n’ont pas dit leur dernier mot. Alors Messieurs, gagnez !
Jean-Sébastien GALLOIS.
Vers un trident offensif ?
Si à l’occasion de la dernière sortie du FC Metz à domicile, face au Paris FC, Albert Cartier avait innové en optant pour une tactique en 5-2-2-1 (se muant en 3-4-3), l’entraîneur messin devrait revenir à un schéma plus "classique", ce soir, pour la réception d’Orléans. « On s’oriente vers un 4-4-2 que les joueurs connaissent et appréhendent mieux à domicile , explique le technicien. Cela dit, dans l’animation et le positionnement de quelques joueurs, je ne m’interdis pas de proposer des choses différentes. » Soit ce fameux 4-4-2 se transformant en un 4-3-3 plutôt offensif.
En effet, si l’arrière-garde devrait être composée d’un quatuor Métanire-Bamba (ou Inez)-Milan-Bussmann, le milieu de terrain messin, lui, pourrait subir un léger lifting. À commencer par le retour de Mayoro N’Doye (Ahmed Kashi étant suspendu) aux côtés de Grégory Proment. Ensuite, si sur le papier Diafra Sakho, également de retour aux affaires après ses trois matches de suspension – et malgré une séance à la carte effectuée hier en raison d’une légère douleur au niveau du péroné – apparaît seul en pointe, il pourrait être accompagné, en phase offensive, par Yéni N’Gbakoto à gauche et Maxwel Cornet à droite, Bouna Sarr endossant la panoplie d’homme d’orchestre.
Pour son éventuelle deuxième titularisation à Saint-Symphorien, le jeune Cornet glisserait ainsi sur le côté. « On verra , coupe Albert Cartier. Mais c’est vrai que j’aimerais le voir dans ce positionnement. » Pour le reste, Moussa Gueye, longtemps absent en raison d’une blessure aux adducteurs fait son retour dans le groupe, alors qu’Alhassane Keita ira, en compagnie d’Olivier Cassan et Thibaut Bourgeois, renforcer l’équipe réserve. « Je suis entraîneur et je dois faire des choix. Alhassane s’est très bien entraîné cette semaine, mais ce que j’attends de lui, comme des autres, c’est qu’il le fasse tout le temps , explique l’entraîneur messin. Une place dans le groupe, il faut la gagner . »
J.-S. G.
Le onze de rêve dévoilé ce soir
Lancé par le FC Metz et le Républicain Lorrain le 11 septembre dernier, quatre-vingts ans jour pour jour après le premier match officiel du club en professionnel, le "Jeu des 80 ans du FC Metz" a rencontré un grand succès avec 17 500 supporters ayant participé. Ce jeu proposait d’élire le meilleur joueur messin de tous les temps à chaque poste, ainsi que le meilleur entraîneur de l’histoire du club. Les onze joueurs élus ainsi que l’entraîneur seront dévoilés ce soir à Saint-Symphorien. Certains de ces joueurs donneront le coup d’envoi de la rencontre.
Cartier
FOOTBALL . Albert Cartier ne croyait pas les Mayas. La preuve : il a subi une intervention la semaine dernière. S’il avait pensé "fin du monde", l’entraîneur du FC Metz aurait toujours un appendice mais une cicatrice et des frais médicaux en moins…
BERNARD SERIN - Président du FC Metz.
1. « Je n’y crois absolument pas. D’ailleurs, j’aurai raison le lendemain si, effectivement, la fin du monde n’a pas eu lieu. »
2. « Si j’apprenais la veille que c’est la fin du monde, j’aurais beaucoup de choses à faire mais je pense que j’essayerais de vivre ce dernier jour agréablement. Je ferais un bon repas, avec la famille, les amis. Si je le savais longtemps à l’avance, je planifierais beaucoup de choses. »
3. « Ça ne sert à rien de laisser une trace. Si c’est la fin du monde, il n’en restera aucune. »