
Michel Lê (à droite) espère retrouver la compétition d’ici une quinzaine de jours. Photo Pascal BROCARD
Blessé au genou le 24 août et opéré des ligaments croisés cinq jours plus tard, le défenseur messin de 20 ans entrevoit le bout du tunnel. Il revient sur cette expérience inédite pour lui.
Michel Lê, quel est votre état de santé aujourd’hui ? « J’ai passé le cap des six mois et j’ai repris lundi. Je participe à tous les exercices techniques mais j’évite encore le jeu, les contacts. Je continue aussi la musculation du bas pour consolider tout ça. »
• Le bout du tunnel est donc proche… « Oui, ça sent la fin. C’était long mais je trouve que c’est passé vite. En plus, je retrouve le terrain avec le soleil, alors… »
• Quand espérez-vous renouer avec la compétition ? « On voit au jour le jour pour le moment, on regarde si le genou ne gonfle pas. Avec le doc (André Marie) , on pense qu’il faudra une quinzaine de jours avant que je fasse un petit bout de match, en réserve ou ailleurs. J’ai beaucoup d’envie. »
• Pensez-vous que cette blessure vous a fauché en plein élan ? « Oui, j’ai été stoppé. C’était le début pour moi. Je venais d’intégrer le groupe pro et je m’apprêtais à donner un élan à ma carrière. »
• Comment avez-vous traversé cette épreuve ? « Au début, on se pose beaucoup de questions. On se dit que c’est pas de bol mais je crois que j’étais déjà passé à autre chose le lendemain de l’opération, dès que je me suis lancé dans la rééducation en fait. Je savais qu’elle serait dure et longue mais quand j’ai repris le vélo, la musculation, j’ai arrêté de gamberger. De toute façon, je sortirai grandi de cette expérience. Je suis resté souvent seul, j’ai travaillé à part. Bon… Je ne vais pas non plus pleurer sur mon sort. »
• Comment s’est passé votre séjour au centre de rééducation de Capbreton ? « Le cadre est parfait. Je n’ai pas eu le beau temps pendant trois semaines mais tu gardes le sourire quand tu travailles en face de l’océan. En plus, j’ai retrouvé le terrain, les appuis à l’extérieur. C’était vraiment bénéfique de couper avec la routine. »
« Ascension »
• Avez-vous suivi les matches de Metz pendant ces six mois ? « Quand c’était possible parce que c’est difficile à l’extérieur. Par contre, je suis venu à tous les matches à domicile pour supporter les copains. »
• Qu’avez-vous pensé de leur parcours ? « On est toujours dans le trio de tête et c’est une bonne chose pour la montée. Il y a eu ce coup de moins bien fin novembre, début décembre, mais l’équipe a su réagir et reprendre son ascension, malgré ce coup d’arrêt à Epinal. »
• La charnière est désormais occupée par Milan et Cirillo. Il vous faudra repartir à zéro, regagner une place. « C’était déjà le cas au début de saison. Je ne partais pas dans la peau d’un titulaire et j’ai gagné ma place. Je vais recommencer pour gagner du temps de jeu. »
• Question indispensable pour finir : devient-on un champion sur sa console de jeu pendant une si longue convalescence ? « Un champion non, mais on s’améliore vraiment beaucoup. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance le matin et une séance vidéo l’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 15h30. Samedi : une séance à 10 h. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Épinal - Metz (26e journée de National), dimanche 3 mars : 1-0. Prochain match : Metz - Fréjus/Saint-Raphaël (27e journée), vendredi 8 mars à 20h30. À suivre : Amiens - Metz (28e journée), vendredi 15 mars à 20 h ; Metz - Carquefou (29e journée), samedi 23 mars à 19 h.
À l’infirmerie. Fait rare cette saison : l’infirmerie est vide. Tous les Messins ont retrouvé le chemin de l’entraînement, y compris les deux joueurs touchés aux ligaments croisés. Michel Lê et Erwan Martin sont désormais en phase de reprise.
Buteurs. En National : Sakho (12 buts) ; N’Gbakoto (8) ; Keita (6) ; Bussmann, Sarr (3) ; Bourgeois, Gueye, Kehli, Proment (2) ; Cornet, Mané (transféré à Salzbourg), N’Doye (1).
L’info : Pour rappel, les femmes pourront voir le match Metz-Fréjus, demain, en tribune Républicain Lorrain Haute, pour un tarif de 3 euros. Si ces dernières viennent accompagnées, leurs conjoints bénéficieront d’un prix réduit (10 euros).