R.L. 27/06 : FC Metz : Valenne, l’atout corps
Publié : 27 juin 2013, 05:58
FC Metz : Valenne, l’atout corps
Ahmed Kashi (à gauche) et les Messins découvrent les nouvelles méthodes de Geoffrey Valenne. Photo Pascal BROCARD
Loin de sa Belgique de sa famille, Geoffrey Valenne a donné un nouvel élan à sa carrière en acceptant le poste de préparateur physique à Metz. Portrait d’un garçon qui « prend ses marques doucement ».
Une nouvelle plaque d’immatriculation belge s’est installée sur le parking de Saint-Symphorien. La filière s’étoffe au FC Metz. Le staff technique aussi. Depuis le début de la semaine, les joueurs se familiarisent avec un nouveau visage, d’autres méthodes. Geoffrey Vanelle a quitté Bruxelles pour devenir le préparateur physique des Grenats et combler un manque dans un club qui veut grandir.
L’intéressé a « hésité » car ce tournant est moins un choix de cœur que de raison. En Belgique, il laisse une épouse et un fils de deux ans, soit deux absences de poids pour cejeune homme de 36 ans. Or, il lui était tout aussi difficile de bouder cette fenêtre sur « le monde professionnel. » Pour résumer, « ce n’était pas une décision facile mais un chouette challenge », dit Geoffrey Valenne.
« Dur avec les durs »
Le changement de vie est total pour ce garçon qui se multipliait derrière la frontière. Ancien arrière droit, passé par les 3e et 4e divisions belges (Mons, Tubize, Boussu Dour, La Louvière), Geoffrey Valenne avait quitté les terrains pour se consacrer au travail des corps. Pêle-mêle, il a décroché le diplôme de préparateur physique à Lyon (DUEPP), étudié la psychomotricité de la petite enfance, enseigné le sport dans les écoles, intégré le Standard de Liège pour s’occuper des jeunes et, accessoirement, monté une association qui organise des stages de vacances.
Metz n’est pas seulement un bond professionnel, c’est aussi la garantie d’un calendrier plus dégagé. En l’espace d’une semaine, le temps d’un coup de fil du directeur sportif Dominique D’Onofrio, l’existence de Geoffrey Valenne a donc basculé. « Je prends mes marques doucement avec la ville, le club et l’administration française , dit-il dans un sourire. Je débriefe avec Albert Cartier mais il me laisse carte blanche. Ici, je suis un complément. Ma présence signifie que le club veut évoluer et s’en donner les moyens. La Ligue 2 est un championnat qui nous fera vivre énormément de matches, entre 40 et 50 sans doute. Je vais veiller à la régénération des joueurs, à les protéger aussi et au développement de leurs qualités. »
Geoffrey Valenne s’avoue « très pointilleux, soucieux du détail ». « Je suis fils d’ouvriers. Je connais la valeur du travail et de l’argent », ajoute-t-il dans une précision qui saura plaire à Albert Cartier. L’entraîneur partage autant cette philosophie que le goût de l’effort physique. Ces deux garçons étaient manifestement faits pour se croiser.
Quid des joueurs ? « Il y a une qualité de jeu et de travail , apprécie le préparateur. Ils sont à l’écoute et réceptifs en tout cas. » Sa philosophie ? « Je suis dur avec les durs et mou avec les mous , avance-t-il. Mon objectif consiste d’abord à les préparer le mieux possible. Après, la complicité ou le tutoiement ne me dérangent pas tant que mon travail est respecté. C’est la qualité des séances qui amènera ce respect. »
Ce « fan de foot anglais » a « entraîné les frères Eden et Thorgan Hazard et joué avec leur père » dans son passé belge. Dans un futur proche et lorrain, il se prépare à sacrifier au rituel des nouveaux arrivants. « Je m’attends à la chanson dans le vestiaire pendant le stage en Autriche », imagine-t-il. Le moment promet dans un groupe où le hip hop recueille la majorité des suffrages. « Je reviens du concert de Muse , susurre-t-il en conclusion. Je suis plutôt dans le rock et le rock alternatif... »
Christian JOUGLEUX.
« Moins de place au hasard »
En s’attachant les services du Bruxellois Geoffrey Valenne, le FC Metz a élargi son staff technique sans que cela ne « bouleverse quoi que ce soit dans notre façon de travailler », assure Albert Cartier. « Sa présence signifie encore plus de complémentarité, de compétence et de précision sur et en dehors du terrain », poursuit l’entraîneur messin.
Son adjoint, José Jeunechamps, a bien connu Geoffrey Valenne au Standard de Liège. Il ne dit pas autre chose : « La nomination d’un spécialiste de la préparation physique prouve que le club veut évoluer. Cela va nous permettre de mettre plus d’intensité et de qualité dans le travail quotidien et donc de laisser moins de place au hasard ».
Dans cette optique, le staff messin devrait également se munir rapidement de différents logiciels d’analyses « très pointus », explique José Jeunechamps. Ce dernier continuera à disséquer les vidéos des matches de son équipe et de ses futurs adversaires. « Ma tâche va être facilitée puisque la Ligue 2 est bien mieux exposée en terme d’images que ne l’était le championnat de National. Nous pourrons travailler plus rapidement et avec une qualité bien meilleure. » Le technicien belge est d’ailleurs déjà en train de peaufiner des fichiers individuels des joueurs des dix-neuf autres formations et s’est même penché sur le cas de Laval et Créteil, les deux premiers adversaires des Messins en août prochain.
Le staff technique : Dominique D’Onofrio (directeur sportif), Albert Cartier (entraîneur), José Jeunechamps (entraîneur adjoint), Christophe Marichez (entraîneur des gardiens), Geoffrey Valenne (préparateur physique).
Le staff médical : Jacques Muller (kinésithérapeute), André Marie (médecin).
J.-S. G.
Ahmed Kashi (à gauche) et les Messins découvrent les nouvelles méthodes de Geoffrey Valenne. Photo Pascal BROCARD
Loin de sa Belgique de sa famille, Geoffrey Valenne a donné un nouvel élan à sa carrière en acceptant le poste de préparateur physique à Metz. Portrait d’un garçon qui « prend ses marques doucement ».
Une nouvelle plaque d’immatriculation belge s’est installée sur le parking de Saint-Symphorien. La filière s’étoffe au FC Metz. Le staff technique aussi. Depuis le début de la semaine, les joueurs se familiarisent avec un nouveau visage, d’autres méthodes. Geoffrey Vanelle a quitté Bruxelles pour devenir le préparateur physique des Grenats et combler un manque dans un club qui veut grandir.
L’intéressé a « hésité » car ce tournant est moins un choix de cœur que de raison. En Belgique, il laisse une épouse et un fils de deux ans, soit deux absences de poids pour cejeune homme de 36 ans. Or, il lui était tout aussi difficile de bouder cette fenêtre sur « le monde professionnel. » Pour résumer, « ce n’était pas une décision facile mais un chouette challenge », dit Geoffrey Valenne.
« Dur avec les durs »
Le changement de vie est total pour ce garçon qui se multipliait derrière la frontière. Ancien arrière droit, passé par les 3e et 4e divisions belges (Mons, Tubize, Boussu Dour, La Louvière), Geoffrey Valenne avait quitté les terrains pour se consacrer au travail des corps. Pêle-mêle, il a décroché le diplôme de préparateur physique à Lyon (DUEPP), étudié la psychomotricité de la petite enfance, enseigné le sport dans les écoles, intégré le Standard de Liège pour s’occuper des jeunes et, accessoirement, monté une association qui organise des stages de vacances.
Metz n’est pas seulement un bond professionnel, c’est aussi la garantie d’un calendrier plus dégagé. En l’espace d’une semaine, le temps d’un coup de fil du directeur sportif Dominique D’Onofrio, l’existence de Geoffrey Valenne a donc basculé. « Je prends mes marques doucement avec la ville, le club et l’administration française , dit-il dans un sourire. Je débriefe avec Albert Cartier mais il me laisse carte blanche. Ici, je suis un complément. Ma présence signifie que le club veut évoluer et s’en donner les moyens. La Ligue 2 est un championnat qui nous fera vivre énormément de matches, entre 40 et 50 sans doute. Je vais veiller à la régénération des joueurs, à les protéger aussi et au développement de leurs qualités. »
Geoffrey Valenne s’avoue « très pointilleux, soucieux du détail ». « Je suis fils d’ouvriers. Je connais la valeur du travail et de l’argent », ajoute-t-il dans une précision qui saura plaire à Albert Cartier. L’entraîneur partage autant cette philosophie que le goût de l’effort physique. Ces deux garçons étaient manifestement faits pour se croiser.
Quid des joueurs ? « Il y a une qualité de jeu et de travail , apprécie le préparateur. Ils sont à l’écoute et réceptifs en tout cas. » Sa philosophie ? « Je suis dur avec les durs et mou avec les mous , avance-t-il. Mon objectif consiste d’abord à les préparer le mieux possible. Après, la complicité ou le tutoiement ne me dérangent pas tant que mon travail est respecté. C’est la qualité des séances qui amènera ce respect. »
Ce « fan de foot anglais » a « entraîné les frères Eden et Thorgan Hazard et joué avec leur père » dans son passé belge. Dans un futur proche et lorrain, il se prépare à sacrifier au rituel des nouveaux arrivants. « Je m’attends à la chanson dans le vestiaire pendant le stage en Autriche », imagine-t-il. Le moment promet dans un groupe où le hip hop recueille la majorité des suffrages. « Je reviens du concert de Muse , susurre-t-il en conclusion. Je suis plutôt dans le rock et le rock alternatif... »
Christian JOUGLEUX.
« Moins de place au hasard »
En s’attachant les services du Bruxellois Geoffrey Valenne, le FC Metz a élargi son staff technique sans que cela ne « bouleverse quoi que ce soit dans notre façon de travailler », assure Albert Cartier. « Sa présence signifie encore plus de complémentarité, de compétence et de précision sur et en dehors du terrain », poursuit l’entraîneur messin.
Son adjoint, José Jeunechamps, a bien connu Geoffrey Valenne au Standard de Liège. Il ne dit pas autre chose : « La nomination d’un spécialiste de la préparation physique prouve que le club veut évoluer. Cela va nous permettre de mettre plus d’intensité et de qualité dans le travail quotidien et donc de laisser moins de place au hasard ».
Dans cette optique, le staff messin devrait également se munir rapidement de différents logiciels d’analyses « très pointus », explique José Jeunechamps. Ce dernier continuera à disséquer les vidéos des matches de son équipe et de ses futurs adversaires. « Ma tâche va être facilitée puisque la Ligue 2 est bien mieux exposée en terme d’images que ne l’était le championnat de National. Nous pourrons travailler plus rapidement et avec une qualité bien meilleure. » Le technicien belge est d’ailleurs déjà en train de peaufiner des fichiers individuels des joueurs des dix-neuf autres formations et s’est même penché sur le cas de Laval et Créteil, les deux premiers adversaires des Messins en août prochain.
Le staff technique : Dominique D’Onofrio (directeur sportif), Albert Cartier (entraîneur), José Jeunechamps (entraîneur adjoint), Christophe Marichez (entraîneur des gardiens), Geoffrey Valenne (préparateur physique).
Le staff médical : Jacques Muller (kinésithérapeute), André Marie (médecin).
J.-S. G.
