1. La notion de la chaîne des évènements : ou et quand doit s'arrêter le contrôle vidéo d'une action. Imaginons un instant qu'un but soit validé par la vidéo alors que l'arbitre l'a dans un premier temps refusé. L'équipe "victime" de ladite sanction visionne l'action et soulève une fautre d'arbitrage oubliée quinze secondes plus tôt, ou plus. Quelle est la limite du regard de la vidéo sur une phase de jeu ?
2. Comme l'a dit Fracasse je crois, le recours à ce moyen de contrôle est une boîte de Pandore dont on ne connaît pas le contenu. Obligation de moyen, de résultat, y a t-il un risque réel de conférer à ce système une caractéristique qu'elle ne possède pas : l'infaillibilité ? Que de passerait-il si un hors jeu était sifflé alors que la vidéo démontrerait n'y en avait pas ? On fait quoi dans ce cas ?
3. La déshumanisation du football, qui serait laissé au pouvoir des machines avec tous les risques que cette évolution engendrerait.
4. Risque probable d'une cacophonie généralisée et d'une perte de temps dans la résolution d'un problème. Le football peut-il se permettre d'être saucissonné de la sorte ?
5. Enfin, la plus importante peut-être. En parlant de tout ceci je me suis rendu compte que mes plus beaux souvenirs de la coupe du monde, des grandes compétitions, étaient bien souvent liés peu ou prou à des erreurs d'arbitrage. Et si ces erreurs participaient au final à ce drame d'une beauté rare qui peut parfois être associé à ce sport ? Parlerions nous encore de 82 si Schumacher n'avait pas démonté Baffisfon en 1982, aurions en tête ce mirifique Argentine - Angleterre de 1986 si Maradona n'avait pas placé cette main venue d'ailleurs ? Ces erreurs font-elles partie de ce spectacle ?
Toutefois, je serai d'accord pour que l'on puisse utiliser la vidéo dans quelques cas précis comme par exemple le contrôle du franchissement de la ligne par le ballon.
Enfin, nous avons également discuté du hors jeu (le véritable fond du problème du football avec la tricherie) et nous en sommes arrivés à la conclusion suivante : et si le hors jeu n'était sanctionné que dans les 18 mètres adverses ? (plus facile à voir, l'arbitre de touche ne se déplacerait plus ou presque, cela rendrait peut-être le jeu plus attrayant, etc...)
Bref, il est temps d'ouvrir le débat, le pragmatisme peut exister sur cette question. Ni noir ni blanc mais gris, tout est possible.
