Matheus Vivian (à droite) vante l’état d’esprit des vestiaires messins. Une clé, selon le st-il différent de celui de la saison passée ?[/b]
défenseur brésilien, pour espérer aller loin… PhotoPascal BROCARD
La première question nous ramène à la soirée du 2 octobre : vous souvenez-vous de ce qui vous a traversé l’esprit à la mi-temps du match contre Laval, alors que vous et vos coéquipiers étiez menés 2-0 ?
« ( Après quelques secondes de réflexion)… Franchement, je n’ai pas de souvenir particulier. Je me disais simplement qu’il fallait tout mettre en œuvre pour revenir. Après, le coach nous avait dit quelque chose qui a peut-être marqué les esprits, en affirmant que renverser la vapeur et gagner ce match pouvait marquer le vrai début de notre saison. C’est marrant d’ailleurs, je l’avais déjà entendu prononcer ces mots lorsque je jouais dans son équipe à Grenoble, il y a quelques saisons, lors du match d’ouverture face à Montpellier. On perdait 2-0, on avait fini par l’emporter 3-2… »
• Le mois qui s’est écoulé depuis Laval vous a permis de revenir au pied du podium, en alignant une série de cinq matches sans défaite. Rien de tel pour le mental…
« Oui, les résultats sont là et ça fait du bien. Lorsque nous étions dans le ventre mou du classement, nous n’étions pas fiers, je vous assure. Aujourd’hui, tout va mieux, et ce que nous démontrons sur le terrain depuis quelque temps nous permet d’être plus sereins. »
« Même l’équipe de Barcelone… »
Vous louez l’état d’esprit actuel. En quoi est-il différent de celui de la saison passée ?
« Cette année, nous disposons d’un groupe qui est amené à vivre ensemble jusqu’au bout, avec des joueurs qui ont envie d’être ici et qui sont ambitieux. Le tableau n’était pas forcément identique l’an dernier. »
• Le contenu des matches messins laisse parfois apparaître des phases où le scénario vous échappe, à l’image de celui de Nantes (menant 2 à 0, Metz avait été rejoint). L’expliquez-vous ?
« Je regarde de nombreux matches à la télévision : même l’équipe de Barcelone concède des occasions… Maintenant, notre force est peut-être de ne pas paniquer lorsque cela nous arrive, et d’avoir les moyens de limiter la durée de ces moments où l’adversaire prend le dessus. »
• Bref, on peut dire que tout baigne à Metz ?
« Disons que nous sommes plus sereins. Mais attention, tout équilibre est fragile. Une fois sur le terrain, à Sedan, ce que nous avons pu faire lors de nos cinq derniers matches ne comptera que si on se donne les moyens de poursuivre dans le même esprit. »
• Metz, cinquième, à un point du trio de tête. Pensez-vous que votre classement actuel va amener vos adversaires à vous regarder différemment ?
« Je ne crois pas, non. J’ai toujours eu la sensation que nous étions attendus, respectés, partout. A nous de faire en sorte que cela continue. »
Cédric BROUT