
En attirant dans ses filets l’expérimenté défenseur italien Bruno Cirillo, la jeune classe messine a gagné en sérénité. Photo Pascal BROCARD
Avec seulement trois buts encaissés lors de leurs sept derniers matches, dont un seul à domicile, les Messins, en route vers la Ligue 2, ont renoué avec une certaine idée de la solidité. Le tout mêlé de solidarité.
C’est une décision qui a eu des conséquences déterminantes sur la mission des troupes d’Albert Cartier : la levée du secret-défense. Un dossier sensible qui a même parfois fait tanguer le vaisseau messin sur les eaux tumultueuses du National, à l’image de ses sorties à Carquefou (4-1) où face à Orléans (2-4). Pour autant, du côté de Saint-Symphorien, il n’a jamais été question de céder à la paranoïa. Actuellement cinquième défense du championnat avec trente-deux buts encaissés, le FC Metz affiche même un bilan quasi-parfait lors de ses sept dernières rencontres (5 victoires, 2 nuls) puisqu’Anthony M’Fa n’est allé chercher le ballon dans ses filets qu’à trois reprises.
Ce renouveau n’allait pas forcément de soi voici encore quelques mois, notamment à l’extérieur où les Grenats ont encaissé vingt-deux buts contre seulement dix à domicile. En effet, jusqu’à la trêve, Metz a souffert d’un manque de stabilité au sein de sa défense, notamment en charnière centrale. Les suspensions des uns conjuguées aux blessures et aux méformes des autres ont souvent contraint Albert Cartier à revoir sa copie.
Or, depuis près de trois mois, l’entraîneur messin peut s’appuyer sur un système frappé du sceau de la constance. Tant au niveau des hommes que des performances. À l’image d’un Romain Métanire retrouvé après un passage à vide correspondant à la mauvaise passe hivernale des Messins. Autre élément déterminant, l’arrivée de Bruno Cirillo fin janvier. Du haut de ses trente-six ans (depuis le 21 mars), l’expérimenté Italien a repeint la toile défensive du club à la Croix de Lorraine d’une jolie teinte de sérénité. Même s’il convient de manier les chiffres avec prudence, ils offrent parfois un instantané assez révélateur : sur les douze rencontres disputées par l’ancien intériste, son équipe n’a encaissé que huit buts (0,67 de moyenne par match) ; avant son arrivée, sur vingt-et-un matches, la moyenne était de 1,14 but par match (soit 24 encaissés).
Une cause collective
Évidemment, la présence de ce dernier n’explique pas à elle seule la nouvelle imperméabilité de l’équipe du président Serin. Joueur le plus utilisé par son entraîneur (il n’a manqué que deux matches pour cause de suspension), Gaëtan Bussmann traverse ainsi la saison avec beaucoup de régularité revêtant, au passage, la panoplie de buteur (4 réalisations en championnat). Romain Inez, aujourd’hui régulièrement appelé aux côtés de Bruno Cirillo dans l’axe, a parfaitement pris le relais d’un Guido Milan précieux mais qui a eu du mal à trouver un second souffle après une très très longue année 2012. Enfin, même si certains, confortablement installés en tribunes, restent sceptiques quant aux performances d’Anthony M’Fa, ce dernier, propulsé sur le devant de la scène début février, a également apporté sa pierre à l’édifice malgré son manque d’expérience. En témoigne cet arrêt décisif face à Rouen samedi dernier.
Si tout ce petit monde est actuellement au diapason, c’est que la cause collective est devenue une véritable marque de fabrique voulue et revendiquée par Albert Cartier. L’édifice, lézardé de toutes parts à son arrivée, a retrouvé de sa superbe. Doucement mais sûrement. Dans le sillage de l’omniprésent Ahmed Kashi, des garçons comme Kévin Lejeune, Yéni Ngbakoto ou Thibaut Bourgeois ne rechignent désormais plus aux tâches défensives qui, pour des joueurs à vocation offensive, pourraient se révéler ingrates. D’autant que si le staff technique messin demande inlassablement à ses joueurs de (bien) défendre, c’est pour mieux attaquer.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : repos. Aujourd’hui : une séance d’entraînement à 10h. Demain : une séance à 10h. Jeudi : une séance à 13h30. Vendredi : Paris FC - Metz à 20h au stade Charléty. Samedi : une séance à 11h. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Rouen (33e journée de National), samedi 20 avril : 1-0. Prochain match : Paris FC - Metz (34e journée), vendredi 26 avril à 20h. À suivre : Metz - CA Bastia (35e journée), vendredi 3 mai à 20h30 ; Orléans - Metz (36e journée), samedi 11 mai à 20h ; Metz - Cherbourg (37e journée), vendredi 17 mai à 20h ; Boulogne - Metz (38e et dernière journée), vendredi 24 mai à 20h.
À l’infirmerie. Moussa Gueye (cuisse), Johann Carrasso (épaule), Ahmed Kashi (cheville) et Erwan Martin (genou) sont à l’arrêt. Victime d’un lumbago, face à Rouen Grégory Proment est incertain pour le déplacement au Paris FC, vendredi.
Suspendu. Aucun. Par contre, Bruno Cirillo ayant reçu un troisième avertissement en mois de trois mois, samedi face à Rouen, est sous le coup d’une suspension. Il devrait manquer la réception de Bastia.
Buteurs. En National : Sakho ( 16 buts ) ; Ngbakoto ( 11 ) ; Keita ( 7 ) ; Bussmann, Gueye ( 4 ) ; Proment, Kehli, Bourgeois ( 2 ) ; Cornet, Lejeune, Mané (transféré à Salzbourg), N’Doye ( 1 ).
Billetterie. À l’occasion des deux derniers matches des Messins à Saint-Symphorien, le FC Metz propose l’offre suivante : pour l’achat d’un billet Metz - Bastia, bénéficiez de la place pour Metz - Cherbourg à 5 € en tribunes Ouest et Est ou à 10 € en tribune Républicain Lorrain.