
Mauvaise nouvelle dans les rangs messins : Johann Carrasso est annoncé incertain face à Cherbourg, demain. Photo Pascal BROCARD
Les Messins rêvaient d’un rebond en déplacement mais ils ont confirmé, à Bastia (2-1), qu’ils étaient bien sur la mauvaise pente. Et Carrasso s’est blessé…
Le FC Metz savait depuis Carquefou (4-1) qu’il n’était plus invincible. C’était en septembre. Quelques mois plus tard, cette équipe apparaît désormais très vulnérable. Le constat s’était déjà imposé avec la venue d’Orléans en fin d’année (2-4) et il saute aux yeux de façon plus appuyée après la remise à jour du calendrier, ce mercredi à Bastia (2-1). Car ce club qui a débuté sa saison en ronronnant de plaisir est aujourd’hui en droit de se demander s’il ne promène pas un chat noir dans ses valises.
C’est bien simple : le FC Metz n’a plus gagné à l’extérieur depuis le 31 août. Pire, il carbure à la petite moyenne d’un point par match depuis dix journées (deux victoires, quatre nuls, quatre défaites). En d’autres termes, les hommes d’Albert Cartier ont abandonné leur rythme de champion pour un train-train de l’angoisse. Cette dynamique n’est plus celle d’un candidat à la remontée. Elle reflète au contraire la fragilité d’un ensemble jeune, forcément peu expérimenté et parfois naïf dans sa gestion des difficultés.
La dernière parenthèse corse a confirmé les lacunes du moment. « On prend trop de buts », affirme d’abord l’entraîneur. Le classement le dit aussi. Deuxième meilleure attaque de son championnat, Metz n’est qu’une équipe moyenne en défense, la huitième de National. C’est à la fois inquiétant et indigne de son statut. C’est aussi son ADN au demeurant. Cet ensemble cultive une obsession offensive qui lui permet de renverser des situations compromises mais qui peut également lui jouer des tours. Bastia l’a prouvé en inscrivant le but de la victoire à la 88e minute dans un match que Metz avait fini par dominer copieusement. « On pensait avoir fait le plus dur en égalisant et on n’a pas assez défendu derrière , illustre Romain Métanire. On ne s’est pas assez mis le c** par terre mais, vu l’entame de match, ça nous pendait au nez . »
Carrasso incertain
Ce premier point en amène deux autres : Metz peut aussi faillir dans l’engagement ou la concentration. Cartier prend le relais : « Sur le premier but, je vois au moins trois ou quatre erreurs successives , explique le technicien. Il y a d’abord une mauvaise gestion de l’attaquant adverse et ça nous oblige d’entrée à courir derrière un handicap. Bien sûr, on fait les efforts pour revenir, on met de l’enthousiasme, mais il faut aussi avoir de la lucidité. Ce match, on l’aurait gagné sur la concentration. » Soit dit en passant : le rôle de régulateur incombe depuis le début de saison à Grégory Proment. Mercredi soir, suspension oblige, le capitaine était en civil…
En conclusion, les Messins vont devoir s’offrir une croissance accélérée pour trouver la force et le mental indispensables à la remontée. Pour surmonter les absences aussi. Car Bouna Sarr et Alhassane Keita n’étaient pas en Corse non plus et Proment ne connaîtra qu’aujourd’hui la durée de sa suspension. Un mal ne venant jamais seul, Johann Carrasso a dû quitter les siens en raison d’une contracture aux ischio-jambiers. Il reste incertain pour le déplacement à Cherbourg. Mine de rien, si ces forfaits se prolongent, c’est presque une colonne vertébrale en moins. Charge, donc, aux joueurs valides de prouver qu’ils ont aussi les épaules pour négocier leur redressement. Sinon la deuxième place changera rapidement de propriétaire…
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord . Hier : une séance. Aujourd’hui : une séance d’entraînement à 14h30. Dimanche : une séance à 10 h.
D’un match à l’autre . Dernier match : CA Bastia - Metz (match en retard de la 17e journée de National) mercredi 9 janvier : 2-1. Prochain match : Cherbourg - Metz (19e journée de National), samedi 12 janvier à 19 h. À suivre : Metz - Vannes (20e journée de National), vendredi 18 janvier à 20h30.
À l’infirmerie . Johann Carrasso (ischio-jambiers) a passé une échographie hier qui n’a rien révélé de grave. Il pourrait prétendre à retrouver sa place à Cherbourg, demain. Une décision pourrait être prise aujourd’hui. Bouna Sarr (cheville) et Alhassane Keita (genou) sont d’ores et déjà forfait. Ils reprendront l’entraînement lundi. Michel Lê et Erwan Martin (genoux) poursuivent, quant à eux, leur rééducation.
L’info . La Fédération française de football a retiré les points de pénalité à Colmar et Rouen, en raison de leur passage invalidé devant le gendarme financier qu’est la DNCG. Quatrième, Colmar accuse désormais cinq unités de retard sur Metz, le deuxième.