Donc finalement FANCHONE ne rejoind pas le LOSC
et la DNCG va peut être leur interdire les 2 recrues
[Fil rouge]Racing Club de Strasbourg
- IroOn
- Messages : 3446
- Inscription : 27 août 2009, 12:59
Re: DNA du 02/02/2010 : Comme des Pieds-Nickelés
Mais c'est tellement énorme !!Alors que Souaré en finit avec sa visite médicale au Racing et que de Carvalho pose les pieds sur le tarmac d'Entzheim, patatras, tout le montage s'écroule avec pertes et fracas. « Fauvergue a un droit de regard sur la levée de son option, alors que les dirigeants du Racing pensaient que c'était automatique, dit une source interne au club. Or "Nico" ne veut pas s'engager ici les yeux fermés. »
Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg
Il parait que sur le forum de Strasbourg, il y a un sondage "Comment juger vous les deux premiers jours du président ?", mais il sont obligé de le remettre à zéro tous les jours à chaque fois que le club change de président !!
DNA du 03/02/2010 : « C'était ubuesque »
Au lendemain de la clôture d'un mercato complètement décousu au Racing, Julien Fournier a tenu à livrer sa version des faits. Le président démissionnaire, qui a accepté de rester en poste jusqu'à la mi-février, assure avoir joué ces derniers jours le rôle de pare-feu pour éviter que le club strasbourgeois ne parte en fumée.

Quand Julien Fournier parle, ce n'est pas pour ne rien dire. (Photo DNA - Cédric Joubert)
Julien Fournier ne s'exprime que rarement. Cette réputation d'homme discret l'avait précédé au moment de prendre la présidence du Racing, le 4 décembre dernier. A l'OM, celui qui avait accédé au poste de secrétaire général n'était pas connu pour s'épancher dans la presse.
« Mes craintes
se sont avérées
pour le moins justes »
Il faut croire que l'ex-bras droit de Pape Diouf a changé de genre en débarquant dans l'Est. Le climat y est plus instable, il est vrai. Quand Fournier parle, désormais, ce n'est plus pour ne rien dire. En décembre dernier, déjà, il s'était ouvertement opposé aux plans du propriétaire Alain Fontenla, visiblement enclin à démanteler l'équipe strasbourgeoise lors du mercato hivernal.
Pas moins de dix-sept départs auraient été programmés par le conseiller sportif Ralph Isenegger, qui se serait chargé de remplumer l'effectif « par des noms plus exotiques les uns que les autres », aux dires du PDG (lire notre édition du 18 décembre).
Cette politique aventureuse avait contraint Fournier à donner sa démission, avant de revenir sur sa décision - au moins jusqu'à la tenue de la prochaine assemblée générale, le 17 février -, à l'invitation de Henri Ancel et des repreneurs alsaciens. Ceux qui sont appelés à devenir d'ici-là majoritaires.
De fait, le Varois s'est replongé dans les dossiers à l'entame de la dernière ligne droite du mercato. Et c'est justement pour ne pas endosser la responsabilité de ce fiasco qu'il a tenu, hier, à livrer sa vérité. Celle-ci est, une fois encore, édifiante.
« Quand je suis revenu dans mon bureau vendredi dernier, les craintes que j'avais formulées en décembre se sont avérées pour le moins justes, dit-il. J'ai été confronté à une situation plus que complexe. C'était ubuesque. Je n'ai jamais vécu cela. »
Première surprise, et de taille, Fournier découvre que les sanctions de la DNCG (*) - encadrement de la masse salariale et recrutement à titre non onéreux - ne sont pas levées, alors que 3 millions d'euros exigés ont été bloqués sur le compte du club.
L'amateurisme des hommes
de Fontenla
pointé du doigt
« Cette décision contraignante est devenue définitive à mon grand regret, soupire-t-il. Pourquoi ? Parce qu'il aurait fallu faire appel après le versement de la somme exigée, par simple courrier, et que personne au club ne l'a fait... »
Le PDG se plonge ensuite dans le contrat d'Albert Baning, la première recrue prêtée par le PSG et estampillée Isenegger. « Il a fallu tout reprendre de zéro, poursuit-il. Son contrat n'aurait jamais été validé. Même si le PSG prend en charge une grande partie de son salaire, cette compensation n'est pas prise en compte par la DNCG, qui se base sur la fiche de paie émise par le Racing. Or sur celle-ci, Baning touche 10 000 euros de plus par mois que Bellaïd (le défenseur parti à Boulogne, ndlr). »
Sans le dire clairement, Fournier pointe du doigt l'incroyable amateurisme dont font preuve les hommes de Fontenla. Mais l'homme refuse de charger qui que ce soit et tient même à absoudre Christophe Cornélie, novice et associé du financier londonien qui a essayé de tenir la maison en son absence.
« Je n'ai pas spécialement d'affinités avec Cornélie, mais il a la lucidité de reconnaître que le football n'est pas son monde, assure le PDG. Je suis convaincu qu'il a agi de bonne foi. »
Ralph Isenegerer
dans le viseur
L'indulgence est en revanche proscrite en ce qui concerne les actions entreprises par Ralph Isenegger, même si Fournier se refuse à le citer nommément. C'est pourtant l'ombre de l'avocat genevois qui plane sur le dossier Awako (lire ci-contre), mais aussi les arrivées intempestives de joueurs au siège du club qui se présentaient comme des recrues. « Il y a eu un gardien croate qui m'a présenté un contrat, dans lequel le Racing devait verser 600 000 euros à son club, sourit Fournier. Je n'avais plus qu'à le signer... On voulait aussi m'imposer un jeune latéral suisse qui joue en Italie. J'étais désolé pour lui, mais j'ai dû l'éconduire. »
En dernier lieu, il a fallu intervenir dans le dossier Fanchone - Fauvergue, dans lequel le meilleur buteur alsacien prêté par Lille se serait retrouvé de facto lié au Racing en juin prochain après la levée de l'option d'achat.
« Il m'a simplement dit qu'il ne souhaitait pas se déterminer dans l'immédiat, précise-t-il. Au-delà des subtilités d'un contrat mal rédigé où deux interprétations étaient possibles, je ne suis pas du genre à forcer la main aux joueurs. »
« Il faut qu'il y ait un
consentement mutuel »
Julien Fournier se dit « soulagé que le mercato soit terminé ». Il attend désormais de voir si les contrats des deux seuls arrivants, Albert Baning et Basile de Carvalho, à pied d'oeuvre hier, seront homologués aujourd'hui par la DNCG.
Son intervention ces derniers jours a peut-être permis d'éviter le pire. « Le club aurait pu partir en lambeaux », affirme-t-il.
Reste désormais à savoir si sa mission se prolongera au-delà du 17 février, date prévue de la reprise en main des Alsaciens. « C'est comme dans un mariage, il faut qu'il y ait un consentement mutuel, conclut-il. Au Racing, j'ai appris à vivre au jour le jour. »
(*) Direction nationale du contrôle de gestion

Quand Julien Fournier parle, ce n'est pas pour ne rien dire. (Photo DNA - Cédric Joubert)
Julien Fournier ne s'exprime que rarement. Cette réputation d'homme discret l'avait précédé au moment de prendre la présidence du Racing, le 4 décembre dernier. A l'OM, celui qui avait accédé au poste de secrétaire général n'était pas connu pour s'épancher dans la presse.
« Mes craintes
se sont avérées
pour le moins justes »
Il faut croire que l'ex-bras droit de Pape Diouf a changé de genre en débarquant dans l'Est. Le climat y est plus instable, il est vrai. Quand Fournier parle, désormais, ce n'est plus pour ne rien dire. En décembre dernier, déjà, il s'était ouvertement opposé aux plans du propriétaire Alain Fontenla, visiblement enclin à démanteler l'équipe strasbourgeoise lors du mercato hivernal.
Pas moins de dix-sept départs auraient été programmés par le conseiller sportif Ralph Isenegger, qui se serait chargé de remplumer l'effectif « par des noms plus exotiques les uns que les autres », aux dires du PDG (lire notre édition du 18 décembre).
Cette politique aventureuse avait contraint Fournier à donner sa démission, avant de revenir sur sa décision - au moins jusqu'à la tenue de la prochaine assemblée générale, le 17 février -, à l'invitation de Henri Ancel et des repreneurs alsaciens. Ceux qui sont appelés à devenir d'ici-là majoritaires.
De fait, le Varois s'est replongé dans les dossiers à l'entame de la dernière ligne droite du mercato. Et c'est justement pour ne pas endosser la responsabilité de ce fiasco qu'il a tenu, hier, à livrer sa vérité. Celle-ci est, une fois encore, édifiante.
« Quand je suis revenu dans mon bureau vendredi dernier, les craintes que j'avais formulées en décembre se sont avérées pour le moins justes, dit-il. J'ai été confronté à une situation plus que complexe. C'était ubuesque. Je n'ai jamais vécu cela. »
Première surprise, et de taille, Fournier découvre que les sanctions de la DNCG (*) - encadrement de la masse salariale et recrutement à titre non onéreux - ne sont pas levées, alors que 3 millions d'euros exigés ont été bloqués sur le compte du club.
L'amateurisme des hommes
de Fontenla
pointé du doigt
« Cette décision contraignante est devenue définitive à mon grand regret, soupire-t-il. Pourquoi ? Parce qu'il aurait fallu faire appel après le versement de la somme exigée, par simple courrier, et que personne au club ne l'a fait... »
Le PDG se plonge ensuite dans le contrat d'Albert Baning, la première recrue prêtée par le PSG et estampillée Isenegger. « Il a fallu tout reprendre de zéro, poursuit-il. Son contrat n'aurait jamais été validé. Même si le PSG prend en charge une grande partie de son salaire, cette compensation n'est pas prise en compte par la DNCG, qui se base sur la fiche de paie émise par le Racing. Or sur celle-ci, Baning touche 10 000 euros de plus par mois que Bellaïd (le défenseur parti à Boulogne, ndlr). »
Sans le dire clairement, Fournier pointe du doigt l'incroyable amateurisme dont font preuve les hommes de Fontenla. Mais l'homme refuse de charger qui que ce soit et tient même à absoudre Christophe Cornélie, novice et associé du financier londonien qui a essayé de tenir la maison en son absence.
« Je n'ai pas spécialement d'affinités avec Cornélie, mais il a la lucidité de reconnaître que le football n'est pas son monde, assure le PDG. Je suis convaincu qu'il a agi de bonne foi. »
Ralph Isenegerer
dans le viseur
L'indulgence est en revanche proscrite en ce qui concerne les actions entreprises par Ralph Isenegger, même si Fournier se refuse à le citer nommément. C'est pourtant l'ombre de l'avocat genevois qui plane sur le dossier Awako (lire ci-contre), mais aussi les arrivées intempestives de joueurs au siège du club qui se présentaient comme des recrues. « Il y a eu un gardien croate qui m'a présenté un contrat, dans lequel le Racing devait verser 600 000 euros à son club, sourit Fournier. Je n'avais plus qu'à le signer... On voulait aussi m'imposer un jeune latéral suisse qui joue en Italie. J'étais désolé pour lui, mais j'ai dû l'éconduire. »
En dernier lieu, il a fallu intervenir dans le dossier Fanchone - Fauvergue, dans lequel le meilleur buteur alsacien prêté par Lille se serait retrouvé de facto lié au Racing en juin prochain après la levée de l'option d'achat.
« Il m'a simplement dit qu'il ne souhaitait pas se déterminer dans l'immédiat, précise-t-il. Au-delà des subtilités d'un contrat mal rédigé où deux interprétations étaient possibles, je ne suis pas du genre à forcer la main aux joueurs. »
« Il faut qu'il y ait un
consentement mutuel »
Julien Fournier se dit « soulagé que le mercato soit terminé ». Il attend désormais de voir si les contrats des deux seuls arrivants, Albert Baning et Basile de Carvalho, à pied d'oeuvre hier, seront homologués aujourd'hui par la DNCG.
Son intervention ces derniers jours a peut-être permis d'éviter le pire. « Le club aurait pu partir en lambeaux », affirme-t-il.
Reste désormais à savoir si sa mission se prolongera au-delà du 17 février, date prévue de la reprise en main des Alsaciens. « C'est comme dans un mariage, il faut qu'il y ait un consentement mutuel, conclut-il. Au Racing, j'ai appris à vivre au jour le jour. »
(*) Direction nationale du contrôle de gestion
- IroOn
- Messages : 3446
- Inscription : 27 août 2009, 12:59
Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg
Petit extrait de l'Alsace ... EPIC !! (interview de Julien Fournier)
Vous avez pourtant défait celui de Gladson Awako ?
Ce dossier a occupé 80 % de mon temps lundi. J’ai refusé son prêt chez nous parce que – je pèse mes mots — aucune des conditions légales n’était réunie. La commission d’agent était presque deux fois supérieure au coût salarial d’Awako sur cinq mois. Le joueur aurait touché un salaire deux fois plus élevé que Pape Souaré, qui a pourtant déjà joué en pros à Lille. Christophe Cornelie, qui avait signé le prêt la semaine passée, est de bonne foi. Il a juste accepté par méconnaissance complète du football. J’ai tenté de trouver une solution pour le gamin. Ses représentants ont compris que je ne ferais aucun compromis. D’autant que l’option d’achat (400000 euros) était énorme pour un joueur sans expérience en Europe. Dans la situation actuelle, le Racing ne l’aurait jamais levée. Sur les transferts, j’ai davantage fait de la parade – comprenez de la défense – qu’autre chose.
Sur d’autres dossiers aussi ?
Vendredi, j’ai vu débarquer deux dirigeants croates de Cibalia Vinkovci (Ndlr : 2 e de son championnat) et leur gardien Marijan Antolovic. Ils venaient signer son transfert contre 700000 euros. Qui a bien pu leur faire miroiter ça alors que nous étions interdits de recrutement onéreux ? Lundi, j’ai intercepté par téléphone à l’aéroport le latéral droit de Palerme, Michel Morganella, international suisse des moins de 21 ans qui s’apprêtait à prendre l’avion pour Strasbourg. Je l’ai dissuadé de venir. Sans parler de l’attaquant de Reims Demba Touré ou du milieu monténégrin Milos Stojcev (Borac Cacak). Des joueurs arrivaient de partout, alors que seul Habib Bellaïd était parti de chez nous, et que nous ne pouvions donc pas les engager. Ces trois derniers jours du mercato ont été ubuesques. Je ne peux pas expliquer l’inexplicable.
Resterez-vous au-delà de l’AG du 17 février ?
Trois conditions doivent être réunies : 1. Que les gens alors à la tête du RCS aient envie de travailler avec moi. 2. Que j’adhère au projet proposé. 3. Qu’à titre personnel, ma famille et moi y trouvions notre compte. Je suis partagé entre le cœur et la raison. J’ai dit à mon arrivée le 4 décembre que le Racing était un bijou. Il ne s’est pas changé en toc du jour au lendemain et peut toujours devenir un club qui compte en France. Voilà pour le cœur. Maintenant, la raison. Chaque jour qui passe me fait prendre conscience de l’extrême difficulté de la tâche. Tant que les choses n’auraient pas été clarifiées sur la propriété du club, l’instabilité perdurera.
l'alsace
DNA du 04/02/2010 : Vers un bras de fer
Hier soir, Alain Fontenla a fait savoir pour la première fois qu'il était disposé à revendre toutes ses parts au pool alsacien de repreneurs. Mais les conditions du propriétaire, qui a fixé un ultimatum à lundi prochain, sont toujours inacceptables pour les locaux. Dans cette épreuve de force, qui aura le dernier mot ?

« On voulait négocier dans le calme, et on est déjà obligé de répondre sur la place publique», s'étonne Henri Ancel (à gauche) assis à côté d'Alain Fontenla. (Photo DNA - Michel Frison)
C'est devenu une habitude. Quand Alain Fontenla veut faire passer un message, il s'exprime par voie de communiqué. En la matière, le financier londonien a fait des progrès.
Ses premiers écrits, qui auraient aussi bien pu être rédigés par la main d'un enfant de huit ans, avaient relaté son intention de tout revendre. C'était le 17 décembre dernier, quand le tout nouveau propriétaire en voulait à la terre entière. Dès le lendemain, il se ravisait sans donner d'explications.
900 000 euros de plus-value
escomptés par Fontenla
Entre-temps, Fontenla est revenu à d'autres intentions, pas toujours clairement identifiables. Au passage, il s'est aussi adjoint les services d'un chargé de communication qui sait un tant soit peu écrire. Si la forme a été soignée, le fond n'en reste pas moins opaque.
Rasséréné par la présence à ses côtés de Jafar Hilali, président de la société Carousel Finance, le Tourangeau de la City est devenu au fil des jours plus sûr de lui, plus incisif aussi. On l'a même vu à la Meinau l'autre vendredi contre Ajaccio, non loin d'Henri Ancel, le fédérateur du projet alsacien. Mine de rien, les cartes sont entre ses mains, puisqu'il est majoritaire depuis que Philippe Ginestet lui a cédé l'intégralité de ses parts.
C'est ce qu'il a visiblement voulu rappeler en envoyant un nouveau communiqué, hier soir, à toutes les rédactions intéressées par les avancées du dossier. Aux yeux de tous, donc, Fontenla mène ses négociations avec Ancel. Une manière comme une autre de mettre la pression sur les locaux, qui essayent tant bien que mal d'avancer dans l'ombre, et encore à pas feutrés.
Pour la première fois - si l'on excepte le communiqué enfantin de décembre -, Fontenla laisse la porte ouverte à une cession totale de ses parts. Même le prix est affiché : 5,51 millions d'euros, qui s'entendent « sans conditions. » La somme a de quoi faire bondir les locaux, puisque si l'on déduit le prix réel d'achat (1,6M€) à Ginestet et l'argent bloqué sur le compte courant (3M€) par leurs soins, le propriétaire et ses associés espèrent réaliser une plus-value de quelque 900 000 euros.
L'autre option est déjà connue. Elle réside dans la « refonte complète des structures capitalistiques, 51% de la SASP au prix de 3,81 millions d'euros, le groupe Fontenla - Carousel Finance conservant 49% avec un pacte d'actionnaires en bonne et due forme. »
Dans ce cas, ceux qui deviendraient minoritaires n'entendent prendre aucun risque financier. « Il est particulièrement osé de nous demander de participer aux éventuels déficits futurs alors que nous avons été sommés par la DNCG d'assumer seuls les 3 millions d'euros tandis que nous ne détenons indirectement que 54% de la SASP, peut-on lire. Nous souhaitons donc que ceux qui veulent la majorité assument les responsabilités qui vont avec, comme on l'a exigé de nous. »
« Un partenariat à long terme
n'est pas possible »
Quoi qu'il en soit, Fontenla fixe en quelque sorte un ultimatum aux Alsaciens : « Nous souhaitons que ce processus de finalisation soit engagé le plus rapidement possible . Nous avons demandé à Henri Ancel de bien vouloir nous faire parvenir une évidence de fonds d'ici lundi 8 février midi et ce afin que les négociations soient conclues au plus tard le 17 février, jour de l'assemblée générale. »
Toutes ces exigences font doucement sourire Ancel, nullement disposé à y répondre favorablement. « On voulait négocier dans le calme, et on est déjà obligé de répondre sur la place publique, regrette le médiateur mandaté par la Ville. Tout cela me renforce simplement dans l'idée qu'un partenariat à long terme avec eux n'est pas possible. Mais je ne suis pas inquiet. Notre processus de rachat intégral suit son cours. »
Les principaux protagonistes locaux sont sur la même longueur d'onde. Pourtant, des rumeurs de dissensions entre Egon Gindorf et Robert Lohr d'un côté, Jacky Kientz de l'autre, courent en ville.
« Quand il s'agit de passer du stade de la déclaration d'intentions au montage financier, les discussions sont toujours animées, sourit Gindorf. Mais il n'y a pas de problème insurmontable. » Ancel y voit même « une tentative de déstabilisation », lui qui assure n'avoir pas eu vent de la moindre divergence.
Quant à Kientz, il se dit « pas du tout pessimiste », ajoutant que « c'est de l'unité et de la consolidation du dossier que dépendra notre réussite. » De l'étranger, Dominique Pignatelli comprend qu'il y ait « des inimitiés dues au passé. » Mais selon l'ancien associé de Ginestet, le salut passe par des « concessions pour préserver l'union sacrée. »
Celle-ci est mise à l'épreuve de Fontenla. Un mal pour un bien, peut-être...
Séb.K.

« On voulait négocier dans le calme, et on est déjà obligé de répondre sur la place publique», s'étonne Henri Ancel (à gauche) assis à côté d'Alain Fontenla. (Photo DNA - Michel Frison)
C'est devenu une habitude. Quand Alain Fontenla veut faire passer un message, il s'exprime par voie de communiqué. En la matière, le financier londonien a fait des progrès.
Ses premiers écrits, qui auraient aussi bien pu être rédigés par la main d'un enfant de huit ans, avaient relaté son intention de tout revendre. C'était le 17 décembre dernier, quand le tout nouveau propriétaire en voulait à la terre entière. Dès le lendemain, il se ravisait sans donner d'explications.
900 000 euros de plus-value
escomptés par Fontenla
Entre-temps, Fontenla est revenu à d'autres intentions, pas toujours clairement identifiables. Au passage, il s'est aussi adjoint les services d'un chargé de communication qui sait un tant soit peu écrire. Si la forme a été soignée, le fond n'en reste pas moins opaque.
Rasséréné par la présence à ses côtés de Jafar Hilali, président de la société Carousel Finance, le Tourangeau de la City est devenu au fil des jours plus sûr de lui, plus incisif aussi. On l'a même vu à la Meinau l'autre vendredi contre Ajaccio, non loin d'Henri Ancel, le fédérateur du projet alsacien. Mine de rien, les cartes sont entre ses mains, puisqu'il est majoritaire depuis que Philippe Ginestet lui a cédé l'intégralité de ses parts.
C'est ce qu'il a visiblement voulu rappeler en envoyant un nouveau communiqué, hier soir, à toutes les rédactions intéressées par les avancées du dossier. Aux yeux de tous, donc, Fontenla mène ses négociations avec Ancel. Une manière comme une autre de mettre la pression sur les locaux, qui essayent tant bien que mal d'avancer dans l'ombre, et encore à pas feutrés.
Pour la première fois - si l'on excepte le communiqué enfantin de décembre -, Fontenla laisse la porte ouverte à une cession totale de ses parts. Même le prix est affiché : 5,51 millions d'euros, qui s'entendent « sans conditions. » La somme a de quoi faire bondir les locaux, puisque si l'on déduit le prix réel d'achat (1,6M€) à Ginestet et l'argent bloqué sur le compte courant (3M€) par leurs soins, le propriétaire et ses associés espèrent réaliser une plus-value de quelque 900 000 euros.
L'autre option est déjà connue. Elle réside dans la « refonte complète des structures capitalistiques, 51% de la SASP au prix de 3,81 millions d'euros, le groupe Fontenla - Carousel Finance conservant 49% avec un pacte d'actionnaires en bonne et due forme. »
Dans ce cas, ceux qui deviendraient minoritaires n'entendent prendre aucun risque financier. « Il est particulièrement osé de nous demander de participer aux éventuels déficits futurs alors que nous avons été sommés par la DNCG d'assumer seuls les 3 millions d'euros tandis que nous ne détenons indirectement que 54% de la SASP, peut-on lire. Nous souhaitons donc que ceux qui veulent la majorité assument les responsabilités qui vont avec, comme on l'a exigé de nous. »
« Un partenariat à long terme
n'est pas possible »
Quoi qu'il en soit, Fontenla fixe en quelque sorte un ultimatum aux Alsaciens : « Nous souhaitons que ce processus de finalisation soit engagé le plus rapidement possible . Nous avons demandé à Henri Ancel de bien vouloir nous faire parvenir une évidence de fonds d'ici lundi 8 février midi et ce afin que les négociations soient conclues au plus tard le 17 février, jour de l'assemblée générale. »
Toutes ces exigences font doucement sourire Ancel, nullement disposé à y répondre favorablement. « On voulait négocier dans le calme, et on est déjà obligé de répondre sur la place publique, regrette le médiateur mandaté par la Ville. Tout cela me renforce simplement dans l'idée qu'un partenariat à long terme avec eux n'est pas possible. Mais je ne suis pas inquiet. Notre processus de rachat intégral suit son cours. »
Les principaux protagonistes locaux sont sur la même longueur d'onde. Pourtant, des rumeurs de dissensions entre Egon Gindorf et Robert Lohr d'un côté, Jacky Kientz de l'autre, courent en ville.
« Quand il s'agit de passer du stade de la déclaration d'intentions au montage financier, les discussions sont toujours animées, sourit Gindorf. Mais il n'y a pas de problème insurmontable. » Ancel y voit même « une tentative de déstabilisation », lui qui assure n'avoir pas eu vent de la moindre divergence.
Quant à Kientz, il se dit « pas du tout pessimiste », ajoutant que « c'est de l'unité et de la consolidation du dossier que dépendra notre réussite. » De l'étranger, Dominique Pignatelli comprend qu'il y ait « des inimitiés dues au passé. » Mais selon l'ancien associé de Ginestet, le salut passe par des « concessions pour préserver l'union sacrée. »
Celle-ci est mise à l'épreuve de Fontenla. Un mal pour un bien, peut-être...
Séb.K.
L'alsace du 04/02/2010 : Fontela ne perd pas le NORD
L’actionnaire majoritaire du RCS a annoncé hier matin qu’il écartait son conseiller sportif Ralph Isenegger et n’excluait pas de revendre intégralement le club, avant de poser en fin d’après-midi des conditions jugées sans objet par les repreneurs alsaciens (voir ci-dessous).
Alain Fontenla ne s’était jusqu’ici exprimé que lors de ses deux conférences de presse (les 4 décembre et 25 janvier) ou par communiqués. Hier, le toujours propriétaire du Racing a lui-même appelé les médias. En réaction aux déclarations de son PDG Julien Fournier (« L’Alsace » d’hier), mais pas seulement. Les révélations de Fournier sur les montages financiers douteux de certains transferts, menés par son conseiller sportif Ralph Isenegger, ont mis en difficulté Christophe Cornelie, le directeur général délégué qui les avait validés. Fontenla met donc l’avocat genevois hors-jeu et apporte son soutien à un Cornelie dont il est proche.
Alain Fontenla, on imagine que si vous prenez la peine d’appeler « L’Alsace », c’est que vous avez un message à faire passer. Est-il lié aux révélations de Julien Fournier sur les transferts ?
Sur ces transferts, je n’ai pas grand-chose à dire. Je ne m’en suis pas occupé. Mais j’ai fait appel à Ralph Isenegger, qui écume le milieu du foot depuis quinze ans, dans un but précis : réussir le mercato. Je lui avais imposé trois obligations : 1. Cerner les besoins de l’effectif avec Pascal Janin et si possible les satisfaire ; 2. Tenir compte des contraintes financières imposées au club ; 3. Faire les choses correctement sur le plan juridique et ne pas mettre mes collaborateurs en difficulté. Le mercato est fini et il n’a pas respecté les règles. Je ne ferai plus appel à lui.
Comprenez-vous qu’un gardien croate puisse se présenter à Strasbourg vendredi pour un transfert de 700 000 euros alors que le club est interdit de recrutement onéreux ?
Je suppose que Ralph Isenegger a voulu passer en force. J’avais expressément recommandé à Christophe Cornelie de ne pas signer d’arrivée sans départ préalable.
Il l’a pourtant fait sur le prêt du Ghanéen Gladson Awako…
Oui. Mais j’avais demandé à Julien Fournier de contrôler les transferts. J’ai rudement bien fait.
Vous parlez d’un PDG que vous avez viré le 28 décembre, précisément parce qu’il vous avait mis en garde contre Isenegger ?
Je lui ai signifié son congé, ce n’est pas pareil. Je ne l’ai pas licencié sur le champ. En décembre, il était sorti de son droit de réserve à l’égard de l’actionnaire majoritaire que je suis et je n’avais pas apprécié du tout. Depuis, nous avons normalisé nos relations. Mais quand nous nous sommes vus le 28 décembre, ça a été chaud. Le mois dernier, Julien Fournier ne m’avait pas dit les choses de façon aussi claire. Et je n’avais alors pas de raisons de ne pas faire confiance à Ralph Isenegger.
Christophe Cornelie vous a-t-il alerté lui aussi ?
Récemment. Depuis sa nomination, Christophe a subi une forte pression de toutes parts.
Sur le cas Isenegger, votre position est-elle définitive ?
Oui. Ses méthodes sont contestables. Ses résultats aussi.
L’en avez-vous informé ?
Pas encore. Mais il n’est pas lié au club (1). S’il avait réussi son mercato, nous envisagions de lui faire signer un contrat à l’année. Il n’en est plus question.
Votre position est-elle guidée par la défiance des actionnaires minoritaires et investisseurs alsaciens à son égard ?
Je sais bien que sa présence est un problème pour eux. Mais je ne suis pas juge d’instruction et je ne juge pas sa moralité. Je constate juste qu’il n’a pas rempli la mission que je lui avais confiée.
Jafar Hilali, président de Carousel Finance (1), est-il en phase avec vous sur ce sujet brûlant ?
Absolument.
Vous disiez avoir normalisé vos relations avec Julien Fournier. Seriez-vous prêt à lui demander de rester au-delà de l’AG de la SASP (2) le 17 février ?
Oui. Je n’ai jamais mis en cause ses compétences, ni rien déclaré de désobligeant à son endroit. Je n’ai pas beaucoup de meilleurs candidats à proposer.
Vous avez accepté le principe de céder le contrôle du Racing aux repreneurs alsaciens. Pourriez-vous revenir sur cet accord ?
Non. Nous avions d’abord annoncé que nous aimerions rester à 50/50. Mais aucun accord n’était possible. J’ai compris que nous devions céder la majorité. Mon problème, ce n’est ni le club, ni le foot, mais l’environnement.
Au regard des problèmes que vous avez rencontrés depuis votre arrivée, avez-vous songé à vous effacer complètement ?
Oui. J’ai pensé à récupérer mes billes et à m’en aller. Mais le très bon accueil que j’ai reçu à la soirée des partenaires le 25 janvier m’a rassuré. Franchement, j’ai dépensé trop d’argent et de temps pour partir comme ça. Quand je suis arrivé en décembre, mon premier objectif était d’associer les actionnaires minoritaires alsaciens à mon projet. Mais ils m’ont sauté dessus. Je viens de l’extérieur et je considère que c’est un atout. Car je n’ai rien à voir avec les conflits ancestraux de gouvernance qui se sont posés depuis des années, parfois entre Alsaciens. Ma prise de pouvoir ne doit pas être perçue comme une OPA de la City londonienne sur Strasbourg.
Votre retrait complet est-il néanmoins envisageable ?
Je suis rationnel. Je ne cesse de répéter que je ne suis pas là pour faire des bénéfices (Ndlr : ce que contredisent ses exigences formulées dans l’après-midi). Mais si les Alsaciens bloquent, si je ne peux prendre aucune décision structurante, bref, si je ne peux pas gouverner, je serai obligé de vendre.
Quand reviendrez-vous à Strasbourg ?
Lors du prochain match (Ndlr : le lundi 15 février contre Nantes). J’ai pris un abonnement en tribune présidentielle (rires).
Recueilli par Stéphane Godin
Alain Fontenla ne s’était jusqu’ici exprimé que lors de ses deux conférences de presse (les 4 décembre et 25 janvier) ou par communiqués. Hier, le toujours propriétaire du Racing a lui-même appelé les médias. En réaction aux déclarations de son PDG Julien Fournier (« L’Alsace » d’hier), mais pas seulement. Les révélations de Fournier sur les montages financiers douteux de certains transferts, menés par son conseiller sportif Ralph Isenegger, ont mis en difficulté Christophe Cornelie, le directeur général délégué qui les avait validés. Fontenla met donc l’avocat genevois hors-jeu et apporte son soutien à un Cornelie dont il est proche.
Alain Fontenla, on imagine que si vous prenez la peine d’appeler « L’Alsace », c’est que vous avez un message à faire passer. Est-il lié aux révélations de Julien Fournier sur les transferts ?
Sur ces transferts, je n’ai pas grand-chose à dire. Je ne m’en suis pas occupé. Mais j’ai fait appel à Ralph Isenegger, qui écume le milieu du foot depuis quinze ans, dans un but précis : réussir le mercato. Je lui avais imposé trois obligations : 1. Cerner les besoins de l’effectif avec Pascal Janin et si possible les satisfaire ; 2. Tenir compte des contraintes financières imposées au club ; 3. Faire les choses correctement sur le plan juridique et ne pas mettre mes collaborateurs en difficulté. Le mercato est fini et il n’a pas respecté les règles. Je ne ferai plus appel à lui.
Comprenez-vous qu’un gardien croate puisse se présenter à Strasbourg vendredi pour un transfert de 700 000 euros alors que le club est interdit de recrutement onéreux ?
Je suppose que Ralph Isenegger a voulu passer en force. J’avais expressément recommandé à Christophe Cornelie de ne pas signer d’arrivée sans départ préalable.
Il l’a pourtant fait sur le prêt du Ghanéen Gladson Awako…
Oui. Mais j’avais demandé à Julien Fournier de contrôler les transferts. J’ai rudement bien fait.
Vous parlez d’un PDG que vous avez viré le 28 décembre, précisément parce qu’il vous avait mis en garde contre Isenegger ?
Je lui ai signifié son congé, ce n’est pas pareil. Je ne l’ai pas licencié sur le champ. En décembre, il était sorti de son droit de réserve à l’égard de l’actionnaire majoritaire que je suis et je n’avais pas apprécié du tout. Depuis, nous avons normalisé nos relations. Mais quand nous nous sommes vus le 28 décembre, ça a été chaud. Le mois dernier, Julien Fournier ne m’avait pas dit les choses de façon aussi claire. Et je n’avais alors pas de raisons de ne pas faire confiance à Ralph Isenegger.
Christophe Cornelie vous a-t-il alerté lui aussi ?
Récemment. Depuis sa nomination, Christophe a subi une forte pression de toutes parts.
Sur le cas Isenegger, votre position est-elle définitive ?
Oui. Ses méthodes sont contestables. Ses résultats aussi.
L’en avez-vous informé ?
Pas encore. Mais il n’est pas lié au club (1). S’il avait réussi son mercato, nous envisagions de lui faire signer un contrat à l’année. Il n’en est plus question.
Votre position est-elle guidée par la défiance des actionnaires minoritaires et investisseurs alsaciens à son égard ?
Je sais bien que sa présence est un problème pour eux. Mais je ne suis pas juge d’instruction et je ne juge pas sa moralité. Je constate juste qu’il n’a pas rempli la mission que je lui avais confiée.
Jafar Hilali, président de Carousel Finance (1), est-il en phase avec vous sur ce sujet brûlant ?
Absolument.
Vous disiez avoir normalisé vos relations avec Julien Fournier. Seriez-vous prêt à lui demander de rester au-delà de l’AG de la SASP (2) le 17 février ?
Oui. Je n’ai jamais mis en cause ses compétences, ni rien déclaré de désobligeant à son endroit. Je n’ai pas beaucoup de meilleurs candidats à proposer.
Vous avez accepté le principe de céder le contrôle du Racing aux repreneurs alsaciens. Pourriez-vous revenir sur cet accord ?
Non. Nous avions d’abord annoncé que nous aimerions rester à 50/50. Mais aucun accord n’était possible. J’ai compris que nous devions céder la majorité. Mon problème, ce n’est ni le club, ni le foot, mais l’environnement.
Au regard des problèmes que vous avez rencontrés depuis votre arrivée, avez-vous songé à vous effacer complètement ?
Oui. J’ai pensé à récupérer mes billes et à m’en aller. Mais le très bon accueil que j’ai reçu à la soirée des partenaires le 25 janvier m’a rassuré. Franchement, j’ai dépensé trop d’argent et de temps pour partir comme ça. Quand je suis arrivé en décembre, mon premier objectif était d’associer les actionnaires minoritaires alsaciens à mon projet. Mais ils m’ont sauté dessus. Je viens de l’extérieur et je considère que c’est un atout. Car je n’ai rien à voir avec les conflits ancestraux de gouvernance qui se sont posés depuis des années, parfois entre Alsaciens. Ma prise de pouvoir ne doit pas être perçue comme une OPA de la City londonienne sur Strasbourg.
Votre retrait complet est-il néanmoins envisageable ?
Je suis rationnel. Je ne cesse de répéter que je ne suis pas là pour faire des bénéfices (Ndlr : ce que contredisent ses exigences formulées dans l’après-midi). Mais si les Alsaciens bloquent, si je ne peux prendre aucune décision structurante, bref, si je ne peux pas gouverner, je serai obligé de vendre.
Quand reviendrez-vous à Strasbourg ?
Lors du prochain match (Ndlr : le lundi 15 février contre Nantes). J’ai pris un abonnement en tribune présidentielle (rires).
Recueilli par Stéphane Godin
«Nous restons fermes"
Henri Ancel, porte-parole du dossier alsacien, reste intransigeant alors que par communiqué, Fontenla a annoncé hier après-midi être prêt à revendre 51 % des parts de la SASP pour 3,81 millions d’euros ou 100 % du FC Football Capital Limited pour 5,51 millions.
Henri Ancel en a souri. Joint quelques instants après la publication du communiqué d’Alain Fontenla, le négociateur nommé par la Ville de Strasbourg a eu ce commentaire un brin acide : « Ça ne tient pas la route. Une négociation ne se déroule pas par communiqués de presse interposés. »
Alain Fontenla a beau avoir confié début décembre avoir été un piètre footballeur dans sa jeunesse, il cultive à merveille l’art du dribble et du contre-pied. Hier matin, il annonce ne pas être là « pour faire des bénéfices. » Huit heures plus tard, il fixe les conditions d’un désengagement partiel ou total. « Nous proposons de vendre notre participation soit […] 51 % de la SASP au prix de 3,81 millions, le groupe Fontenla – Carousel conservant 49 % avec un pacte d’actionnaires ; soit 100 % du FC Football Capital Limited (Ndlr : la première des trois holdings de tutelle du club) à 5,51 millions. »
5,51 millions ? Rapporté à l’achat du RCS (1,6 million) et au compte courant injecté (3 millions, dont 1,5 pour Fontenla et 1,5 pour Carousel), la plus-value serait de 900000 euros. Pas mal pour quelqu’un qui « n’est pas là pour faire des bénéfices. »
Sans se démonter, Fontenla trouve même « particulièrement osé, dans le cas de notre maintien à 49 % dans la SASP, de nous demander de participer aux éventuels déficits futurs alors que nous avons été sommés par la DNCG d’assumer seuls les 3 millions d’euros tandis que nous ne détenons indirectement que 54 % de la SASP. Nous souhaitons donc que ceux qui veulent la majorité assument les responsabilités qui vont avec, comme on l’a exigé de nous. »
Le propriétaire du RCS oublie juste un « détail » : actionnaire majoritaire de Racing Investissements, il contrôle le club en monarque absolu, comme Philippe Ginestet pendant quatre ans sans avoir à en référer aux minoritaires. Il demande pourtant à Henri Ancel de lui fournir « une évidence de fonds » avant lundi midi, afin que « les négociations soient conclues au plus tard le 17 février, jour de l’AG. »
Un pool alsacien solidaire
Cet ultimatum laisse H. Ancel de marbre. « Ses exigences ont une nouvelle fois changé et changeront sans doute dans 48h. De notre côté, nous souhaitons ouvrir la négociation pour acheter de 51 à 100 % des parts de Racing Investissements et bénéficier d’une clause d’exclusivité jusqu’au 17 février. »
Le spécialiste en levée de fonds se dit même prêt « à repousser les délais d’un mois, le 17 mars donc, pour signer les actes définitifs de cession en cas d’avancement significatif des négociations » et à condition, bien sûr, de tomber d’accord sur le mode de gouvernance défini le 17 février. « Il n’a jamais été question de racheter FC Football Capital Limited », dénonce encore un Ancel néanmoins toujours décidé à calmer le jeu. « Je ne tiendrai pas compte de cette proposition. Notre position est ferme. Nous n’en bougerons pas. Nous souhaitons racheter 100 % entre un euro et 1,6 million. Mais plus le temps passe, plus notre proposition a des chances de diminuer. »
La manœuvre d’intimidation du clan Fontenla n’a donc pas fait ciller un pool alsacien solidaire. Acculé dans les cordes par un environnement hostile, l’actionnaire majoritaire s’efforce de ne pas perdre la face. Mais il ne peut pas ne pas avoir compris que comprimé par les pressions exercées par les instances du foot français et les élus strasbourgeois, il a sans doute déjà perdu la main.
S.G.
Henri Ancel en a souri. Joint quelques instants après la publication du communiqué d’Alain Fontenla, le négociateur nommé par la Ville de Strasbourg a eu ce commentaire un brin acide : « Ça ne tient pas la route. Une négociation ne se déroule pas par communiqués de presse interposés. »
Alain Fontenla a beau avoir confié début décembre avoir été un piètre footballeur dans sa jeunesse, il cultive à merveille l’art du dribble et du contre-pied. Hier matin, il annonce ne pas être là « pour faire des bénéfices. » Huit heures plus tard, il fixe les conditions d’un désengagement partiel ou total. « Nous proposons de vendre notre participation soit […] 51 % de la SASP au prix de 3,81 millions, le groupe Fontenla – Carousel conservant 49 % avec un pacte d’actionnaires ; soit 100 % du FC Football Capital Limited (Ndlr : la première des trois holdings de tutelle du club) à 5,51 millions. »
5,51 millions ? Rapporté à l’achat du RCS (1,6 million) et au compte courant injecté (3 millions, dont 1,5 pour Fontenla et 1,5 pour Carousel), la plus-value serait de 900000 euros. Pas mal pour quelqu’un qui « n’est pas là pour faire des bénéfices. »
Sans se démonter, Fontenla trouve même « particulièrement osé, dans le cas de notre maintien à 49 % dans la SASP, de nous demander de participer aux éventuels déficits futurs alors que nous avons été sommés par la DNCG d’assumer seuls les 3 millions d’euros tandis que nous ne détenons indirectement que 54 % de la SASP. Nous souhaitons donc que ceux qui veulent la majorité assument les responsabilités qui vont avec, comme on l’a exigé de nous. »
Le propriétaire du RCS oublie juste un « détail » : actionnaire majoritaire de Racing Investissements, il contrôle le club en monarque absolu, comme Philippe Ginestet pendant quatre ans sans avoir à en référer aux minoritaires. Il demande pourtant à Henri Ancel de lui fournir « une évidence de fonds » avant lundi midi, afin que « les négociations soient conclues au plus tard le 17 février, jour de l’AG. »
Un pool alsacien solidaire
Cet ultimatum laisse H. Ancel de marbre. « Ses exigences ont une nouvelle fois changé et changeront sans doute dans 48h. De notre côté, nous souhaitons ouvrir la négociation pour acheter de 51 à 100 % des parts de Racing Investissements et bénéficier d’une clause d’exclusivité jusqu’au 17 février. »
Le spécialiste en levée de fonds se dit même prêt « à repousser les délais d’un mois, le 17 mars donc, pour signer les actes définitifs de cession en cas d’avancement significatif des négociations » et à condition, bien sûr, de tomber d’accord sur le mode de gouvernance défini le 17 février. « Il n’a jamais été question de racheter FC Football Capital Limited », dénonce encore un Ancel néanmoins toujours décidé à calmer le jeu. « Je ne tiendrai pas compte de cette proposition. Notre position est ferme. Nous n’en bougerons pas. Nous souhaitons racheter 100 % entre un euro et 1,6 million. Mais plus le temps passe, plus notre proposition a des chances de diminuer. »
La manœuvre d’intimidation du clan Fontenla n’a donc pas fait ciller un pool alsacien solidaire. Acculé dans les cordes par un environnement hostile, l’actionnaire majoritaire s’efforce de ne pas perdre la face. Mais il ne peut pas ne pas avoir compris que comprimé par les pressions exercées par les instances du foot français et les élus strasbourgeois, il a sans doute déjà perdu la main.
S.G.
Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg
C'est toujours le grand BORDEL à Strasbourg en INTERNE
-
- Messages : 1052
- Inscription : 26 août 2009, 22:35
Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg
Tiens, on retrouve Morganella qui était annoncé à Metz à l'intersaison.
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Carrass', GuidomilanAC et 65 invités