
Pour renouer avec la victoire, ce soir à Cherbourg, le FC Metz pourra s’appuyer sur Yéni N’Gbakoto, l’un des hommes en forme du club à la Croix de Lorraine. Photo Pascal BROCARD
S’ils veulent se rassurer et reprendre un peu d’air au classement, les Messins n’ont pas le droit à l’erreur, ce soir, à Cherbourg. Sans Grégory Proment, mais avec Johann Carrasso.
Quoi qu’il arrive ce soir à Cherbourg, le FC Metz ne sera pas – mathématiquement – à l’Ouest. Sa place sur le podium est assurée, Colmar, le quatrième, s’étant vu retirer trois points par la DNCG (Direction nationale de contrôle de gestion). Pour autant, une (nouvelle) contre-performance sur la pelouse du stade Maurice-Postaire placerait les hommes d’Albert Cartier dans une position des plus inconfortables.
Autrement dit, il serait grand temps de retrouver le chemin de la victoire après trois défaites d’affilée toutes compétitions confondues. Si celle concédée face à Nice n’est désormais plus qu’une simple anecdote, les revers enregistrés face à Orléans (2-4) et plus récemment à Bastia (2-1) sont, par contre, sujets à caution. Le rythme sur lequel avancent les Messins depuis le mois de novembre (5 points pris sur 18 possibles) est, en effet, indigne d’un prétendant à la montée. Le seul et unique but des Lorrains.
Du coup, un vent d’inquiétude s’est insidieusement engouffré dans les travées de Saint-Symphorien. Certains esprits chagrins parlant même désormais d’opération maintien. C’est tout de même aller bien vite en besogne. Car le FC Metz a toujours son destin en main. Et ce, malgré le gros trou d’air polluant actuellement le quotidien des partenaires de Yéni N’Gbakoto. Pour espérer inverser la tendance et regarder à nouveau vers le haut – plutôt que de trembler face à l’accélération du peloton des poursuivants –, les Lorrains doivent impérativement changer d’attitude. Et abandonner ce fâcheux penchant pour la course à handicaps.
« On ne peut plus se mettre en difficulté comme ce fut le cas à Bastia dès la huitième minute , grince Albert Cartier. Certes, nous faisons les efforts pour revenir au score, mais il est indispensable de s’adapter ensuite au scénario de la rencontre. »
« Pour être solide il faut être solidaire »
Autrement dit, faire preuve d’une concentration maximale et d’une solidarité à toute épreuve. Des ingrédients qui faisaient la richesse des Messins en début de saison. Qui manquent cruellement actuellement. Et le prétexte de la jeunesse de l’effectif ne peut pas toujours tout excuser.
Certes, l’absence de Grégory Proment, leader technique et mental de l’équipe, peut s’avérer préjudiciable. Mais il faut s’y faire. S’adapter. « Ce que je veux retrouver , explique l’entraîneur messin, c’est cette solidarité entre les lignes. Pour être solide, il faut être solidaire. Nous devons impérativement être plus présents dans le pressing et faire preuve de plus d’anticipation. Actuellement, les joueurs fournissent les efforts, mais pas forcément ensemble. Un exemple : lors des phases offensives, certains joueurs ne sont pas acteurs de l’action. Même s’ils ne sont pas impliqués directement, ils se doivent d’être concernés. Et donc anticiper la suite du mouvement et notamment une éventuelle perte de ba lle. »
Après avoir encaissé la bagatelle de neuf buts lors de leurs trois dernières sorties, les Messins sont donc priés de sortir le parapluie à Cherbourg. Et, si possible, de viser une pluie de buts (au moins une petite averse). Histoire de faire baisser la pression atmosphérique. Histoire surtout de ne pas être contraint, dès demain, de composer avec un dangereux bulletin d’alerte. Pour ne pas être véritablement à l’Ouest…
Jean-Sébastien GALLOIS.
La vie sans Proment, acte II
La sanction est tombée hier : exclu injustement en Coupe de France, Grégory Proment a écopé de deux matches de suspension. Il sera donc absent ce soir.
Albert Cartier ne sait pas sur quel pied danser. « D’un côté, je suis déçu car j’estime que la sanction est lourde au regard des événements. D’un autre, je pense qu’il a "gagné" un match du fait qu’il se soit déplacé personnellement pour plaider sa cause . » Au final, la Commission de discipline de la FFF a donc infligé deux matches de suspension (dont le match ferme) à Grégory Proment après son exclusion en Coupe de France, dimanche dernier face à Nice.
Le capitaine du FC Metz effectuera donc son retour pour la réception de Vannes, le 18 janvier, mais manquera le déplacement à Cherbourg ce soir. Une mauvaise nouvelle pour des Messins toujours privés d’Alhassane Keita et Bouna Sarr, blessés. Par contre, les Messins se sont envolés ce matin pour la Manche avec Johann Carrasso. Le gardien lorrain, victime d’une contracture à Bastia est finalement apte au service.
Albert Baning titulaire
Du coup, Albert Cartier a convoqué les mêmes seize joueurs ayant fait le déplacement en Corse mercredi. Mais l’entraîneur messin va revenir, ce soir, à un plus classique 4-4-2. Avec, néanmoins, quelques changements probables. À commencer par la première titularisation d’Albert Baning cette saison, en lieu et place de Mayoro N’Doye. « En l’absence de Greg (Proment), nous avons besoin de maturité et d’expérience , explique le technicien. Albert est très bien actuellement . » Romain Inez devrait, quant à lui, débuter sur le flanc droit de la défense.
Devant, le duo Sakho-Gueye tient la corde, bien que Thibaut Bourgeois, buteur face à Nice et à Bastia, revienne au premier plan. « Dans le rôle qui est le sien actuellement, il est très bien , confirme son entraîneur. Thibaut est proche d’une place de titulaire . »

Albert Baning. Photo Pascal BROCARD
J.-S. G.
Ça tourne à Cherbourg
« Par rapport au contenu, je suis carrément très déçu. Très déçu par le comportement de beaucoup de joueurs . » Jean-Marie Huriez, l’entraîneur de Cherbourg n’a pas mâché ses mots, mardi dernier, après la sévère défaite de son équipe face à Boulogne (3-0). Résultat, ce dernier a décidé de procéder à quelques changements pour la venue du FC Metz. Officiellement pour « faire souffler certains », « apporter du sang neuf » et « de la fraîcheur ».
D’autant que les Cherbourgeois, deuxième plus mauvaise défense du championnat (30 buts encaissés) derrière Quevilly (32), ont un besoin urgent de se donner de l’air. Premiers relégables avant cette dix-neuvième journée, Ludovic Michelot et ses partenaires n’ont remporté que trois de leurs huit rencontres à domiciles (3v, 3n, 2d). Pour autant, Jean-Marie Huriez a opté pour un schéma en 4-1-4-1 très défensif. « On va chercher à ne pas prendre de buts », se justifie le technicien.