R.L. 09/02 : Metz, ça c’est fait !
Publié : 09 févr. 2013, 07:15
Metz, ça c’est fait !

Ahmed Kashi (à gauche) a été omniprésent hier soir à Saint-Symphorien. Photo Pascal BROCARD
En s’imposant difficilement mais logiquement face à Quevilly (2-0), hier soir, les Messins ont renoué avec une victoire qui les fuyait depuis trois rencontres.
Sur le papier, la rencontre d’hier soir avait tout de la lutte des classes. Entre une formation messine n’ayant d’autre objectif (choix) que la montée et une équipe de Quevilly, lanterne rouge, n’ayant jamais connu l’ivresse de la victoire cette saison. Sur le terrain, ce grand écart s’est longtemps matérialisé par une domination totalement stérile des hommes d’Albert Cartier. Incapables de percer la grande muraille érigée par les Haut-Normands au cours des quarante-cinq premières minutes, les Messins ont d’ailleurs rejoint les vestiaires sous les sifflets du public de Saint-Symphorien.
La faute au bloc compact et à la défense à cinq mise en place par Farid Fourazi. La faute aussi à un cruel manque d’inspiration. Mais ce match qu’il était absolument interdit de perdre, Yéni N’Gbakoto et ses partenaires ont fini par se le rendre plus facile peu après l’heure de jeu. Ce fut long donc. Mais finalement, c’est bon… Rien ne sera donné à cette formation lorraine, fébrile parfois, à réaction toujours. Au moins, ce matin, se sont-ils réveillés avec le sentiment du devoir accompli : battre le dernier de la classe tout en renouant avec une victoire qui les fuyait depuis près d’un mois et se donner un peu d’air vis-à-vis de leurs poursuivants.
Déjà buteurs la semaine dernière à Foix face à Luzenac, Alhassane Keita et Diafra Sakho ont remis le couvert hier soir. Le premier nommé, opportuniste, a profité d’un coup franc de Bouna Sarr dévié par la défense adverse pour allonger sa jambe et battre Dos Santos (1-0, 62e ). Une véritable délivrance qui confirmait alors un regain d’agressivité, d’enthousiasme voire de justesse. Preuve supplémentaire, cet excellent service de Sarr à l’endroit de Diafra Sakho qui éliminait le gardien pour le second but messin de la soirée (2-0, 70e ). Logique au regard de l’impuissance manifestée par une timide équipe de Quevilly. Mais cela ne tombait donc pas forcément sur le sens…
M’Fa fait le métier
Car s’ils se sont procuré quelques opportunités par Bouna Sarr (17e , 20e , 27e , 42e ), les Lorrains ont mis un certain temps à régler la mire. Les idées étaient là. Mais ils ont fait preuve de trop de lacunes devant les dix-huit mètres adverses. Pire, ils se sont même fait peur à l’occasion. Mais Anthony M’Fa, préféré à Johann Carrasso hier soir, a fait le métier. D’abord sur une sortie au pied en dehors de sa surface pour contrer Etiemblé (19e ) puis en détournant avec à-propos la lourde frappe signée du marathonien Mimoun (34e ). Cette dernière action est d’ailleurs assez symptomatique d’un des maux qui rongent les Messins actuellement : le manque de simplicité – pourtant réclamée par Albert Cartier avant la rencontre – entraînant une perte de balle au milieu du terrain. Un avertissement sans frais finalement… Mais c’est exactement ce genre d’erreur qu’il ne faudra plus commettre désormais et notamment dès vendredi prochain sur la pelouse de Créteil, un adversaire autrement plus coriace.
Par contre, Metz devra s’inspirer de la hargne manifestée par Ahmed Kashi, omniprésent hier soir, et des vingt premières minutes de la seconde mi-temps. Une période bien plus conforme à ce qu’on est en droit d’attendre d’un prétendant à la montée : du mouvement, de la percussion et du réalisme devant le but.
A retenir également les bonnes entrées de Thibaut Bourgeois dans le couloir droit, auteur d’un coup de tête qui flirtait avec la barre de Dos Santos (87e ) et d’une frappe audacieuse (88e ) ainsi que celle d’un Kévin Lejeune s’étant sacrifié à la cause collective.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Sarr, entre ombre et lumière
Peu en réussite dans la finition, le petit milieu offensif est malgré tout à l’origine des deux buts du FC Metz.
L’ homme-clef. Bouna Sarr a offert un condensé de sa saison en quatre-vingt minutes. Le jeune milieu offensif a connu beaucoup de déchet à la conclusion (17e , 19e , 42e ), a parfois manqué de simplicité et n’a pas toujours songé au travail défensif mais il a fait des différences. C’est lui qui tire le coup franc pour l’ouverture du score sur un but de renard de Keita (62e ) et c’est encore lui qui sert Sakho, à la limite du hors-jeu, pour le break (70e ). Un match incomplet, certes, mais décisif.
La surprise. Une demi-surprise, en réalité, éventée depuis jeudi soir, sur Twitter, par le principal intéressé : « Je suis déçu car je suis remplaçant , avait écrit Johann Carrasso. Le coach a fait son choix. Je suis dégoûté. Je vais rien lâcher malgré la rage !!! » Sur une décision purement sportive d’Albert Cartier, le gardien a cédé sa place, hier, au n°2, Anthony M’Fa. Ce dernier a vécu une soirée d’une tranquillité absolue, seulement animée par cette frappe de Mimoum déviée en corner (42e ).
La banderole. Inquiets les supporters ? Le doute commence manifestement à poindre dans leurs rangs puisque ces derniers ont jugé, à toutes fins utiles, de rappeler un impératif aux Messins. Leur banderole hier : « La montée n’est pas une option ». Sur ce point, ils sont entièrement d’accord avec Bernard Serin.
L’ambiance. La guerre est-elle déclarée à Quevilly ? L’ambiance est tendue en tout cas. Déjà bon dernier du National, le club doit aussi gérer des remous en coulisses. Selon Paris Normandie , l’entraîneur de la réserve a proposé ses services au président pour remplacer Farid Fourazi, le technicien de l’équipe fanion. Qui n’a pas aimé les manœuvres de son confrère et l’a fait savoir. On n’est jamais mieux trahi que par les siens...
Paroles, paroles.
Albert Baning, milieu de terrain messin : « Le contrat est rempli. Il nous fallait cette victoire pour notre capital confiance et pour garder une distance sur les équipes qui nous collent. Sur le contenu, par contre, ce n’est pas le match que je rêve de faire. On peut faire mieux. »
Ch. J.

Ahmed Kashi (à gauche) a été omniprésent hier soir à Saint-Symphorien. Photo Pascal BROCARD
En s’imposant difficilement mais logiquement face à Quevilly (2-0), hier soir, les Messins ont renoué avec une victoire qui les fuyait depuis trois rencontres.
Sur le papier, la rencontre d’hier soir avait tout de la lutte des classes. Entre une formation messine n’ayant d’autre objectif (choix) que la montée et une équipe de Quevilly, lanterne rouge, n’ayant jamais connu l’ivresse de la victoire cette saison. Sur le terrain, ce grand écart s’est longtemps matérialisé par une domination totalement stérile des hommes d’Albert Cartier. Incapables de percer la grande muraille érigée par les Haut-Normands au cours des quarante-cinq premières minutes, les Messins ont d’ailleurs rejoint les vestiaires sous les sifflets du public de Saint-Symphorien.
La faute au bloc compact et à la défense à cinq mise en place par Farid Fourazi. La faute aussi à un cruel manque d’inspiration. Mais ce match qu’il était absolument interdit de perdre, Yéni N’Gbakoto et ses partenaires ont fini par se le rendre plus facile peu après l’heure de jeu. Ce fut long donc. Mais finalement, c’est bon… Rien ne sera donné à cette formation lorraine, fébrile parfois, à réaction toujours. Au moins, ce matin, se sont-ils réveillés avec le sentiment du devoir accompli : battre le dernier de la classe tout en renouant avec une victoire qui les fuyait depuis près d’un mois et se donner un peu d’air vis-à-vis de leurs poursuivants.
Déjà buteurs la semaine dernière à Foix face à Luzenac, Alhassane Keita et Diafra Sakho ont remis le couvert hier soir. Le premier nommé, opportuniste, a profité d’un coup franc de Bouna Sarr dévié par la défense adverse pour allonger sa jambe et battre Dos Santos (1-0, 62e ). Une véritable délivrance qui confirmait alors un regain d’agressivité, d’enthousiasme voire de justesse. Preuve supplémentaire, cet excellent service de Sarr à l’endroit de Diafra Sakho qui éliminait le gardien pour le second but messin de la soirée (2-0, 70e ). Logique au regard de l’impuissance manifestée par une timide équipe de Quevilly. Mais cela ne tombait donc pas forcément sur le sens…
M’Fa fait le métier
Car s’ils se sont procuré quelques opportunités par Bouna Sarr (17e , 20e , 27e , 42e ), les Lorrains ont mis un certain temps à régler la mire. Les idées étaient là. Mais ils ont fait preuve de trop de lacunes devant les dix-huit mètres adverses. Pire, ils se sont même fait peur à l’occasion. Mais Anthony M’Fa, préféré à Johann Carrasso hier soir, a fait le métier. D’abord sur une sortie au pied en dehors de sa surface pour contrer Etiemblé (19e ) puis en détournant avec à-propos la lourde frappe signée du marathonien Mimoun (34e ). Cette dernière action est d’ailleurs assez symptomatique d’un des maux qui rongent les Messins actuellement : le manque de simplicité – pourtant réclamée par Albert Cartier avant la rencontre – entraînant une perte de balle au milieu du terrain. Un avertissement sans frais finalement… Mais c’est exactement ce genre d’erreur qu’il ne faudra plus commettre désormais et notamment dès vendredi prochain sur la pelouse de Créteil, un adversaire autrement plus coriace.
Par contre, Metz devra s’inspirer de la hargne manifestée par Ahmed Kashi, omniprésent hier soir, et des vingt premières minutes de la seconde mi-temps. Une période bien plus conforme à ce qu’on est en droit d’attendre d’un prétendant à la montée : du mouvement, de la percussion et du réalisme devant le but.
A retenir également les bonnes entrées de Thibaut Bourgeois dans le couloir droit, auteur d’un coup de tête qui flirtait avec la barre de Dos Santos (87e ) et d’une frappe audacieuse (88e ) ainsi que celle d’un Kévin Lejeune s’étant sacrifié à la cause collective.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Sarr, entre ombre et lumière
Peu en réussite dans la finition, le petit milieu offensif est malgré tout à l’origine des deux buts du FC Metz.
L’ homme-clef. Bouna Sarr a offert un condensé de sa saison en quatre-vingt minutes. Le jeune milieu offensif a connu beaucoup de déchet à la conclusion (17e , 19e , 42e ), a parfois manqué de simplicité et n’a pas toujours songé au travail défensif mais il a fait des différences. C’est lui qui tire le coup franc pour l’ouverture du score sur un but de renard de Keita (62e ) et c’est encore lui qui sert Sakho, à la limite du hors-jeu, pour le break (70e ). Un match incomplet, certes, mais décisif.
La surprise. Une demi-surprise, en réalité, éventée depuis jeudi soir, sur Twitter, par le principal intéressé : « Je suis déçu car je suis remplaçant , avait écrit Johann Carrasso. Le coach a fait son choix. Je suis dégoûté. Je vais rien lâcher malgré la rage !!! » Sur une décision purement sportive d’Albert Cartier, le gardien a cédé sa place, hier, au n°2, Anthony M’Fa. Ce dernier a vécu une soirée d’une tranquillité absolue, seulement animée par cette frappe de Mimoum déviée en corner (42e ).
La banderole. Inquiets les supporters ? Le doute commence manifestement à poindre dans leurs rangs puisque ces derniers ont jugé, à toutes fins utiles, de rappeler un impératif aux Messins. Leur banderole hier : « La montée n’est pas une option ». Sur ce point, ils sont entièrement d’accord avec Bernard Serin.
L’ambiance. La guerre est-elle déclarée à Quevilly ? L’ambiance est tendue en tout cas. Déjà bon dernier du National, le club doit aussi gérer des remous en coulisses. Selon Paris Normandie , l’entraîneur de la réserve a proposé ses services au président pour remplacer Farid Fourazi, le technicien de l’équipe fanion. Qui n’a pas aimé les manœuvres de son confrère et l’a fait savoir. On n’est jamais mieux trahi que par les siens...
Paroles, paroles.
Albert Baning, milieu de terrain messin : « Le contrat est rempli. Il nous fallait cette victoire pour notre capital confiance et pour garder une distance sur les équipes qui nous collent. Sur le contenu, par contre, ce n’est pas le match que je rêve de faire. On peut faire mieux. »
Ch. J.