Albert Cartier, enlacé par Diafra Sakho et Mayoro N’Doye, au soir du nul libérateur contre Bastia. Photo Pascal BROCARD
L’entraîneur du FC Metz revient sur cette saison de National, l’objectif comblé de la remontée et sur les perspectives d’avenir de son équipe. Il ignore les contours de son futur effectif mais lui promet du travail.
Albert Cartier, avec le recul, quel regard posez-vous sur la remontée du FC Metz ? « Mon premier sentiment, c’est la satisfaction de voir le travail récompensé. Ensuite, je retiens le bonheur, l’émotion des gens et leurs quelques frissons en fin de match vendredi. Globalement, on a réussi une partie du challenge qui était fixé. On a renoué le contact avec le public, on s’est montré disponible, dans le partage. »
• Vous ne parlez jamais de fierté… « C’est vrai. je suis dans une joie intense mais discrète. ( Il marque une pause ). En fait, je pense que cette remontée est le début d’un travail, pas un aboutissement. C’est pareil pour notre saison. Elle est réussie mais pas aboutie. Sinon, on aurait été champion. »
• Avez-vous douté, un temps, de retrouver la Ligue 2 ? « Non. J’ai vu les joueurs travailler et leur état d’esprit qui est toujours resté positif. Bien sûr, parmi vingt-cinq joueurs, tout le monde n’a pas toujours réagi de la même façon et il y a eu des périodes plus positives que d’autres, mais j’ai toujours senti que les garçons étaient prêts à se remettre en question, à accepter les challenges. »
• Si vous deviez garder une image représentative de ce groupe, que choisiriez-vous ? « En début de saison, j’avais demandé aux joueurs de choisir une phrase. Cette phrase est apparue à chaque séance vidéo quand on faisait la présentation de l’adversaire. C’était : "On gagne et on perd ensemble". Les joueurs l’ont voulue. J’aime savoir que la performance individuelle ne primera jamais sur le collectif. »
• Quelle sera votre stratégie pour les trois dernières journées de championnat ? « On va d’abord préparer Orléans ( le prochain match ) comme on le fait depuis le début. Avec rigueur, sérieux et enthousiasme. Moi, je ne mettrais pas les onze meilleurs sur le terrain mais le meilleur onze. On va essayer de rester invaincu et ce n’est pas facile. »
« Augmenter notre quantité de travail »
• Votre contrat a été automatiquement reconduit avec la montée. Comment envisagez-vous la suite ? « Ce n’est pas à moi de fixer les objectifs. Le président le fera. Nous, on sera là pour lui permettre de les atteindre. Je tiens quand même à dire que je suis content. Pour la première fois depuis quatre, cinq ans, il a pu terminer une saison en retenant le positif. Je trouve que le staff a abattu un boulot fantastique alors qu’il avait peu de vécu commun. On a même été plutôt épargné par les blessures alors qu’on va finir cette saison avec 60 matches et 280 entraînements dans les jambes. Ce n’est pas rien. »
• A votre avis, combien de vos joueurs seront encore messins en Ligue 2 ? « Je ne sais pas. En football, tout peut aller très vite. Moi, j’aimerais garder le corps et l’esprit de cette équipe. »
• Avec une baguette magique, pourriez-vous décider Grégory Proment à rester ? « Une baguette magique ne servirait à rien. Je ne me permettrais pas de l’obliger à prendre une décision. Sa difficulté, c’est de choisir entre le projet de Metz et sa famille en Normandie. C’est lui qui prendra sa décision mais comment ne pas être fier de lui ? Greg a beaucoup apporté sur et en dehors du terrain alors qu’il n’avait pas le droit de se planter. »
• Pensez-vous que le plus dur commence pour Metz aujourd’hui ? « On peut le voir comme ça. On peut aussi penser que le plus dur, c’est déjà le prochain match à Orléans. En tout cas, la saison prochaine, on va augmenter notre quantité de travail. »
• Question idiote : pensez-vous jouer un derby contre Nancy l’année prochaine ? « On a tous envie d’un derby mais d’un vrai, en Ligue 1. En coupe, on aura peut-être l’occasion de se croiser mais je ne souhaite de mal à personne. La Lorraine vient de retrouver deux clubs de foot pro et je sais que l’on se retrouvera un jour avec Nancy. En plus, Gaby ( Patrick Gabriel ) est un ami. Ce serait bien qu’il se sauve. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : repos. Aujourd’hui : repos. Demain : une séance d’entraînement à 10h. Mercredi : une séance à 10h. Jeudi : une séance à 10h. Vendredi : une séance à 9h30 ; départ pour Orléans dans l’après-midi. Samedi : Orléans - Metz à au stade de la Source à 20h. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Bastia (35e journée de National), vendredi 3 mai : 1-1. À suivre : Orléans - Metz (36e journée), samedi 11 mai à 20h ; Metz - Cherbourg (37e journée), vendredi 17 mai à 20h ; Boulogne - Metz (38e et dernière journée), vendredi 24 mai à 20h.
À l’infirmerie. Moussa Gueye (cuisse) et Erwan Martin (genou) sont à l’arrêt. De son côté, Ahmed Kashi (cheville) se remet doucement, mais un retour pour le déplacement à Orléans, samedi, semble prématurée.
Suspendu. Ayant reçu trois avertissements en moins de trois mois, Guido Milan purgera son match de suspension à Orléans, samedi.
Buteurs. En National : Sakho ( 17 buts ) ; Ngbakoto ( 11 ) ; Keita ( 7 ) ; Bourgeois, Bussmann, Gueye ( 4 ) ; Sarr ( 3 ) ; Kehli, Proment ( 2 ) ; Cornet, Lejeune, Mané (transféré à Salzbourg), N’Doye ( 1 ).
Metz : renversant ! (U 17)
Plaine de Jeux (pelouse synthétique). Arbitre : M. Giraux. Buts pour Metz : Fieck (66e , 70e , 83e ), Hadji (89e ) ; pour Reims : Oudin (10e ), Aggoun (44e ). Alors que les premières occasions étaient à mettre à l’actif des Messins avec un tir de loin de Bnou Marzouk (3e ) puis une frappe de Larrière claquée par Stubert (7e ), ce sont les Rémois qui ouvraient le score grâce à Oudin, à la conclusion d’un beau mouvement collectif (0-1, 10e ). Les Mosellans avaient la possibilité d’égaliser sur un centre de Larrière mais Hadji qui manquait l’immanquable (25e ). Juste avant la pause, Reims doublait la mise lorsqu’Aggoun reprenait de la tête un coup franc d’Oudin (0-2, 44e ). Les Grenats avaient bien tenté leur chance avec Bnou Marzouk (39e , 45e ) mais sans succès.
La pause était bénéfique aux joueurs de Sébastien Muet dont le coaching était, une nouvelle fois, parfait. Moins de dix minutes après son entrée en jeu, Fieck réduisait ainsi la marque (1-2, 66e ) avant de récidiver quatre minutes plus tard (2-2, 70e ). Trè efficace, Fieck réussissait même le coup du chapeau, permettant à son équipe de reprendre les commandes (3-2, 83e ). Si le très joli geste d’Hadji rasait le poteau (87e ), il ne manquait pas de tromper Stubert (4-2, 89e ). Les grenats montent sur le podium et peuvent encore espérer jouer les trouble-fête.
Des Messins accrocheurs
Stade des Hauts de Blémont. Arbitre : M. Bollengier. Buts pour Metz : O’Shaughnessy (61e ), Omnaz (75e ). Les Messins recevaient une équipe de Sedan qualifiée pour les demi-finales de la Coupe Gambardella et n’ayant perdu que deux matches en 2013. Metz perdait des ballons en voulant attaquer et était soumis aux contres sedanais. Les Ardennais se créaient trois grosses situations dans les dix premières minutes puis les Mosellans redressaient la barre. Ils se créaient ainsi des occasions par Domingo et Pierrot mais sur une balle perdue, Sedan ouvrait la marque (0-1, 29e ).
Menés à la pause, les Lorrains revenaient bien plus dangereux grâce à Schipani et Domingo notamment. Sur un corner de Nouvier, Domingo trouvait ainsi la transversale mais O’Shaughnessy avait suivi et égalisait (1-1, 61e ). Les joueurs d’Olivier Perrin se battaient et allaient chercher la victoire. Omnaz réalisait un crochet puis plaçait une frappe enveloppée dans la lucarne opposée (2-1 ; 75e). Malgré plusieurs possibilités pour les Ardennais, les Messins empochaient la victoire.
