
Marcel Husson : « A un moment donné, on a eu l’impression que le club allait disparaître. »
De Nico Braun à Marcel Husson, en passant par Robert Szczepaniak, les vieilles gloires de Saint-Symphorien sont soulagées de voir leur club quitter le National. Tous espèrent désormais retrouver prochainement l’élite.
Quatre jours après l’officialisation de l’accession du FC Metz en Ligue 2, vingt-cinq membres de l’association des anciens joueurs du club se sont retrouvés autour d’une bonne table de la campagne messine. Au menu : de la joue de bœuf, notamment, et, surtout, une franche camaraderie. Comme il est de coutume, une fois par mois, ils se sont réunis autour de Jean Gillet, le président d’honneur, et de Marcel Husson, l’actuel président, et s’en sont payé une bonne tranche. La performance des joueurs d’Albert Cartier et le retour à un rang honorable du club à la croix de Lorraine ont été appréciés à sa juste valeur.
Oubliés le traumatisme de 2012 et la chute en National… « Ça aurait été mortel d’y rester », sait Nico Braun, l’attaquant aux 96 buts sous le maillot grenat. « Comme tout un chacun, je ne savais pas trop ce que c’était comme championnat. Finalement, c’était musclé parce qu’il a fallu attendra la trente-cinquième journée pour monter », observe le Luxembourgeois, ravi de voir à nouveau le stade Saint-Symphorien telle une forteresse imprenable. Comme à la belle époque. « J’ai vécu cette remontée avec plaisir , confie Georges Zvunka, treize saisons messines entre 1959 et 1972. Quand l’équipe était descendue, j’en avais été malade : un club comme Metz en National, ce n’était pas possible ! »
Le FC Metz en difficulté, ses anciens joueurs ont fait corps pour soutenir le club de leur cœur. A l’image de ses pairs, Robert Szczepaniak, ancien stratège de la fin des années 60, a régulièrement suivi les matches à domicile, remontant de Montauban pour également s’occuper de ses affaires dans la région. « Il était indispensable d’atteindre l’objectif numéro un, la Ligue 2 », convient l’ex-milieu de terrain offensif, qui a gardé un œil attentif sur le jeu et les joueurs à ce niveau. « J’ai un jugement assez sévère sur les attaquants actuels. Je suis déçu du niveau technique. Il y a trop de mauvaises passes. Or, la première qualité chez un footballeur, c’est jouer juste. »
« La Ligue 1, la place du FC Metz »
Et il faudra être encore plus exigeant la saison prochaine pour se montrer efficace en Ligue 2. Une division que la plupart espèrent être une simple étape sur la route de l’élite. « Le potentiel est là quand on voit que quatorze mille spectateurs pour un match de National (vendredi dernier contre le CA Bastia). le public mérite un club de haut niveau », estime Robert Szczepaniak. Tous partagent son avis, même s’ils reconnaissent la difficulté de la tâche.
« A un moment donné , rappelle Marcel Husson, entraîneur emblématique du FC Metz, on a eu l’impression que le club allait disparaître. C’est bien que le président, Bernard Serin, soit resté en poste. » Le technicien, sur le banc du Camp Nou lors de l’exploit des Grenats à Barcelone en 1984, a apprécié la maîtrise affichée en ces heures sombres. « Maintenant, le problème que l’on va avoir, c’est de bâtir une équipe pour la Ligue 2. Il faudra faire en sorte de s’adapter au niveau et de travailler en vue de retrouver la Ligue 1, là où est la place du FC Metz. » Un vœu formulé par tous au sortir de l’enfer du National.
Maxime RODHAIN.
Husson : « Content pour Cartier »
« Albert Cartier, ç’a été un de mes joueurs, je connaissais ses qualités : il a beaucoup de volonté, il aime le club, il a envie de réussir et il a mis tous les atouts de son côté pour remonter le FC Metz en Ligue 2. Je suis content pour lui parce que ce n’était pas facile. » Le compliment est signé Marcel Husson, 76 ans, entraîneur des Grenats entre 1984 et 1989 avec une Coupe de France (1988) à son palmarès, sous la présidence de Carlo Molinari.
Les vieilles gloires de Saint-Symphorien ont apprécié le retour sur le banc d’un ancien de la maison après les échecs rencontrés avec Yvon Pouliquen puis Dominique Bijotat. Les messages de félicitations ont afflué en nombre sur le portable d’Albert Cartier dans la foulée de la remontée en L2. L’entraîneur actuel, qui a participé au dernier repas de l’association présidée par Marcel Husson, croise régulièrement d’anciens joueurs. « On partage tous la même passion pour le football et pour le FC Metz. Toutes les générations sont réunies », rappelle le technicien, heureux d’avoir rendu à tous la fierté d’être Grenat, un an après la relégation en National, en véhiculant des valeurs, simples mais tellement utiles pour rebondir. L’esprit des anciens transmis auprès des plus jeunes amenés aujourd’hui à défendre le maillot frappé de la croix de Lorraine. « Notre public veut que les joueurs mettent de l’intensité, de l’impact physique, un jeu qui va de l’avant et on doit leur donner ça », estime Albert Cartier, satisfait d’avoir replacé « un peu plus sur le devant de la scène » un club qui compte dans le paysage du football français.
Metz passe en tête (U17)
FC METZ 1 BRÉTIGNY 0
Mi-temps : 1-0. Terrain synthétique de la Plaine de Jeux Saint-Symphorien. Arbitres M. Gartiser. Buts pour Metz : Bnou Marzouk (36e ).
Les jeunes Messins remettaient à jour leur calendrier en jouant, hier, leur dernier match en retard face à Brétigny. Comme ils s’y attendaient la rencontre fut difficile et engagée. En restant calmes, les joueurs de Sébastien Muet avaient la maîtrise et ouvraient la marque à la 36e minute de jeu. Suite à un bon débordement d’Hadji, Bnou Marzouk donnait l’avantage aux siens (1-0 ; 36e ). Brétigny se montrait dangereux sur coup de pieds arrêtés et le portier messin fut décisif à deux reprises. À l’instar de l’ensemble de sa saison, l’équipe messine a fait preuve de beaucoup de sérieux et de détermination. Cela lui permet, avec cette victoire contre Brétigny, de se retrouver, à deux matchs de la fin de saison, en tête du championnat avec un petit point d’avance sur Torcy. Les protégés de Sébastien Muet, qui font preuve d’un excellent état d’esprit, tenteront de conserver cette place lors de la réception du Paris FC dimanche prochain.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement le matin. Aujourd’hui : une séance à 10 h. Demain : une séance à 9h30 ; départ pour Orléans dans l’après-midi. Samedi : Orléans - Metz au stade de la Source à 20 h. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Bastia (35e journée de National), vendredi 3 mai : 1-1. À suivre : Orléans - Metz (36e journée), samedi 11 mai à 20 h ; Metz - Cherbourg (37e journée), vendredi 17 mai à 20 h ; Boulogne - Metz (38e et dernière journée), vendredi 24 mai à 20 h.
À l’infirmerie. Moussa Gueye (cuisse) et Ahmed Kashi (cheville) ont repris la course. Ils pourraient être opérationnels pour le dernier match de la saison, voire avant, mais le staff ne veut courir aucun risque. Après son opération, Erwan Martin (genou) est au repos forcé.
Suspendu. Guido Milan (trois avertissements) sera suspendu à Orléans, samedi.