
Moussa Gueye réapparaît dans le groupe messin. Il pourrait tout à fait s’inviter parmi les titulaires ce soir. Photo Pascal BROCARD.
Calmé par Epinal, dimanche dernier, le FC Metz retrouve son stade de Saint-Symphorien avec, encore une fois, l’obligation d’effacer ses faux pas en déplacement. C’est Fréjus qui viendra vérifier cette révolte ce soir.
Journée de la femme oblige, le FC Metz a décidé de féminiser son public ce soir avec une politique de prix cassés pour ces dames. Albert Cartier ignorait l’opération. On lui a appris hier et l’entraîneur n’a pas spécialement frétillé à cette idée. « C’est sympa », a-t-il lâché, sobre et indifférent à un décor qui, de toute façon, n’est pas sa première préoccupation. Lui réclame des hommes sur le terrain. Des garçons revanchards surtout.
Dimanche dernier, le technicien n’avait pas apprécié la prestation de son équipe à Epinal (1-0). Ses protégés, avait-il expliqué, n’auraient pas respecté les consignes. Hier, il a précisé sa pensée : « Ce n’était pas un manque d’envie de leur part. J’ai vu leur déception à la fin du match. Le problème, c’est qu’il manque cette idée commune de faire les choses ensemble. A Epinal, j’ai vu deux joueurs chasser le ballon pendant que le troisième reculait. J’ai vu aussi un joueur chercher la profondeur alors que son coéquipier n’avait pas encore levé la tête… » Puis d’ajouter : « Je suis curieux de voir leur réaction ».
Vidéo à outrance
Pour corriger ces errances, Albert Cartier a « mis les garçons face à leurs responsabilités ». Sa recette : de la vidéo à outrance et des heures de décryptage en commun. Son message : « Ce n’est pas à moi que les joueurs doivent une revanche. C’est pour eux ! » C’est ici qu’intervient Fréjus, l’adversaire du soir mais il n’est pas garanti qu’il se présente en victime expiatoire. Son entraîneur, Michel Estevan, devine « un beau challenge » et remarque qu’« en général, l’Etoile est meilleure contre les équipes du haut de tableau ». Vannes l’a vérifié très récemment d’ailleurs (2-1)...
Petit souvenir de l’automne dernier. Fin septembre, Metz avait eu quelques mauvaises surprises dans le Var. La pelouse avait été arrosée de façon suspecte et le vestiaire surchauffé façon sauna. Pour, au final, un résultat tout aussi contrariant (1-1). Cartier s’en rappelle mais il ne s’est pas éternisé sur le sujet. Il espère vraisemblablement une réaction digne de ses hommes et une réponse purement sportive à ces petites sournoiseries.
Face à lui, l’entraîneur messin attend « une bonne équipe, avec du talent et compétitive à l’extérieur. » Son adversaire sera aussi regroupé sur ses bases et à l’affût du contre, comme l’immense majorité des visiteurs à Saint-Symphorien cette saison. Estevan ne dit rien d’autre : « Ce n’est pas à nous de faire le jeu. On aimerait gagner bien sûr mais un 0-0 serait un bon résultat. »
A l’horizon se profile donc un bétonnage en règle. Metz connaît ce scénario par cœur mais son parcours n’est pas celui d’un professionnel du BTP. Cette équipe souffre souvent lorsqu’il s’agit de prendre sa petite truelle pour fissurer des murailles humaines. Ce travail sera pourtant indispensable. Le classement est tel aujourd’hui qu’il suppose de reprendre fissa une marche en avant et, surtout, de remporter les six échéances restantes à domicile. Pour éloigner les menaces et, accessoirement, faire plaisir à ces dames qui viendront encourager les Grenats ce soir. Si elles viennent chercher un coin de bonheur, Metz peut bien leur faire cette fleur.
Christian JOUGLEUX.
Mystère sur la composition messine
Albert Cartier n’a pas effectué de mise en place hier et il s’est montré vague sur sa composition d’équipe pour la réception de fréjus. Premier indice : « Ce sera le même groupe (qu’à Epinal) mais pas forcément la même équipe ». Deuxième indice : « On gagne sa place à l’entraînement et on la perd en match. » Le tout sans citer les joueurs qui ont flambé en cette semaine de travail…
Il y aura manifestement du changement, ce soir, dans le onze de départ et il devrait toucher les avant-postes. Bouna Sarr, Yéni N’Gbakoto et Thibaut Bourgeois n’ayant pas spécialement brillé dans les Vosges, leur place n’est pas garantie ce soir. Des garçons comme Moussa Gueye ou Kévin Lejeune pourraient en profiter. Ce n’est toujours pas le cas d’Alhassane Keita, qui est encore une fois écarté du groupe.
Derrière, Cartier renouvelera certainement sa confiance à M’Fa dans les buts, au quatuor habituel en défense, ainsi qu’à la doublette Proment-Kashi au milieu puisqu’Albert Baning n’est pas retenu non plus.
Pour résumer, les heureux élus devront prouver qu’ils méritaient leur titularisation car la concurrence s’est intensifiée cette semaine au fur et à mesure que l’infirmerie se vidait. Seuls Erwan Martin et Michel Lê la fréquentent encore aujourd’hui.
L’attaquant défenseur. Ce soir, le FC Metz devra résoudre l’équation d’un adversaire très regroupé mais « capable de se projeter vite vers l’avant », rappelle l’entraîneur. Cette équipe de Fréjus/Saint-Raphaël couve d’ailleurs une curiosité : son arrière droit, Kévin Malcuit, est… un attaquant. Passé par Monaco, cet élément offensif avait déjà opéré en défense le 2 mars dernier, contre Vannes et avec succès (2-1). « Avec ce système , précise encore Albert Cartier, Fréjus est capable de partir en contre avec six joueurs. »
Le partenariat. Le FC Metz signera, ce soir, avant le coup d’envoi, une convention de partenariat avec la ville d’Esch-sur-Alzette. Le président Bernard Serin et le responsable des sports de la ville luxembourgeoise en dévoilera les contours précis à cette occasion.