Bouna Sarr a effectué son retour à la compétition samedi dernier face à Luzenac. Vingt minutes que l’intéressé a goûtées « avec plaisir » car « le terrain [lui] manquait beaucoup ». Photo Pascal BROCARD
Il fut l’un des artisans de l’excellent début de saison du FC Metz. Avant de connaître un passage à vide fin 2012 et un début d’année 2013 plombé par une blessure à la cheville. Mise au point avec le milieu de terrain messin.
Après la période délicate que vous venez de traverser, dans quel état de forme et d’état d’esprit êtes-vous ? « Revenir au sein du groupe m’a fait un bien fou. J’ai effectué une vingtaine de minutes face à Luzenac ( 2-2 ) dans un contexte difficile, mais j’ai eu de bonnes sensations. C’est encourageant, d’autant que le lendemain j’ai joué l’intégralité du match avec l’équipe réserve face à Aubervilliers ( 1-1 ). Cela m’a permis de retrouver du rythme. J’ai connu une période de creux, c’est vrai. Mais je ne suis pas un robot. Tous les joueurs connaissent ça durant une saison. C’est embêtant, frustrant. Pour soi et pour l’équipe. Le plus important, c’est de garder confiance, ne pas trop gamberger. »
• Le bruit a également couru que vous aviez des envies d’aller voir ailleurs durant le mercato d’hiver. Info ou intox ? « Je n’ai rien à cacher : quelques dirigeants de clubs m’ont effectivement contacté ainsi que mon agent. Mais je suis sous contrat avec le FC Metz ( jusqu’en 2015 ) et je compte bien l’honorer. Je suis messin et mon but actuel et de revenir à 100 % pour aider l’équipe à atteindre son but : la remontée immédiate en Ligue 2. Franchement, je viens à peine de fêter mes vingt et un ans ( le 31 janvier dernier ) et je ne suis vraiment pas à plaindre. »
• Mais ces contacts auxquels vous faites allusion ne vous ont-ils pas un peu déstabilisés ? « Non, au contraire. C’est plutôt flatteur d’être sollicité. Mais cela ne fait qu’accroître ma motivation pour aider l’équipe du FC Metz. Sans elle, je ne peux pas prétendre sortir du lot. Si je veux progresser, je dois être à fond dans le projet messin et me fondre dans le collectif. »
• À propos de collectif, on vous reproche parfois d’être parfois trop individualiste sur le terrain. Que vous inspire cette réflexion ? « J’assume totalement cette facette de mon jeu. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est en partie grâce à ça. La percussion fait partie de moi, de mon style : quand ça passe, personne ne me le reproche… Cela dit, j’admets volontiers que je dois parfois faire preuve de plus de simplicité. Avant la trêve, j’étais moins en réussite et la fatigue me faisait parfois perdre un peu de lucidité. J’en suis conscient. »
« Trouver le juste milieu »
• Est-ce un sujet que vous avez évoqué avec votre entraîneur ? « Nous en discutons effectivement. Le coach insiste surtout sur l’un de mes points faibles : le repli défensif. Je dois travailler dans ce domaine. Par contre, offensivement, il me laisse quartier libre, à condition de ne pas abuser de cette liberté. Je pense qu’il est important qu’une équipe puisse compter sur un joueur capable d’éliminer ses adversaires directs, de faire la différence. À moi, ensuite, de trouver le juste milieu afin que cela soit productif pour le collectif. »
• Un collectif messin qui tourne un peu au ralenti actuellement. Est-ce une source d’inquiétude au sein du groupe ? « On ne va pas le nier : le contexte est actuellement difficile. En même temps, n’oublions pas que nous sommes toujours deuxièmes et donc virtuellement en position de montée. Bien sûr, on regarde aussi dernière nous car des équipes comme Le Poiré, Vannes, Colmar et Amiens reviennent fort. Mais notre seul adversaire, c’est nous-même : on doit désormais prouver qu’on est à notre place sur le podium. »
• Et cela passe par une victoire impérative, vendredi, face à Quevilly. Le FC Metz va-t-il aborder cette rencontre avec un soupçon de pression ? « Pas spécialement. On sait que nous devons redevenir maîtres à Saint-Symphorien. On n’a plus le droit à l’erreur et surtout pas, sans faire offense à Quevilly, face au dernier du championnat. Si on continue à récolter des points à l’extérieur, même dans la difficulté, et qu’on s’impose à domicile, on atteindra notre but. »
• S’il n’existe pas de pression en interne, l’attente est, par contre, très grande du côté des supporters. Comprenez-vous l’inquiétude qui commence à poindre ? « Tout comme nous, ils n’aspirent qu’à une seule chose : la remontée en Ligue 2. On comprend tout à fait leur frustration lorsqu’on abandonne des points et quand nos prestations sont moins abouties qu’elles ne l’étaient en début de saison. Mais j’espère qu’ils gardent encore confiance. La saison n’est pas terminée et nous avons besoin d’eux. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement le matin, au Soccer Park de Metz. Aujourd’hui : une séance à 10 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Luzenac - Metz (21e journée de National), samedi 2 février : 2-2. Prochain match : Metz - Quevilly (22e journée), demain à 20h30. À suivre : Créteil - Metz (23e journée), vendredi 15 février à 20 h.
A l’nfirmerie. Albert Cartier a eu deux soucis, hier. Le premier concerne Grégory Proment. Le capitaine messin, victime d’un petit refroidissement, a préféré ne pas s’entraîner. Mais rien de bien grave, il sera là, demain, si le match a lieu. Maxwel Cornet , quant à lui, a subi une échographie, mardi, à la suite d’un coup reçu sur le tendon d’Achille avec l’équipe de France des moins de 17 ans, en Israël, la semaine dernière. Le staff messin va préférer le mettre au repos quelques jours.
Les regrets messins (U17)
FC METZ - AS NANCY-LORRAINE : 1-1 (1-1)
Terrain synthétique de la Plaine Saint-Symphorien. Arbitre : M. Rodolphe Raybaudi, assisté de Nicolas Schwartz et Jérôme Louis. Buts pour Metz : Bnou Marzouk (34e ) ; pour Nancy : Mabella (21e ).
Malgré l’incertitude qui a plané sur la tenue de la rencontre jusqu’à un quart d’heure du coup d’envoi, le derby entre Metz et Nancy a finalement pu se dérouler. Et il a même donné lieu à un très bon match. Chaque équipe a eu sa mi-temps. L’AS Nancy Lorraine a ouvert la marque à la 21e minute de jeu sur un coup de pied arrêté de Mabella. Les Messins, en changeant leur manière de jouer, parvenaient à égaliser rapidement sur une belle ouverture de Kemen pour Bnou Marzouk (1-1, 34e ).
La deuxième période était mosellane avec plusieurs situations qui laissent des regrets à l’entraîneur grenat, Sébastien Muet. Ses protégés auraient mérité mieux que ce résultat nul puisqu’ils ont été tout près d’obtenir la victoire si la tentative de Bnou Marzouk, à l’heure de jeu, n’avait pas terminé sa course sur le poteau nancéien (60e ).
