Leur retour en Ligue 2 entériné, les Messins n’ont, pour autant, pas l’intention d’expédier les affaires courantes. Après la claque du match aller, ils se rendent à Orléans animés d’un esprit de revanche.

Suspendu la semaine dernière face à Bastia, Bruno Cirillo fait son retour au sein de la défense messine. Photo Anthony PICORÉ
C’était la bûche de Noël. Lourde et donc indigeste. Cette défaite face à Orléans (2-4), en décembre dernier, les Messins ne l’ont toujours pas digérée. A ce jour, il s’agit du seul revers des hommes d’Albert Cartier à Saint-Symphorien cette saison. Pire: les Orléanais avaient gâché le quatre-vingtième anniversaire du club.
Du coup, le mot d’ordre pour ce déplacement dans le Loiret est tout trouvé : revanche. « Oui nous sommes revanchards , confirme Diafra Sakho qui croisera, ce soir, la route d’Emiliano Sala (17 buts), un concurrent direct dans la course au titre de meilleur buteur du championnat. Par fierté, nous ne devons pas perdre une deuxième fois face à cette équipe. » Son entraîneur enfonce le clou : « Ils n’avaient pas seulement gâché la fête , précise Albert Cartier. Ils avaient également gâché nos cinq ou six jours de vacances ! À la reprise, l’état d’esprit était forcément différent. Ce fut un moment désagréable que l’on doit également à notre prestation d’ensemble. Moi-même, j’y suis pour quelque chose puisque j’avais tenté l’impossible en passant à une défense à trois… Alors oui, nous devons tout faire pour effacer cette défaite ! »
« Le club doit continuer à grandir »
Pas de doute, cette soirée du 21 décembre a laissé un goût amer au sein du clan grenat. Mais outre la volonté d’étancher cette soif de revanche au stade de la Source, il sera également question de terminer le travail le plus proprement possible. Après avoir longtemps traîné la réputation d’une équipe supportant mal les déplacements, le FC Metz a, en effet, l’occasion de remporter une quatrième victoire d’affilée loin de Saint-Symphorien. « J’estime qu’il est nécessaire de terminer le championnat avec le plus de points possibles , poursuit Albert Cartier. Bien finir cette saison est le meilleur moyen de bien préparer la suivante. L’objectif est atteint, mais il faut démontrer que ce groupe est encore capable de se remettre en question. Le club doit continuer à grandir et cela passe forcément par des résultats positifs ! »
Le ton est donné. Les Messins n’effectueront pas une excursion d’agrément à Orléans. D’ailleurs, le technicien lorrain ne s’est permis aucune fantaisie parmi les seize joueurs retenus. Il devrait aligner la même équipe que celle ayant oblitéré son ticket pour la Ligue 2 vendredi dernier face à Bastia. Exception faite de Bruno Cirillo, suspendu face aux Corses, qui retrouvera sa place dans l’axe de la défense aux côtés de Romain Inez. « Tout le monde doit rester concerné , tranche Albert Cartier. Pour les deux derniers rendez-vous, on verra. Pour l’heure, une belle opposition face à une équipe qui peut encore espérer monter nous attend. »
En effet, les partenaires du très efficace duo offensif Sala-Belvito (28 buts à eux deux), quatrièmes à un point du podium peuvent encore rêver de Ligue 2. « On a été parmi les très rares à les avoir fait déjouer chez eux cette saison , conclut Guillaume Coelho qui disputera, ce soir, son 102e match sous les couleurs orléanaises. L ’ ambition est clairement de faire la même chose, sans trop savoir s’ils seront en vacances ou s’ils seront encore dans l’optique d’engranger des points. Une chose est sûre : nous, on sera là. » Les Messins ont promis qu’ils le seront aussi…
Jean-Sébastien GALLOIS.
[CFA]Metz n’abdique pas
Le match. FC Metz : 16e avec 62 pts (7 V, 10 N, 14N) ; dernier match : victoire face à Amiens (4-2). Drancy : 12e avec 67 pts (7V, 15N, 9D) ; dernier match : défaite nul à Poissy (1-1).
L’enjeu. Malgré un début de saison catastrophique, les Messins n’ont jamais abdiqué et grâce à une meilleure deuxième partie de saison ils peuvent encore avoir l’espoir de se sauver. On peut compter sur les hommes de José Pinot pour mettre leurs dernières forces dans la bataille et essayer de terminer le plus haut possible. Après le nul à Ivry (1-1), les grenats ont renoué avec la victoire contre Amiens. Alors que les picards avaient ouvert le score dès la 7e minute de jeu, les Mosellans ont égalisé par Moukam puis se sont mis à l’abri avec deux buts de Coignard sur corner et un très beau coup franc de Cornet. Aujourd’hui, les Messins se retrouvent face à un concurrent direct pour le maintien puisqu’avec ses 67 points, Drancy n’a que cinq points de plus que les Lorrains. Les Drancéens restent sur deux nuls contre deux autres équipes de bas de tableau : 0-0 contre Lens et 1-1 contre Poissy. Un succès contre Drancy permettrait ainsi aux Messins de poursuivre leur objectif.
L’effectif. Servan Tastan, toujours suspendu, ne participera pas à cette rencontre. C’est pour l’instant la seule certitude concernant le groupe que convoquera José Pinot ce matin à l’issue du dernier entraînement. Un point sera alors fait sur les joueurs blessés et ceux, en phase de reprise, qui seraient susceptibles de figurer sur la feuille de match.
La Graoully cup débarque !
En dehors des festivités organisées en marge du match Metz-Cherbourg de National, le dernier de la saison au stade Saint-Symphorien, Metz va accueillir une autre fête du football les 18 et 19 mai. La ville organise en effet la première édition de la Graoully Cup, un tournoi international de foot à 9 pour les U12 (moins de 12 ans).
Les matches se dérouleront tout au long du week-end dans l’agglomération messine, laquelle comptera huit équipes engagées qui auront le loisir d’affronter, entre autres, des jeunes venus de Provence, de la Réunion, de Rennes, de Cannes, de Belgique ou encore du Luxembourg.
« Il faut mettre en avant le savoir-faire du centre de formation en terme d’organisation et de contacts. Nous avons connu quelques contraintes de délais mais c’est un très beau plateau tout de même ! », se réjouit Belkhir Belhaddad, l’adjoint aux sports de la ville de Metz..
La finale, le dimanche après-midi, se disputera au stade Saint-Symphorien avec la présence de l’équipe professionnelle du FC Metz. Moment festif en perspective pour les quelque 700 enfants attendus.
Metz ou le bonheur public
La saison de la réconciliation entre le FC Metz et ses supporters a connu son apogée avec la remontée en Ligue 2 vendredi dernier. Des images de joie qui en appellent d’autres…

Le stade Saint-Symphorien, théâtre d’une harmonie retrouvée entre les joueurs et leurs supporters. Photo Maury GOLONI
Ils étaient 14 075 à fêter la montée, vendredi dernier, contre Bastia (1-1). Un grand "ouf" de soulagement pour les supporters. « On n’avait rien à faire en National » , note Xavier Schmitt, le porte-parole de Génération Grenat. « C’est aussi la satisfaction de retrouver un échelon plus digne du club et de son histoire » , dit Alain Faber, le président de Cœur Grenat (association regroupant les 11 groupes de supporters officiels du club). « Remonter en L2, c’était un bien nécessaire » , confirme Patrick David, président d’En Avant Metz, tandis que Maxime Mager, membre de la Horda Frénétik, souligne que cette étape dans la confidentialité du troisième échelon du football français a permis de « retrouver des bases, avec des jeunes issus du club et qui montrent de l’envie ».
Outre les bons résultats messins sur l’ensemble de la saison, les groupes de supporters peuvent se targuer d’avoir retrouvé une harmonie avec les joueurs au maillot grenat. « Nous avions été déçus par le staff et l’équipe précédents, raconte Alain Faber. Cette saison, ils nous ont donné entière satisfaction ». « Les joueurs se présentent à la fin de chaque match, ça crée un lien avec le public » , poursuit Patrick David. « Des réunions étaient régulièrement organisées et les relations avec les dirigeants sont devenues privilégiées. On donne notre avis sur le présent et sur le futur. Le club communique plus souvent » , se félicite enfin Xavier Schmitt.
Le porte-parole de Génération Grenat a dû réfléchir de longues secondes avant d’extraire un point noir dans ce ciel bleu : « Pour la première fois depuis au moins dix ans, je n’ai pas grand-chose à dire de négatif ! Peut-être un certain manque de confiance des dirigeants envers les supporters lors du déplacement à Épinal. Mais ce n’est pas grand-chose, on a respecté leurs demandes, on a bien géré ce déplacement et on a montré qu’on savait gérer notre groupe ». Dans les Vosges, malgré les recommandations du club, les ultras messins étaient venus supporter leur équipe en nombre pour le derby. Aucun incident n’avait été à déplorer.
Pour Maxime Mager, le seul regret qui peut être formulé cette saison, « c’est de ne pas être champion ». Mais la Horda Frénétik, qui fêtera ses quinze années d’existence vendredi prochain à l’occasion de la venue de Cherbourg à Saint-Symphorien, n’en tiendra pas rigueur aux hommes d’Albert Cartier.
La Ligue 1 toujours en tête
Même s’il reste trois journées de championnat, l’exercice 2012-2013 est d’ores et déjà qualifié de réussite, dans les tribunes comme sur le terrain. Et l’officialisation de la montée ouvre la porte aux réflexions sur le futur du club à la Croix de Lorraine. « Il faut créer une équipe pour ne pas végéter en Ligue 2, mais pour surfer sur cette dynamique de montée afin de retrouver la place qui est la nôtre : la Ligue 1 » , estime Xavier Schmitt. Si le son de cloche est le même du côté d’Alain Faber – « On espère poursuivre sur le même élan et retrouver à terme l’élite » – Patrick David, en revanche, est plus mesuré : « Il faut miser sur la stabilité du club en Ligue 2. Il ne faut pas précipiter les choses, laissons le club s’établir en L2 et se construire durablement ». Mais le président d’En Avant Metz n’oublie pas l’étage supérieur pour autant. « On peut le viser d’ici cinq ans », prévient-il. Finalement, qu’importe le délai, le FC Metz reste, aux yeux des supporters, définitivement lié à l’élite du football français…
A. S.
Alexandre : « Ça fait plaisir»

Photo Pascal BROCARD
« Ça fait plaisir, on attendait ça depuis longtemps. Avec ces jeunes, il y a moyen de faire une bonne saison en L2. Il faudra se maintenir. La L1 ensuite ? On l’espère, mais chaque chose en son temps. C’est bien d’avoir des jeunes du centre de formation et si un pilier comme Grégory Proment reste, ce serait pas mal ! »
Maxime : « Bien gérer »

Photo Pascal BROCARD
« Je suis content, ça fait très plaisir. Un club comme Metz n’a pas sa place en National. La L2, c’est bien… Pourquoi pas la L1 dans quelques années ? La saison prochaine, il faudra tout d’abord assurer le maintien, mais s’ils jouent la montée, ce serait encore mieux. Il faudra bien gérer, notamment le recrutement
Dorian : « Plus d’ambitions »

Photo Pascal BROCARD
« C’est bien, je suis très content car le boulot a été fait. J’espère que cela donnera plus d’ambitions au club pour la suite. La saison prochaine, il faudra au moins se maintenir, voire plus si affinités. J’aimerais que l’on retrouve la Ligue 1 un jour. Tout est possible ! »
Morgane : « Elle est parfaite »

Photo Pascal BROCARD
« Je suis très contente ! Cela fait beaucoup de bien de remonter en Ligue 2 car il y avait un gros risque : perdre le statut professionnel. C’est un immense soulagement. J’aimerais bien que l’équipe-là, Romain Inez en tête, reste la saison prochaine car elle est parfaite ! »