R.L. 24/02 : Metz, c’est propre
Publié : 24 févr. 2013, 08:07
Metz, c’est propre

Diafra Sakho a été l’un des grands artisans de la victoire messine, hier soir. L’attaquant grenat a inscrit le troisième but de la rencontre, son douzième aussi de la saison en championnat. Photo Anthony PICORÉ
Le FC Metz a offert une composition sérieuse et surtout réaliste, hier, pour se débarrasser d’Uzès-Pont du Gard sur un score très net (3-0).
Le bleu de chauffe s’accommode bien du grenat. Séduisant mais battu à Créteil le week-end dernier (2-0), le FC Metz a remisé ses habits de lumière, hier, pour une prestation moins fringante mais beaucoup plus réaliste. Le gazon gelé de Saint-Symphorien n’a, de toute façon, pas aidé les Mosellans à développer un jeu affriolant mais le terrain aurait été autrement plus glissant, au classement, s’ils avaient ramené un résultat différent. Car, un peu plus tôt dans la soirée, Le Poiré-sur-Vie avait verrouillé sa deuxième place quand Vannes assurait sa quatrième position face à Epinal.
Metz s’est simplifié l’existence contre Uzès. Il lui a suffi de cinq minutes pour lancer sa partie sur un corner de N’Gbakoto repris au premier poteau et de la tête par Sarr (1-0). En voyant le ballon ressortir des cages de Robinet, l’arbitre a hésité à accorder le but mais son assistant a rendu justice aux Lorrains. La suite fut plus hachée sur ce terrain définitivement compliqué mais Bourgeois a soulagé les siens en récupérant une merveille de passe transversale de Sakho avant de glisser le ballon sous le gardien gardois (2-0, 22e ). Le même duo se mettra encore en évidence en seconde période, en inversant les rôles cette fois. Lancé par Bourgeois, Sakho remportait son duel avec Robinet et garantissait au FC Metz une soirée tranquille (3-0, 66e ) en même temps qu’il verrouillait le score.
Quelques éclairs
Si le jeu n’a jamais atteint des sommets tactiques dans le blizzard messin, l’addition aurait pu être plus corsée. Un centre tir de N’Gbakoto (33e ), une tête du même Sakho (33e ) et un duel perdu par Métanire (72e ) auraient pu connaître meilleures conclusions. À l’opposé, Uzès s’est aussi signalé régulièrement en attaque et n’a jamais laissé la défense mosellane en paix. M’Fa a ainsi sorti deux parades décisives devant Larbi (64e ) et Boutaïb (75e ), Métanire s’est fendu d’un retour précieux dans les pieds du même Larbi (31e ) et Bussmann a sauvé deux fois son camp en dégageant un ballon sur la ligne de son gardien (77e , 82e ). Autant d’occasions qui rendent un peu de lustre à la prestation messine. Les Gardois n’étaient peut-être pas des foudres de guerre mais, hier, il fallait savoir contrôler leurs quelques éclairs…
La partition des coéquipiers de Grégory Proment est rassurante à tous les égards. Pour la deuxième fois d’affilée, Metz a gagné sans encaisser de but à domicile. À son crédit également : des coups de pieds arrêtés dangereux, ce qui n’est pas si fréquent du côté de Saint-Symphorien cette saison. Sans parler du bénéfice comptable de cette partie qui maintient le premier poursuivant, Vannes, à six points de retard sur le club à la croix de Lorraine. L’opération reconquête n’est pas terminée pour autant mais ce résultat lance Metz sur une dynamique intéressante avant le déplacement à Épinal, dimanche prochain. Il serait de bon ton de prolonger le plaisir chez le voisin.
Christian JOUGLEUX.
Sakho-Bourgeois font la paire

Thibaut Bourgeois Photo Anthony PICORÉ
Les hommes clés. Une fois n’est pas coutume, c’est un duo qui mérite d’être à l’honneur. Si Bouna Sarr a eu la bonne idée d’ouvrir le score dès la cinquième minute, la paire Diafra Sakho – Thibaut Bourgeois (préféré hier à Alhassane Keita) a achevé le travail. Tour à tour passeurs décisifs et buteurs, les deux hommes n’ont, par ailleurs, jamais rechigné aux tâches défensives, le tout dans des conditions de jeu particulièrement difficiles. À tel point que Thibaut Bourgeois a même terminé la rencontre latéral droit…
La banderole. Si du côté de la tribune Ouest, Génération Grenat a invité Grégory Proment et ses partenaires à « Uzès de tout pour la montée », en face, la Horda Frénétik avait décidé d’observer dix minutes de silence. L’explication de cette grève des encouragements était rédigée en toutes lettres : « Sans supporters à Epinal, ça donne ça ». Référence directe au souhait des dirigeants messins qui ont invité, en début de semaine, leurs supporters à ne pas se rendre dans les Vosges dimanche prochain ( lire par ailleurs ). Tout ce petit monde a fini par redonner de la voix pour encourager les siens. Et les applaudir à la fin.
En terrain glissant. Remarques des joueurs gardois au moment de remonter dans leur bus : « Mais comment faites-vous pour vivre ici ? » Hier soir, le froid puis la neige se sont, en effet, invités sur Saint-Symphorien. Un joli tapis blanc a d’ailleurs recouvert la pelouse – déjà partiellement gelée – quelques minutes seulement après le coup de sifflet final. Heureusement que le coup d’envoi avait été donné à 19h… Reste que les vingt-deux acteurs, malgré des glissades en tout genre et des appuis pas toujours contrôlés ont eu bien du mérite, hier, à jouer au football.
Paroles, paroles. Albert Cartier : « Nous avons réalisé un match appliqué, très consciencieux et conforme à ce que nous avions préparé durant la semaine. J’estime que c’est un résultat logique obtenu grâce à un très bon état d’esprit. »
Thibaut Bourgeois : « Je suis heureux d’avoir inscrit ce deuxième but puisqu’il permet à l’équipe de prendre le large et donc de mieux gérer la rencontre. C’est un résultat important car, on le sait, il est désormais nécessaire de s’imposer à domicile. Il faut maintenant confirmer ce résultat en allant prendre trois points à Epinal. »
Bouna Sarr : « Malgré l’état du terrain, nous avons tenté de produire du jeu. Mais ce que je retiens surtout, c’est notre solidarité et la maîtrise dont nous avons fait preuve. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Génération Grenat et Gruppa iront à Épinal
Malgré les appels des dirigeants messins, les deux groupes de supporters ont finalement décidé de se rendre dans les Vosges. Comme la Horda Frénétik.
Face à la crainte d’incidents en marge de la rencontre à Épinal (lire RL du 23/02), les dirigeants du FC Metz avaient « suggéré à l’ensemble de [leurs] supporters de ne pas effectuer le déplacement prévu le dimanche 3 mars ». Un appel entendu par la majorité des groupes affiliés à Cœur Grenat, exception faite des membres de la Horda Frénétik 1997, qui avaient, dès lundi, fait savoir qu’ils ne renonceraient pas à se rendre dans les Vosges. Ils ne seront finalement pas seuls. En effet, Gruppa Metz, qui n’a pas assisté à la réunion organisée en début de semaine par Cœur Grenat en présence du président Bernard Serin, a précisé, via un communiqué, qu’il n’avait jamais été dans ses intentions de faire l’impasse sur ce derby. « Nous avons déjà plus de cinquante inscrits pour ce déplacement », a précisé l’association hier.
De son côté, Génération Grenat a également décidé d’aller soutenir son équipe au stade de la Colombière. Pourtant, lundi dernier, après d’âpres discussions et une longue réflexion, les cadres de l’association y avaient renoncé. Avant de changer d’avis… « La situation a évolué , explique Xavier Schmitt, le porte-parole de GG. Après avoir consulté nos adhérents et n’ayant rien à nous reprocher, nous avons décidé de prendre nos responsabilités de supporters et donc de nous rendre à Épinal. Nous étions présents à Cherbourg ou à Luzenac : il est donc difficile voire inconcevable de ne pas l’être à Épinal. »
Une décision que le groupe a communiquée aux dirigeants du FC Metz « en toute transparence », tout en précisant que si GG se rend dans les Vosges, c’est « pour soutenir l’équipe et surtout pas pour se ba t tre ». Au final, les trois groupes devraient mobiliser entre 300 et 350 supporters.
J.-S. G.

Diafra Sakho a été l’un des grands artisans de la victoire messine, hier soir. L’attaquant grenat a inscrit le troisième but de la rencontre, son douzième aussi de la saison en championnat. Photo Anthony PICORÉ
Le FC Metz a offert une composition sérieuse et surtout réaliste, hier, pour se débarrasser d’Uzès-Pont du Gard sur un score très net (3-0).
Le bleu de chauffe s’accommode bien du grenat. Séduisant mais battu à Créteil le week-end dernier (2-0), le FC Metz a remisé ses habits de lumière, hier, pour une prestation moins fringante mais beaucoup plus réaliste. Le gazon gelé de Saint-Symphorien n’a, de toute façon, pas aidé les Mosellans à développer un jeu affriolant mais le terrain aurait été autrement plus glissant, au classement, s’ils avaient ramené un résultat différent. Car, un peu plus tôt dans la soirée, Le Poiré-sur-Vie avait verrouillé sa deuxième place quand Vannes assurait sa quatrième position face à Epinal.
Metz s’est simplifié l’existence contre Uzès. Il lui a suffi de cinq minutes pour lancer sa partie sur un corner de N’Gbakoto repris au premier poteau et de la tête par Sarr (1-0). En voyant le ballon ressortir des cages de Robinet, l’arbitre a hésité à accorder le but mais son assistant a rendu justice aux Lorrains. La suite fut plus hachée sur ce terrain définitivement compliqué mais Bourgeois a soulagé les siens en récupérant une merveille de passe transversale de Sakho avant de glisser le ballon sous le gardien gardois (2-0, 22e ). Le même duo se mettra encore en évidence en seconde période, en inversant les rôles cette fois. Lancé par Bourgeois, Sakho remportait son duel avec Robinet et garantissait au FC Metz une soirée tranquille (3-0, 66e ) en même temps qu’il verrouillait le score.
Quelques éclairs
Si le jeu n’a jamais atteint des sommets tactiques dans le blizzard messin, l’addition aurait pu être plus corsée. Un centre tir de N’Gbakoto (33e ), une tête du même Sakho (33e ) et un duel perdu par Métanire (72e ) auraient pu connaître meilleures conclusions. À l’opposé, Uzès s’est aussi signalé régulièrement en attaque et n’a jamais laissé la défense mosellane en paix. M’Fa a ainsi sorti deux parades décisives devant Larbi (64e ) et Boutaïb (75e ), Métanire s’est fendu d’un retour précieux dans les pieds du même Larbi (31e ) et Bussmann a sauvé deux fois son camp en dégageant un ballon sur la ligne de son gardien (77e , 82e ). Autant d’occasions qui rendent un peu de lustre à la prestation messine. Les Gardois n’étaient peut-être pas des foudres de guerre mais, hier, il fallait savoir contrôler leurs quelques éclairs…
La partition des coéquipiers de Grégory Proment est rassurante à tous les égards. Pour la deuxième fois d’affilée, Metz a gagné sans encaisser de but à domicile. À son crédit également : des coups de pieds arrêtés dangereux, ce qui n’est pas si fréquent du côté de Saint-Symphorien cette saison. Sans parler du bénéfice comptable de cette partie qui maintient le premier poursuivant, Vannes, à six points de retard sur le club à la croix de Lorraine. L’opération reconquête n’est pas terminée pour autant mais ce résultat lance Metz sur une dynamique intéressante avant le déplacement à Épinal, dimanche prochain. Il serait de bon ton de prolonger le plaisir chez le voisin.
Christian JOUGLEUX.
Sakho-Bourgeois font la paire

Thibaut Bourgeois Photo Anthony PICORÉ
Les hommes clés. Une fois n’est pas coutume, c’est un duo qui mérite d’être à l’honneur. Si Bouna Sarr a eu la bonne idée d’ouvrir le score dès la cinquième minute, la paire Diafra Sakho – Thibaut Bourgeois (préféré hier à Alhassane Keita) a achevé le travail. Tour à tour passeurs décisifs et buteurs, les deux hommes n’ont, par ailleurs, jamais rechigné aux tâches défensives, le tout dans des conditions de jeu particulièrement difficiles. À tel point que Thibaut Bourgeois a même terminé la rencontre latéral droit…
La banderole. Si du côté de la tribune Ouest, Génération Grenat a invité Grégory Proment et ses partenaires à « Uzès de tout pour la montée », en face, la Horda Frénétik avait décidé d’observer dix minutes de silence. L’explication de cette grève des encouragements était rédigée en toutes lettres : « Sans supporters à Epinal, ça donne ça ». Référence directe au souhait des dirigeants messins qui ont invité, en début de semaine, leurs supporters à ne pas se rendre dans les Vosges dimanche prochain ( lire par ailleurs ). Tout ce petit monde a fini par redonner de la voix pour encourager les siens. Et les applaudir à la fin.
En terrain glissant. Remarques des joueurs gardois au moment de remonter dans leur bus : « Mais comment faites-vous pour vivre ici ? » Hier soir, le froid puis la neige se sont, en effet, invités sur Saint-Symphorien. Un joli tapis blanc a d’ailleurs recouvert la pelouse – déjà partiellement gelée – quelques minutes seulement après le coup de sifflet final. Heureusement que le coup d’envoi avait été donné à 19h… Reste que les vingt-deux acteurs, malgré des glissades en tout genre et des appuis pas toujours contrôlés ont eu bien du mérite, hier, à jouer au football.
Paroles, paroles. Albert Cartier : « Nous avons réalisé un match appliqué, très consciencieux et conforme à ce que nous avions préparé durant la semaine. J’estime que c’est un résultat logique obtenu grâce à un très bon état d’esprit. »
Thibaut Bourgeois : « Je suis heureux d’avoir inscrit ce deuxième but puisqu’il permet à l’équipe de prendre le large et donc de mieux gérer la rencontre. C’est un résultat important car, on le sait, il est désormais nécessaire de s’imposer à domicile. Il faut maintenant confirmer ce résultat en allant prendre trois points à Epinal. »
Bouna Sarr : « Malgré l’état du terrain, nous avons tenté de produire du jeu. Mais ce que je retiens surtout, c’est notre solidarité et la maîtrise dont nous avons fait preuve. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Génération Grenat et Gruppa iront à Épinal
Malgré les appels des dirigeants messins, les deux groupes de supporters ont finalement décidé de se rendre dans les Vosges. Comme la Horda Frénétik.
Face à la crainte d’incidents en marge de la rencontre à Épinal (lire RL du 23/02), les dirigeants du FC Metz avaient « suggéré à l’ensemble de [leurs] supporters de ne pas effectuer le déplacement prévu le dimanche 3 mars ». Un appel entendu par la majorité des groupes affiliés à Cœur Grenat, exception faite des membres de la Horda Frénétik 1997, qui avaient, dès lundi, fait savoir qu’ils ne renonceraient pas à se rendre dans les Vosges. Ils ne seront finalement pas seuls. En effet, Gruppa Metz, qui n’a pas assisté à la réunion organisée en début de semaine par Cœur Grenat en présence du président Bernard Serin, a précisé, via un communiqué, qu’il n’avait jamais été dans ses intentions de faire l’impasse sur ce derby. « Nous avons déjà plus de cinquante inscrits pour ce déplacement », a précisé l’association hier.
De son côté, Génération Grenat a également décidé d’aller soutenir son équipe au stade de la Colombière. Pourtant, lundi dernier, après d’âpres discussions et une longue réflexion, les cadres de l’association y avaient renoncé. Avant de changer d’avis… « La situation a évolué , explique Xavier Schmitt, le porte-parole de GG. Après avoir consulté nos adhérents et n’ayant rien à nous reprocher, nous avons décidé de prendre nos responsabilités de supporters et donc de nous rendre à Épinal. Nous étions présents à Cherbourg ou à Luzenac : il est donc difficile voire inconcevable de ne pas l’être à Épinal. »
Une décision que le groupe a communiquée aux dirigeants du FC Metz « en toute transparence », tout en précisant que si GG se rend dans les Vosges, c’est « pour soutenir l’équipe et surtout pas pour se ba t tre ». Au final, les trois groupes devraient mobiliser entre 300 et 350 supporters.
J.-S. G.