Particulièrement efficaces, les Messins, parfois malmenés, ont décroché leur quatrième succès d’affilée à l’extérieur, hier à Orléans (2-0).
Diafra Sakho souhaitait atteindre son objectif de 18 buts... C’est maintenant chose faite. Le Messin affiche désormais 19 buts au compteur. Photo MAXPPP
L e plafond de cette saison doit être le plancher de la saison prochaine. » La formule est signée Albert Cartier. Maître d’œuvre de la rénovation de la maison grenat, le technicien messin avait ainsi invité, hier soir, ses ouvriers à ne pas quitter prématurément le chantier et ce, même si la dernière pierre avait été posée la semaine passée face au CA Bastia.
De notre envoyé spécial à Orléans
Officiellement promus en Ligue 2, Grégory Proment et ses partenaires ont donc respecté les consignes à la lettre sur la pelouse du stade de la Source face à une équipe d’Orléans encore en lice pour une place dans l’antichambre de l’élite. L’enjeu était de taille pour les joueurs d’Olivier Frapolli. Et ces derniers ont pu apprécier la nouvelle maturité de leur adversaire du jour. Interrogé dans la semaine sur la métamorphose de ses troupes à l’extérieur en cette fin de championnat, Albert Cartier avait souligné la nouvelle implication collective de son équipe dans le travail défensif. Hier, le FC Metz a ainsi défendu cette thèse, laissant aux vestiaires ce soupçon de naïveté qui lui a longtemps collé aux crampons loin de Saint-Symphorien.
C’est donc avec maîtrise et solidarité que les Lorrains ont décroché leur septième succès à l’extérieur – le quatrième d’affilée. Le tout mêlé à une bonne dose d’efficacité symbolisée par les deux nouveaux buts de Diafra Sakho. Idéalement servi par Bouna Sarr, préféré à Yéni Ngbakoto, l’attaquant messin ouvrait ainsi le score sur sa première occasion (0-1, 12e ). Il récidivait vingt et une minutes plus tard en reprenant, en deux fois, une frappe détournée de Bouna Sarr (0-2, 33e ). La défense à cinq d’Orléans n’a donc pas résisté à la tornade sénégalaise.
M’Fa se régale
Certes, les hommes du président Serin ont, à l’occasion, accusé un peu de déchets et laissé les Orléanais s’approcher dangereusement des buts d’Anthony M’Fa. Mais le gardien messin sabotait les opérations de torpillage des jaunes en détournant, à bout portant, la double tentative signée Darcy et Belvito (21e ) puis le coup de tête de Sala (32e ). Ces louables intentions de l’USO resteront lettre morte. Et ce, malgré une nette montée en puissance après la pause. La première alerte était ainsi l’œuvre de Belvito dont la puissante tête flirtait avec le poteau d’Anthony M’Fa (56e ) avant que celle de Darcy ne s’écrase sur le montant du gardien grenat (62e ).
Bousculés, les Messins – qui ne sont procurés qu’une seule occasion en seconde période par Keita (75e ) – rentraient alors en résistance, toujours soutenus par un impeccable chef de réseau. Anthony M’Fa détournait ainsi, du pied, la frappe de ce diable de Sala (82e ). Rien n’y fera. Le FC Metz, bien décidé à prendre sa revanche de la déroute du match aller (2-4), a su mener sa mission à son terme. Preuve de cette nouvelle maturité qui lui va si bien. En concrétisant les rares occasions qu’ils se sont procurées et en sachant courber l’échine dans les moments les plus critiques, les hommes d’Albert Cartier ont donc passé une couche supplémentaire sur le plafond du National et, du même coup, posé une première pierre sur le plancher de la Ligue 2.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Sakho voit double
L’homme clé. D’aucuns lui reprochaient de rater encore trop d’occasions. Diafra Sakho a donné une cinglante réponse à ses détracteurs hier soir. Deux occasions, deux buts ! L’attaquant sénégalais porte donc son total à dix-neuf réalisations. Soit une de plus que la promesse faite au président Serin en début de saison. Le Messin reste cependant à trois longueurs du Bastiais Romain Pastorelli, auteur d’un triplé ce samedi face à Luzenac (3-1). Le duel continue…
En vue. Ils auraient également pu figurer dans la rubrique précédente. Le premier, Bouna Sarr, a réalisé une très bonne première mi-temps, faisant l’étalage de son bagage technique et de son coup de rein à l’image du caviar servi à l’endroit de Diafra Skaho sur l’ouverture du score et de sa frappe puissance, après un numéro solo, à l’origine du second but messin. De son côté, Anthony M’Fa a écœuré à lui tout seul Darcy, Belvito ou Sala, permettant à ses partenaires de rester dans le match, alors qu’ils menaient 0-1.
Le décor. De souvenirs de dirigeants, il faut s’installer dans la machine à remonter le temps pour retrouver la trace d’une telle affluence au stade de la Source. Dans les années 1990 pour être précis. Ils étaient ainsi 3 660 – dont une quarante de supporters messins – à avoir pris place, hier soir, dans les tribunes d’une enceinte loin des standards désuets du National. Au final, les hommes d’Albert Cartier ont gâché la fête des Orléanais. Vous avez dit revanche ?
Paroles, paroles. Albert Cartier (entraîneur de Metz) : « Nous avons réalisé un match sérieux, même si nous ne sommes pas rentrés dans la partie sur un rythme effréné. A l’image de Diafra Sakho, nous avons su nous montrer efficaces. Il n’y a eu aucun relâchement. C’est bien ! »
Anthony M’Fa (gardien de Metz) : « Cela nous tenait à cœur de prendre notre revanche par rapport au match aller. On concrétise nos occasions tout en ne prenant pas de but. C’est très bien ! »
J.-S. G.
[Handball] Albert Cartier : « Faites-nous vibrer ! »
Il n’est pas rare de le voir dans les tribunes des Arènes. Il est même un spectateur attentif et avisé du parcours des filles de Metz Handball. Et Albert Cartier se veut résolument optimiste quant à l’issue de cette finale retour. « Leur discours est le bon , analyse l’entraîneur du FC Metz qui vient d’oblitérer son ticket pour la Ligue 2. Je sens les joueuses concentrées, particulièrement sereines. Cela ne veut pas dire pour autant qu’elles prennent ce grand rendez-vous à la légère. Au contraire. D’ailleurs, dans ce genre de match à enjeu, il est primordial de rester soi-même, sans se mettre trop de pression inutile. » Paroles de connaisseur.
Les Messines pourront donc compter sur le soutien de leurs homologues footballeurs, qui viennent d’ailleurs régulièrement les encourager, Anthony M’Fa en tête. « C’est vrai, ils sont proches des handballeuses , sourit Albert Cartier avant de reprendre, plus sérieusement : avec l’agressivité qui les caractérise, ce sens du collectif qui est le leur, elles ont toutes les chances d’être sacrées. Alors, faites-nous vibrer ! »
