R.L. 18/5 : Metz manque sa sortie
Publié : 18 mai 2013, 06:54
Metz manque sa sortie

Bouna Sarr et les Messins, pour leur dernier match de la saison devant leur public de Saint-Symphorien, se sont fait surprendre par une équipe de Cherbourg volontaire. Photo Pascal BROCARD
Pour la deuxième fois de la saison, les Messins ont chuté à Saint-Symphorien. Une défaite face à Cherbourg (1-3) qui a gâché la fête.
Les Messins n’aiment décidément pas les célébrations. Sévèrement battus par Orléans (2-4) lors du quatre-vingtième anniversaire du club, les hommes d’Albert Cartier ont subi un nouveau camouflet (1-3), hier, à l’occasion de leur dernière sortie à domicile censée commémorer la remontée en Ligue 2. Las, face à une équipe de Cherbourg déjà reléguée en CFA, mais visiblement dopée par l’ambiance de fête qui a longtemps baigné dans l’enceinte de Saint-Symphorien, Metz a chuté pour la deuxième fois de la saison sur sa pelouse.
Grégory Proment et ses partenaires n’ont donc pas su faire les choses dans l’ordre comme leur entraîneur l’avait pourtant suggéré. Gagner puis fêter le retour en L2 avec leurs supporters. Pourtant, ces derniers avaient répondu à l’appel des agapes avec l’espoir de tremper, au moins le temps d’une rencontre, leurs lèvres dans cet élixir servi jadis dans les travées de Saint-Symphorien.
Un breuvage aux douces effluves de Ligue 1 et symbolisé, hier, par l’apéritif proposé par les anciennes gloires du FC Metz. Mais avant de pouvoir espérer s’accouder à nouveau sur le zinc de l’élite, les Messins devront s’armer de patience. Car la sélection à l’entrée est impitoyable. Les Lorrains le savent mieux que personne, eux qui ont violemment été éjectés de l’établissement Ligue 2 il y a un an à peine. Eux qui n’ont pas été capables d’offrir un digestif digne de ce nom à leurs 18 545 invités.
Les Messins ont donc raté leur sortie. Mais, comme l’a copieusement souligné le speaker du stade – comme pour mieux se consoler de la désillusion du soir – ces derniers ont leur ticket pour la L2 en poche. C’est bien là l’essentiel. Reste que les hommes du président Serin doivent désormais apprendre à gérer et à se surpasser dans ce genre de moments chargés d’émotions.
« On a ce qu’on mérite »
Évidemment, la déception était prégnante au coup de sifflet final. Côté cour comme côté jardin. Mais dans quelques mois, ce faux-pas sera oublié. Il le faut. Peut-être même qu’il servira de leçon à Diafra Sakho, buteur muet ce vendredi, et à ses camarades de jeu.
Ces derniers avaient pourtant esquissé les contours d’un scénario idéal grâce à Thibaut Bourgeois. Servi par Gaëtan Bussmann, l’attaquant messin plaçait une frappe imparable dans le petit filet de Mendy (1-0, 45e ). Un but qui récompensait alors une première période globalement maîtrisée sans être pour autant particulièrement affriolante. Certes, Diafra Sakho (3e ), Grégory Proment (11e ), Thibaut Bourgeois (18e ), Mayoro N’Doye (22e ) et même Bruno Cirillo (23e , 26e ) avaient allumé quelques mèches. Mais, malgré l’ouverture du score, Metz a doucement baissé pavillon, laissant des Cherbourgeois volontaires croire à l’exploit. « On a ce qu’on mérite , a analysé Albert Cartier après-coup. Nous avons fait ce qu’il fallait pour jouer. Eux, ont fait ce qu’il fallait pour gagner. »
En effet, après la pause, Pinto Borges et ses partenaires ont haussé le ton, profitant, dixit l’entraîneur messin, du « manque de concentration et de détermination » de leur adversaire. Résultat, Jégu transperçait la défense messine d’une frappe puissante à l’entrée de la surface de réparation (1-1, 61e ). Les Lorrains ont ensuite poussé. C’est vrai. Mais jamais vraiment en ordre de bataille, à l’inverse de Pinto Borges (1-2, 87e ) et Goba (1-3, 90e +2), bourreaux du FC Metz hier soir.
Du coup, le tour d’honneur des Grenats fut bien moins festif que prévu. Metz a donc raté sa sortie. Mais pas sa saison… Une saison réussie, pas aboutie comme l’a récemment souligné Albert Cartier.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Bourgeois sur sa lancée
L’homme-clef : Thibaut Bourgeois est l’homme en forme de cette fin de saison. Buteur à Charléty et contre Bastia, l’attaquant messin a récidivé hier. A la réception d’un service de Bussmann, dos au but, il a pivoté et ajusté Mendy d’une praline dont il a le secret (45e ). Sa frappe, à la 76e , aurait également mérité meilleur sort. En revanche, son mauvais contrôle du droit et son tir en tribune (85e ) ont privé Metz de la victoire. Et précipité sa chute.
Le chiffre : 10. Les Messins n’ont pas battu leur record d’invincibilité cette saison. En début d’exercice, ils s’étaient déjà arrêtés à dix matches sans défaite. Cherbourg les a stoppés au même moment hier puisqu’ils surfaient sur la même série (six succès, quatre nuls).
La malédiction. Metz n’est pas un client réputé pour sa gestion des grands événements à domicile. Torpillé par Rouen au soir de son 80e anniversaire à Saint-Symphorien (2-4), le club mosellan avait également échoué dans sa quête de victoire lorsqu’il s’est agi de cueillir la montée en Ligue 2 face au CA Bastia (1-1). Rebelote, donc, hier. Albert Cartier avait demandé aux siens de l’emporter pour boucler la saison à domicile sur trois points et une note positive. Trois buts normands plus tard et la malédiction gagnait un nouvel épisode. Sans conséquence.
La banderole. Pour célébrer ses quinze ans d’existence, la Horda Frénétik n’a pas lésiné sur les moyens. Le groupe de supporters a déployé un tifo impressionnant et très visuel, qui a recouvert une immense partie de la tribune Est. En face d’eux, Génération Grenat grillait les étapes et posait ses conditions pour la saison prochaine : « Un seul objectif : la Ligue 1. »
La couleur. Pour marquer leur dernière sortie à domicile en National, les joueurs d’Albert Cartier ont osé la fantaisie capillaire hier. Une majorité de Messins a teint ses cheveux en rouge, certains osant même la mèche blonde ou cendrée pour y ajouter de la couleur. Quelques réfractaires cependant : Bruno Cirillo n’a pas touché aux quelques poils qui occupent son crâne, comme Anthony M’Fa. Le vaporisateur était peut-être à sec.
L’image. C’était peut-être la dernière sortie de Grégory Proment à Saint-Symphorien. Le capitaine a quitté le terrain sur une ovation avant de tomber dans les bras d’Albert Cartier. Il a également remis le brassard à Ngbakoto qui a préféré le laisser à Métanire. En attendant, la question est entière : Proment trouvera-t-il les ressources pour poursuivre son séjour en Moselle ?
Ch. J.
« La fête est gâchée »

Grégory Proment. Photo Pascal BROCARD
Heureux du soutien populaire et ravis de voir les anciens, les Messins pestaient aussi contre le scénario de cette soirée.
Robert Pirès (champion du monde 1998 et joueur du FC Metz de 1993 à 1998) : « C’est difficile de juger et critiquer l’équipe ce soir. L’objectif était de remonter. Maintenant, il y a ce petit relâchement qui fait que quand on joue une équipe comme Cherbourg qui joue sa survie, on passe un peu au travers, c’est compréhensible. Il faut oublier le résultat et féliciter les joueurs pour la remontée. »
Kévin Lejeune (milieu du FC Metz) : « Quand on veut trop bien faire, on fait mal. On était plein de bonnes intentions, on mène à la mi-temps et un coup de pied arrêté vient chambouler le scénario. Les supporters méritaient une victoire. »
Yéni Ngbakoto (milieu du FC Metz) : « C’est une grosse déception. On a le souvenir du match des 80 ans du club, en décembre, qu’on avait perdu. Et pour ce dernier match de la saison, devant des anciens grands joueurs du FC Metz, c’est aussi une déception… On est abattu. Maintenant, on a atteint notre objectif et il faut savourer cette montée. »
Grégory Proment (capitaine du FC Metz) : « C’est dommage de terminer sur une défaite à domicile mais je préfère perdre celui-là que gagner comme on l’avait fait contre le PSG avant de descendre. Il faut retenir que l’objectif est atteint. En plus, voir les anciens Messins rappelle de bons souvenirs. J’ai beaucoup appris grâce à eux. A l’époque, je n’ouvrais pas ma bouche et je regardais comment ils jouaient au ballon. L’ovation m’a fait plaisir aussi. Quand je suis revenu ici, je ne savais pas où je mettais les pieds. Je n’ai peut-être pas fait ma meilleure saison mais on a rempli l’objectif. […] Si je continue la saison prochaine ? Franchement, je n’en sais rien. »
Romain Métanire (arrière droit du FC Metz) : « Drôle de soirée. La fête est gâchée. C’est dommage. On avait un bon public, on a battu le record d’affluence mais on a trop laissé jouer Cherbourg. On a pensé à l’attaque et à se faire plaisir plutôt que de défendre comme des guerriers. ( Les anciens du FC Metz ? ) Ils étaient là quand j’étais jeune. Je chantais dans le kop avec les supporters quand je regardais leurs matches. Maintenant, les rôles sont inversés mais ils restent l’exemple à suivre. Ils ont créé leur histoire ; à nous d’écrire la nôtre. »
Albert Cartier (entraîneur du FC Metz) : « On ne peut pas se permettre de ne pas être à cent pour cent pour gagner des matches. On était dans un état d’esprit créatif, mais ce n’est pas facile de se concentrer pour ce genre de match. Il fallait être prêt et on ne l’était pas ce soir. »
Bouna Sarr (attaquant du FC Metz) : « On a vu l’histoire du club avec tous ces anciens. C’était touchant. Je suis fier de marcher sur leurs traces. Pour le match, par contre, c’est vraiment dommage. C’est embêtant d’avoir perdu chez nous parce qu’on voulait vraiment conclure sur une note positive. On a un peu levé le pied pour jouer trop facile alors que Cherbourg continuait à pousser et produisait du jeu. C’est d’autant plus dommage parce que le stade était plein. Voir cet engouement, c’est encourageant pour la suite et on est un peu désolé de cette défaite. »
Bernard Serin (président du FC Metz) : « Je n’ai rien à ajouter ».
Un clin d’œil au passé

Jocelyn Blanchard, Frédéric Meyrieu et Sylvain Kastendeuch ont pris du plaisir à refouler la pelouse de Saint-Symphorien. Photo Anthony PICORE
Après un détour par le centre de formation pour rencontrer les professionnels de demain, Robert Pirès a retrouvé les anciens du FC Metz pour un match de bienfaisance face aux anciens internationaux luxembourgeois. Et il a marqué.
Le centre de formation du FC Metz était hier en effervescence. Et pour cause : il recevait l’un de ses plus illustres pensionnaires en la personne de Robert Pirès. Arrivé vers treize heures, avec quelques minutes de retard, l’ancien n°7 des Grenats a été honoré par les Ambassadeurs du FC Metz, l’association dont il est le parrain et qui a pour but de promouvoir l’image du club à la croix de Lorraine. Le champagne a été débouché.
Carlo Molinari, qui présidait aux destinées du club à l’époque où Robert Pirès enthousiasmait le public de Saint-Symphorien, n’a pas dissimulé son plaisir d’accueillir son ancien joueur. L’accolade a été franche et chaleureuse entre les deux hommes qui, s’ils s’étaient entretenus au téléphone il y a quelques semaines, ne s’étaient pas vus depuis environ cinq ans. « J’ai toujours dit que c’était le fils que je souhaitais à tous les parents. Ça veut tout dire, explique Carlo Molinari. Il a un bon fond, comme quand il est arrivé à Metz il y a vingt ans. Il a la tête sur les épaules. Il mérite la réussite qu’il a. »
Quelques petits fours pour caler son estomac au cœur d’une journée marathon et Robert Pirès a enchaîné par un échange avec les moins de quinze ans du club mosellan qui sont en préformation, au tout début du chemin qui mène au monde professionnel. « L’idée est qu’il raconte sa carrière, qu’il transmette son expérience » , précise Denis Schaeffer, le directeur du centre de formation. Et les jeunes, scolarisés au collège de… l’Arsenal, ont saisi l’opportunité de poser des questions en tout genre à l’ex-Gunner, qui ne s’est pas défilé. « Aujourd’hui, leur a-t-il lancé, vous avez une chance incroyable : vous avez la structure pour réussir. Nous, on était au chalet de Vaux, à l’extérieur de la ville. Le terrain, c’était un champ ! » Et une seule télévision trônait dans l’établissement… Une autre époque.
Le coup de patte demeure
« Si vous avez des qualités, les clubs viendront et l’argent suivra. C’est le système. Mais, attention à ne pas brûler les étapes » , leur a conseillé Robert Pirès au cours de ce jeu de questions-réponses instructif pour la catégorie chaperonnée par Bertrand Antoine qui s’est terminé par une séance d’autographes. Toujours aussi décontracté et affable, Robert Pirès a fini par retrouver le terrain de ses exploits d’antan, à l’occasion d’un match de bienfaisance opposant les anciens du FC Metz aux anciens internationaux luxembourgeois.
Ses coéquipiers ? Entre autres, Sylvain Kastendeuch, Frédéric Meyrieu, Danny Boffin, Jocelyn Blanchard, Geoffrey Toyes, ses camarades de 1998 avec qui il avait perdu le titre de champion de France à la différence de buts. Un moment de convivialité partagé avec les supporters lorrains. « On était là pour la dernière journée de championnat quand le club est descendu en National l’an dernier et on est présent pour la remontée » , apprécie Sylvain Kastendeuch, l’ancien capitaine, qui a pris du plaisir à refouler la pelouse du stade Saint-Symphorien.
Quelques années plus tard, les silhouettes sont plus arrondies, les tempes grisonnantes, mais le coup de patte demeure. « Mis à part le coup de rein, on retrouve toujours les qualités des uns et des autres » , observe Frédéric Meyrieu, à sa sortie du terrain. Danny Boffin, « la mobylette », a démontré le contraire. « C’est ici qu’on m’a donné ce surnom , se souvient le Belge. Les gens aiment bien les joueurs qui mouillent le maillot. »
Ç’a encore été le cas hier. Le spectacle a été au rendez-vous et, comme un clin d’œil au passé, Robert Pirès, sorti du banc quelques minutes plus tôt, a ouvert le score, de la tête, sur un service de Didier Lang. Pour l’anecdote, le match s’est conclu sur un score de parité (1-1).
Maxime RODHAIN.
Jubilé
Agréablement surpris par l’engouement suscité pour son retour à Metz, Robert Pirès, qui n’a officiellement toujours pas mis un terme à sa carrière de footballeur, songe, néanmoins, à disputer son jubilé, un jour prochain. Et pourquoi pas au stade Saint-Symphorien… « Ce qui est sûr , confie l’intéressé, c’est que ce sera à Metz ou à Arsenal. Mais je ne sais pas quand ! »
Cartier
Il aurait pu figurer dans l’équipe des anciennes gloires du FC Metz à l’œuvre, hier, en lever de rideau. D’ailleurs, une charnière Cartier-Kastendeuch aurait eu de l’allure. Mais l’actuel entraîneur messin, tout en soulignant cette « excellente initiative » a poliment écarté l’idée. « Je suis bien trop dans mon match, totalement imprégné de mon rôle d’entraîneur », a-t-il justifié dans un large sourire.
Ambassadeurs
Les Ambassadeurs du FC Metz, l’association fondée en 2009 par Gilles Becker et présidée par Jean-Pierre George qui a pour but de promouvoir l’image du club lorrain en rapprochant les mondes économique et sportif, ont profité de la venue de Robert Pirès pour mettre à l’honneur l’ancien n°7 des Grenats, parrain de la structure. Un porte-clés en cristal comportant le logo des Ambassadeurs du FC Metz lui a notamment été remis.
Retrouvailles
Pendant que les anciens du FC Metz foulaient la pelouse de Saint-Symphorien, les joueurs d’Albert Cartier se sont échauffés sur le terrain du stade Dezavelle. Les deux formations se sont croisées à quelques minutes du coup d’envoi. L’occasion pour l’entraîneur lorrain de deviser quelques instants avec Frédéric Meyrieu, Jocelyn Blanchard, Geoffrey Toyes ou encore Bruno Rodriguez, blessé à un genou qui n’a pu prendre part au lever de rideau. « Merci d’être venus » , leur a adressé Albert Cartier qui a eu droit en retour à des félicitations pour la mission accomplie cette saison.
« La Lorraine est grenat »

Le FC Metz est de retour en Ligue 2, une division plus en rapport avec ses ambitions. Ravis, leurs supporters étaient venus en masse, hier soir, pour rendre la fête encore plus belle. Photo Anthony PICORÉ
Après la soupe à la grimace servie en fin de saison dernière, les sourires ont refait leur apparition parmi les supporters messins présents hier soir à Saint-Symphorien.
Seul, bien accompagné, en famille, entre copains, entre filles. Venez comme vous êtes ! C’était un peu le slogan de la soirée, hier, à Saint-Symphorien. Et parmi les 18 545 spectateurs assis dans les travées du stade, des fidèles parmi les fidèles, des amoureux éconduits en quête de réconciliation et des jouvenceaux avides d’une première aventure.
« Revoir tous ces anciens fouler à nouveau la pelouse m’a ramené des années en arrière lorsque je ne ratais aucun match , explique Bruno. Aujourd’hui, pour la première fois, j’ai emmené mon fils au stade. J’espère qu’il connaîtra rapidement, lui aussi, les joies de la Ligue 1. » Romain, un brin impressionné par l’ambiance, opine du chef timidement.
« Regarder devant »
Le jeune garçon est visiblement heureux. Un mot qui revenait comme un leitmotiv dans toutes les bouches des supporters du FC Metz. « Évidemment que je suis heureux de partager ce moment de joie , explique ainsi Jean-Marc. Mais je n’oublie pas pour autant que nous venons de vivre une saison en National. Cette descente a été difficile à avaler. Mais aujourd’hui, je veux regarder devant. L’avenir du FC Metz, c’est la Ligue 1. Quand ? Voilà la question. Réalisons déjà une bonne saison en L2… Le reste suivra. » Adeline, elle, veut retenir que « la jeunesse a pris le pouvoir » sous les ordres d’un capitaine frégate ayant « su redonner de vraies valeurs à cette équipe. C’est vraiment une très bonne chose d’avoir choisi Albert (Cartier) comme entraîneur. »
Maillot du club solidement vissé sur les épaules, Robert a enfin essuyé ses larmes. « Retrouver le FC Metz en National, j’en ai pleuré ! Aujourd’hui, j’ai retrouvé le sourire. Mais je ne veux pas pour autant tomber dans l’euphorie. Cette remontée est simplement normale pour un club comme le nôtre. La saison se termine bien. J’ai maintenant hâte de voir ce que cela va donner en Ligue 2. Mais quoi qu’il arrive je serai au stade. Comme toujours. Car pour moi la Lorraine est grenat ! »
J.-S. G.

Bouna Sarr et les Messins, pour leur dernier match de la saison devant leur public de Saint-Symphorien, se sont fait surprendre par une équipe de Cherbourg volontaire. Photo Pascal BROCARD
Pour la deuxième fois de la saison, les Messins ont chuté à Saint-Symphorien. Une défaite face à Cherbourg (1-3) qui a gâché la fête.
Les Messins n’aiment décidément pas les célébrations. Sévèrement battus par Orléans (2-4) lors du quatre-vingtième anniversaire du club, les hommes d’Albert Cartier ont subi un nouveau camouflet (1-3), hier, à l’occasion de leur dernière sortie à domicile censée commémorer la remontée en Ligue 2. Las, face à une équipe de Cherbourg déjà reléguée en CFA, mais visiblement dopée par l’ambiance de fête qui a longtemps baigné dans l’enceinte de Saint-Symphorien, Metz a chuté pour la deuxième fois de la saison sur sa pelouse.
Grégory Proment et ses partenaires n’ont donc pas su faire les choses dans l’ordre comme leur entraîneur l’avait pourtant suggéré. Gagner puis fêter le retour en L2 avec leurs supporters. Pourtant, ces derniers avaient répondu à l’appel des agapes avec l’espoir de tremper, au moins le temps d’une rencontre, leurs lèvres dans cet élixir servi jadis dans les travées de Saint-Symphorien.
Un breuvage aux douces effluves de Ligue 1 et symbolisé, hier, par l’apéritif proposé par les anciennes gloires du FC Metz. Mais avant de pouvoir espérer s’accouder à nouveau sur le zinc de l’élite, les Messins devront s’armer de patience. Car la sélection à l’entrée est impitoyable. Les Lorrains le savent mieux que personne, eux qui ont violemment été éjectés de l’établissement Ligue 2 il y a un an à peine. Eux qui n’ont pas été capables d’offrir un digestif digne de ce nom à leurs 18 545 invités.
Les Messins ont donc raté leur sortie. Mais, comme l’a copieusement souligné le speaker du stade – comme pour mieux se consoler de la désillusion du soir – ces derniers ont leur ticket pour la L2 en poche. C’est bien là l’essentiel. Reste que les hommes du président Serin doivent désormais apprendre à gérer et à se surpasser dans ce genre de moments chargés d’émotions.
« On a ce qu’on mérite »
Évidemment, la déception était prégnante au coup de sifflet final. Côté cour comme côté jardin. Mais dans quelques mois, ce faux-pas sera oublié. Il le faut. Peut-être même qu’il servira de leçon à Diafra Sakho, buteur muet ce vendredi, et à ses camarades de jeu.
Ces derniers avaient pourtant esquissé les contours d’un scénario idéal grâce à Thibaut Bourgeois. Servi par Gaëtan Bussmann, l’attaquant messin plaçait une frappe imparable dans le petit filet de Mendy (1-0, 45e ). Un but qui récompensait alors une première période globalement maîtrisée sans être pour autant particulièrement affriolante. Certes, Diafra Sakho (3e ), Grégory Proment (11e ), Thibaut Bourgeois (18e ), Mayoro N’Doye (22e ) et même Bruno Cirillo (23e , 26e ) avaient allumé quelques mèches. Mais, malgré l’ouverture du score, Metz a doucement baissé pavillon, laissant des Cherbourgeois volontaires croire à l’exploit. « On a ce qu’on mérite , a analysé Albert Cartier après-coup. Nous avons fait ce qu’il fallait pour jouer. Eux, ont fait ce qu’il fallait pour gagner. »
En effet, après la pause, Pinto Borges et ses partenaires ont haussé le ton, profitant, dixit l’entraîneur messin, du « manque de concentration et de détermination » de leur adversaire. Résultat, Jégu transperçait la défense messine d’une frappe puissante à l’entrée de la surface de réparation (1-1, 61e ). Les Lorrains ont ensuite poussé. C’est vrai. Mais jamais vraiment en ordre de bataille, à l’inverse de Pinto Borges (1-2, 87e ) et Goba (1-3, 90e +2), bourreaux du FC Metz hier soir.
Du coup, le tour d’honneur des Grenats fut bien moins festif que prévu. Metz a donc raté sa sortie. Mais pas sa saison… Une saison réussie, pas aboutie comme l’a récemment souligné Albert Cartier.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Bourgeois sur sa lancée
L’homme-clef : Thibaut Bourgeois est l’homme en forme de cette fin de saison. Buteur à Charléty et contre Bastia, l’attaquant messin a récidivé hier. A la réception d’un service de Bussmann, dos au but, il a pivoté et ajusté Mendy d’une praline dont il a le secret (45e ). Sa frappe, à la 76e , aurait également mérité meilleur sort. En revanche, son mauvais contrôle du droit et son tir en tribune (85e ) ont privé Metz de la victoire. Et précipité sa chute.
Le chiffre : 10. Les Messins n’ont pas battu leur record d’invincibilité cette saison. En début d’exercice, ils s’étaient déjà arrêtés à dix matches sans défaite. Cherbourg les a stoppés au même moment hier puisqu’ils surfaient sur la même série (six succès, quatre nuls).
La malédiction. Metz n’est pas un client réputé pour sa gestion des grands événements à domicile. Torpillé par Rouen au soir de son 80e anniversaire à Saint-Symphorien (2-4), le club mosellan avait également échoué dans sa quête de victoire lorsqu’il s’est agi de cueillir la montée en Ligue 2 face au CA Bastia (1-1). Rebelote, donc, hier. Albert Cartier avait demandé aux siens de l’emporter pour boucler la saison à domicile sur trois points et une note positive. Trois buts normands plus tard et la malédiction gagnait un nouvel épisode. Sans conséquence.
La banderole. Pour célébrer ses quinze ans d’existence, la Horda Frénétik n’a pas lésiné sur les moyens. Le groupe de supporters a déployé un tifo impressionnant et très visuel, qui a recouvert une immense partie de la tribune Est. En face d’eux, Génération Grenat grillait les étapes et posait ses conditions pour la saison prochaine : « Un seul objectif : la Ligue 1. »
La couleur. Pour marquer leur dernière sortie à domicile en National, les joueurs d’Albert Cartier ont osé la fantaisie capillaire hier. Une majorité de Messins a teint ses cheveux en rouge, certains osant même la mèche blonde ou cendrée pour y ajouter de la couleur. Quelques réfractaires cependant : Bruno Cirillo n’a pas touché aux quelques poils qui occupent son crâne, comme Anthony M’Fa. Le vaporisateur était peut-être à sec.
L’image. C’était peut-être la dernière sortie de Grégory Proment à Saint-Symphorien. Le capitaine a quitté le terrain sur une ovation avant de tomber dans les bras d’Albert Cartier. Il a également remis le brassard à Ngbakoto qui a préféré le laisser à Métanire. En attendant, la question est entière : Proment trouvera-t-il les ressources pour poursuivre son séjour en Moselle ?
Ch. J.
« La fête est gâchée »

Grégory Proment. Photo Pascal BROCARD
Heureux du soutien populaire et ravis de voir les anciens, les Messins pestaient aussi contre le scénario de cette soirée.
Robert Pirès (champion du monde 1998 et joueur du FC Metz de 1993 à 1998) : « C’est difficile de juger et critiquer l’équipe ce soir. L’objectif était de remonter. Maintenant, il y a ce petit relâchement qui fait que quand on joue une équipe comme Cherbourg qui joue sa survie, on passe un peu au travers, c’est compréhensible. Il faut oublier le résultat et féliciter les joueurs pour la remontée. »
Kévin Lejeune (milieu du FC Metz) : « Quand on veut trop bien faire, on fait mal. On était plein de bonnes intentions, on mène à la mi-temps et un coup de pied arrêté vient chambouler le scénario. Les supporters méritaient une victoire. »
Yéni Ngbakoto (milieu du FC Metz) : « C’est une grosse déception. On a le souvenir du match des 80 ans du club, en décembre, qu’on avait perdu. Et pour ce dernier match de la saison, devant des anciens grands joueurs du FC Metz, c’est aussi une déception… On est abattu. Maintenant, on a atteint notre objectif et il faut savourer cette montée. »
Grégory Proment (capitaine du FC Metz) : « C’est dommage de terminer sur une défaite à domicile mais je préfère perdre celui-là que gagner comme on l’avait fait contre le PSG avant de descendre. Il faut retenir que l’objectif est atteint. En plus, voir les anciens Messins rappelle de bons souvenirs. J’ai beaucoup appris grâce à eux. A l’époque, je n’ouvrais pas ma bouche et je regardais comment ils jouaient au ballon. L’ovation m’a fait plaisir aussi. Quand je suis revenu ici, je ne savais pas où je mettais les pieds. Je n’ai peut-être pas fait ma meilleure saison mais on a rempli l’objectif. […] Si je continue la saison prochaine ? Franchement, je n’en sais rien. »
Romain Métanire (arrière droit du FC Metz) : « Drôle de soirée. La fête est gâchée. C’est dommage. On avait un bon public, on a battu le record d’affluence mais on a trop laissé jouer Cherbourg. On a pensé à l’attaque et à se faire plaisir plutôt que de défendre comme des guerriers. ( Les anciens du FC Metz ? ) Ils étaient là quand j’étais jeune. Je chantais dans le kop avec les supporters quand je regardais leurs matches. Maintenant, les rôles sont inversés mais ils restent l’exemple à suivre. Ils ont créé leur histoire ; à nous d’écrire la nôtre. »
Albert Cartier (entraîneur du FC Metz) : « On ne peut pas se permettre de ne pas être à cent pour cent pour gagner des matches. On était dans un état d’esprit créatif, mais ce n’est pas facile de se concentrer pour ce genre de match. Il fallait être prêt et on ne l’était pas ce soir. »
Bouna Sarr (attaquant du FC Metz) : « On a vu l’histoire du club avec tous ces anciens. C’était touchant. Je suis fier de marcher sur leurs traces. Pour le match, par contre, c’est vraiment dommage. C’est embêtant d’avoir perdu chez nous parce qu’on voulait vraiment conclure sur une note positive. On a un peu levé le pied pour jouer trop facile alors que Cherbourg continuait à pousser et produisait du jeu. C’est d’autant plus dommage parce que le stade était plein. Voir cet engouement, c’est encourageant pour la suite et on est un peu désolé de cette défaite. »
Bernard Serin (président du FC Metz) : « Je n’ai rien à ajouter ».
Un clin d’œil au passé

Jocelyn Blanchard, Frédéric Meyrieu et Sylvain Kastendeuch ont pris du plaisir à refouler la pelouse de Saint-Symphorien. Photo Anthony PICORE
Après un détour par le centre de formation pour rencontrer les professionnels de demain, Robert Pirès a retrouvé les anciens du FC Metz pour un match de bienfaisance face aux anciens internationaux luxembourgeois. Et il a marqué.
Le centre de formation du FC Metz était hier en effervescence. Et pour cause : il recevait l’un de ses plus illustres pensionnaires en la personne de Robert Pirès. Arrivé vers treize heures, avec quelques minutes de retard, l’ancien n°7 des Grenats a été honoré par les Ambassadeurs du FC Metz, l’association dont il est le parrain et qui a pour but de promouvoir l’image du club à la croix de Lorraine. Le champagne a été débouché.
Carlo Molinari, qui présidait aux destinées du club à l’époque où Robert Pirès enthousiasmait le public de Saint-Symphorien, n’a pas dissimulé son plaisir d’accueillir son ancien joueur. L’accolade a été franche et chaleureuse entre les deux hommes qui, s’ils s’étaient entretenus au téléphone il y a quelques semaines, ne s’étaient pas vus depuis environ cinq ans. « J’ai toujours dit que c’était le fils que je souhaitais à tous les parents. Ça veut tout dire, explique Carlo Molinari. Il a un bon fond, comme quand il est arrivé à Metz il y a vingt ans. Il a la tête sur les épaules. Il mérite la réussite qu’il a. »
Quelques petits fours pour caler son estomac au cœur d’une journée marathon et Robert Pirès a enchaîné par un échange avec les moins de quinze ans du club mosellan qui sont en préformation, au tout début du chemin qui mène au monde professionnel. « L’idée est qu’il raconte sa carrière, qu’il transmette son expérience » , précise Denis Schaeffer, le directeur du centre de formation. Et les jeunes, scolarisés au collège de… l’Arsenal, ont saisi l’opportunité de poser des questions en tout genre à l’ex-Gunner, qui ne s’est pas défilé. « Aujourd’hui, leur a-t-il lancé, vous avez une chance incroyable : vous avez la structure pour réussir. Nous, on était au chalet de Vaux, à l’extérieur de la ville. Le terrain, c’était un champ ! » Et une seule télévision trônait dans l’établissement… Une autre époque.
Le coup de patte demeure
« Si vous avez des qualités, les clubs viendront et l’argent suivra. C’est le système. Mais, attention à ne pas brûler les étapes » , leur a conseillé Robert Pirès au cours de ce jeu de questions-réponses instructif pour la catégorie chaperonnée par Bertrand Antoine qui s’est terminé par une séance d’autographes. Toujours aussi décontracté et affable, Robert Pirès a fini par retrouver le terrain de ses exploits d’antan, à l’occasion d’un match de bienfaisance opposant les anciens du FC Metz aux anciens internationaux luxembourgeois.
Ses coéquipiers ? Entre autres, Sylvain Kastendeuch, Frédéric Meyrieu, Danny Boffin, Jocelyn Blanchard, Geoffrey Toyes, ses camarades de 1998 avec qui il avait perdu le titre de champion de France à la différence de buts. Un moment de convivialité partagé avec les supporters lorrains. « On était là pour la dernière journée de championnat quand le club est descendu en National l’an dernier et on est présent pour la remontée » , apprécie Sylvain Kastendeuch, l’ancien capitaine, qui a pris du plaisir à refouler la pelouse du stade Saint-Symphorien.
Quelques années plus tard, les silhouettes sont plus arrondies, les tempes grisonnantes, mais le coup de patte demeure. « Mis à part le coup de rein, on retrouve toujours les qualités des uns et des autres » , observe Frédéric Meyrieu, à sa sortie du terrain. Danny Boffin, « la mobylette », a démontré le contraire. « C’est ici qu’on m’a donné ce surnom , se souvient le Belge. Les gens aiment bien les joueurs qui mouillent le maillot. »
Ç’a encore été le cas hier. Le spectacle a été au rendez-vous et, comme un clin d’œil au passé, Robert Pirès, sorti du banc quelques minutes plus tôt, a ouvert le score, de la tête, sur un service de Didier Lang. Pour l’anecdote, le match s’est conclu sur un score de parité (1-1).
Maxime RODHAIN.
Jubilé
Agréablement surpris par l’engouement suscité pour son retour à Metz, Robert Pirès, qui n’a officiellement toujours pas mis un terme à sa carrière de footballeur, songe, néanmoins, à disputer son jubilé, un jour prochain. Et pourquoi pas au stade Saint-Symphorien… « Ce qui est sûr , confie l’intéressé, c’est que ce sera à Metz ou à Arsenal. Mais je ne sais pas quand ! »
Cartier
Il aurait pu figurer dans l’équipe des anciennes gloires du FC Metz à l’œuvre, hier, en lever de rideau. D’ailleurs, une charnière Cartier-Kastendeuch aurait eu de l’allure. Mais l’actuel entraîneur messin, tout en soulignant cette « excellente initiative » a poliment écarté l’idée. « Je suis bien trop dans mon match, totalement imprégné de mon rôle d’entraîneur », a-t-il justifié dans un large sourire.
Ambassadeurs
Les Ambassadeurs du FC Metz, l’association fondée en 2009 par Gilles Becker et présidée par Jean-Pierre George qui a pour but de promouvoir l’image du club lorrain en rapprochant les mondes économique et sportif, ont profité de la venue de Robert Pirès pour mettre à l’honneur l’ancien n°7 des Grenats, parrain de la structure. Un porte-clés en cristal comportant le logo des Ambassadeurs du FC Metz lui a notamment été remis.
Retrouvailles
Pendant que les anciens du FC Metz foulaient la pelouse de Saint-Symphorien, les joueurs d’Albert Cartier se sont échauffés sur le terrain du stade Dezavelle. Les deux formations se sont croisées à quelques minutes du coup d’envoi. L’occasion pour l’entraîneur lorrain de deviser quelques instants avec Frédéric Meyrieu, Jocelyn Blanchard, Geoffrey Toyes ou encore Bruno Rodriguez, blessé à un genou qui n’a pu prendre part au lever de rideau. « Merci d’être venus » , leur a adressé Albert Cartier qui a eu droit en retour à des félicitations pour la mission accomplie cette saison.
« La Lorraine est grenat »

Le FC Metz est de retour en Ligue 2, une division plus en rapport avec ses ambitions. Ravis, leurs supporters étaient venus en masse, hier soir, pour rendre la fête encore plus belle. Photo Anthony PICORÉ
Après la soupe à la grimace servie en fin de saison dernière, les sourires ont refait leur apparition parmi les supporters messins présents hier soir à Saint-Symphorien.
Seul, bien accompagné, en famille, entre copains, entre filles. Venez comme vous êtes ! C’était un peu le slogan de la soirée, hier, à Saint-Symphorien. Et parmi les 18 545 spectateurs assis dans les travées du stade, des fidèles parmi les fidèles, des amoureux éconduits en quête de réconciliation et des jouvenceaux avides d’une première aventure.
« Revoir tous ces anciens fouler à nouveau la pelouse m’a ramené des années en arrière lorsque je ne ratais aucun match , explique Bruno. Aujourd’hui, pour la première fois, j’ai emmené mon fils au stade. J’espère qu’il connaîtra rapidement, lui aussi, les joies de la Ligue 1. » Romain, un brin impressionné par l’ambiance, opine du chef timidement.
« Regarder devant »
Le jeune garçon est visiblement heureux. Un mot qui revenait comme un leitmotiv dans toutes les bouches des supporters du FC Metz. « Évidemment que je suis heureux de partager ce moment de joie , explique ainsi Jean-Marc. Mais je n’oublie pas pour autant que nous venons de vivre une saison en National. Cette descente a été difficile à avaler. Mais aujourd’hui, je veux regarder devant. L’avenir du FC Metz, c’est la Ligue 1. Quand ? Voilà la question. Réalisons déjà une bonne saison en L2… Le reste suivra. » Adeline, elle, veut retenir que « la jeunesse a pris le pouvoir » sous les ordres d’un capitaine frégate ayant « su redonner de vraies valeurs à cette équipe. C’est vraiment une très bonne chose d’avoir choisi Albert (Cartier) comme entraîneur. »
Maillot du club solidement vissé sur les épaules, Robert a enfin essuyé ses larmes. « Retrouver le FC Metz en National, j’en ai pleuré ! Aujourd’hui, j’ai retrouvé le sourire. Mais je ne veux pas pour autant tomber dans l’euphorie. Cette remontée est simplement normale pour un club comme le nôtre. La saison se termine bien. J’ai maintenant hâte de voir ce que cela va donner en Ligue 2. Mais quoi qu’il arrive je serai au stade. Comme toujours. Car pour moi la Lorraine est grenat ! »
J.-S. G.