R.L. 16/5 : Le cinéma de Cartier
Publié : 16 mai 2013, 08:20
Le cinéma de Cartier
La scène d’Albert Cartier dans « Le Monde nous appartient » : un entraîneur de football qui secoue ses joueurs dans le vestiaire après une défaite. Photo DR
Avant d’entraîner le Football Club de Metz, Albert Cartier s’est offert une parenthèse de cinéma. Il revient sur son apparition dans « Le Monde nous appartient », un film qui sortira en septembre sur les écrans français.
Albert Cartier, comment avez-vous mis un pied dans le milieu du cinéma ? « J’ai connu un réalisateur, Stéphan Streker, quand j’entraînais le FC Brussels. Il était fan du club. Un jour, il m’a dit qu’il souhaitait mettre la vie en relation avec le monde du foot, dans un film. Il m’a proposé de tenir un rôle… d’entraîneur. »
GRAND ANGLE
• De quoi s’agissait-il ? « La scène principale, c’est surtout un recadrage des joueurs, dans le vestiaire, après une défaite. »
• Pouvez-vous développer ? « Il m’avait donné un texte. Je devais dire : « Hey, les gars, c’est pas bien. On a perdu, le président ne va pas être content. » Je l’ai arrêté tout de suite. Parce que je ne dis jamais ce genre de choses après une défaite. J’en sais quoi, moi, de ce que pense le président ? »
• Qu’avez-vous fait alors ? « J’ai juste dit ce que j’avais envie de dire, sans texte. Au début, je me tiens seul, contre le mur, silencieux. J’ai les boules, je suis penseur et je regarde tout le monde. Ensuite, je réunis les joueurs et je pars dans des trucs très hauts, du genre : « Regarde -moi quand je te parle ! », « Arrête de trembler comme une feuille ! », « Qu’est-ce que j’avais dit à l’entraînement ? », etc. En fait, je balance tout ce qui me passe par la tête quand je perds. Dire un texte, mettre l’intonation, c’est quelque chose que je ne sais pas faire. Je ne suis pas acteur. Alors j’ai fait ce que je sais faire depuis dix-huit ans, en tant qu’entraîneur. C’était plus facile. »
• Comment s’est déroulé le tournage ? « Ma scène dure deux minutes mais le tournage nous a pris six heures ! J’avais donné mon accord quand j’étais libre mais j’ai été engagé à Eupen trois jours après. Il était hors de question que je bidouille dans le cinéma un samedi ou un dimanche après ça. On s’est donc arrangé. Sur une de mes journées libres, Stephan a fait venir quarante personnes rien que pour moi et on a tourné la scène à Tubize. Il y avait les caméras, le clap, les éclairagistes mais aucun acteur. En fait, je parle devant un vestiaire vide. »
« Je me suis bien amusé »
• Avez-vous côtoyé d’autres acteurs malgré tout ? « J’ai croisé Olivier Gourmet quand je suis retourné dans le studio d’enregistrement pour des doublages. Un fan de foot. Il a trouvé ma scène géniale. Bon, s’il le dit… »
• Avez-vous eu des retours depuis la sortie du film en Belgique ? « Beaucoup, oui. Tout le monde m’a envoyé des textos depuis que l’info est sortie sur Internet. Je sais que le film est passé en avant-première au festival de Gand, l’équivalent de Cannes, en Belgique. Il a été primé à Montréal aussi. Ce film marche très bien. »
• Avez-vous aimé l’expérience ? « Oui, beaucoup. Je me suis bien amusé. »
• Aimeriez-vous la renouveler ? « Non, ce n’est pas mon métier non plus. Ça n’a rien à voir avec le foot. Au cinéma, on peut recommencer une scène quand elle est ratée. »
• Quel cinéma a les faveurs d’Albert Cartier ? « J’aime tout. Je suis très varié. C’est selon l’humeur en fait, si j’ai envie de réflexion ou d’action, de textes ou de visuel. J’aime Les Enfants du Marais, La Vérité si je mens comme j’aime les derniers films de Tarantino, de Woody Allen ou d’Almodovar. En général, je vais au cinéma une fois par semaine, le plus souvent le dimanche soir. »
• Quitte à sacrifier le sacro-saint Canal Football Club ? « Bah oui… Il faut bien que je consacre un peu de temps à mon épouse, non ? »
Christian JOUGLEUX.
« Albert était mon premier choix »
Sorti sur les écrans belges depuis le 20 février, Le Monde nous appartient est toujours à l’affiche. En France, croit savoir son réalisateur Stephan Strecker, il faudra vraisemblablement patienter jusqu’à la rentrée pour apprécier la performance d’Albert Cartier à l’écran.
En attendant, l’entraîneur du FC Metz a fait son petit effet de l’autre côté de la frontière. « Et même l’unanimité ! , explique Stephan Strecker. La scène d’Albert est fantastique. » Le réalisateur parle de « révélation » mais il n’est pas nécessairement surpris. « J’avais deux ou trois noms en tête pour le casting, poursuit-il, mais Albert était mon premier choix. Pour moi, il était indispensable d’être crédible. J’avais toujours en tête ce film avec Patrick Dewaere, Coup de tête , où il joue au football de façon calamiteuse. J’ai préféré prendre un entraîneur avec des talents de comédien, d’autant que certains joueurs m’avaient expliqué qu’Albert pouvait être extrêmement spectaculaire quand il est en colère. »
Le Monde nous appartient s’attache aux destins parallèles de deux jeunes hommes à Bruxelles : un joueur de foot qui rêve de carrière professionnelle et une petite frappe qui prépare un coup. C’est le second long-métrage de Stephan Strecker, après Michael Blanco.
Le réalisateur s’active d’ailleurs sur un troisième film dans lequel il réunira encore les comédiens Olivier Gourmet et Vincent Rottier. Strecker conclut : « Cette fois, le rapport avec le football sera totalement inexistant mais comme Albert est bon acteur, je sais que je peux tout lui demander. Alors ça me ferait plaisir de lui offrir une petite apparition, juste pour le gag. » L’invitation est lancée.
Ch. J.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à 10h. Aujourd’hui : une séance à 16h. Demain : Metz - Cherbourg à 20h. Samedi : réception à l’Hôtel de Ville de Metz à 9h. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Orléans - Metz (36e journée de National), samedi 11 mai : 0-2. Prochain match : Metz - Cherbourg (37e journée), vendredi 17 mai à 20 h. À suivre: Boulogne - Metz (38e et dernière journée), vendredi 24 mai à 20 h.
À l’infirmerie. Moussa Gueye (cuisse) pourrait retrouver le groupe professionnel prochainement, comme Samy Kehli qui est gêné aux ischio-jambiers. Enfin, Erwan Martin (genou) est à l’arrêt.
"En avant Metz" en deuil
Figure emblématique parmi les fidèles supporters du FC Metz, Thaddée Daniszewski n’est plus. Accompagnateur de bus, vendeur de gadgets, mise en place d’adhésions à notre association, démarchage auprès des commerçants, Thaddée Daniszewski avait servi sans compter l’association "En avant Metz" pendant de nombreuses années.
Tous les fidèles de Saint-Symphorien et les dirigeants du FC Metz le connaissait et son tonitruant "allez Metz" résonne encore dans les travées du stade. La rédaction sportive du Républicain Lorrain adresse à sa famille ses plus sincères condoléances.
La scène d’Albert Cartier dans « Le Monde nous appartient » : un entraîneur de football qui secoue ses joueurs dans le vestiaire après une défaite. Photo DR
Avant d’entraîner le Football Club de Metz, Albert Cartier s’est offert une parenthèse de cinéma. Il revient sur son apparition dans « Le Monde nous appartient », un film qui sortira en septembre sur les écrans français.
Albert Cartier, comment avez-vous mis un pied dans le milieu du cinéma ? « J’ai connu un réalisateur, Stéphan Streker, quand j’entraînais le FC Brussels. Il était fan du club. Un jour, il m’a dit qu’il souhaitait mettre la vie en relation avec le monde du foot, dans un film. Il m’a proposé de tenir un rôle… d’entraîneur. »
GRAND ANGLE
• De quoi s’agissait-il ? « La scène principale, c’est surtout un recadrage des joueurs, dans le vestiaire, après une défaite. »
• Pouvez-vous développer ? « Il m’avait donné un texte. Je devais dire : « Hey, les gars, c’est pas bien. On a perdu, le président ne va pas être content. » Je l’ai arrêté tout de suite. Parce que je ne dis jamais ce genre de choses après une défaite. J’en sais quoi, moi, de ce que pense le président ? »
• Qu’avez-vous fait alors ? « J’ai juste dit ce que j’avais envie de dire, sans texte. Au début, je me tiens seul, contre le mur, silencieux. J’ai les boules, je suis penseur et je regarde tout le monde. Ensuite, je réunis les joueurs et je pars dans des trucs très hauts, du genre : « Regarde -moi quand je te parle ! », « Arrête de trembler comme une feuille ! », « Qu’est-ce que j’avais dit à l’entraînement ? », etc. En fait, je balance tout ce qui me passe par la tête quand je perds. Dire un texte, mettre l’intonation, c’est quelque chose que je ne sais pas faire. Je ne suis pas acteur. Alors j’ai fait ce que je sais faire depuis dix-huit ans, en tant qu’entraîneur. C’était plus facile. »
• Comment s’est déroulé le tournage ? « Ma scène dure deux minutes mais le tournage nous a pris six heures ! J’avais donné mon accord quand j’étais libre mais j’ai été engagé à Eupen trois jours après. Il était hors de question que je bidouille dans le cinéma un samedi ou un dimanche après ça. On s’est donc arrangé. Sur une de mes journées libres, Stephan a fait venir quarante personnes rien que pour moi et on a tourné la scène à Tubize. Il y avait les caméras, le clap, les éclairagistes mais aucun acteur. En fait, je parle devant un vestiaire vide. »
« Je me suis bien amusé »
• Avez-vous côtoyé d’autres acteurs malgré tout ? « J’ai croisé Olivier Gourmet quand je suis retourné dans le studio d’enregistrement pour des doublages. Un fan de foot. Il a trouvé ma scène géniale. Bon, s’il le dit… »
• Avez-vous eu des retours depuis la sortie du film en Belgique ? « Beaucoup, oui. Tout le monde m’a envoyé des textos depuis que l’info est sortie sur Internet. Je sais que le film est passé en avant-première au festival de Gand, l’équivalent de Cannes, en Belgique. Il a été primé à Montréal aussi. Ce film marche très bien. »
• Avez-vous aimé l’expérience ? « Oui, beaucoup. Je me suis bien amusé. »
• Aimeriez-vous la renouveler ? « Non, ce n’est pas mon métier non plus. Ça n’a rien à voir avec le foot. Au cinéma, on peut recommencer une scène quand elle est ratée. »
• Quel cinéma a les faveurs d’Albert Cartier ? « J’aime tout. Je suis très varié. C’est selon l’humeur en fait, si j’ai envie de réflexion ou d’action, de textes ou de visuel. J’aime Les Enfants du Marais, La Vérité si je mens comme j’aime les derniers films de Tarantino, de Woody Allen ou d’Almodovar. En général, je vais au cinéma une fois par semaine, le plus souvent le dimanche soir. »
• Quitte à sacrifier le sacro-saint Canal Football Club ? « Bah oui… Il faut bien que je consacre un peu de temps à mon épouse, non ? »
Christian JOUGLEUX.
« Albert était mon premier choix »
Sorti sur les écrans belges depuis le 20 février, Le Monde nous appartient est toujours à l’affiche. En France, croit savoir son réalisateur Stephan Strecker, il faudra vraisemblablement patienter jusqu’à la rentrée pour apprécier la performance d’Albert Cartier à l’écran.
En attendant, l’entraîneur du FC Metz a fait son petit effet de l’autre côté de la frontière. « Et même l’unanimité ! , explique Stephan Strecker. La scène d’Albert est fantastique. » Le réalisateur parle de « révélation » mais il n’est pas nécessairement surpris. « J’avais deux ou trois noms en tête pour le casting, poursuit-il, mais Albert était mon premier choix. Pour moi, il était indispensable d’être crédible. J’avais toujours en tête ce film avec Patrick Dewaere, Coup de tête , où il joue au football de façon calamiteuse. J’ai préféré prendre un entraîneur avec des talents de comédien, d’autant que certains joueurs m’avaient expliqué qu’Albert pouvait être extrêmement spectaculaire quand il est en colère. »
Le Monde nous appartient s’attache aux destins parallèles de deux jeunes hommes à Bruxelles : un joueur de foot qui rêve de carrière professionnelle et une petite frappe qui prépare un coup. C’est le second long-métrage de Stephan Strecker, après Michael Blanco.
Le réalisateur s’active d’ailleurs sur un troisième film dans lequel il réunira encore les comédiens Olivier Gourmet et Vincent Rottier. Strecker conclut : « Cette fois, le rapport avec le football sera totalement inexistant mais comme Albert est bon acteur, je sais que je peux tout lui demander. Alors ça me ferait plaisir de lui offrir une petite apparition, juste pour le gag. » L’invitation est lancée.
Ch. J.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à 10h. Aujourd’hui : une séance à 16h. Demain : Metz - Cherbourg à 20h. Samedi : réception à l’Hôtel de Ville de Metz à 9h. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Orléans - Metz (36e journée de National), samedi 11 mai : 0-2. Prochain match : Metz - Cherbourg (37e journée), vendredi 17 mai à 20 h. À suivre: Boulogne - Metz (38e et dernière journée), vendredi 24 mai à 20 h.
À l’infirmerie. Moussa Gueye (cuisse) pourrait retrouver le groupe professionnel prochainement, comme Samy Kehli qui est gêné aux ischio-jambiers. Enfin, Erwan Martin (genou) est à l’arrêt.
"En avant Metz" en deuil
Figure emblématique parmi les fidèles supporters du FC Metz, Thaddée Daniszewski n’est plus. Accompagnateur de bus, vendeur de gadgets, mise en place d’adhésions à notre association, démarchage auprès des commerçants, Thaddée Daniszewski avait servi sans compter l’association "En avant Metz" pendant de nombreuses années.
Tous les fidèles de Saint-Symphorien et les dirigeants du FC Metz le connaissait et son tonitruant "allez Metz" résonne encore dans les travées du stade. La rédaction sportive du Républicain Lorrain adresse à sa famille ses plus sincères condoléances.