[Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Championnats français et étrangers, compétitions internationales, coupes d'Europe: tout le foot ailleurs!
Séb

Une saison en enfer

Messagepar Séb » 16 mai 2010, 08:52

Rocambolesque, pathétique, puis franchement consternante, la saison du club strasbourgeois s'est terminée aussi mal qu'elle avait commencé. Sur le terrain, mais surtout en coulisses. Retour, en cinq actes, sur onze mois qui ont précipité la chute de la maison Racing.

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De Carvalho, Sikimic, Rodrigo et Bah (de g. à d.) ne peuvent exprimer que leur impuissance, à l'image d'une saison qui restera dans les annales comme la pire depuis 1906. (Photos DNA - Laurent Réa)

Un départ raté, une fin consternante marquée par une relégation en troisième division française... le Racing a sans conteste vécu la pire saison de son existence. Retour sur onze mois qui resteront dans les annales (noires) du club alsacien.
ACTE I, un départ poussif. - Arrivé à l'intersaison, Léonard Specht prend la présidence en lieu et place de Philippe Ginestet, qui souhaite « prendre du recul ».

Specht, dépassé par
les événements, tire
sa révérence


La première décision de « Léo », rappeler Gilbert Gress au chevet du club pour succéder à Jean-Marc Furlan sera lourde de conséquences. Dépassé en terme de méthodes d'entraînement, incompris par des joueurs, le retour de Gress au bercail est un échec avant même le premier match officiel.
Après une déculottée en Coupe de la Ligue (défaite 6-1 à Istres), les Strasbourgeois perdent lors de la 1ere journée, face à Châteauroux (1-2). Quelques heures plus tard, Gress jette l'éponge et accuse les dirigeants du club - et en premier lieu Ginestet, toujours actionnaire principal - de lui avoir savonné la planche. Il est remplacé dans la foulée par Pascal Janin, son adjoint.
Les derniers soutiens de Gress protestent aux abords de la Meinau tandis que Specht, dépassé par les événements, tire sa révérence. Au plein milieu de l'été, la crise est déjà là.
Sur le terrain, le Racing enchaîne une série de neuf matches sans victoire et pointe, dès la 7e journée, à la dernière place de Ligue 2. Pourtant, le club est encore loin d'avoir touché le fond, comme la suite des événements va le démontrer.
ACTE II, une revente ratée. - Philippe Ginestet l'avait annoncé depuis plusieurs mois : il cherchait un repreneur. Fin novembre, les négociations s'accélèrent avec de mystérieux argentiers londoniens. Ginestet finit par céder ses parts à un dénommé Roman Loban. Mal accueilli par les Alsaciens et les proches du club, son arrivée provoque un incroyable embrouillamini qui dure tout le mois de décembre.
De nouvelles têtes - plus ou moins louches - apparaissent chaque jour dans l'organigramme de plus en plus confus du club. Alain Fontenla émerge comme actionnaire principal, mais a bien du mal à se faire accepter par les supporters, d'autant plus que le flou règne sur sa réelle surface financière.
Un « pool » alsacien, emmené notamment par Dominique Pignatelli, actionnaire minoritaire, se met en place pour tenter de racheter un club qui passe la trêve de Noël dans une agitation qui ne cesse d'enfler.

Le flou persiste
à la tête du club


Sur le terrain, ça va un peu mieux, mais les hommes de Janin sont toujours relégables avec seulement quatre victoires au compteur.
ACTE III, la DNCG s'en mêle. - Le flou persiste à la tête du club en janvier. Mais un ennui ne venant jamais seul, le gendarme financier de la LFP (la DNCG) décide de jeter un oeil sur les comptes du Racing. Et le compte, justement, n'y est pas.
Retoqué par l'organe de contrôle, le Racing est privé de recrutement au mercato hivernal. Pascal Janin, qui ne cesse de répéter qu'il faut un vrai renfort offensif pour s'en sortir en est finalement quitte pour perdre Bellaïd et récupère le seul De Carvalho.
Malgré sa bonne volonté, le Brestois n'est pas l'arme absolue devant les buts, où seul Fauvergue tire son épingle du jeu.
ACTE IV, la valse des dirigeants. - Avec l'arrivée de Jean-Claude Plessis, à la mi-mars, le Racing peut prétendre à un drôle de record : celui du plus grand nombre de présidents qui se sont succédé à la tête d'un club professionnel en une seule saison.
Après Philippe Ginestet, Léonard Specht, Ginestet à nouveau, Julien Fournier, puis Luc Dayan, l'ancien président de Sochaux déboule à la Meinau.
Sur le terrain, les deux mois précédant l'arrivée de Plessis ont permis de voir une réelle embellie. Bizarrement, c'est en effet au plus fort de la crise de gouvernance du club que l'équipe montre qu'elle vit encore.
Le 15 janvier, la victoire face à Laval permet aux coéquipiers de Lacour de sortir enfin de la zone rouge. Un mois plus tard, le Racing est 11e, après une victoire face au Nantes de Furlan. Ce sera son meilleur classement de la saison...
ACTE V, la lente descente aux enfers. - Jean-Claude Plessis parvient à faire revenir un semblant de calme - ne serait ce que médiatiquement - au sein du club comme en dehors.

Rien ne dit que
le pire n'est pas à venir


Quatre jours après son arrivée, le Racing s'impose face à Brest et le maintien semble alors à portée de crampons des Alsaciens. Mais après une victoire ô combien importante face à Dijon, tout se délite. Fauvergue est à nouveau blessé et les cinq dernières rencontres de la saison ne sont qu'une lente agonie, avec seulement deux points engrangés contre des équipes majoritairement relégables.
En coulisses, les rumeurs - dont celle, démentie par Plessis, d'un dépôt de bilan du Racing - reprennent de plus belles, malgré les propos rassurants tenus par Alain Fontenla.
Sur le terrain, une énième défaite à Châteauroux - la 14e de la saison - douche les derniers espoirs d'un maintien en Ligue 2. Alain Fontenla assure néanmoins qu'il fera face à ses obligations financières. Mais encore faut-il que ses propos se transforment en actes et que la DNCG donne son blanc-seing. Or rien n'est moins sûr (lire page suivante).
Ne reste finalement aujourd'hui qu'un immense gâchis. Et rien ne dit que le pire n'est pas à venir...

Barbara Schuster

Séb

La colère de Pignatelli

Messagepar Séb » 16 mai 2010, 08:53

Dominique Pignatelli, membre du conseil d'administration du Racing et actionnaire minoritaire, ne mâche pas ses mots après la descente du club en National. Les actionnaires majoritaires Alain Fontenla et Jafar Hilali sont directement visés.
« Je ressens de la tristesse et surtout de la colère. Ce malheur était prévisible. Je n'en veux pas aux joueurs, qui n'avaient aucune perspective d'avenir.
J'accuse les nouveaux propriétaires d'avoir tué et même assassiné le club. On les a laissés travailler en paix ces trois derniers mois mais ils ont démontré leur incompétence et leur manque réel de passion pour le foot.
Je souhaite que cette page soit tournée. Ils doivent laisser la place sans condition et sans délai car s'ils continuent, on peut encore tomber plus bas. C'est le chaos total.
Il faut un vrai mouvement populaire et que les Alsaciens fassent pression. Il faut rebâtir avec des gens qui ont des vrais valeurs et une vraie passion pour le club, même s'il faut le faire sans argent. Les actionnaires majoritaires dirigent le club depuis un écran d'ordinateur à Londres.
Jean-Claude Plessis connaît bien le foot, je ne comprends pas qu'il cautionne ces "pitres"... »

Séb

L'Alsace du 16/05/2010 : La tête à l’envers

Messagepar Séb » 16 mai 2010, 13:17

Les Strasbourgeois se sont réveillés avec la gueule de bois hier matin. Il faudra s’y faire : le RCS est relégué en National pour la première fois de son histoire. Est-ce vraiment la fin de sa descente aux enfers ?

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Le président Jean-Claude Plessis s’est entretenu après la rencontre avec quelques supporteurs aussi meurtris que lui… Photo Jean-François Frey

Alain Fontenla n’a pas pu voir les salariés quitter le stade Gaston-Petit en pleurs pour la plupart. Il n’a pas vu certains joueurs au bord des larmes, d’autres le regard vide et le visage livide, errer comme des âmes en peine autour d’un bus auquel ils vont, pour ceux qui resteront, devoir s’habituer.

Le propriétaire du Racing, que Dominique Pignatelli, actionnaire minoritaire alsacien, soupçonnait voici quelques semaines d’être « un faux nez », n’a pas pu voir tout ça. Il s’est éclipsé quelques minutes après le coup de sifflet final pour regagner son hôtel. Non sans avoir fait cette confidence aux supporters qu’il avait croisés : « Janin est viré. »

Jafar Hilali non plus n’a pas pu voir ça, puisqu’il n’était pas là. Une nouvelle fois. L’homme invisible du RCS, qui en est aussi le véritable patron, continue d’entretenir le mystère, tout en tirant les ficelles depuis Londres.

Bref, les actionnaires majoritaires du Racing n’ont sans doute pas pris toute la mesure de la détresse d’un club et de ces salariés venus soutenir leur équipe à Gaston-Petit et qui, impuissants, ont assisté dans l’Indre - pour certains au moins - à l’enterrement de leur emploi. Dans l’avion du retour où chacun était collé à son siège, hébété, on n’a, paraît-il, entendu que les mouches voler. Le président Jean-Claude Plessis, d’ordinaire si volubile, n’a rien dit. Hier matin, il est passé à la Meinau où certains Bleus sont venus aux soins, autant, sans doute, pour soigner des bleus à l’âme que des hématomes. Il a croisé son staff technique, fait un point avec lui. Sans qu’il en sorte quoi que ce soit d’officiel. « Pour l’instant, je n’ai pris aucune décision », lâche-t-il, « J’ai besoin de faire un point et de réfléchir cinq ou six jours. Avec l’entraîneur, nous n’avons pas parlé de sa situation personnelle. Je veux d’abord digérer ce coup que nous avons tous pris sur la tête. Il y a deux hypothèses : je reste ou je m’en vais. Mais si je dois rester, c’est peut-être le moment ou jamais de faire un grand ménage. »


Plessis : « Nous sommes ridicules »


Au passage, le président nommé par les deux Londoniens défend ses actionnaires. « Les accabler de tous les maux est complètement injuste. Le club n’est pas si mal géré. Simplement, ils ont hérité d’une situation très compliquée. Ils n’ont pas fait le recrutement, que je sache. On peut certes leur reprocher un mercato hivernal raté. Mais je trouve gros que les Anglais trinquent toujours. »

Ceux qui trinqueront ces prochains temps seront surtout les salariés appelés à faire leurs valises, sacrifiés sur l’autel des restrictions budgétaires (notre édition d’hier). « Si je reste, les salariés, ce sera mon affaire. Et ce ne seront pas les salariés de base qui souffriront le plus », tente de rassurer Plessis. « Nous aurons surtout moyen d’agir sur la masse salariale joueurs. Je vais réfléchir au cas par cas pour l’effectif, après avoir fait le point avec mes actionnaires. »

Embarqué dans une galère historique, le président ne craint-il pas d’écorner son image pour le seul plaisir de rester la figure de proue d’un bateau bleu naufragé au 3 e niveau national ? « Je ne me pose pas la question en ces termes. Je ne me sens juste pas capable de laisser le club dans cet état. Mais c’est une réflexion que je dois mener avec ma famille. J’ai beau recevoir des messages de soutien de partout, je sais que nous sommes ridicules. »

Ridicules et au fond du trou. Sans qu’il y ait matière à redire. 2009-2010 aura prouvé au Racing et à ses dirigeants qu’on ne peut indéfiniment bafouer les règles en vigueur dans le milieu du foot, avec autant d’ignorance et de dédain, sans en payer le prix. C’est la morale de cette histoire et de son si triste épilogue. La seule chose - un peu - réconfortante.

Stéphane Godin

Séb

Ollé-Nicolle sur la liste ?

Messagepar Séb » 16 mai 2010, 13:18

Selon nos confrères du quotidien régional « La Montagne », qui
publie une information à ce sujet dans son édition de ce matin,
Didier Ollé-Nicolle, l’ancien coach de Clermont Foot et Nice,
remercié le 9 mars par le Gym, aurait été approché par le
Racing. Récemment de passage à Clermont, le technicien en
aurait fait la confidence à des proches et leur aurait confirmé
que le projet strasbourgeois l’intéresse. Il vient ainsi s’ajouter
à une liste de prétendants à la succession de Pascal Janin déjà
riche de Rolland Courbis et Laurent Fournier

Séb

Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Messagepar Séb » 16 mai 2010, 13:20

Sitôt la relégation officialisée vendredi, le maire de Strasbourg Roland Ries et le président de la CUS Jacques Bigot ont publié un communiqué à charge contre les propriétaires londoniens ( 1). Loin d’être pacifiée, la situation entre les deux camps reste très tendue.

L’obstination de la Ville va-t-elle finir par avoir raison de l’opiniâtreté de Jean-Claude Plessis ? Depuis sa nomination officielle à la présidence le 24 mars, l’ex-retraité ne cesse de répéter qu’il partira à la rencontre des élus strasbourgeois dès qu’il aura en main tous les éléments financiers de 2009-2010 et 2010-2011.

Avec la relégation en National, le président, qui, depuis quelque temps, a délégué à son ami Gilbert Schneider, ex-patron de la Ligue d’Alsace de football, un rôle de médiateur, va devoir revoir sa copie. Il va aussi devoir se montrer particulièrement persuasif pour retourner une municipalité qui ne désarme pas.

La preuve : le maire Roland Ries, qui, le 11 mars, avait lancé un appel solennel aux propriétaires londoniens pour qu’ils revendent le club aux repreneurs alsaciens, en a remis une couche dès la fin du match fatal à Châteauroux, à l’évidence pas découragé que cet appel n’ait à l’époque reçu auprès des propriétaires « aucun écho, sinon le silence, peut-être même le mépris. » À ses yeux, cette requête reste « pourtant plus que jamais d’actualité. La gestion du club par ses dirigeants, c’est-à-dire ses actionnaires majoritaires, ne peut échapper à une profonde remise en cause : depuis l’automne, nous n’avons cessé de demander que soient clairement mis sur la table un projet sportif, une prévision à moyen terme de gestion du club, une stratégie de développement raisonnable et ambitieuse à la fois, et bien sûr un projet de gouvernance qui fasse sortir le club des ornières coupables dans lesquelles il est plongé depuis des mois. »

Plessis : « Une ingérence intolérable »

Le ton et les mots choisis par le maire de Strasbourg et le président de la CUS laissent ainsi augurer une prochaine passe d’armes à couteaux tirés avec Plessis et ses actionnaires. « Plus que jamais, nous ne sommes pas enclins à faire que les finances publiques viennent combler partiellement des déficits creusés par l’impéritie de dirigeants irresponsables. Nous nous rapprocherons à nouveau, dès le début de la semaine prochaine, des dirigeants de la Ligue de Football Professionnel pour étudier avec eux la situation. Nous sommes prêts, évidemment, à aider le club, mais sans aucune complaisance pour ceux qui l’ont amené là où il est aujourd’hui. »

On ne saurait être plus clair. D’ailleurs, Jean-Claude Plessis a bien saisi la teneur du message et y réplique par une sortie musclée que ne renierait pas Alain Fontenla. « Je vais bientôt rencontrer la mairie à titre personnel. Mais ce communiqué du maire est une ingérence intolérable dans le fonctionnement du club. On a pourtant vu de quoi la Ville était capable dans le dossier de la SIG basket. »

Difficile de déceler dans ces tirs sans sommation les prémices d’un cessez-le-feu entre les deux belligérants.

S.G.
( 1) Paru in extenso sur notre site www.lalsace.fr.

Séb

Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Messagepar Séb » 16 mai 2010, 13:22

L’actionnaire minoritaire alsacien sort du silence qu’il s’était imposé ces dernières semaines et réclame vertement le départ des propriétaires londoniens.

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Dominique Pignatelli s’est tu pendant deux mois. Mais la relégation le fait sortir de ses gonds. Archives J.-M. Loos

« J’ai déclaré le 4 décembre, jour de la revente du club par Philippe Ginestet à Roman Loban et Jafar Hilali, que ce jour était à marquer d’une pierre noire pour le Racing. La suite m’a malheureusement donné raison. Les nouveaux propriétaires sont non seulement incohérents, mais aussi dénués de toute passion pour le football, le Racing et toute l’Alsace. »

« Écœuré », Dominique Pignatelli, actionnaire minoritaire du RCS et trublion du conseil d’administration qui, depuis deux mois, avait choisi la voie du silence en a dévié hier. Décoiffant.

Dominique Pignatelli, la Ville de Strasbourg a violemment réagi à la relégation du Racing en National. Et vous ?

Je tiens à saluer la réaction forte et la réactivité du maire. Désormais, il faut passer aux actes. Les propriétaires du club ont montré leur totale incompétence à le redresser sportivement et financièrement. Ils se sont discrédités et ne peuvent pas continuer. Ils n’ont pas eu quinze jours pour travailler, mais six mois, les deux derniers dans le calme. Je lance un appel personnel aux Strasbourgeois, Bas-Rhinois et Alsaciens pour qu’une mobilisation générale les pousse au départ. Qu’ils laissent la place à des gens passionnés, désintéressés qui œuvrent pour l’amour du club et pas pour je ne sais quelle construction de stade ou quelles visées spéculatives.

Que leur reprochez-vous concrètement ?

Je vais vous donner un exemple. Lors du dernier CA, nous avons appris que les frais de mission de Luc Dayan, Benoît Rousseau, Christophe Cornelie et autres Hervé Seck seraient pris en charge par le club, alors que Fontenla et Hilali n’ont jamais cessé de clamer haut et fort que la holding dont ils sont propriétaires, Racing Investissements, les supporteraient. Une fois de plus, ils ont été menteurs et malhonnêtes. Depuis le début, ils nous disent en nous prenant de haut qu’ils ont d’autres méthodes de gestion que les nôtres. En réalité, ils n’ont fait qu’aggraver le déficit d’un million. C’est pour ça que le dernier CA a été aussi houleux. Cornelie (le directeur général) a été insultant envers ma personne. Ils ont assassiné financièrement, sportivement et moralement un club de 104 ans. Ils l’ont tué. Un Jafar Hilali, véritable propriétaire du RCS, n’a même pas daigné y mettre les pieds. C’est scandaleux. Et ses représentants sont d’une arrogance rare.

Que souhaitez-vous ?

Qu’ils partent sans délai, sur un constat d’échec, avec une certaine élégance, comme IMG/Mc Cormack en 2003. Qu’ils prennent exemple sur Mc Cormack. Il faut laisser les Alsaciens rebâtir et la première chose à faire pour rebâtir, c’est de les faire partir. La venue de Plessis leur a sauvé la mise. Je ne comprends pas qu’un Monsieur de sa réputation, son palmarès et son expérience puisse avaler autant de couleuvres de la part de ses actionnaires.

Comment avez-vous vécu le match de Châteauroux ?

Je l’ai vu dans un bar de Strasbourg, puisque les propriétaires n’ont même pas eu la délicatesse d’inviter les administrateurs à Châteauroux. J’étais au milieu des vrais supporters et amoureux du Racing qui, à la fin, m’ont supplié de faire quelque chose. Philippe Ginestet a creusé la tombe du club et ses successeurs ont mis le couvercle. La vente à Mc Cormack en 1997 a ouvert l’ère des affairistes, si l’on excepte celle d’Egon Gindorf (2003-2005). Ginestet en était un, mais animé à la base d’une passion pour le Racing. Là, on a affaire à des affairistes froids, retranchés derrière leurs écrans d’ordinateurs et qui n’ont aucune idée de ce que vit le club.

Recueilli par S.G.

Séb

Pascal Janin dans l'attente

Messagepar Séb » 16 mai 2010, 13:24

Pas plus que Jean-Claude Plessis, Pascal Janin n’a jugé utile de parler à ses joueurs avant-hier dans l’avion du retour. « Après une telle désillusion, il n’y a pas de mots et il vaut mieux laisser chacun gérer sa tristesse personnelle. » Le futur ex-coach, sous contrat jusqu’en 2011, souffre aussi de l’issue fatale d’une saison infernale.

Pascal, comment allez-vous au lendemain de cette relégation historique ?

« Être l’entraîneur d’une équipe qui descend au 3 e niveau, surtout dans un club de l’envergure du Racing, ce n’est pas agréable à vivre. Mais c’est un scénario que nous savions plausible depuis notre début de saison raté. Nous sommes restés fragiles toute l’année. Nous avons parfois récolté des points heureux à domicile et notre parcours à l’extérieur (8 nuls, 11 défaites, aucune victoire) parle de lui-même. C’est une saison douloureuse quand on connaît et aime un club depuis des années, comme c’est mon cas. Nous savons que nous avons fait du mal à beaucoup de monde. Mais j’espère que cet épisode très difficile, triste et noir se termine avec cette descente et que dès la saison prochaine, le club va commencer à remonter. »

Comment expliquer cette fin de parcours calamiteuse (6 points et une dernière place sur les 9 dernières journées), après l’embellie de l’hiver ?

« Nous avons lâché au plus mauvais moment. Mais je constate que ça correspond à l’absence d’un joueur indispensable (Ndlr : Nicolas Fauvergue, 15 buts officiels, dont 13 en L 2) pour lequel nous n’avions pas de doublure. Un très bon attaquant pour remplacer Nico aurait suffi. J’ai très tôt alerté les dirigeants sur le danger que nous courions dans le secteur offensif ( 1). J’ai peut-être été entendu, mais pas écouté. Je ne m’exonère pas de mes responsabilités, qui sont réelles. Mais j’ai tout fait pour mettre les gens en garde. »

Alain Fontenla a annoncé à certains supporters que vous étiez viré. En avez-vous été informé ?

« Non, ni par Jean-Claude Plessis, ni par les propriétaires. »

Comment voyez-vous votre avenir ?

« Je n’ai pas d’avenir à court terme. Je suis en vacances et j’attends de voir comment les choses vont évoluer. »

S.G.
( 1) Au soir du derby perdu à Metz le 30 octobre.

Séb

Stade Adieu la Meinau ?

Messagepar Séb » 16 mai 2010, 13:24

Jean-Claude Plessis est le premier à s’interroger : « Le Racing va-t-il pouvoir continuer à jouer à la Meinau ? Je n’en sais rien. Pour l’instant, nous sommes au milieu d’un bordel monstre. » Une chose est sûre : avec le plongeon en National, le RCS ne pourra plus évoluer dans son stade fétiche aux conditions actuelles. « La question du coût de la location du stade ne se pose pas parce que nous ne sommes pas encore en National », disait cette semaine le directeur de cabinet de Roland Ries, Patrick Pincet. Elle se pose désormais.

La convention qui lie la Communauté Urbaine de Strasbourg, propriétaire, et le RCS fixe le loyer à 450 000 euros annuels. Sans parler, évidemment, des coûts d’entretien, de l’ordre de 500 000 euros, ni de la rémunération des deux concierges. Soit au bas mot un million d’euros. Un montant insupportable – dans tous les sens du terme — pour un club de 3 e niveau national dont le budget ne devrait pas excéder 6 à 7 millions.

Seule bonne nouvelle pour les propriétaires du Racing, à porter à leur crédit d’ailleurs : après avoir procédé au paiement de la location (450 000 euros + 13 500 euros de frais de commandement à payer) pour 2008-2009 ( 1), ils se sont aussi acquittés de celle des huit premiers mois 2009-2010 pour un montant de 272 000 euros et sont à jour. « Le paiement est mensualisé et tout est réglé jusqu’en février ou mars, reconnaît P. Pincet. Nous étions partis d’une situation très contentieuse. Sur cette location, elle est normalisée. »

( 1) Une somme qu’avait « oublié » de payer l’ancien président Philippe Ginestet.

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Dark 5.7
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Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Messagepar Dark 5.7 » 16 mai 2010, 14:03

y'a vraiment quelqu'un ici qui lit tous les articles? :-P

sympathique celui sur les réactions des forumistes :slip:

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breizh44
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Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Messagepar breizh44 » 16 mai 2010, 15:55

STRASBOURG 70 SAISONS AU PLUS HAUT NIVEAU ! :slip:

2004/2005 Coupe de la Ligue Vainqueur
2000/2001 Coupe de France Vainqueur
1996/1997 Coupe de la Ligue Vainqueur
1995/1996 Coupe Intertoto Vainqueur
1987/1988 Ligue 2 Champion de France
1978/1979 Ligue 1 Champion de France
1976/1977 Ligue 2 Champion de France
1965/1966 Coupe de France Vainqueur
1950/1951 Coupe de France Vainqueur


CLASSEMENT DE LIGUE 1 DEPUIS LA SAISON 1934/1935
CL/EQUIPE/SAISON/MATCHES/G/N/P/BP/BC/DIFF
7 ème RC Strasbourg 56 2016 690 544 782 2795 2969 -174


CLASSEMENT DE LIGUE 2 DEPUIS LA SAISON 1946/1647
CL/EQUIPE/SAISON/MATCHES/G/N/P/BP/BC/DIFF

52ème RC Strasbourg 14 498 263 123 112 928 485 +443 [/b]



Année Division Pl Pts J G N P B P B C GA

2010 Ligue 2 19 42 38 9 15 14 42 49 -7
2009 Ligue 2 4 65 38 18 11 9 57 45 12
2008 Ligue 1 19 35 38 9 8 21 34 55 -21
2007 Ligue 2 3 70 38 19 13 6 47 33 14
2006 Ligue 1 19 29 38 5 14 19 33 56 -23
2005 Ligue 1 11 48 38 12 12 14 42 43 -1
2004 Ligue 1 13 43 38 10 13 15 43 50 -7
2003 Ligue 1 13 45 38 11 12 15 40 54 -14

2002 Division 2 2 68 38 19 11 8 47 27 20
2001 Division 1 18 29 34 7 8 19 28 61 -33
2000 Division 1 9 46 34 13 7 14 42 52 -10
1999 Division 1 12 38 34 8 14 12 30 36 -6
1998 Division 1 13 37 34 9 10 15 39 43 -4
1997 Division 1 9 60 38 19 3 16 52 49 3
1996 Division 1 9 54 38 14 12 12 46 44 2
1995 Division 1 10 51 38 13 12 13 43 43 0
1994 Division 1 13 34 38 10 14 14 43 47 -4
1993 Division 1 8 40 38 12 16 10 58 57 1

1992 Division 2 Gr.B 2 49 34 20 9 5 75 26 49
1991 Division 2 Gr.A 2 43 34 19 5 10 70 37 33
1990 Division 2 Gr.A 2 43 34 16 11 7 70 39 31

1989 Division 1 18 39 38 10 9 19 47 59 -12
1988 Division 2 Gr.B 1 49 34 20 9 5 56 22 34
1987 Division 2 Gr.A 9 32 34 12 8 14 42 40 2

1986 Division 1 19 31 38 10 11 17 36 54 -18
1985 Division 1 16 31 38 9 13 16 47 57 -10
1984 Division 1 8 39 38 11 17 10 36 38 -2
1983 Division 1 15 33 38 11 11 16 40 51 -11
1982 Division 1 10 36 38 12 12 14 41 41 0
1981 Division 1 7 40 38 14 12 12 44 47 -3
1980 Division 1 5 43 38 17 9 12 58 50 8
1979 Division 1 1 56 38 22 12 4 68 28 40
1978 Division 1 3 50 38 19 12 7 70 40 30

1977 Division 2 Gr.B 1 49 34 23 3 8 84 26 58
1976 Division 1 19 32 38 9 11 18 39 56 -17
1975 Division 1 9 43 38 16 8 14 49 56 -7
1974 Division 1 8 45 38 13 11 14 62 67 -5
1973 Division 1 16 30 38 9 12 17 42 62 -20

1972 Division 2 Gr. C 1 52 30 24 4 2 92 19 73
1971 Division 1 18 31 38 13 5 20 54 63 -9
1970 Division 1 5 36 34 15 6 13 65 55 10
1969 Division 1 14 29 34 10 9 15 34 41 -7
1968 Division 1 16 34 38 13 8 17 34 40 -6
1967 Division 1 12 36 38 14 8 16 54 52 2
1966 Division 1 8 38 38 13 12 13 59 47 12
1965 Division 1 5 38 34 13 12 9 56 46 10
1964 Division 1 9 33 34 11 11 12 43 41 2
1963 Division 1 14 34 38 9 16 13 54 63 -9
1962 Division 1 15 34 38 12 10 16 45 54 -9

1961 Division 2 4 45 36 19 7 10 70 38 32
1960 Division 1 18 25 38 9 7 22 55 92 -37
1959 Division 1 11 38 38 14 10 14 65 76 -11

1958 Division 2 4 54 42 22 10 10 89 52 37
1957 Division 1 17 26 34 9 8 17 43 66 -23
1956 Division 1 14 30 34 12 6 16 54 66 -12
1955 Division 1 4 37 34 15 7 12 74 55 19
1954 Division 1 6 36 34 15 6 13 60 61 -1

1953 Division 2 3 53 34 23 7 4 87 32 55
1952 Division 1 18 16 34 4 8 22 38 80 -42
1951 Division 1 9 34 34 14 6 14 49 58 -9
1950 Division 1 13 31 34 11 9 14 46 73 -27
1949 Division 1 17 26 34 10 6 18 40 68 -28
1948 Division 1 6 37 34 13 11 10 82 58 24
1947 Division 1 3 49 38 21 7 10 79 50 29
1946 Division 1 12 33 34 13 7 14 53 62 -9
GUERRE 39/45
1939 Division 1 10 28 30 10 8 12 39 43 -4
1938 Division 1 5 33 30 12 9 9 66 54 12
1937 Division 1 6 33 30 12 9 9 62 39 23
1936 Division 1 3 39 30 18 3 9 67 37 30
1935 Division 1 2 47 30 21 5 4 73 33 40


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