RL du 21/02 : M’Fa est un homme « libéré »
Publié : 21 févr. 2013, 08:33
M’Fa est un homme « libéré »
S’il sait mieux que personne que « rien n’est jamais acquis », Anthony M’Fa ne boude pas son plaisir pour autant. Titularisé lors des deux dernières sorties de son équipe, le gardien messin estime avoir franchi un palier.
Anthony M’Fa, qui n’avait débuté que trois rencontres de Coupe cette saison, propose désormais une sérieuse concurrence au poste de titulaire en championnat dans les buts messins. Photo Pascal BROCARD
v ous voilà, depuis deux matches, dans la peau du gardien titulaire du FC Metz. Avez-vous été surpris d’être préféré à Johann Carasso pour la venue de Quevilly et le déplacement à Créteil ?
« Surpris ? ( longue réflexion ). Non, même si sur le coup j’ai été un peu étonné car cela faisait un bon bout de temps que je n’avais plus été titularisé en championnat ( c’était à Nantes, le 20 février 2012 en Ligue 2 ). Quand on se donne à fond tous les jours à l’entraînement, on espère et on s’attend à ce que la récompense soit au bout. »
• En août, vous déclariez vous préparer « à une saison galère », tout en ajoutant qu’il vous fallait être « patient, déterminé et fort dans la tête ». Avec le recul, que retenez-vous de cette analyse ?
« Je suis totalement dans la continuité de ce raisonnement. Pas seulement pour la saison en cours, mais pour ma carrière en général. Depuis décembre, je me sens vraiment bien. Je suis beaucoup plus investi, plus libéré et cela se ressent dans mes performances. »
• Qu’est-ce qui a changé ?
« Il y a encore peu de temps, j’avais tendance à vouloir tout, tout de suite. Or, j’ai aussi pris conscience que j’étais jeune ( il aura 22 ans le 7 mars ), que le chemin était encore long et que la charge de travail était immense. Notamment mentalement. Il fallait que je sois plus fort dans ma tête, que je laisse de côté ce qu’on pouvait dire de moi. Bref, me reconcentrer sur moi-même et mon métier. Aujourd’hui, tout autant dans ma vie professionnelle que dans ma vie privée, tout est rangé et je ne mélange plus rien. »
« Tout faire pour être prêt à débuter »
• Pensez-vous que le fait d’être passé à côté de votre match à Bastia en Coupe de Ligue (le 25 septembre 2012, défaite 3-0) a été l’une des clés de ce "rite" initiatique ?
« Peut-être. Sur ce match, j’ai raté ma chance de montrer ce que je valais. Mais tout être humain a droit à l’erreur, non ? Je suis vite passé à autre chose. Et j’ai beaucoup progressé mentalement après cet épisode. »
• Quel est le rôle de Jacques Songo’o (gardien du FC Metz de 1993 à 1996, aujourd’hui membre du staff technique de La Corogne) dans ce cheminement personnel ?
« Ses conseils sont extrêmement précieux. On se téléphone très régulièrement, il fait un peu partie de ma famille. »
• Et celui d’Albert Cartier et de Christophe Marichez (l’entraîneur des gardiens messins) ?
« Très important également. Ils savent les efforts que je fournis à l’entraînement, mais aussi à côté. Ils m’ont tous les deux fait remarquer que je semblais plus épanoui au sein du groupe. Pour le reste, ils m’ont conseillé de ne pas me prendre la tête, de faire ce que je savais faire sur le terrain. »
• Sauf que face à Quevilly et à Créteil, vous n’avez pas beaucoup été sollicité…
« Si un gardien n’est pas mis en avant durant un match, cela signifie que toute l’équipe a effectué correctement son travail défensif. Moi, ça me va ! Après, c’est vrai qu’il faut redoubler de vigilance sur les deux ou trois seuls ballons à négocier. Du coup, la défaite à Créteil ( 2-0 ) est d’autant plus frustrante car les Cristoliens ne se sont quasiment pas procurés d’occasions, et ont marqué sur un penalty imaginaire et sur une erreur de notre part… Mais on ne va pas réécrire l’histoire. On est déjà tous tourné vers la réception d’Uzès samedi. »
• Avec Anthony M’Fa titulaire ?
« Je n’en sais rien. Tout peut arriver. Mon but, c’est de tout faire durant cette semaine d’entraînement pour être prêt à débuter à nouveau. De son côté, Johann ( Carrasso ) fait exactement la même chose. »
• À propos de Johann Carrasso, comment gérez-vous ensemble la situation ?
« Je sais mieux que personne combien il est difficile d’être sur le banc. C’est d’autant plus compliqué pour Johann qu’il a réalisé une excellente première partie de saison. Le coach fait ses choix et chacun d’entre nous doit les respecter. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : une séance ludique de tirs au laser. Aujourd’hui : une séance à 15h30. Demain : une séance à 15h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Créteil - Metz (24e journée de National), vendredi 15 février : 2-0. Prochain match : Metz - Uzès/Pont-du-Gard (25e journée), samedi 23 février à 19h. À suivre : Épinal - Metz (26e journée), dimanche 3 mars à 16h30 ; Metz - Fréjus/Saint-Raphaël (27e journée), vendredi 8 mars à 20h30.
À l’infirmerie. Erwan Martin (genou), Michel Lê (genou), Moussa Gueye (tendinite rotulienne) et Olivier Cassan (ischio-jambiers) travaillent en compagnie de Jacques Muller, le kiné du FC Metz.
L’info. Le coup d’envoi du match Metz - Uzès Pont-du-Gard sera donné, samedi, par Kim Collins. Le sprinteur antillais est le champion du monde 2003 du 100 mètres. il profite de sa participation au meeting Metz Moselle AthléLor Indoor, le dimanche 24 février, pour s’offrir un crochet par Saint-Symphorien.
S’il sait mieux que personne que « rien n’est jamais acquis », Anthony M’Fa ne boude pas son plaisir pour autant. Titularisé lors des deux dernières sorties de son équipe, le gardien messin estime avoir franchi un palier.
Anthony M’Fa, qui n’avait débuté que trois rencontres de Coupe cette saison, propose désormais une sérieuse concurrence au poste de titulaire en championnat dans les buts messins. Photo Pascal BROCARD
v ous voilà, depuis deux matches, dans la peau du gardien titulaire du FC Metz. Avez-vous été surpris d’être préféré à Johann Carasso pour la venue de Quevilly et le déplacement à Créteil ?
« Surpris ? ( longue réflexion ). Non, même si sur le coup j’ai été un peu étonné car cela faisait un bon bout de temps que je n’avais plus été titularisé en championnat ( c’était à Nantes, le 20 février 2012 en Ligue 2 ). Quand on se donne à fond tous les jours à l’entraînement, on espère et on s’attend à ce que la récompense soit au bout. »
• En août, vous déclariez vous préparer « à une saison galère », tout en ajoutant qu’il vous fallait être « patient, déterminé et fort dans la tête ». Avec le recul, que retenez-vous de cette analyse ?
« Je suis totalement dans la continuité de ce raisonnement. Pas seulement pour la saison en cours, mais pour ma carrière en général. Depuis décembre, je me sens vraiment bien. Je suis beaucoup plus investi, plus libéré et cela se ressent dans mes performances. »
• Qu’est-ce qui a changé ?
« Il y a encore peu de temps, j’avais tendance à vouloir tout, tout de suite. Or, j’ai aussi pris conscience que j’étais jeune ( il aura 22 ans le 7 mars ), que le chemin était encore long et que la charge de travail était immense. Notamment mentalement. Il fallait que je sois plus fort dans ma tête, que je laisse de côté ce qu’on pouvait dire de moi. Bref, me reconcentrer sur moi-même et mon métier. Aujourd’hui, tout autant dans ma vie professionnelle que dans ma vie privée, tout est rangé et je ne mélange plus rien. »
« Tout faire pour être prêt à débuter »
• Pensez-vous que le fait d’être passé à côté de votre match à Bastia en Coupe de Ligue (le 25 septembre 2012, défaite 3-0) a été l’une des clés de ce "rite" initiatique ?
« Peut-être. Sur ce match, j’ai raté ma chance de montrer ce que je valais. Mais tout être humain a droit à l’erreur, non ? Je suis vite passé à autre chose. Et j’ai beaucoup progressé mentalement après cet épisode. »
• Quel est le rôle de Jacques Songo’o (gardien du FC Metz de 1993 à 1996, aujourd’hui membre du staff technique de La Corogne) dans ce cheminement personnel ?
« Ses conseils sont extrêmement précieux. On se téléphone très régulièrement, il fait un peu partie de ma famille. »
• Et celui d’Albert Cartier et de Christophe Marichez (l’entraîneur des gardiens messins) ?
« Très important également. Ils savent les efforts que je fournis à l’entraînement, mais aussi à côté. Ils m’ont tous les deux fait remarquer que je semblais plus épanoui au sein du groupe. Pour le reste, ils m’ont conseillé de ne pas me prendre la tête, de faire ce que je savais faire sur le terrain. »
• Sauf que face à Quevilly et à Créteil, vous n’avez pas beaucoup été sollicité…
« Si un gardien n’est pas mis en avant durant un match, cela signifie que toute l’équipe a effectué correctement son travail défensif. Moi, ça me va ! Après, c’est vrai qu’il faut redoubler de vigilance sur les deux ou trois seuls ballons à négocier. Du coup, la défaite à Créteil ( 2-0 ) est d’autant plus frustrante car les Cristoliens ne se sont quasiment pas procurés d’occasions, et ont marqué sur un penalty imaginaire et sur une erreur de notre part… Mais on ne va pas réécrire l’histoire. On est déjà tous tourné vers la réception d’Uzès samedi. »
• Avec Anthony M’Fa titulaire ?
« Je n’en sais rien. Tout peut arriver. Mon but, c’est de tout faire durant cette semaine d’entraînement pour être prêt à débuter à nouveau. De son côté, Johann ( Carrasso ) fait exactement la même chose. »
• À propos de Johann Carrasso, comment gérez-vous ensemble la situation ?
« Je sais mieux que personne combien il est difficile d’être sur le banc. C’est d’autant plus compliqué pour Johann qu’il a réalisé une excellente première partie de saison. Le coach fait ses choix et chacun d’entre nous doit les respecter. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : une séance ludique de tirs au laser. Aujourd’hui : une séance à 15h30. Demain : une séance à 15h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Créteil - Metz (24e journée de National), vendredi 15 février : 2-0. Prochain match : Metz - Uzès/Pont-du-Gard (25e journée), samedi 23 février à 19h. À suivre : Épinal - Metz (26e journée), dimanche 3 mars à 16h30 ; Metz - Fréjus/Saint-Raphaël (27e journée), vendredi 8 mars à 20h30.
À l’infirmerie. Erwan Martin (genou), Michel Lê (genou), Moussa Gueye (tendinite rotulienne) et Olivier Cassan (ischio-jambiers) travaillent en compagnie de Jacques Muller, le kiné du FC Metz.
L’info. Le coup d’envoi du match Metz - Uzès Pont-du-Gard sera donné, samedi, par Kim Collins. Le sprinteur antillais est le champion du monde 2003 du 100 mètres. il profite de sa participation au meeting Metz Moselle AthléLor Indoor, le dimanche 24 février, pour s’offrir un crochet par Saint-Symphorien.