
Avec Thibaut Bourgeois à la pointe de l’attaque, le FC Metz défendra sa place de dauphin, ce soir, en Vendée. Photo Anthony PICORÉ
Malmenés par Vannes lors de la dernière journée, les Messins s’offrent une importante escapade en Vendée. Ce soir, Le Poiré-sur-Vie, l’invité surprise, et Metz se disputent en effet la deuxième place du classement.
Affiche : nom féminin désignant le programme d’un spectacle ou d’un match défini par les vedettes, les rencontres qui le constituent. Ramenée à la 21e séance du championnat de National version 2012-2013, cette définition du Larousse renvoie directement à la représentation donnée ce soir sur la pelouse du stade de l’Idonnière. Le Poiré-sur-Vie - Metz, soit le troisième de la classe opposé au dauphin de Créteil. Un choc exotique sur lequel peu de supporters messins auraient parié. Parce que le passé et le pedigree du FC Metz ne l’impliquaient pas franchement ; parce que peu de monde voyait cette petite commune vendéenne de 8 000 habitants dans le trio de tête après cinq mois de compétition.
Et pourtant… Douzièmes du dernier exercice, les hommes d’Oswald Tanchot sont aujourd’hui un candidat très crédible à la montée en Ligue 2. D’autant plus crédible qu’ils ne possèdent, avant la rencontre de ce soir, que deux points de retard sur les Messins et comptent un match de retard. Pas besoin d’avoir essuyé les bancs de Maths spé pour comprendre qu’en cas de défaite en Pays de la Loire, Grégory Proment et ses partenaires se retrouveraient sur le troisième strapontin. Une position qu’ils n’ont jamais connue depuis l’ouverture du championnat.
« C’est une motivation supplémentaire , reconnaît Albert Cartier. Nous en avons évidemment parlé entre nous, mais il ne s’agit pas non plus de rendre le groupe fébrile par rapport à cet enjeu. Si cette rencontre est importante, elle n’est pas non plus déterminante. Il restera ensuite dix-sept matches pour atteindre notre objectif. »
« Ce n’est pas une excuse »
C’est un fait. Pour autant, le FC Metz a suffisamment abandonné de points ces dernières semaines pour faire l’économie d’une victoire. « Nous imposer au Poiré serait une très bonne opération », souligne ainsi l’entraîneur lorrain, contraint de bouleverser son programme hebdomadaire au gré des conditions climatiques. Mais à l’entendre, ce serait finalement un mal pour un bien : « Nous avons essentiellement travaillé le jeu court, un domaine dans lequel nous manquons clairement de fluidité ces derniers temps. Au final, c’est peut-être une bonne chose. »
Quoi qu’il en soit, Albert Cartier refuse de pointer du doigt une préparation tronquée. « Chaque année, à la même période, c’est comme ça. On s’adapte. Ce n’est pas une excuse. Pas plus que le fait que notre adversaire ait disputé un long et âpre match de Coupe de France mercredi (Le Poiré-sur-Vie a été éliminé aux tirs au but par Vénissieux). » D’autant que la réception du FC Metz et l’enjeu qui entoure la rencontre du jour, devraient suffire à contribuer à la digestion de cette amère élimination.
Le décor est planté. Il reste maintenant aux Messins à proposer un menu un brin plus consistant que celui offert à leur hôte vannetais. Collectivement et individuellement défaillants voici une semaine, les Lorrains doivent hausser le ton. Et surtout ne pas garder Le Poiré pour la soif !
Jean-Sébastien GALLOIS.
Bourgeois, première !
De retour sur le devant de la scène, le jeune attaquant messin va honorer, ce soir, sa première titularisation de la saison.
Même s’il avait peu goûté la mièvre prestation de son équipe face à Vannes, Albert Cartier ne devrait bouleverser ses plans, ce soir au Poiré-sur-Vie. Un, parce que l’entraîneur messin n’est pas un adepte du chamboule-tout. Deux, parce qu’il doit jongler avec de nombreuses absences.
En effet, devant l’infirmerie du FC Metz, ça se bouscule : Bouna Sarr se plaint toujours de la cheville ; Mayoro N’Doye, touché aux adducteurs, passera une échographie lundi ; Maxwel Cornet, victime d’une légère entorse à la cheville mardi est ménagé avant de rejoindre, demain, l’équipe de France U17 ; Kévin Lejeune souffre du psoas (muscle fléchisseur de la cuisse sur le tronc) ; enfin, Samy Kehli, qui devait figurer parmi la liste des seize, a quitté prématurément l’entraînement hier matin en raison d’une gêne aux adducteurs. N’en jetez plus !
Du coup, Alhassane Keita et Olivier Cassan font leur retour dans le groupe. Les deux hommes débuteront sur le banc que quitte Thibaut Bourgeois. En effet, le jeune attaquant messin, auteur d’entrées en jeu prometteuses – pour ne pas dire décisives – depuis le début de l’année, honorera, ce soir en Vendée, sa première titularisation de la saison. Il devrait prendre place en soutien de Diafra Sakho – qui n’a plus marqué en championnat depuis le 5 octobre 2012 – sur le front de l’attaque.
Gueye dans le couloir
Une modification conjuguée aux forfaits des uns et des autres qui entraîne le replacement de Moussa Gueye dans le couloir droit, Yéni N’Gbakoto glissant, du côté, à gauche. « C’est dans cette position que Moussa a inscrit la plupart de ses buts avec Charleroi », explique d’ailleurs Albert Cartier, qui n’excluait pas, hier, de faire permuter l’attaquant sénégalais et Thibaut Bourgeois pendant la rencontre. « Toute évolution est possible » confesse-t-il ainsi.
Derrière, la révolution n’est pas à l’ordre du jour, le duo Kashi-Proment devrait débuter devant une défense composée de Romain Inez, Guido Milan Ali Bamba et Gaëtan Bussmann.

Moussa Gueye. Photo Pascal BROCARD
J.-S. G.
Le Poiré : Lefaix incertain
Il est l’arme fatale du Poiré-sur-Vie. Avec déjà onze réalisations, Kévin Lefaix est actuellement le meilleur buteur de National. Un atout de choc dont pourrait être privé Oswald Tanchot, l’entraîneur des Genôts. Son attaquant est, en effet, incertain pour la réception de Metz. Lefaix divers ? « À l’instar de son équipe, Lefaix, outre son sens inné du but, est très bon sur les deuxièmes ballons , décortique Albert Cartier. Le Poiré-sur-Vie est capable de produire un jeu direct en partant de derrière, du jeu court au milieu et d’être efficace devant les buts (3e attaque du championnat derrière Metz et Créteil). »
L’autre force des Vendéens cette saison, c’est leur très bon parcours à domicile : 7 victoires, 2 nuls pour une seule défaite et 21 de leurs 31 buts inscrits. La tâche s’annonce donc ardue pour des Messins qui ne brillent guère loin de Saint-Symphorien et qui risquent, comme à Cherbourg, de souffrir sur les coups de pied arrêtés, un art que maîtrisent les coéquipiers de Laurent Héloïse. Après l’élimination en Coupe, ces derniers peuvent désormais se concentrer sur le championnat. À commencer par ce fameux choc face à Metz, qui sera « un très bon indicateur de la qualité du groupe », selon le capitaine des Genôts.
Cirillo tient la corde
Fabien Laurenti a participé, hier matin, à la dernière séance des Messins avant leur départ pour la Vendée. Reverra-t-on pour autant l’ex-Lensois du côté de Saint-Symphorien ? La réponse devrait tomber rapidement. Reste que Bruno Cirillo, lui aussi à l’essai en début de semaine, semblerait tenir la corde pour revêtir la panoplie de recrue hivernale. Si les deux profils intéressent le staff technique du FC Metz, le défenseur central italien possède la particularité, malgré ses trente-cinq ans, de pouvoir être opérationnel très rapidement, contrairement à Laurenti. De plus, selon nos informations, l’ancien joueur de l’Inter Milan et de l’AEK Athènes aurait manifesté son souhait de rejoindre les rangs messins et devrait engager des négociations afin que l’Alki Larcana, le club chypriote auquel il appartient, puisse le libérer. Si l’affaire venait à se régler, l’hypothèse Laurenti ne devrait plus être d’actualité, les dirigeants messins n’ayant pas l’intention de recruter deux défenseurs centraux.