
Kevin Lejeune est en vacances, comme ses coéquipiers messins, mais lui est certain d’être présent à la reprise. Photo Pascal BROCARD
Metz a conclu sa saison sur une défaite anecdotique à Boulogne-sur-Mer. Désormais se pose la question du futur effectif. Albert Cartier n’avait aucune certitude avant de partir en vacances.
La page est enfin tournée sur ce championnat de National, plus pesant qu’emballant. Finalement, Metz l’aura traversé sans trop d’encombres. Ici une défaite sous les arbres de Carquefou (4-1), là un râteau d’anniversaire pour les 80 ans (2-4 contre Orléans) ou encore ce plantage pour la dernière fête à Saint-Symphorien (1-3 face à Cherbourg). Au fond, rien de grave. À l’arrivée, les Grenats auront filé relativement droit et rempli leur contrat. La saison prochaine, ils continueront de jouer le vendredi mais dans la même division que Nancy et avec des droits TV en prime.
En attendant la Ligue 2, il s’agissait, vendredi soir, d’expédier un dernier boulot à Boulogne-sur-Mer. La purge (1-0) ! Pour l’occasion, Albert Cartier avait laissé des éléments au repos (Proment, Sakho, Cirillo) et offert du temps de jeu à des visages moins habituels (Bamba, Baning, Keita, Cornet). Il souhaitait « r emercier les garçons qui ont participé » à la montée, « voir Maxwel (Cornet) à ce niveau » et impliquer « des joueurs qui ont envie de montrer qu’on peut compter sur eux la saison prochaine. » Le résultat a ressemblé… au dernier match d’une équipe sans pression et l’entraîneur en a « poussé une bonne à la mi-temps ».
« On a mal joué, on n’a pas eu d’occasions, on prend un but et on perd », synthétisait Thibaut Bourgeois. Depuis le banc, Kevin Lejeune avait une explication à cette « défaite logique » : « On n’a pas spécialement mis les ingrédients. On était plus tourné vers les vacances et la saison prochaine. Après, d’autres choses ont "fait que". L’équipe avait été très remaniée… »
La première de Philipps
L’intérêt d’un dernier match sans enjeu réside surtout dans la photo de famille qu’il propose. Car cet instantané sera rapidement obsolète. Qui partira, qui restera ? Pour résumer, c’est flou. Le capitaine Proment a évacué la question d’un revers : « J’en sais rien ! ». L’Italien Cirillo a salué ses coéquipiers dans le vestiaire, jeudi, mais, dixit son entraîneur, « Bruno ne savait pas s’il faisait ses adieux ou son au revoir ». Aucune certitude donc, pas même sur le retour à Rennes de Johann Carrasso. « Rien n’est figé , assure encore Cartier. Franchement, on ne sait pas. » Seul Lejeune ne semblait pas embarrassé par le sujet : « Si je n’attrape pas une grippe, a-t-il avoué , il n’y a pas de raison de ne pas être là le 23 juin », jour de reprise.
Sinon, Chris Philipps a connu vingt minutes de bonheur à Boulogne, en fêtant son baptême chez les grands. Il a aussi montré qu’il maîtrisait déjà l’exercice de la communication. Sa première réaction fut très professionnelle : « D’abord, on a perdu et ce n’est jamais facile d’en tirer des points positifs. » Deuxième couche, plus sensible : « Pour moi, c’était un grand jour quand même, mon premier match en pro. Il y a forcément des émotions. J’espère que c’est le premier d’une grande série. J’aimerais bien m’imposer sur la durée. » En attendant, lui n’est pas encore en tongs. Le bac l’attend, les révisions aussi. Y pensait-il un peu vendredi soir, dans ce bus du retour, cerné par des coéquipiers en vacances ?
Christian JOUGLEUX.
Metz a bien résisté (CFA)
La saison aura été difficile pour l’équipe réserve de Metz qui sait depuis plusieurs matches maintenant qu’elle évoluera à l’échelon inférieur. Les Messins voulaient donc soigner leur sortie contre Beauvais. Les locaux attaquaient leur partie de la bonne manière en se procurant des occasions. Les Beauvaisiens, eux, se montraient peu après le quart d’heure de jeu lorsque Mendes trouvait la transversale de Didillon (16e ). Si la reprise d’O’Shaughnessy, sur un coup franc de Croizet, passait à côté (20e ), l’occasion messine suivante faisait mouche. Le tir de loin du capitaine Croizet tapait la transversale avant de retomber derrière la ligne (1-0, 25e ). Il fallait ensuite attendre l’heure de jeu pour voir la première action dangereuse du côté de Beauvais. Soadrine butait sur Didillon puis Mendes trouvait un défenseur sur la trajectoire pour sortir la balle sur sa ligne (60e ). Jouant de malchance, les Picards touchaient une deuxième fois du bois par Soarine (63e ). L’attaquant beauvaisien parvenait ensuite à remettre les deux équipes à égalité d’une frappe puissante (1-1, 66e ). Les visiteurs auraient même pu inscrire un 2e but mais c’était sans compter sur la transversale de Didillon qui écartait encore la frappe de Mercier (75e ). « On voulait finir sur une bonne note. C’était un match agréable où on n’a pas lâché, on a su résister » analysait José Pinot, l’entraîneur messin.
FC METZ - BEAUVAIS : 1-1 (1-0)
Stade des Hauts de Blémont à Metz-Borny. Une trentaine de spectateurs. Arbitre : M. Naas. Buts pour Metz : Croizet (25e ), pour Beauvais : Soadrine (66e ). Avertissements à Metz : Deher (44e ), à Beauvais : Dobelle (56e ), Matutu (79e ), Soadrine (79e ).
FC METZ. Didillon – Deher, Coignard, O’Shaughnessy, Donval (Domingo, 79e ) – Mastrangelo, Croizet (Sanogo, 67e ), Quemener, Bur – Saliu – Pierrot.
BEAUVAIS. Montay – Franchi (Dobelle, 46e ), Adeduji, Da Silva, Matutu – Heinry, Badra (Pointeau, 71e ) – Karagianis, Mercier, Mendes (Henry, 64e ) – Soadrine.