R.L. 03/02 : Metz : un tout petit point
Publié : 03 févr. 2013, 06:58
Metz : un tout petit point

Ahmed Kashi (à gauche) et l’arrière-garde messine ont encore commis des erreurs en défense. A l’arrivée le point pris à Luzenac est somme toute un moindre mal. Photo MAXPPP
Au terme d’une prestation particulièrement mal maîtrisée, insipide même par instants, les Messins sont parvenus à arracher le match nul (2-2), hier à Foix face à Luzenac.
Le diagnostic avait pourtant été posé. Depuis de longues semaines. Et vendredi, encore, avant le départ du patient messin pour sa cure pyrénéenne : le FC Metz souffre terriblement sur coups de pied arrêtés. Malgré la thérapie de groupe proposée par Albert Cartier, le mal s’est sournoisement réveillé, hier, sur la pelouse de Foix. Et Luzenac ne s’est pas fait prier pour remuer le couteau dans la plaie. Une plaie qu’Alhassane Keita est finalement parvenue à panser d’une superbe frappe puissante à l’entrée de la surface de réparation (2-2, 85e ).
De notre envoyé spécial à Foix
Un scénario assez heureux au regard de la prestation générale des Messins. Mais au moins, Grégory Proment et ses partenaires ont-ils su réagir après une nouvelle course à handicap. Metz a donc du caractère. Mais encore faudrait-il en faire étalage sur la durée… En parsemer de ci de là ne suffit pas. Car si personne côté lorrain ne boudera ce (petit) point arraché, hier, dans les Pyrénées, la manière, elle, interpelle à nouveau.
Après une entame de match particulièrement timide, Grégory Proment et ses partenaires encaissaient donc un premier but à la suite… d’un corner. M’Bongo, au beau milieu d’une défense lorraine attentiste, profitait ainsi d’une déviation de Souyeux pour tromper Johann Carrasso (1-0, 12e ). Une ouverture du score logique puisque c’étaient les hommes de Christophe Pélissier qui avaient tiré les premiers par Soyeux (3e ) et M’Bongo déjà (5e , 6e ). Certes, après un quart d’heure initial pénible, Metz tentait de développer un jeu digne de ce nom. Mais la belle organisation ariégeoise, combinée à un terrain se dégradant au fil des minutes et à une multitude de transmissions de ballons manquées, ne permettait pas aux Lorrains d’inquiéter Westberg, le gardien de Luzenac. Symbole de cette impuissance, la première frappe (écrasée) de la partie côté messin était signée Thibaut Bourgeois après vingt-quatre minutes…
Manque de maîtrise
Albert Cartier avait pourtant décidé d’innover en titularisant, outre Bruno Cirillo en défense, Bourgeois en pointe et Romain Métanire dans le couloir droit. La dynamique espérée n’est jamais venue. Au contraire. D’ailleurs, l’entraîneur du FC Metz a rapidement changé ses plans en seconde période en invitant Alhassane Keita, Kévin Lejeune et Bouna Sarr sur la pelouse du stade Courbet. Car s’ils avaient eu le bon goût d’égaliser juste avant la pause sur un coup franc de Proment prolongé par Yéni N’Gbakoto sur la tête de Diafra Sakho (1-1, 43e ), un nouveau manque de maîtrise a bien failli plomber les espoirs d’un FC Metz parfois moribond. Alors qu’elle se dirigeait tranquillement vers la pause avec le sentiment d’avoir enfin relevé la tête, cette curieuse et fébrile équipe messine tergiversait une fois de plus après un énième corner adverse. Ahmed Kashi perdait ainsi un ballon qui aurait dû se muer en un contre salvateur. Au lieu de cela, Makalou profitait des hésitations de l’arrière-garde adverse pour doubler la mise (2-1, 45e + 1).
Branchés sur courant alternatif, les hommes d’Albert Cartier parvenaient à faire illusion, parfois, en seconde période à l’image de Sakho (52e , 57e ) ou N’Gbakoto (78e ). En vain. D’autant que sans une intervention salvatrice de Carrasso face à Soukouna (84e ) et une belle inspiration de Keita donc, Metz serait sans aucun doute reparti des Pyrénées la tête encore plus basse. On évitera également de polémiquer sur le penalty refusé (sans doute à juste titre) à Luzenac dans les dernières secondes qui aurait complément plombé la soirée… Non, les doutes dans lesquels les Messins sont à nouveau plongés ce matin, suffisent largement à leur peine. Depuis de longs mois Albert Cartier répète à qui veut bien l’entendre que le chemin menant à la Ligue 2 est semé d’embûches. Mais il ne pensait certainement pas que son équipe serait, comme ce fut le cas hier, son meilleur ennemi…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Et Alhassane Keita a surgi…
L’ homme clé. Il a fait son apparition juste après la pause à la pointe de l’attaque messine. Au côté de son compère Diafra Sakho, Alhassane Keita a tenté de donner ce soupçon de dynamisme qui manquait à son équipe. La preuve, ce beau décalage vers Thibaut Bourgeois (47e ). Mais on retiendra surtout sa belle inspiration à l’entrée de la surface de réparation peu avant le coup de sifflet final.
La première. Albert Cartier a donc tranché. Et titularisé Bruno Cirillo dans l’axe de la défense messine aux côtés de Grégory Proment. Toujours bien placé, l’Italien a dégagé une belle sérénité dans ses interventions et ses transmissions de balles. Auteur d’un superbe retour dans les pieds de Diakota (45e ) puis face à Bagayoko (90e ), la recrue du FC Metz était la malheureuse victime d’une glissade sur le deuxième but luzenacien signé Makalou.
Le décor. Vendredi, il faisait 17° C à Foix. Hier, la pluie, le vent et même la neige ont chassé le soleil et se sont invités dans l’Ariège, rendant une pelouse déjà en piteux état à la limite du praticable. Certes, la (belle) vue sur les Pyrénées donne un certain cachet au petit stade Courbet au sein duquel une cinquantaine de courageux supporters du FC Metz avaient pris place hier. Du cachet, certes, mais tout cela demeure tout de même bien pittoresque…
Paroles, paroles. Albert Cartier : « Par rapport à notre prestation au Poiré-sur-Vie et à la semaine d’entraînement qui a suivi, nous venons de faire un pas en arrière. On revient dans le match malgré tout, mais nous avons surtout été en difficulté pendant une grande partie de la rencontre. Ce fut un sale match, une sale soirée avec, au final, un seul petit point. »
J.-S. G.

Ahmed Kashi (à gauche) et l’arrière-garde messine ont encore commis des erreurs en défense. A l’arrivée le point pris à Luzenac est somme toute un moindre mal. Photo MAXPPP
Au terme d’une prestation particulièrement mal maîtrisée, insipide même par instants, les Messins sont parvenus à arracher le match nul (2-2), hier à Foix face à Luzenac.
Le diagnostic avait pourtant été posé. Depuis de longues semaines. Et vendredi, encore, avant le départ du patient messin pour sa cure pyrénéenne : le FC Metz souffre terriblement sur coups de pied arrêtés. Malgré la thérapie de groupe proposée par Albert Cartier, le mal s’est sournoisement réveillé, hier, sur la pelouse de Foix. Et Luzenac ne s’est pas fait prier pour remuer le couteau dans la plaie. Une plaie qu’Alhassane Keita est finalement parvenue à panser d’une superbe frappe puissante à l’entrée de la surface de réparation (2-2, 85e ).
De notre envoyé spécial à Foix
Un scénario assez heureux au regard de la prestation générale des Messins. Mais au moins, Grégory Proment et ses partenaires ont-ils su réagir après une nouvelle course à handicap. Metz a donc du caractère. Mais encore faudrait-il en faire étalage sur la durée… En parsemer de ci de là ne suffit pas. Car si personne côté lorrain ne boudera ce (petit) point arraché, hier, dans les Pyrénées, la manière, elle, interpelle à nouveau.
Après une entame de match particulièrement timide, Grégory Proment et ses partenaires encaissaient donc un premier but à la suite… d’un corner. M’Bongo, au beau milieu d’une défense lorraine attentiste, profitait ainsi d’une déviation de Souyeux pour tromper Johann Carrasso (1-0, 12e ). Une ouverture du score logique puisque c’étaient les hommes de Christophe Pélissier qui avaient tiré les premiers par Soyeux (3e ) et M’Bongo déjà (5e , 6e ). Certes, après un quart d’heure initial pénible, Metz tentait de développer un jeu digne de ce nom. Mais la belle organisation ariégeoise, combinée à un terrain se dégradant au fil des minutes et à une multitude de transmissions de ballons manquées, ne permettait pas aux Lorrains d’inquiéter Westberg, le gardien de Luzenac. Symbole de cette impuissance, la première frappe (écrasée) de la partie côté messin était signée Thibaut Bourgeois après vingt-quatre minutes…
Manque de maîtrise
Albert Cartier avait pourtant décidé d’innover en titularisant, outre Bruno Cirillo en défense, Bourgeois en pointe et Romain Métanire dans le couloir droit. La dynamique espérée n’est jamais venue. Au contraire. D’ailleurs, l’entraîneur du FC Metz a rapidement changé ses plans en seconde période en invitant Alhassane Keita, Kévin Lejeune et Bouna Sarr sur la pelouse du stade Courbet. Car s’ils avaient eu le bon goût d’égaliser juste avant la pause sur un coup franc de Proment prolongé par Yéni N’Gbakoto sur la tête de Diafra Sakho (1-1, 43e ), un nouveau manque de maîtrise a bien failli plomber les espoirs d’un FC Metz parfois moribond. Alors qu’elle se dirigeait tranquillement vers la pause avec le sentiment d’avoir enfin relevé la tête, cette curieuse et fébrile équipe messine tergiversait une fois de plus après un énième corner adverse. Ahmed Kashi perdait ainsi un ballon qui aurait dû se muer en un contre salvateur. Au lieu de cela, Makalou profitait des hésitations de l’arrière-garde adverse pour doubler la mise (2-1, 45e + 1).
Branchés sur courant alternatif, les hommes d’Albert Cartier parvenaient à faire illusion, parfois, en seconde période à l’image de Sakho (52e , 57e ) ou N’Gbakoto (78e ). En vain. D’autant que sans une intervention salvatrice de Carrasso face à Soukouna (84e ) et une belle inspiration de Keita donc, Metz serait sans aucun doute reparti des Pyrénées la tête encore plus basse. On évitera également de polémiquer sur le penalty refusé (sans doute à juste titre) à Luzenac dans les dernières secondes qui aurait complément plombé la soirée… Non, les doutes dans lesquels les Messins sont à nouveau plongés ce matin, suffisent largement à leur peine. Depuis de longs mois Albert Cartier répète à qui veut bien l’entendre que le chemin menant à la Ligue 2 est semé d’embûches. Mais il ne pensait certainement pas que son équipe serait, comme ce fut le cas hier, son meilleur ennemi…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Et Alhassane Keita a surgi…
L’ homme clé. Il a fait son apparition juste après la pause à la pointe de l’attaque messine. Au côté de son compère Diafra Sakho, Alhassane Keita a tenté de donner ce soupçon de dynamisme qui manquait à son équipe. La preuve, ce beau décalage vers Thibaut Bourgeois (47e ). Mais on retiendra surtout sa belle inspiration à l’entrée de la surface de réparation peu avant le coup de sifflet final.
La première. Albert Cartier a donc tranché. Et titularisé Bruno Cirillo dans l’axe de la défense messine aux côtés de Grégory Proment. Toujours bien placé, l’Italien a dégagé une belle sérénité dans ses interventions et ses transmissions de balles. Auteur d’un superbe retour dans les pieds de Diakota (45e ) puis face à Bagayoko (90e ), la recrue du FC Metz était la malheureuse victime d’une glissade sur le deuxième but luzenacien signé Makalou.
Le décor. Vendredi, il faisait 17° C à Foix. Hier, la pluie, le vent et même la neige ont chassé le soleil et se sont invités dans l’Ariège, rendant une pelouse déjà en piteux état à la limite du praticable. Certes, la (belle) vue sur les Pyrénées donne un certain cachet au petit stade Courbet au sein duquel une cinquantaine de courageux supporters du FC Metz avaient pris place hier. Du cachet, certes, mais tout cela demeure tout de même bien pittoresque…
Paroles, paroles. Albert Cartier : « Par rapport à notre prestation au Poiré-sur-Vie et à la semaine d’entraînement qui a suivi, nous venons de faire un pas en arrière. On revient dans le match malgré tout, mais nous avons surtout été en difficulté pendant une grande partie de la rencontre. Ce fut un sale match, une sale soirée avec, au final, un seul petit point. »
J.-S. G.