
Grégory Proment, le capitaine messin (à droite), a officié en défense centrale en Vendée. Avec beaucoup de sérénité. Photo MAXPPP
Le FC Metz a ramené un nul logique de Vendée (1-1) et préservé une petite distance sur son adversaire du soir, toujours troisième ce matin.
Ils sont inséparables. Pour l’instant du moins. Metz et Le Poiré-sur-Vie se sont quittés, hier, sur un score de parité qui maintient la photographie du moment sur le podium : la deuxième place pour les Mosellans et la troisième pour les Vendéens. Ces derniers ne doivent pourtant pas être malheureux de l’égalisation tardive de leur hôte d’un soir car ils comptent un match de retard et peuvent encore déloger les Grenats de leur petit strapontin.
Le Poiré survit, donc, dans sa quête de Ligue 2 et Metz continue d’abandonner des points. Les embrassades mosellanes, au coup de sifflet final, trahissaient malgré tout un certain soulagement car les garçons d’Albert Cartier ont sauvé ce qui pouvait l’être. Ils ont surtout frémi jusqu’aux dernières minutes avec cette tête glaçante de Camara venue mourir sur le poteau messin (90e + 1). Bonjour l’angoisse ! Huit minutes plus tôt, au moment où l’espoir devenait doucement mirage, Sakho avait enfin trouvé la faille au prix d’une tête flottante qui trompait Pichot (1-1, 83e ). Il aurait été malheureux d’annihiler ce petit exploit contre une défense solide et un gardien qui aura payé cash sa seule erreur.
Le score final est pourtant frappé d’une vraie logique. Les deux formations ont livré des prestations consistantes. Avec un soupçon de réalisme supplémentaire, Metz aurait pu espérer mieux sur des occasions de Gueye (27e , 30e ) et deux opportunités énormes de N’Gbakoto (60e ) et Sakho (80e ) mais le portier genôt les avait systématiquement découragés. En revanche, les Vendéens tiennent un redoutable buteur dans leur rang et ce dernier a encore fait parler son efficacité hier. Kevin Lefaix a eu deux occasions au bout du pied et le meilleur buteur de National a inscrit deux buts. Le premier a été refusé pour une position de hors-jeu (49e ) ; le second a fait exploser un stade déjà incandescent lorsque la vedette locale a placé une tête au second poteau sur un centre de Bourgaud (1-1, 61e ).
Des motifs d’espoirs
Au final, Metz n’aura donc pas réussi à battre Le Poiré à domicile mais ce n’est pas scandaleux. Seul Colmar a eu ce privilège cette saison. Albert Cartier, d’ailleurs, voyait des motifs d’espoir derrière ce score de parité car le technicien messin estime qu’il a vu « un des meilleurs matchs » des siens à l’extérieur. « Dans le contenu », a-t-il précisé. Vrai : les Messins ont révélé une application défensive bienvenue et une volonté de jouer facilitée par les transmissions de Baning et les relances de Proment, reconverti défenseur central pour l’occasion. Une idée à méditer pour la suite. En attendant, les Mosellans restent des deuxièmes, en sursis mais deuxièmes quand même. Avec une capacité de réaction intacte.
Christian JOUGLEUX.
Sakho répond à Lefaix

Guido Milan, le défenseur argentin du FC Metz, a plusieurs fois sauvé la mise. Photo MAXPPP
Le meilleur buteur messin a répliqué, hier, au leader offensif du championnat.
L’homme-clef : Kashi, pour son volume, et Milan, pour ses sauvetages, et Proment pour sa sérénité défensive auraient pu figurer dans cette rubrique mais l’homme qui a sauvé les meubles, hier, se nommait Diafra Sakho. Le meilleur buteur messin a placé une tête précieuse pour ramener un point en Lorraine et porter son total à neuf réalisations en National. Il lui faudra en inscrire d’autres pour rejoindre l’excellent Kevin Lefaix qui continue de dominer le classement des buteurs du championnat avec douze buts.
Le changement : Albert Cartier a innové dans sa composition defensive hier. Le technicien a choisi de placer Grégory Proment dans l’axe, avec Guido Milan, ce qui a permis à Albert Baning de se positionner au milieu. A droite, la rotation des Romain continue. Au stade de l’Idonnière, Métanire a été préféré à Inez.
Le décor : L’ex- président du Poiré-sur-Vie, Yves Cougnaud, est aussi appelé « JR », référence à Dallas et à l’emprise de cet entrepreneur sur le secteur. Sa spécialité : les constructions mobiles. Elles sont nombreuses à peupler les environs du stade de l’Idonnière, un complexe entouré de gradins avec une tribune couverte et une capacité de 4500 spectateurs pour une commune de… quelque 7000 âmes.
Le chiffre : 2. Comme le nombre de présidents du FC Metz qui ont fait le déplacement en Vendée : l’actuel (Bernard Serin) et son prédécesseur (Carlo Molinari). L’échéance était manifestement d’importance… Deux, c’est aussi le nombre de titularisations d’Albert Baning depuis ce début de saison. Deux, c’est enfin la coïncidence filiale autour de ce match. Johann Carrasso, le gardien messin, et Riffi Mandanda, le portier remplaçant vendéen, ont tous deux un frère qui a gardé les buts de l’équipe de France.
Paroles, paroles :
Albert Cartier, entraîneur du FC Metz : « C’est un point mérité, pas usurpé. On a eu de bonnes situations et quelques occasions intéressantes sur un terrain difficile et contre une bonne équipe. On ne va pas être plus royaliste que le roi en terres vendéennes. »
Christian JOUGLEUX.