
Après la défaite concédée face à Orléans, vendredi, les Messins devront, dès janvier, faire preuve d’une solidarité exemplaire. Ensemble, c’est tout ! Photo Pascal BROCARD
Pour le FC Metz, l’année 2012 s’est achevée sur une cruelle désillusion le jour de la célébration de son quatre-vingtième anniversaire. Le debrief avec l’entraîneur, Albert Cartier, et son capitaine, Grégory Proment.
Une fête gâchée
Vendredi, à l’occasion de la venue d’Orléans, le FC Metz célébrait son quatre-vingtième anniversaire devant un parterre d’anciennes gloires du club. Une fête gâchée par la première défaite des Messins à Saint-Symphorien cette saison.
Albert Cartier : « C’est réellement dommage de terminer l’année sur une défaite aussi sévère alors qu’on voulait célébrer dignement l’anniversaire du club. »
Grégory Proment : « C’est une immense déception évidemment ! On espérait sincèrement offrir un succès aux supporters et au club. Mais la contrariété née de cette défaite se situe bien au-delà de la fête. Ce qui nous déçoit c’est essentiellement d’avoir laissé filer trois points. »
Un relâchement coupable
Deux minutes… C’est le temps qu’il a fallu à l’Orléanais Sala pour remettre les deux équipes à égalité (2-2) alors que les Messins pensaient avoir fait le plus dur en prenant l’avantage à la 64e minute.
Albert Cartier : « Nous avons manqué de lucidité – pour ne pas dire d’intelligence – et de maîtrise après notre deuxième but. Nous sommes restés dans l’euphorie, alors qu’il aurait fallu plus de calme et de sang-froid. On n’a pas su le faire. L’euphorie, c’est bien, c’est même l’une de nos qualités. Mais ce pouvoir offensif ne sert à rien si le travail à la récupération n’est pas effectué. Face à Orléans, en seconde période, l’équipe a trop souvent été coupée en deux. On a mis beaucoup de cœur dans cette rencontre mais parfois la réflexion doit primer. »
Grégory Proment : « A 2-1, nous sommes coupables d’un petit moment d’inattention. Mais je ne pense pas qu’on se soit vu trop beau. D’ailleurs, je n’aime pas cette expression. Elle s’apparente à de la prétention. On s’est déconcentré et on l’a payé cash. »
Un pari osé… et raté
À 2-2, Albert Cartier a décidé de remplacer Guido Milan par Maxwel Cornet (71e ) et de passer à une défense à trois.
Albert Cartier : « De l’extérieur, cela peut paraître osé. Mais il faut savoir ce que l’on veut : personnellement, je ne pouvais pas me contenter d’un résultat nul. Seule la victoire m’intéresse. L’objectif était de gagner, d’où ce changement tactique. Est-ce un risque ? Sans doute. Cela ne marche pas toujours… »
Grégory Proment : « On a tenté de jouer différemment avec plus d’attaquants et moins de défenseurs. Parfois ça passe, parfois ça casse. Dans le cas présent, on a malheureusement mal géré les choses derrière. Mais je ne pense pas que ce soit une erreur d’avoir tenté ce pari. »
Une marge de manœuvre qui se réduit
Malgré cette quatrième défaite de la saison, le FC Metz conserve sa deuxième place au classement. Mais les Messins ne disposent plus que d’un point d’avance sur Le Poiré-sur-Vie (3e ), trois sur Colmar (4e ) et six sur Bourg-Péronnas (5e ). Trois équipes, qui, comme Metz, comptent un match en retard.
Albert Cartier : « Oui, ça se resserre. Mais on savait depuis le début que ce championnat serait long et pénible. Cette redistribution des cartes dans le haut du classement ne m’étonne pas. Depuis l’ouverture du championnat, je ne cesse de dire que ce sera difficile. Ce n’était pas des paroles en l’air. »
Grégory Proment : « Quelque part, ce n’est pas plus mal. Que nos concurrents soient si proches de nous va ajouter un peu de pression au groupe. Cela implique qu’aucun relâchement ne doit être toléré. Tout en restant concentrés sur notre unique objectif : la montée. »
Un premier bilan
La phase aller n’est pas encore terminée. Mais avant les fêtes de Noël, quel bilan tirer de ces cinq premiers mois de compétitions ?
Albert Cartier : « Aujourd’hui, nous sommes dans les temps par rapport à l’objectif fixé. Mais pour valider la montée, aucun relâchement n’est permis. On doit tous être à 100 % sinon cette mésaventure d’Orléans risque de se reproduire. Globalement, l’équipe possède un potentiel offensif intéressant : mais on doit encore faire des efforts pour concrétiser nos actions et surtout on a un besoin impérieux que tout le monde défende en même temps. En janvier, trois déplacements sont au programme ( Bastia, Cherbourg et Le Poiré-sur-Vie ) : il va donc falloir hausser le ton loin de Saint-Symphorien. C’est désormais une nécessité. »
Grégory Proment : « La question est de savoir si on nous attendait là à la trêve au regard de la jeunesse de notre effectif et des nombreux changements opérés l’été dernier. Parce qu’on est le FC Metz, beaucoup pensaient que la montée était actée avant même la fin du championnat. Ce n’est pas le cas. Cette montée, il nous faut la gagner. Cela dit, si aujourd’hui nous sommes sur le podium, c’est qu’on le mérite. Et je préfère être dans notre position plutôt que dans celle d’équipes au milieu ou en bas de tableau. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord . Repos jusque 29 décembre. Reprise de l’entraînement le dimanche 30 décembre.
D’un match à l’autre . Dernier match : Metz - Orléans (18e journée de National), vendredi 21 décembre : 2-4. Prochain match : Metz - Nice (32es de finale de la Coupe de France), dimanche 6 janvier à 14h15. À suivre : CA Bastia - Metz (match en retard de la 17e journée de National), mercredi 9 janvier à 19h ; Cherbourg - Metz (19e journée de National), samedi 12 janvier à 19h.
À l’infirmerie . Victime d’une légère entorse de la cheville, vendredi face à Orléans, Yéni N’Gbakoto va profiter de la trêve pour se soigner. Samy Kehli (adducteurs) doit effectuer un retour progressif au sein du groupe début janvier. Michel Lê (genou) a repris la course en fin de semaine dernière et poursuivra sa rééducation, en janvier, du côté du CERS de Cap Breton. Il pourrait être suivi par Erwan Martin qui peaufine également la rééducation de son genou.
Suspendu . Aucun.
Buteurs . En National : Sakho ( 8 buts ) ; N’Gbakoto ( 7 ) ; Keita ( 4 ) ; Bussmann, Kehli, Proment, Sarr ( 2 ) ; Cornet, Gueye, Mané (transféré à Salzbourg), N’Doye ( 1 ).
Une première pour Metz (CFA)
Sous la pluie pendant 90 minutes, les Amiénois pensaient-ils déjà au 32e de finale de Coupe de France face à Evian le samedi 5 janvier ? Au regard de la première mi-temps, la question s’est posée tant ils ont paru complètement hors sujet en donnant l’impression de ne pas être concernés par l’enjeu du match face à de jeunes Messins appliqués. Ainsi dès la 10e minute, Kouton repousse des poings un coup franc de Croizet. Un premier avertissement dont ils ne tiennent pas compte. Résultat, un premier but sur une reprise de Cassan (0-1 ; 23e ). L’ACA réagit et après un centre de Carney, Cappa repousse à bout portant la tête de Sankare (30e ). Arrive la mi-temps et un dégagement de Maquinghem récupéré par Segbe pour Bourgeois qui inscrit le deuxième but (0-2 ; 40e ).
Sermonnés pendant la pause, les Amiénois s’en sortent pourtant bien quand Croizet dribble Kouton et tire dans le petit filet (48e ). Les Messins vont de l’avant et Bourgeois marque le troisième but. A 3-0 (50e ), l’AC Amiens se réveille enfin et réduit la marque par Keita servi par Ziouziou (1-3 ; 55e ). Metz accuse le coup et Cappa, son gardien de but, boxe un coup franc de Sagouti (62e ). Chaud bouillant, Cappa repousse encore une nouvelle frappe de Ziouziou mais Keita, à l’affût, s’offre un doublé (2-3). Il reste un quart d’heure de jeu et les Messins dominés se reposent de nouveau sur Cappa auteur d’un réflexe énorme sur une reprise d’Isambart à trois mètres (81e ). Les Amiénois courent après une égalisation qui leur échappe après un tir de Moukam dégagé sur sa ligne de but par Maquinghem et une dernière sortie de Cappa dans les pieds d’Isambart. « On a raté la première mi-temps et dès le début de la seconde, on a encaissé ce troisième but qui nous a cassé les jambes », raconte Keita. Les Messins, quant à eux, ont tout bonnement signé leur première victoire de la saison. Il était temps…

Thibaut Bourgeois Photo Pascal BROCARD