Auteur d’un but somptueux, Thibaut Bourgeois a permis aux Messins de se mettre à l’abri en seconde période. Un nouveau succès la semaine prochaine à domicile, et le FC Metz validera son ticket pour la Ligue 2. Photo Anthony PICORÉ
Avec maîtrise, les Messins ont remporté une victoire logique, hier, sur la pelouse du Paris FC (0-2). Il ne leur reste plus qu’à terminer le travail vendredi prochain à Saint-Symphorien.
Il faudra donc encore faire preuve de patience. Une petite semaine. Invités à valider leur ticket pour la Ligue 2 dès hier soir sur la pelouse de Charléty, les Messins ont pourtant rempli leur part du contrat en s’imposant très logiquement face au Paris FC. Mais, alors que les jeux étaient faits à la mi-temps, Fréjus/Saint-Raphaël et le CA Bastia, respectivement vainqueurs à Amiens (0-1) et face à Vannes (2-1), ont raturé, en un quart d’heure, le beau scénario tant espéré.
De nos envoyés spéciaux à Paris
Qu’importe, comme l’avait laissé entendre Albert Cartier voici quelques semaines déjà, la montée se jouera face à Bastia… au stade Saint-Symphorien. Et ce n’est finalement pas plus mal. Les Messins pourront ainsi compter sur un public nombreux et impatient de célébrer ce retour vers le futur. Car Metz a assuré l’essentiel à Paris. Un succès qui ne souffre d’aucune contestation tant Grégory Proment et ses partenaires ont maîtrisé leur sujet, portant leur nouvelle série d’invincibilité à huit matches. Mieux. Réputés pour être de piètres voyageurs sur la route National, les Lorrains ont obtenu, hier, leur troisième victoire à l’extérieur après celles obtenues à Bourg-Péronnas (1-2) et au Red Star (0-2). De quoi ouvrir en grand les portes de la Ligue 2, un an seulement après qu’elles se soient brutalement et douloureusement refermées sur le club à la Croix de Lorraine. Il ne reste donc plus qu’à effectuer le dernier pas. Le bon. Le beau. Celui de la délivrance.
Un chef-d’œuvre signé Bourgeois
Mais pour s’offrir ce happy-end, encore fallait-il que les troupes du président Serin ne ratent pas ce virage à quelques encablures du périphérique parisien. À aucun moment, la sortie de route n’a été envisagée. Certes, le FC Metz a dû patienter pour trouver le chemin des filets. Mais comme à Saint-Ouen, face au Red Star, il a su mettre fin au suspense juste avant la pause. Cette fois, c’est Diafra Sakho, d’un coup franc enroulé à ras de terre, qui s’y est collé (0-1, 45e +1). Une juste récompense pour une formation messine qui aurait pu plomber les maigres espoirs du Paris FC dès la deuxième minute, mais Diafra Sakho voyait sa reprise de la tête heurter le poteau droit de Sopalski, qui était à nouveau sauvé par son montant sur la tentative de Thibaut Bourgeois qui avait bien suivi (2e ).
Ce n’était que partie remise (là aussi) pour l’attaquant messin. Alors que son équipe dominait allégrement les débats après la pause, il offrait au très maigre public de Charléty un véritable chef-d’œuvre : contrôle poitrine, frappe enchaînée en pleine lucarne, le tout de trente-cinq mètres (0-2, 69e ).
L’addition aurait même pu (dû) être plus lourde mais Diafra Sakho, idéalement servi par Bourgeois, était contré, par deux fois, par Charvet (67e , 68e ) avant de perdre son duel face à Sopalski (87e ). Alhassane Keita n’était pas plus heureux (81e , 84e ). Paris, qui ne s’est guère montré dangereux – seul Goaziou a légèrement fait trembler le clan grenat (40e ) – a donc échappé à une grosse correction. Sérieux et solidaires sans être particulièrement brillants en première période, les Messins ont su hausser le ton après la pause, utilisant intelligemment des espaces laissés par leur adversaire.
Metz file donc vers la Ligue 2. C’est désormais une certitude. Rendez-vous vendredi prochain à Saint-Symphorien pour officialiser la chose. Un beau mariage pour tous en perspective !
Jean-Sébastien GALLOIS.
Sakho a fait le plus dur
Diafra Sakho. Photo Anthony PICORÉ
L’attaquant messin a ouvert la marque avant de gâcher deux occasions en or, en temporisant trop. Sans conséquence.
L’ homme-clef. Diafra Sakho aurait pu porter son compteur en National à vingt buts hier ; il se contentera de dix-sept grâce à sa merveille de coup franc glissée à ras de terre avant la mi-temps. Dans ce match, l’attaquant a touché la transversale d’une tête (2e ) et effacé le gardien parisien à deux reprises (67e , 68e ) mais, systématiquement, un défenseur a sauvé sur sa ligne. Sinon ? Beaucoup de courses et un match généreux comme d’habitude.
La rotation. Romain Inez n’était pas titulaire, hier, au côté de Bruno Cirillo. Albert Cartier lui a préféré Guido Milan qui semble avoir pris un abonnement aux stades parisiens. L’Argentin avait déjà débuté à Créteil et sur le synthétique du Red Star. L’entraîneur utilise généralement cette option pour sécuriser sa base arrière sur les coups de pied défensifs.
Le décor. Le stade Charléty a offert à Metz un luxe comme il en rarement connu sur les routes du National. Une pelouse impeccable, de l’espace, des infrastructures modernes et confortables mais… une immense impression de vide. La piste d’athlétisme tient en effet le public à bonne distance et, de toute façon, l’affluence était incroyablement chiche. La capacité du stade : 21 000 places. Hier : 500 âmes environ.
Le bémol. Un supporter messin a eu la riche idée de traverser le terrain à la pause pour venir provoquer le kop parisien. L’épisode a donné lieu à une phrase culte : « Hey, les gars, on est envahi », a-t-on crié chez les fidèles de la capitale. La seule occasion d’en rire en fait. Le service de sécurité a afflué rapidement pour calmer cette excitation bovine tandis que Baning et Carrasso sont allés prier les Mosellans de se tenir correctement. Les Parisiens, eux, ont été évacués peu après la reprise par précaution.
La sanction. La commission de discipline de la FFF a communiqué hier ses sanctions pour le National. Décision prévisible : Bruno Cirillo sera bien suspendu pour la réception de Bastia pour une accumulation d’avertissements.
Ch. J.
Metz : réagir (CFA)
Le match. Ivry : 4e avec 71 pts (10 V, 13 N, 5 D) ; dernier match : victoire à Amiens (0-1) ; FC Metz : 16e avec 56 pts (6 V, 9 N, 14 D) ; dernier match : défaite face à Amnéville (0-3).
Le deuxième round du derby mosellan n’a pas du tout souri aux Messins qui se sont lourdement inclinés (0-3) et ont également perdu deux joueurs expulsés. L’enchaînement des événements a rendu les choses très difficiles pour des Messins réduits à neuf au bout de 37 minutes seulement et qui viennent donc de chuter à deux reprises (Calvi, 3-1 ; Amnéville, 0-3). Il leur faut aujourd’hui se ressaisir face à Ivry qui pointe à la 4e place et vient de battre le 3e , Amiens, chez lui. Les joueurs d’Ivry, qui avaient gagné face à leurs homologues mosellans à l’aller (0-1), restent sur six parties sans revers (4 nuls et 2 victoires).
L’avis de l’entraîneur messin, José Pinot : « On aura un déficit athlétique important à combler. On avait eu beaucoup de difficultés à l’aller mais on va se défendre. »
Le groupe messin. Expulsés lors du match face à Amnéville, Servan Tastan et Abdallah N’Dour ne seront pas du voyage à Ivry. Le premier nommé pour un rouge direct a écopé de quatre matchs de suspension tandis que le second, qui a été sanctionné de deux cartons jaunes, purgera un match. Une cascade de blessures a allongé la liste des indisponibilités cette semaine. A Philipps, déjà absent depuis deux semaines, s’ajoutent Deher, Sosso Mbia et Segbe qui ont, eux aussi, rejoint l’infirmerie. Le groupe : Cappa, Didillon – Coignard, Croizet, Le, O’Shaughnessy, Donval – Quemener, Sannier, Saliu, Cornet, Sarr – Moukam, Bur.
