
En s’imposant à Cherbourg, Kévin Lejeune et le FC Metz ont retrouvé le sourire. Encourageant, mais pas encore totalement suffisant. Photo Jacques POTIER
En mettant un terme à plus de quatre mois sans la moindre victoire à l’extérieur, samedi à Cherbourg (1-2), les Messins se sont rassurés. Il leur faudra néanmoins hausser le ton dès vendredi face à Vannes.
Les Messins ont achevé leur semaine marathon sur un succès, samedi à Cherbourg. Un succès étriqué, certes, mais après un dur labeur en Coupe de France puis un long voyage sur l’Île de Beauté, il n’en fallait pas plus pour faire le bonheur des hommes d’Albert Cartier. Et qu’importe la manière… « On apprécie cette victoire à sa juste valeur, sans exploser de joie , reconnaît ainsi l’entraîneur du FC Metz. Il fallait mettre un terme à notre série négative, c’est fait. On prend trois points très précieux surtout au regard des autres résultats. Cela nous permet d’avancer à nouveau. »
Les Lorrains terminent donc leur triptyque de début d’année et la phase aller avec le sourire. Fatigués aussi par les efforts fournis en à peine six jours. Au repos aujourd’hui, Grégory Proment et ses partenaires – qui assisteront aux vœux du président Serin cet après-midi – vont tout de même pouvoir aborder la venue de Vannes à Saint-Symphorien, vendredi, l’esprit un peu plus tranquille. « Attention , prévient déjà Albert Cartier. Après un léger passage à vide en décembre, les Vannetais semblent dans de meilleures dispositions en ce début d’année. » Larges vainqueurs sur la pelouse de Boulogne (0-3), samedi, les Bretons, désormais entraînés par Noël Tosi, pointent ainsi à la cinquième place du classement et n’ont pas encore tiré un trait sur leur ambition de montée. « Il faudra sortir un très gros match », imagine d’ailleurs le technicien messin.
Il sera également nécessaire de proposer un menu autrement plus consistant que celui servi à Cherbourg. Car après une entame de match plutôt appétissante – avec une rapide et méritée ouverture du score signée Gaëtan Bussmann en guise d’apéritif – les Messins ont peu à peu perdu la maîtrise des débats. Et ce, malgré le fait d’avoir évolué en supériorité numérique pendant près de soixante-quinze minutes. Cherbourg, « un adversaire courageux » dixit Albert Cartier, a ainsi mis quasi systématiquement la défense messine en danger dans le jeu long et sur coups de pied arrêtés. Et si Guido Milan – un peu moins serein qu’à son habitude samedi soir – et ses coéquipiers n’ont finalement cédé qu’une seule fois, ils le doivent aussi au manque de réussite et à la maladresse de leur adversaire devant les buts de Yohann Carrasso.
Et dans ce drôle de match, crispant et parfois ennuyeux, il ne s’est trouvé personne pour enfiler la panoplie de chef de meute qui va si bien à Grégory Proment. Du haut de ses 84 matches en Ligue 1, Kévin Lejeune aurait pu être celui-là. Mais l’ex-Auxerrois n’est jamais parvenu à apporter une quelconque influence au jeu de son équipe et a peiné dans le replacement défensif.
Efficacité, malgré tout
Un domaine dans lequel Albert Baning s’est, par contre, montré plutôt à son aise. Pour sa première titularisation de la saison, le milieu défensif sénégalais a ainsi fait preuve d’une grande sobriété et de beaucoup de justesse. Une qualité qui aura finalement manqué à ses partenaires à l’approche des buts de Lugier. « Nous n’avons pas toujours fait les bons choix en phase offensive , reconnaît Albert Cartier. Du coup, les occasions ont été rares . » C’est un fait. Mais au moins, les Messins ont-ils été efficaces : trois occasions, deux buts ! Dont le deuxième cette saison de Moussa Gueye. Une bonne nouvelle pour la confiance de l’ex-buteur de Charleroi et donc pour le FC Metz. Autre satisfaction de la soirée, outre évidemment la victoire, la nouvelle bonne entrée en jeu de Thibaut Bourgeois qui devient, en ce début d’année 2013, une alternative très crédible pour Albert Cartier.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord . Hier : décrassage en matinée. Aujourd’hui : repos. Demain : deux séances d’entraînement à 9h30 et 14h30. Mercredi : une séance à 10h. Jeudi : une séance à 14h30.
D’un match à l’autre . Dernier match : Cherbourg - Metz (19e journée de National), samedi 12 janvier : 1-2. Prochain match : Metz - Vannes (20e journée de National), vendredi 18 janvier à 20h30. À suivre : Le Poiré-sur-Vie - Metz (21e journée de National), samedi 26 janvier à 18h ; Luzenac - Metz (22e journée de National), vendredi 1er février à 20h. Metz - Quevilly (23e journée de National), vendredi 8 février à 20h30.
À l’infirmerie . Samy Kehli (adducteurs), Bouna Sarr (cheville) et Alhassane Keita (genou) doivent reprendre normalement l’entraînement collectif dès demain. Michel Lê et Erwan Martin poursuivent leur rééducation du genou.
Suspendu . Aucun.
Buteurs . En National : Sakho ( 8 buts ) ; N’Gbakoto ( 7 ) ; Keita ( 4 ) ; Bussmann ( 3 ) ; Gueye, Kehli, Proment, Sarr ( 2 ) ; Bourgeois, Cornet, Mané (transféré à Salzbourg), N’Doye ( 1 ).
Cappa sort le grand jeu (CFA)
Face à un adversaire direct au maintien, Metz a ramené un précieux nul. Et il le doit en grande partie à son gardien Guillaume Cappa, décisif en fin de match.
Avec un résultat nul et vierge hier après-midi à Drancy, la réserve messine n’avance pas beaucoup au classement et reste engluée dans les profondeurs du classement.
Maintenant, les Lorrains peuvent se satisfaire d’avoir su tenir le score contre un adversaire direct dans la course au maintien et d’avoir surtout pu compter sur un gardien pas des plus serein depuis le début de la saison. C’est en tout cas ce que tenait à souligner l’entraîneur de Drancy Malik Hebbar à l’issue de la rencontre : « Nous savions que le petit point faible de Metz était le gardien. Je crois que les Lorrains peuvent lui dire merci avec cet arrêt incroyable ». Et le mot n’est pas exagéré ! Il reste trois minutes à jouer et les locaux disposent de leur véritable première occasion franche. Sur un débordement, le ballon se dépose sur la tête de Doumbia. Ce dernier pique le ballon qui prend la direction du but. Il faut alors une détente magistrale avec la main ferme du portier grenat pour dévier la trajectoire de la balle (87e ). Juste avant, sur un corner direct, il avait du également s’employer pour éviter le pire (80e ).
« Il nous sauve clairement le match »
Avant cela, peu de choses étaient venues égayer cette partie sur un terrain aussi lourd que gras. Au sortir des vestiaires, José Pinot, l’entraîneur messin tenait à mettre en avant la solidité défensive et la solidarité de ses troupes, mais aussi bien sûr le niveau affiché par son gardien : « Il a montré qu’il avait la capacité de bien faire. Il nous sauve clairement le match sur la fin. S’il peut poursuivre ce genre de prestation, alors l’équipe ne s’en portera que mieux dans le futur ».

Romain Métanire. Photo Anthony PICORÉ