Le FC Metz n’offre aucune garantie sur la durée. Son récent déplacement à Epinal (1-0) a encore confirmé l’inconstance d’un club qui maintient l’espoir chez ses poursuivants. Bien malgré lui, évidemment.

Maxwel Cornet et les Messins ne sont pas assez constants pour être rassurants. Photo Pascal BROCARD.
Avis aux derniers utopistes : il faut définitivement renoncer à croire le FC Metz en promenade sur les routes du National. La photographie des premières journées était trompeuse (18 points en 6 matches) et l’image renvoyée depuis Epinal, dimanche (1-0), a confirmé la sinuosité du chemin vers la remontée en Ligue 2.
Metz en bave, c’est ainsi. Comme un cannibale à l’appétit fluctuant, le club grenat donne des signes de domination flagrante un week-end avant de se fourvoyer la journée suivante. Ce concept de l’espoir tué dans l’œuf s’est vérifié à Carquefou (4-2) après la réception d’Amiens (3-1), à Bastia (2-1) après la venue du Paris FC (3-0), ou encore dans les Vosges après la correction infligée à Uzès (3-0). Autant de témoins de l’inconstance mosellane.
« C’est toujours à l’extérieur, ça m’embête », reconnaissait Bouna Sarr dimanche soir. Une tendance parmi d’autres en effet : sur treize déplacements, Metz a perdu cinq matches et partagé les points à cinq reprises. Le refrain du mauvais voyageur trouvera d’ailleurs sa place parmi d’autres ritournelles. Comme cette panne d’efficacité chronique dans l’effectif d’Albert Cartier. Avec un soupçon de réalisme en plus, Metz aurait sans doute visité Rouen (1-0) et Créteil (2-0) autrement. Pour compléter le podium des refrains lancinants, la fragilité sur coups de pied arrêtés se pose là également. Le corner payant d’Epinal (1-0) en est la plus récente illustration.
Science-fiction
Cette dernière défaite est d’autant plus crispante que les Vosgiens avaient laissé énormément d’influx en Coupe de France cette semaine. « J’ai entendu beaucoup de joueurs dire qu’ils étaient cramés pendant le match , confirme Kévin Lejeune. Mais mener au score les a un peu galvanisés. En plus, ils ont joué plus bas pour faire moins de courses, pour s’économiser. » Un comble : Metz et son glorieux passé ont pris une leçon de métier par des amateurs.
Cette irrégularité entretient, en tout cas, l’espoir dans un bataillon de clubs. Ils sont sept à pouvoir espérer déloger les Lorrains du podium. Ce constat s’étend jusqu’à Rouen, le dixième au classement, qui compte 34 points (contre 46 à Metz) et la bagatelle de quatre matches en retard. Le calcul est vite fait…
La situation n’est pas encore à l’urgence mais elle livre deux enseignements. D’abord, Metz est, pour l’heure, incapable de tuer ce championnat comme Créteil a su le faire depuis longtemps. Ensuite, le comportement à domicile sera prépondérant pour un club aussi peu à l’aise dans ses déplacements. Il reste justement douze journées à disputer avant la délivrance des tickets de promotion et les coéquipiers de Grégory Proment seraient assez inspirés de remporter les six sorties domestiques qui les attendent. Ils atteindraient alors un total de 64 points. Pour le moment, c’est de la science-fiction mais le calcul n’est pas inutile au regard de l’exercice précédent. L’année dernière, Ajaccio était monté en Ligue 2 avec 66 points.
Christian JOUGLEUX.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : deux séances à 9h30 et16h. Demain : deux séances à 9h30 et16h. Jeudi : une séance à 15h30. Samedi : une séance à 10h. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Épinal - Metz (26e journée), dimanche 3 mars : 1-0. Prochain match : Metz - Fréjus/Saint-Raphaël (27e journée), vendredi 8 mars à 20h30. À suivre : Amiens - Metz (28e journée), vendredi 15 mars à 20h ; Metz-Carquefou (29e journée), samedi 23 mars à 19h.
À l’infirmerie. Touché au coude en début de semaine dernière et forfait à Epinal, Johann Carrasso s’est entraîné normalement hier. Olivier Cassan (ischio-jambiers) et Ali Bamba (cheville) fréquentent toujours l’infirmerie tandis que Michel Lê (genou) a repris avec le groupe hier mais le défenseur s’est contenté des échauffements. Tout comme lui, Erwan Martin (genou) poursuit, de manière favorable, son programme de reprise.
Buteurs. En National : Sakho (12 buts) ; N’Gbakoto (8) ; Keita (6) ; Bussmann, Sarr (3); Bourgeois, Gueye, Kehli, Proment (2); Cornet, Mané (transféré à Salzbourg), N’Doye (1).