
le-stade-charlety-a-offert-a-metz-un-luxe-comme-il-en-a-rarement-connu-sur-les-routes-du-national-il-a-aussi-laisse-une-immense-impression-de-vide-avec-seulement-611-spectateurs-dans-une-enceinte-pouvant-en-accueillir-20-000-photo-anthony-picore
Vannes
1 1 août 2012. Pour leur premier déplacement de la saison, les Messins s’imposent (2-1) dans un contexte qui fleure (encore) bon la Ligue 2. Une pelouse digne de ce nom, un stade bien garni et une ambiance estivale à deux pas du port de plaisance. Reste les soucis du confrère radio contraint de commenter la première mi-temps au téléphone avec deux techniciens impuissants de France Télécom à ses pieds.
Quevilly
31 août 2012. Pour cette affiche, les dirigeants de Quevilly ont décidé de délocaliser le match au stade Diochon de Rouen (12 018 places). Seuls 1 500 spectateurs ont assisté au succès messin dans le premier set (3-6). Une rencontre très ouverte, contrairement à l’accès en zone mixte, fermement barré par un vigile un brin zélé. Albert Cartier étonné : « Vous ne laissez pas entrer les journalistes ? » Réponse du garde-chiourme : « Non ! »
Uzès
14 septembre 2012. Un terrain exigu jonché de feuilles. Des platanes tout autour. Une pelouse bosselée, légèrement en pente. À Uzès, charmante bourgade gardoise chargée d’histoire, Metz a vraiment pris la mesure du National. Les journalistes aussi, contraints de suivre la partie ordinateurs sur les genoux et supporters sur les épaules. Le tout avec la rallonge (branchée dans les vestiaires 30 m plus loin) et la multiprise d’un spectateur. Pour finir, une rencontre fortuite en fin de soirée, cheeseburger à la bouche, avec les joueurs d’Uzès au fast-food du coin…
Fréjus
22 septembre 2012. Les Messins avaient découvert un vestiaire anormalement surchauffé à leur arrivée. Ils ont ensuite joué sur un terrain labouré, dans un stade exigu et une odeur de merguez, avant d’être invités au pot de l’amitié du club. Postés derrière le public, les journalistes ont entendu cette phrase : « C’est l’équipe de Metz ou du Sénégal ? » La déontologie empêche hélas d’étouffer un beauf avec un hot-dog.
Carquefou
5 octobre 2012. La première défaite (4-1), au milieu des arbres, des buttes d’herbe et sous un tableau d’affichage en panne. Une épreuve aussi pour un reporter égaré une demi-heure sur une Nationale sans trottoir, prompt à frémir dès qu’un poids-lourd frôlait son épaule. Les clients d’une coop fruitière l’ont finalement pris en pitié et en stop pour le déposer au stade. Compatissants, les parents d’un stagiaire radio l’ont aussi ramené à l’hôtel.
Colmar
2 novembre 2012. Des joueurs bousculés sur le terrain (0-0) et des reporters à peine mieux lotis au milieu des supporters colmariens en feu. Leurs 400 homologues messins ont, eux, suivi la partie les pieds dans la boue. Heureusement, les bretzels alsaciens restent une valeur sûre. National ou pas…
Rouen
23 novembre 2012. Point de supporters de Metz en tribunes. Ils s’étaient signalés hors du stade et la sécurité leur en a barré l’accès… S’ils avaient pu assister au match (1-0), ils auraient entendu le speaker massacrer les noms des Grenats : Mayoro N’Doye est devenu « Mayodof » sous son micro, Kashi a eu droit à « Yakshi » et Proment est passé au « Froment ».
Bastia
9 janvier 2013. Le quatrième revers messin (2-1) fut difficile à voir. À Erbajolo, les journalistes sont parqués derrière un poteau de corner, face à un grillage qui les sépare du terrain synthétique et les prive d’une visibilité minimale. La table de jardin en guise de bureau et la multiprise accrochée sur un porte-manteau ne déparaient pas dans cette zone média très spartiate.
Cherbourg
12 janvier 2013. Sur la pelouse de Maurice-Postaire, au milieu des effluves de vin chaud, les Mosellans retrouvent, même sans convaincre, le goût de la victoire (1-2) après deux défaites d’affilée. Si les Messins ont rapidement quitté les lieux après la rencontre, le journaliste solitaire n’a pas eu cette chance. Sa voiture était enfermée dans le parking…
Le Poiré-sur-Vie
26 janvier 2013. Au Poiré-sur-Vie, c’est le règne des constructions mobiles. L’ex-président du club a fait fortune grâce à ces modules qui cernent le stade de l’Idonnière. Sinon ? Un nul de Metz (1-1) contre un ex-candidat à la L2.
Luzenac
2 février 2013. L’accueil des bénévoles du stade Courbet de Foix fut bien plus sympathique que la météo. Un vent violent, de la pluie et même de la neige ont rendu la pelouse, déjà en piteux état, à la limite du praticable. Reste que la prestation insipide de Metz (2-2) tranchait singulièrement avec la vue majestueuse sur les Pyrénées très proches. Bref, un (très) long déplacement qui ne manquait pas de cachet. Mais tout de même pittoresque.
Créteil
15 février 2013. À l’image de leur parcours cette saison, les Cristoliens disposent d’un stade digne de la Ligue 2. Un semblant de confort que les joueurs, les supporters, les journalistes et même le président Serin (qui a échangé quelques passes avec José Jeunechamps avant la rencontre), retrouveront donc la saison prochaine.
Épinal
3 mars 2013. Un tout petit match des Grenats (1-0) malgré un stade joliment garni pour ce derby. Une ambiance très sécuritaire surtout, car la proximité de Nancy avait inquiété le Landerneau. Les supporters mosellans sont venus malgré la mise en garde du FC Metz et aucun incident ne fut déploré. Le match, enfin, s’est commenté debout : la police avait aussi squatté les salles de presse.
Amiens
19 mars 2013. Un match nul (1-1), un festival de hors-jeu messins et surtout une énigme à Amiens : un supporter picard s’était déguisé en panda. Personne n’a compris.
Bourg-Péronnas
29 mars 2013 . Un voyage foisonnant. Metz a renoué avec le succès à l’extérieur (1-2), Cartier a pris le premier rouge de sa carrière et l’infortuné confrère de France Bleu a encore raconté son match par téléphone, faute de matériel adapté. Une curiosité en prime : à Péronnas, le tableau d’affichage décompte le temps à l’envers.
Red Star
12 avril 2013. Pénétrer dans le très vétuste stade Bauer relève du sacerdoce. Pour un joueur comme pour un journaliste. Le premier doit composer avec un chauffeur de bus dépourvu de sens de l’orientation, perdu dans Paris, et peu à l’aise avec les manœuvres de son véhicule. Le second avec des dirigeants très tatillons lui reprochant de ne pas avoir prévenu de sa présence « par courtoisie ». Finalement, chacun a pu exercer son métier. Avec efficacité d’ailleurs pour les Messins, probants vainqueurs (0-2). Du coup, leur retour en Moselle fut moins pénible, malgré un nouveau (gros) détour…
Paris FC
26 avril 2013. Dans un stade Charléty qui sonnait creux, les Grenats ont surtout entendu les chants bourrins des supporters parisiens. Ces derniers n’ont pas vu la deuxième mi-temps. Provoqués à la pause par un Messin, ils se sont excités et ils ont été virés. Les journalistes ont enfin pu travailler dans le calme, sous les gouttes de pluie et sur un pupitre trempé.
Orléans
11 mai 2013. Loin des standards désuets du National, le stade de la Source a renoué avec son lustre d’antan le temps d’une partie. Près de 4 000 spectateurs ont assisté au succès (0-2) de Metz déjà en L2 et à la fin des rêves de montée d‘Orléans. L’occasion, aussi, pour les journalistes visiteurs de découvrir les moustiques locaux. Un match dans le match.
Boulogne
24 mai 2013. Le Stade de la Libération a… libéré Boulogne qui s’est maintenu et Metz qui était déjà en vacances. « On est content de quitter ce championnat », a dit Thibaut Bourgeois. Un sentiment partagé.
J.-S. G. et Ch. J.