
Ali Bamba sera la doublure de Gaëtan Bussmann dans le couloir gauche. Photo Pascal BROCARD.
Peu utilisé par Albert Cartier en National et très discret dans le quotidien du vestiaire, Ali Bamba a prolongé son séjour à Metz pour les deux prochaines saisons et « pour aller le plus haut possible ».
Inconnu, ou presque, au bataillon numérique. Les informations sur internet, au sujet d’Ali Bamba, ne sont pas légion. Sa fiche Wikipédia n’est même pas à jour. Elle l’a laissé au Mans, un club dont il s’est éloigné depuis 2012 pour un prêt à Metz devenu, cet été, un transfert pour deux saisons. L’opération n’a pas manqué de surprendre : le garçon n’a disputé que neuf matches en National et n’a jamais semblé convaincre Albert Cartier.
Ali Bamba n’a pas souhaité s’étendre sur ce petit désert individuel. Il se retranche derrière un discours convenu et collectif : « Ce n’était pas facile , dit-il, parce qu’il y avait déjà des bons joueurs l’année dernière. Le plus important, de toute façon, c’était la montée. »
Bamba est un discret. Un coéquipier avait prévenu d’ailleurs : « Ali n’est pas un bavard ». Il n’est pas un sentimental non plus. Sur le destin du Mans, rétrogradé en DH : « Je m’en fous. Aujourd’hui, c’est Metz. Je me focalise sur ce club », tranche le défenseur. Sur sa famille restée au pays : « C’est comme ça. Si tu veux faire du foot, tu dois être loin de tout. »
Fan d’Abidal
Né à Bingerville, dans le département d’Abidjan, l’Ivoirien joue au foot depuis sa plus tendre enfance, comme son frère et son père, qui fut gardien. Bamba a fait ses gammes au centre de formation Futures Etoiles puis à la Société Omnisports de l’Armée, à Yamoussoukro. Agé de 22 ans depuis deux semaines, il a rejoint l’Europe et la Sarthe en 2009. « Plusieurs clubs français me suivaient. Je devais aussi signer à Hoffenheim mais Le Mans m’a fait une bonne proposition », se souvient l’intéressé.
« On a recruté Ali Bamba quasiment sur le dernier jour du marché , avait expliqué Dominique D’Onofrio, le directeur sportif de Metz, en décembre dernier. On voulait un joueur gaucher capable de jouer dans l’axe et de concurrencer (Gaëtan) Bussmann sur l’aile. » Sans surprise, le joueur ne développera pas, non plus, ce thème de la rivalité : « Il n’y a pas de concurrence pour moi, juste des joueurs qui doivent être au top et se battre pour un seul objectif. »
Aujourd’hui, ce défenseur qui cite « Eric Abidal » pour modèle, « rêve d’aller le plus haut possible » voire de s’installer en sélection ivoirienne. À Metz, il estime avoir évolué « physiquement » mais il espère d’autres progrès dans ce domaine, « tactiquement aussi ». Le passage en Ligue 2, un championnat plus exigeant que le National, devrait l’y autoriser. À condition que ce jeune homme très discret obtienne un soupçon de temps de jeu pour s’exprimer.
Christian JOUGLEUX.
Un nouveau test contre Troyes
Le FC Metz vivra, ce soir à 19h, son cinquième match de préparation. Pour la première fois, cet été, les Mosellans vont croiser un adversaire qu’ils retrouveront en Ligue 2, Troyes.
Pour l’occasion, Albert Cartier ne va pas dévoiler l’intégralité de son jeu. Fidèle à sa politique du moment, l’entraîneur a convoqué un groupe réduit et majoritairement composé de jeunes éléments. Le reste des troupes a d’ailleurs participé à des séances plus physiques, hier, à l’entraînement. Les garçons qui resteront en Lorraine aujourd’hui retrouveront le jeu samedi avec un déplacement à Luxeuil-les-Bains, où ils affronteront l’AJ Auxerre.
Troyes - Metz, ce soir à 19h, à Romilly-sur-Seine.