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R.L. 02/04 : FC Metz : Ascenseurs et échafauds

Publié : 02 avr. 2013, 08:02
par Amsalem
FC Metz :ascenseurs et échafauds

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Niang, Pouget et le jeune Grégory Proment exultent. C’était le 23 mai 2003. Le FC Metz retrouvait alors la Ligue 1. Dix ans plus tard, le capitaine messin espère connaître autant de joie… Photo Archives RL

Le FC Metz célèbre son quatre-vingtième anniversaire. L’occasion de retracer, tout au long de cette saison, les grandes heures du club lorrain. Sixième volet : ces saisons qui riment avec ascensions…

Après son succès à Bourg-Péronnas (1-2), vendredi dernier, le FC Metz a fait un grand pas vers la remontée en Ligue 2. Il s’agirait alors de la septième ascension du club à la Croix de Lorraine depuis sa création, en 1932.

1934-1935

En septembre 1932, le FC Metz se lance dans la grande aventure du professionnalisme. Des débuts délicats puisque ce premier tour de piste s’achève par une relégation en Deuxième division. Après une saison 1933-1934 honorable à l’étage inférieur (5es ), les Lorrains, entraînés par le Hongrois Peter Fabian, s’offrent, l’année suivante, le titre de champion de D2, synonyme de remontée parmi l’élite. Le tout au terme d’un exercice exemplaire : 18 victoires, 5 nuls pour seulement 3 défaites (78 buts inscrits, 22 encaissés).

1950-1951

Abonnés à la Première division jusqu’en 1939, les Messins repartent au sein de l’élite en 1945. Dix-septièmes à l’issue de ce premier championnat d’après-guerre, les Messins sont sportivement relégables. Mais ils échappent finalement à la descente en D2, la Fédération française de football ayant prévu que ni le FC Metz, ni le RC Strasbourg, ne pourraient être relégués en raison des dommages subis durant la Seconde Guerre mondiale. Cependant, la réalité du terrain est implacable et après avoir flirté avec la descente en 1948-1949, le club chute la saison suivante. Grâce, notamment, à son buteur providentiel, Thadée Cisowski (25 buts), les Messins, deuxièmes, remontent immédiatement parmi l’élite. Malgré un parcours chaotique, ils y préservent leur place jusqu’en 1958.

1960-1961

Les hommes du président Raymond Herlory prolongent bien malgré eux leur aventure dans l’antichambre de l’élite durant trois saisons. Finalement, en juin 1961, après une ultime victoire sur le terrain du CA Paris (0-5), le FC Metz (2e ) retrouve la D1 sous l’impulsion du "professeur" Jules Nagy, des frères Zvunka (Georges et Jules), de Marcel Husson ou encore du fantasque, mais talentueux attaquant uruguayen, Santiago Bessonard.

1966-1967

Malheureusement, la joie sera de courte durée, puisque le club à la Croix de Lorraine redescend immédiatement au terme d’une saison 1961-1962 particulièrement éprouvante qu’il termine à la dernière place (9 victoires, 9 nuls pour 20 défaites dont un cinglant 11-2 sur le terrain du RC Paris le 19 novembre 1961). Il faut attendre cinq ans avant que Metz – qui échoue en 1964 dans les barrages d’accession – ne retrouve (enfin) l’élite. L’histoire retiendra qu’une défaite à Chaumont (0-3) lors de 31e journée aurait pu tout faire basculer. Mais René Thil, dirigeant et "cheville ouvrière" du club depuis 1945, permet de transformer ce revers en succès sur tapis vert, le gardien haut-marnais, Christian Laudu, n’étant pas qualifié… Metz obtient gain de cause et souffle la deuxième place à Bastia. Paul Mayer, qui a pris la succession de Raymond Herlory à la présidence en 1965, se retire et passe la main à un certain Charles Molinari. Le FC Metz restera en D1 durant trente-cinq ans…

2002-2003

Après avoir inscrit son nom au palmarès de la Coupe de France (1984, 1988) et de la Coupe de la Ligue (1986, 1996), le FC Metz est vice-champion de France en 1998. Malheuresement, l’état de grâce ne dure pas. La lente décadence entraîne l’inévitable chute à l’issue de la saison 2001-2002. Le couperet tombe lors du dernier match : le nul à domicile contre Lorient (1-1) entraîne les Messins vers l’enfer. Mais sous la houlette de Jean Fernandez, les Lorrains, troisièmes, remontent immédiatement en Ligue 1 grâce, notamment, au duo d’attaque Niang-Adebayor.

2006-2007

Le retour parmi l’élite n’est pas un long fleuve tranquille. Quatorzièmes en 2003-2004 puis seizièmes la saison suivante, les Messins font à nouveau la bascule au terme d’une saison 2005-2006 catastrophique (6v, 11n, 21d et une différence de but de -33). La maison grenat est alors confiée à Francis De Taddeo qui permet à son équipe de remontée après un succès (0-2), le 20 avril 2007, sur la pelouse d’Amiens alors qu’il reste encore cinq journées à disputer.

2012-2013 ?

Mais l’ancien responsable du centre de formation ne parvient pas à maintenir le navire à flot. Christophe Marichez et ses partenaires doivent ainsi patienter jusqu’à la 25e journée pour enregistrer leur premier succès (2-1 face à Valenciennes). Metz s’écroule totalement et retrouve la Ligue 2 pour la saison 2008-2009. Pire, après avoir échoué à deux reprises aux portes de l’élite sous la conduite d’Yvon Pouliquen, et lutté jusqu’au bout pour éviter une historique descente en troisième division (2011-2012), Metz, alors conduit par Dominique Bijotat, plonge dans l’enfer du National un an plus tard. Aujourd’hui solidement installé sur le podium, le club du président Bernard Serin est en passe de tirer un trait sur les heures sportives les plus sombres de son histoire…

Jean-Sébastien GALLOIS.


Fc Metz express

Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement l’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 10h. Demain : une séance à 15h. Jeudi : une séance à 15h.

D’un match à l’autre. Dernier match : Bourg-Péronnas - Metz (30e journée de National), vendredi 29 mars : 1-2. Prochain match : Metz - Colmar (31e journée), vendredi 5 avril à 20h30. À suivre : Red Star - Metz (32e journée), samedi 13 avril à 20h ; Metz - Rouen (33e journée), samedi 20 avril à 18h ; Paris FC - Metz (34e journée), vendredi 26 avril à 20h ; Metz - CA Bastia (35e journée), vendredi 3 mai à 20h30.

À l’infirmerie. Tout le monde est apte au service. Michel Lê s’entraîne, pour l’heure, avec l’équipe réserve alors qu’ Erwan Martin poursuit son programme de reprise.

Suspendus. Ayant reçu trois avertissements en mois de trois mois, Grégory Proment a écopé d’un match de suspension qu’il purgera ce vendredi à l’occasion de la venue de Colmar à Saint-Symphorien. Quant à Albert Cartier , exclu la semaine dernière à Bourg-Péronnas, il devra attendre jeudi (ou vendredi) pour connaître la décision de la Commission de discipline de la FFF.