
Thierry Bussmann, à gauche, sera sur le banc, demain, quand son fils Gaëtan sera sur le terrain. Photomontage RL/Vosges Matin.
Le derby lorrain du National couve une curiosité : Thierry Bussmann est le kiné d’Epinal et son fils, Gaëtan, l’arrière droit du FC Metz. Le papa évoque cette spécificité.
Thierry Bussmann, le football est-il une conversation fréquente dans vos repas de famille ? « C’est extrêmement rare ! Gaëtan joue, son petit frère aussi mais ce n’est pas notre premier sujet de conversation à table. »
• Avez-vous été joueur ? « Oui, attaquant. J’ai commencé chez les poussins à Épinal en 1975 ou 1976 mais, à l’époque, il fallait être "fils de" pour jouer là-bas. Je suis parti à Golbey et mon plus haut niveau, c’était la DH avec Schiltigheim. J’ai aussi rejoué un peu dans les Vosges, en première série, mais j’ai arrêté à trente ans. »
INTERVIEW
• Vous souvenez-vous du premier contact de votre fils avec un ballon ? « J’ai même la photo ! Il faut savoir que Gaëtan a marché très tôt. Il est né en février 1991 et il marchait déjà à Noël, la même année. Sur la fameuse photo, il se tient debout et il a un ballon. »
• L’avez-vous poussé vers ce sport ? « Non. On ne l’a jamais forcé. Il y est venu tout seul. En fait, on ne lui a imposé qu’une chose : il devait passer son Bac avant de signer son premier contrat pro. Il l’a eu et il a même raté la mention de très peu. Un Bac scientifique d’ailleurs. Il était le seul à avoir le Bac S dans son équipe. »
• Comment avez-vous réagi le jour où il vous a appris qu’il voulait en faire son métier ? « Il m’a bien fait rire ! On habitait un village, à Tendon. Il voulait intégrer la classe foot à Épinal et il nous a dit ça lors d’un trajet en voiture. On lui a répondu : mais oui, bien sûr… J’ai ensuite parlé de mon gamin à un collègue kiné du centre de formation de Sochaux, mais le club le trouvait trop jeune. Peu de temps après, Metz a voulu le voir. Il y est allé deux jours et le club nous a expliqué qu’il avait un projet pour lui. Il est donc entré en quatrième, à Metz, à l’Arsenal. »
• Quel regard posez-vous sur son parcours ? « Il y a toujours cru et il s’est donné les moyens pour réussir. Gaëtan est un bon joueur, peut-être pas le plus talentueux, mais c’est un besogneux. Il a un mental à toute épreuve. Du coup, il fera toujours son match. »
« Un peu particulier »
• Vous ne parlez pas de fierté ? « Je n’aime pas mettre l’aspect joueur professionnel en avant. J’ai trois enfants et je suis aussi fier de chacun de mes gamins. Et puis j’ai lu The secret footballer récemment. Après ça, on hésite à dire que son fils est un footballeur pro… »
• Comment avez-vous vécu le premier derby entre Metz et Epinal ? « C’est un peu particulier. J’aimerais bien que Metz monte et qu’Épinal se sauve. En fait, je suis supporter de Metz quand on ne joue pas contre eux. Sinon, c’est Épinal avant tout. Gaëtan aussi est le premier supporter d’Épinal. Il me demande toujours le résultat. Il n’est pas resté longtemps ici ( un an ) mais il s’est attaché, il a gardé de bons copains et ça l’embête de voir notre situation. »
• Auriez-vous la tentation d’intervenir s’il se blessait sur le terrain dimanche ? « Non, il faut savoir rester à sa place. Il y a un staff à Metz. »
• Après le match, viendra-t-il vous glisser un mot ? « Ce n’est pas son style de chambrer, pas avec moi en tout cas. Il fait son métier aujourd’hui. Il veut gagner, c’est normal. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement dans l’après-midi. Aujourd’hui : une séance à16h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Uzès/Pont-du-Gard (25e journée de National), samedi 23 février : 3-0. Prochain match : Épinal - Metz (26e journée), dimanche 3 mars à 16h30. À suivre : Metz - Fréjus/Saint-Raphaël (27e journée), vendredi 8 mars à 20h30 ; Amiens - Metz (28e journée), vendredi 15 mars à 20h.
À l’infirmerie. Touché au coude en début semaine, Johann Carrasso sera très certainement forfait demain à Épinal demain. Par contre, Moussa Gueye (tendinite rotulienne) ne ressent plus aucune douleur mais a été laissé à la disposition de l’équipe réserve. De leur côté, Olivier Cassan (ischio-jambiers) et Ali Bamba (cheville) s’entraînent à part avec Jacques Muller, le kiné messin. Tout comme Michel Lê (genou) et Erwan Martin (genou) qui poursuivent, de manière favorable, leur programme de reprise.
Suspendu. Ayant reçu trois avertissements en moins de trois mois, Albert Baning est suspendu demain à Épinal.
Metz - Nice : une "simple" amende
« Même s’il est toujours désagréable de payer une amende pour ce genre d’incident, nous sommes malgré tout soulagés. » Invité à défendre la cause du FC Metz devant la Commission de discipline de la Fédération française de football, jeudi après-midi, dans le cadre des incidents ayant émaillé la rencontre face à Nice le 6 janvier dernier, Jean-François Girard, le responsable de la sécurité du club messin, a pris acte de la décision de l’instance disciplinaire dévoilée hier midi. « Nos arguments ont été entendus » , explique ce dernier qui était accompagné, à Paris, par Carlo Molinari.
Sous la menace d’un point de retrait au classement après les incidents face au Red Star le 10 novembre, le club à la Croix de Lorraine ne s’en sort finalement qu’avec une "simple" amende de 3 000 € au motif de l’« utilisation d’articles pyrotechniques » à la mi-temps de la rencontre. En revanche, la Commission a, logiquement, mis hors de cause le FC Metz pour les incidents entre supporters s’étant déroulés hors du stade.
Elle a également reconnu que l’irruption d’individus sur la pelouse de Saint-Symphorien durant l’échauffement des joueurs incombait uniquement aux Niçois. D’ailleurs, l’OGC Nice a également écopé d’une amende accompagnée d’une « prise en charge des frais de réparation sur présentation de la facture originale par le club adverse ». Les "supporters" niçois ayant brisé les grilles de sécurité à l’angle des tribunes Est et Sud.
Pour l’heure, le FC Metz évite donc une sanction d’ordre sportif en conservant son (précieux) point. Et la « détérioration de matériel » supposée lors du déplacement à Créteil, le 15 février, ne devrait – a priori – pas changer la donne. Certes, une explication écrite a été demandée aux dirigeants messins, mais, selon Jean-François Girard, « on ne parle que d’un siège cassé » et aucune instruction n’a été diligentée.
Reste qu’il serait de très mauvais ton que le FC Metz et ses supporters se fassent à nouveau remarquer, demain, à Épinal. Malgré les recommandations du club, les groupes Ultras (Horda Frénétik, Génération Grenat et Gruppa Metz) seront du déplacement. « Nous avons recueilli un maximum d’informations , assure Jean-François Girard. P ar ailleurs, nous avons été rassurés de constater qu’il existe un endroit totalement clos pour accueillir les supporters adverses. Contrairement à Colmar, le lieu est sécurisé. De notre côté, nous allons adapter notre dispositif. Cela devrait bien se passer. » Il le faut…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Metz : rebondir, enfin…(CFA)
Le match. Compiègne : 17e avec 28 pts (1v, 9n, 7d) ; dernière rencontre : nul à Amiens (1-1). Metz : 18e avec 27 pts (1v, 6n, 11d) ; dernière rencontre : défaite à Royé/Noyon (2-1).
L’enjeu. Le terrain du stade Dezavelle n’étant pas praticable après le gel et la neige qui ont sévi en fin de semaine, la rencontre face à Valenciennes a été reportée à une date ultérieure et les Mosellans n’ont pas pu rebondir après leur revers à Royé/Noyon (2-1). Une autre opportunité s’offre à eux avec ce déplacement à Compiègne. Un adversaire qui est également en difficulté cette saison. N’ayant obtenu qu’une seule victoire (au même titre que les Lorrains), les Compiégnois courent après un deuxième succès depuis le 1er décembre 2012 et leur match contre Drancy (1-0).
L’effectif. José Pinot, l’entraîneur messin, effectuera le déplacement à Compiègne avec un groupe de quatorze joueurs. Deux éléments de l’effectif professionnel rejoindront cette équipe. Moussa Gueye, victime d’une tendinite rotulienne, reprendra ainsi la compétition après plusieurs semaines d’arrêt. Il sera accompagné d’Alhassane Keita laissé à la disposition de l’équipe réserve par Albert Cartier.
Le groupe : Didillon – Deher, N’Dour, Coignard, Philipps, O’Shaughnessy – Croizet, Quemener, Tastan, Sosso Mbia, Moukam – Segbe, Gueye, Keita.
L. J.