[Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Championnats français et étrangers, compétitions internationales, coupes d'Europe: tout le foot ailleurs!
Séb

LA phrase

Messagepar Séb » 18 mai 2010, 09:58

« Au centre de formation, nous avons subi de plein fouet la politique menée depuis quatre ans et en plus, on voulait nous faire porter le chapeau de la situation du club. C’était
inacceptable. »

De Jean-Marc Kuentz, directeur du centre de formation du Racing, au sujet de la réunion du 5 mai.

Séb

Les vérités de Bouachera

Messagepar Séb » 18 mai 2010, 10:00

Dans un mail adressé le 6 mai à la direction, l’ancien adjoint de Jean-Marc Furlan, Noureddine Bouachera, en fin de contrat, abonde dans le sens de Jean-Marc Kuentz et François Keller. Il cible la politique de Philippe Ginestet.

Jean-Claude Plessis a beau estimer que l’altercation entre François Keller et Pascal Camadini relève de la simple anecdote dans un milieu du football où les explications houleuses seraient, selon lui, monnaie courante, le nouveau président a vite cerné que les relations entre certaines composantes du Racing étaient plus que tendues. « Je découvre quelque chose de monstrueux dans ce club : l’animosité entre les gens. Je passe mon temps à rencontrer des personnes qui démolissent celle que j’ai quittée il y a dix minutes. Je n’ai jamais vu un club où tout le monde ragotait autant », disait-il voici quelques jours.

À l’évidence, l’ancien président du FC Sochaux en a entendu des vertes et des pas mûres depuis son arrivée. En a lu aussi, sous forme, par exemple, d’un mail que lui a adressé le 6 mai Noureddine Bouachera, l’ancien adjoint de Jean-Marc Furlan chargé cette saison de la cellule vidéo et l’observation des adversaires, en fin de contrat en juin.

Absent de la fameuse réunion de la veille où la boite à gifles a failli fonctionner, Bouachera y défend le travail du centre de formation aux époques Duguépéroux, Larguet et Kuentz. Il rappelle en substance que le Racing a vécu trois ans sur les transferts de joueurs formés au club (1) et pourrait encore devoir son salut financier à la vente des derniers éléments recrutés par Marc Keller et Jacky Duguépéroux (Loïc Damour, Mamadou Bah, Jean-Alain Fanchone, Quentin Othon, Magaye Gueye).

« Des clans et des interférences »

Il dénonce surtout ce qu’il dénonçait déjà à l’époque où Furlan dirigeait les pros : l’influence de la cellule recrutement sur le choix des joueurs, contre l’avis des techniciens en place. C’est de notoriété publique : Jean-Marc Furlan n’a jamais souhaité les venues de Victor Correia, Boubacar Kébé (tous deux blessés, le premier n’ayant pas disputé le moindre match officiel depuis son arrivée en 2008) et Franck Dja Djedje (prêté cette saison à Vannes). Il a toujours pesté contre ces choix qui lui avaient été imposés. « Le vrai problème au Racing, c’est qu’il n’y a pas de justice dans le mode de fonctionnement », fait observer Bouachera, « Mon mail (2) reproche à la cellule recrutement de l’époque ce qu’on lui a reproché pendant deux ans avec Jean-Marc. Nous avons vécu dans un club perturbé par des clans et de grandes interférences. Et c’est en partie pour cette raison que nous avons échoué d’un rien dans notre opération remontée en Ligue 1 en 2008-2009. Nous avons fini 4 es avec 65 points. Arles-Avignon vient de monter en L 1 en décrochant la 3 e place avec seulement 60 points. L’an passé, avec ce total, il ne se serait classé que 7 e . »

S.G.
(1) Pour mémoire et pour ne remonter qu’à la période récente, les seules ventes de Sidi Keita, Ricardo Faty, Morgan Schneiderlin, Habib Bellaïd et Kévin Gameiro depuis 2006 ont rapporté près de 14 millions. Le RCS peut même prétendre à 30 % de la plus-value à la revente au-delà des 3 millions auquel Gameiro a été vendu à Lorient.
(2) Noureddine Bouachera tient à préciser qu’il n’a jamais dévoilé l’existence de ce mail et est même surpris que « L’Alsace » ait pu en avoir connaissance (Ndlr : pas dans le détail). Mais il ne renie pas ce qu’il y écrit.

Tom

Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Messagepar Tom » 19 mai 2010, 01:57

Merci Séb pour toutes ces infos.
Intéressant à lire.

Séb

DNA du 19/05/2010 : En chiens de faïence

Messagepar Séb » 19 mai 2010, 06:23

L'hostilité va crescendo entre, d'un côté, les actionnaires londoniens et Jean-Claude Plessis, de l'autre, la Ville et ceux qui souhaitent que le Racing revienne dans des mains alsaciennes. Plus que jamais, la situation semble inextricable et l'avenir bouché. Ambiance, ambiance...

Image
A l'heure où les règlements de compte résonnent bruyamment sur la place publique, le Racing est à terre. Pourra-t-il s'en relever ? (Photo DNA - Laurent Réa)

La sanction est certes la même, mais les remèdes employés pour repartir du bon pied diffèrent du tout au tout. Alors qu'à Strasbourg, « chacun se balance la vaisselle à la gu... », dixit Jean-Claude Plessis, Guingamp a déjà évacué les débris consécutifs à sa relégation en National et s'est remis sérieusement au travail.
En Bretagne, la saison prochaine se prépare dans la sérénité. Noël Le Graët, un temps tenté de jeter l'éponge sous le coup de la déception, a décidé de rempiler pour deux ans. L'emblématique président de l'En Avant a d'ores et déjà rassuré les employés, nommé son nouvel entraîneur, Jocelyn Gourvenec, et planché sur l'effectif amené à renvoyer illico presto le vainqueur de la Coupe de France 2009 en Ligue 2.

L'incertitude lézarde les
murs, déjà ébranlés par
les saillies de toute part


A la Meinau, l'incertitude lézarde les murs, déjà ébranlés par les saillies venues de toute part ces derniers jours. Personne ne sait plus sur quel pied danser (lire ci-dessous). Pascal Janin, par exemple, attend de « pouvoir rencontrer le président » pour être fixé sur son sort. Mais l'avenir de l'entraîneur alsacien, dont le contrat court jusqu'en 2011, parait presque anecdotique au regard de la situation générale du club.
Dans le bureau présidentiel, Jean-Claude Plessis est un homme isolé. La ligne de fracture entre celui qui défend mordicus les intérêts des propriétaires londoniens et ceux qui plaident pour un retour du club dans le giron alsacien, à l'image du maire Roland Ries, n'a jamais été aussi nette et prononcée. Les deux camps se regardent en chiens de faïence, sans esquisser le moindre mouvement d'ouverture.
Hier, Plessis a encore rappelé que « les actionnaires n'ont pas l'intention de déposer le bilan, comme le colporte la rumeur, encore moins de vendre. » Au contraire, l'ex-président de Sochaux et les Londoniens travaillent « tous ensemble sur le budget, qui va pouvoir être élaboré d'ici la fin de semaine. »

« Les gens de bonne
volonté ne vont pas
abandonner le Racing »


Du côté du pool des Alsaciens, cette attitude ne cesse d'inquiéter. Henri Ancel, le médiateur mandaté par Roland Ries cet hiver, craint que les ennuis enflent dans les prochaines semaines : « Il faut vraiment éviter que ça aille trop loin, même si les propriétaires ont déjà dépassé les bornes. »
Confronté à « un manque total de visibilité », Ancel et les repreneurs entendent adopter « une position non interventionniste. » « Les Londoniens nous ont baladés durant deux mois avant de refermer la porte des négociations en mars, rappelle-t-il. Il est hors de question de formuler la moindre offre. Le jour où la situation sera clarifiée, on sera là. Les gens de bonne volonté ne vont pas abandonner le Racing. »
Déjà plongé dans le chaos, le club peut-il poursuivre sa descente aux enfers ? Le passage devant le gendarme financier du football français, la DNCG, permettra peut-être d'y voir plus clair. Initialement programmée le 26 mai, l'audition du club strasbourgeois pourrait finalement être reportée, histoire de laisser à Jean-Claude Plessis le temps d'intégrer la nouvelle donne de la relégation.
D'ici-là, le président compte dégraisser l'effectif « sans brader les bijoux de famille. » Tout le problème consiste à savoir si les propriétaires veulent juste rentrer dans leurs frais en vendant les - rares - joueurs un tant soit peu cotés avant de quitter le navire en perdition ou s'il est dans leur intention d'échafauder un vrai plan de relance, en y mettant les moyens financiers. Personne ne le sait.

Les hommes comme
Olivier Sadran ne
courent pas les rues


« Actuellement, tout le monde lave son linge sale en public, mais c'est peut-être un passage obligé pour repartir sur des bases saines, veut croire Pascal Janin. Il s'agit d'élaborer un projet sportif cohérent, comme l'avait fait Toulouse voilà quelques années après être tombé en National (à l'issue de la saison 200/2001). Il faudrait s'en inspirer. »
Laissé pour mort, le Téfécé avait pu s'en sortir puis s'installer durablement en élite grâce à l'arrivée d'un jeune entrepreneur dynamique, Olivier Sadran. Las, ce genre d'homme ne court pas les rues. Au Racing, on est bien placé pour le savoir.

Séb.K.

Séb

« Oh yé, de Racing... »

Messagepar Séb » 19 mai 2010, 06:26

La relégation du Racing, club centenaire et véritable phénomène de société dans notre région, ne laisse personne indifférent. Les lecteurs des DNA s'expriment, de manière parfois passionnée, et tentent de trouver des explications ou... des fautifs. Extraits.

Image
Toute la détresse de Pascal Janin, entraîneur malheureux du Racing, relégué en National depuis vendredi dernier. (Photo DNA - Laurent Réa)


Jean-Claude Buch, Amélie les Bains.
« Le football alsacien en deuil, le Racing en National ! Où sont-ils ces soit-disant sauveurs ? Nos anciens se retournent dans leur tombe ! Et avec ça, un certain président voulait un nouveau stade. Même les cigognes vont quitter l'Alsace ! »


« Bravo à M. Ginestet »


Jean-Jacques Wickersheimer, Balbronn.
« Oh yé, de Racing ! Bravo quand même à Monsieur Ginestet qui devait être le président du renouveau au Racing. Deux relégations en Ligue 2 et une remontée plus loin, nous sommes en National.
Ce cher président qui voulait surtout ne pas revendre le Racing à n'importe qui, surtout pas à Monsieur Kientz, supposé être un
« Jack Kashkar » en puissance. Monsieur Ginestet a réussi à trouver son ou ses « Jack Kashkar », car on ne sait toujours pas qui dirige le club. »

« Une addition
de mauvaises décisions »


Danièle Kehren, Strasbourg.
« Ce matin (NDLR: samedi dernier) en me réveillant, j'ai la nausée. Strasbourg en National ! Même dans le pire de mes cauchemars, cela ne pouvait arriver. Cette catastrophe n'est en définitive que la conclusion malheureuse d'une addition de mauvaises décisions prises depuis plusieurs décennies par des dirigeants les plus incompétents ayant jamais exercé dans le football.
Le rôle joué récemment par la municipalité actuelle n'a pas contribué à améliorer la situation. Nous disposions il y quelques temps d'un centre de formation qui a permis de faire émerger quelques jeunes de valeur. Qu'a-t-on fait ? On les laisse partir et à leur place on embauche des joueurs qui ne coûtent pas trop cher mais qui ne savent pas jouer au football !
A présent, la première chose que j'attends, c'est la démission collective de tous les membres du conseil d'administration, car pour moi ce sont eux les premiers responsables de cette gabegie. Il faut reconstruire sur des bases solides avec des footballeurs et non avec des coureurs à pied.
J'ai la gueule de bois et j'ai honte d'être strasbourgeoise. »

« Très triste
pour Pascal Janin »


Claude Klotz, Strasbourg.
« Quelle honte et quelle tristesse pour une ville comme Strasbourg capitale de l'Europe en National !
Je suis surtout très triste pour Pascal Janin. Avec peu de moyens, il avait réussi à nous faire croire au maintien.
L'équipe, très franchement, n'a eu que ce qu'elle mérite, à part quelques joueurs de bon, même parfois de très bon niveau.
Maintenant il faut reconstruire. Mais de grâce, stop avec les gloires des années 1970-1980. Certaines personnes ressortent de l'ombre et passent à la télé, pour faire voir qu'elles existent encore et bizarrement, ce sont des anciennes gloires.
Maintenant, il faut du sang neuf et surtout des dirigeants avec de l'ambition et non des querelles de clocher. »

« Le Racing a touché le fond »

Timothy Butler.
« Depuis 18 ans que je supporte le Racing, je croyais que j'avais enduré le pire. Mais ça y est, cette fois le Racing a touché le fond et j'ai bien peur qu'il ne s'en relèvera jamais !
Quel club en Europe, qui se dit vouloir rivaliser avec les meilleurs de son pays, a-t-il déjà sombré au 3e niveau, si c'est effectivement à celui-ci que s'arrêtera la chute du Racing ?
Il est l'heure de dire merci. Merci aux innombrables propriétaires et dirigeants incompétents qui ont joué aux apprentis sorciers cette saison avec un club centenaire. Et surtout, merci à Philippe Ginestet qui a repris un club en Ligue 1 et engagé en Coupe d'Europe et qui l'a laissé dans les bas-fonds de la Ligue 2, en n'ayant d'autre souci lors de sa revente que sa situation financière personnelle sans aucune pensée pour le bien ni l'avenir du club. Racing Club de Strasbourg 1906-2010. »

Séb

Un avenir à reconstruire

Messagepar Séb » 19 mai 2010, 06:27

J.-P. Diebold, Geispolsheim
« Le pire est arrivé, il faut en tirer le meilleur. C'est arrivé à d'autres et ils ont survécu.
Restons fier de notre région, de notre club favori. Respectons tous ceux qui ont essayé, avec plus ou moins de succès, de régler les problèmes. Dans cette situation personne n'est jamais tout blanc ni tout noir. Il faut savoir admettre, que cela convienne ou non, que les propriétaires actuels du Racing le sont en toute légitimité. Arrêtons de tirer sur le pianiste : il faudra vivre avec, à moins de trouver une autre solution, légitime également, pour instaurer une autre gouvernance.
Mettons de coté, de part et d'autre, notre ego personnel et construisons un embryon de solution en dehors de toute haine et parti pris.
Deux problèmes fondamentaux se posent :
- qui est prêt à s'engager financièrement et durablement pour en assurer une assise financière indispensable à tout projet futur ?
- qui est prêt à s'engager à fond pour promouvoir un projet sportif compatible avec les aléas du National et permettre une remontée dès la saison prochaine en Ligue 2 ?
Il doit certainement se trouver un groupe de personnes compétentes et disponibles pour essayer de fédérer et de faire fructifier cette idée. »

Pourquoi ne pas s'inspirer
de l'esprit des SR Colmar ?


Luc Simon, Strasbourg
« C'est la loi du sport : le R.C.S. a fait une mauvaise saison, il est maintenant en National. C'est une véritable catastrophe pour toute notre région et il va falloir reconstruire le club.
Depuis quelques années déjà le feu couvait sous la cendre. Inutile désormais de chercher les responsabilités, c'est avant tout une addition d'erreurs commises par des dirigeants successifs qui se sont tout simplement servi du Racing à des fins personnelles au lieu de servir le football alsacien. Le bilan est accablant, tournons la page et... repartons de l'avant.
Cette situation aura le mérite de faire le tri entre les vrais et les faux défenseurs du Racing, à tous les niveaux de la hiérarchie du club. Il y a quelques décennies, les Pierrots Vauban avaient volé au secours du Racing... L'histoire est un éternel recommencement.
Pourquoi ne pas s'appuyer maintenant sur les S.R. Colmar pour redonner des couleurs au Racing et créer une dynamique alsacienne, à Strasbourg ses infrastructures, à Colmar son état d'esprit !
Comme de nombreux autres fidèles abonnés, je suis contraint de déplorer que ce qui faisait le plus défaut au Racing, c'était précisément l'esprit "club" qui avait disparu au fil des saisons... Alors si Colmar pouvait redonner un peu d'"alsacianité". Et que dire d'une belle et solide entente entre nos deux départements, au moment où nos politiques parlent de fusion.
Enfin, les exemples de regroupements réussis entre clubs dans le football actuel nous montrent la voie : Arles-Avignon en Ligue 1 et Evian-Thonon en Ligue 2. En avant le Racing-Colmar-Strasbourg ! »

Le Racing vu du FC Stockfeld

Jean-Joseph Wantz, Schiltigheim.
«Supporteur de longue date (j'étais à Lyon le soir du titre de 1979), président fondateur du FC Stockfeld Colombes avec des amis et quelques copains, nous avons créé le club, avec très peu de moyens (pas d'argent, pas de terrain), nous avons débuté en 4e division départementale à l'époque et nous évoluons aujourd'hui en Promotion.
Le Racing, avec son beau et grand stade et son public, va-t-il se retrouver bientôt en promotion, avec la perspective d'un derby avec le Stockfeld? J'espère que non. Je souhaite que le club retrouve l'allure de 1979. Allez les Bleus et à bientôt, avec un président alsacien!»

Il faudra du courage

Patrice Lang, Strasbourg
«Le Racing est en National. Une surprise? Pas vraiment. Je plains les supporters des divers kops. Pour eux, qui sont là, tous les jours, à tous les matchs, il faudra du courage dans les prochains temps. Mais ne nous voilons pas la face, les problèmes au Racing ne datent pas d'hier.
Il y a près de 30 ans, le tandem Bord/Gress a mis le feu au stade, au propre comme au figuré. Puis il y a eu M. Hechter, qui voulait déjà du football "bling bling", la période de M. Weller était assez calme, puis il y a eu M. Proisy, mais on n'y a vu que du feu...
Puis nous avons eu M. Ginestet, qui ne savait pas ce qu'il voulait et puis les cinq présidents de cette année avec un actionnaire qui est tombé "amoureux" d'un club boiteux. En presque 30 ans, combien de montées et de descentes d'une division à l'autre, on ne les compte plus.
J'espère que le Racing se relèvera vite, à moins que le stade de la Meinau ne soit dans l'objectif d'un investisseur immobilier... A bon entendeur.»

Séb

Où l'on reparle de Gilbert Gress

Messagepar Séb » 19 mai 2010, 06:29

André Loux.

« Prévisible depuis le début de la saison, cette lente descente en enfer trouve son origine le jour où Madame Trautmann décida de céder le club à Mac Cormack.
Entre temps se trouva sur la route de ce club centenaire et au passé glorieux un certain Monsieur Ginestet dont la compétence et les motivations furent des plus troubles.
Quelle déception vivons-nous et quel contraste par rapport à ce fameux soir de 1979 où Roland Wagner, grâce à ses deux buts avec ses acolytes sous la direction du grand Gilbert nous offrit le titre de champion de France lors du match Lyon-Strasbourg (0-3).
A lire vos articles, on pourrait croire que le premier fautif de cette catastrophique descente en enfer serait Gilbert Gress ! C'est du moins l'interprétation que j'en fais. Pourtant sa présence dans le club en cette « annus horribilis » n'aura été que de courte durée et pour cause : il a vite analysé les graves lacunes d'un système qui ne pouvait cadrer avec l'objectif que s'étaient fixé les dirigeants. Pas de moyens : pas d'effets !
Ses méthodes n'étaient pas dépassées, bien au contraire: il suffit de comparer le niveau physique de l'entraînement des clubs qui se comptent parmi les meilleurs d'Europe.
Alors continuons à taper sur ceux qui, munis de bonnes intentions, essayaient de sauver le club et louons les profiteurs et autres incapables. »

Sonia Riegel, Strasbourg

« Gilbert Gress ne comprendra jamais que la modestie est une grande qualité humaine. Il l'a encore montré lors de son récent passage à la télé régionale Alsace 20.
Au Racing, il a gagné la Coupe de France en 1966, grâce à de très bons coéquipiers et un excellent entraîneur Paul Frantz. Comme entraîneur à Strasbourg, il a disposé de beaucoup de jeunes joueurs régionaux, qui se sont livrés sans retenue pour remporter le titre de champions de France.
A part son petit règne à Neuchâtel, où il disposait de nombreuses "anciennes gloires" internationales, son palmarès n'est pas tellement brillant, car tous ses titres comme joueur, il les a obtenus grâce à d'excellents autres joueurs comme Magnusson ou Skoblar à Marseille. S'il avait été le crack qu'il voulait être, il aurait dû être appelé comme entraîneur dans des clubs très prestigieux, mais cela n'a jamais été le cas.
Et, après sa dernière intervention catastrophique au Racing, il ferait mieux de se taire.

Séb

Les salariés dans l'attente

Messagepar Séb » 19 mai 2010, 06:31

Depuis vendredi dernier et la relégation en National, les salariés du Racing sont dans l'expectative, conscients que leurs emplois sont menacés. Pas sûr que le discours du président Plessis les rassure.

Lundi, à l'heure de reprendre le travail, la Meinau s'est réveillée avec une méchante gueule de bois. Les quelque quarante-cinq salariés du club - accueil, administration, centre de formation... - étaient encore plongés dans un état vaporeux, comme si les effets de la piquette castelroussine se prolongeaient indéfiniment.
Dans les bureaux, « l'ambiance est tendue », dit l'un des employés sous couvert d'anonymat. « On continue à vivre, mais tout le monde se pose des questions. » En tentant de faire abstraction du verdict sportif, chacun vaque à ses occupations, comme si de rien n'était.

«On va rassurer
le personnel»


La prochaine campagne d'abonnement est ainsi en gestation, alors que des discussions portent sur le choix des nouveaux maillots. Mais personne ne sait si ces projets ont la moindre chance d'aboutir, puisque le club navigue à vue depuis vendredi.
Passé le temps de la stupéfaction, l'inquiétude s'est immiscée dans les esprits. En National, le Racing sera fatalement contraint de diminuer son train de vie de manière drastique. La crainte de voir les effectifs se réduire comme peau de chagrin est partagée par tous, à l'exception de Jean-Claude Plessis. Le président, qui a réintégré hier son bureau, se refuse à dramatiser.
« On va rassurer le personnel, dit-il. S'il faut évidemment réduire la voilure, on tapera d'abord dans la masse salariale des joueurs. Il y a des gars ici qui touchent des salaires astronomiques. Je prends l'exemple de Dja Djedje, que je ne connais même pas (l'attaquant a été prêté à Vannes cette saison). Il a un contrat de 30 000 euros par mois. C'est insensé. Il va falloir "nettoyer" l'équipe de tous ceux qui grèvent le budget. »


Where is Cornélie?


Les intentions de Plessis sont louables. Mais elles ne signifient nullement que les emplois administratifs vont pouvoir être préservés. A titre comparatif, Amiens - qui prépare sa deuxième saison en National - fonctionne avec sept salariés...
Si la situation strasbourgeoise est critique, elle ne semble toutefois pas inquiéter tout le monde. Christophe Cornélie est ainsi absent de la Meinau. Il se murmure que le directeur général aurait pris une semaine de vacances. «On me dit qu'il est en déplacement, et je n'ai pas besoin de lui pour élaborer un budget», tempère Plessis.

Séb.K.

Séb

Le sourire au Racing ?

Messagepar Séb » 19 mai 2010, 06:32

L'équipe réserve du Racing affronte ce soir (20 h) Obernai en demi-finale de la coupe d'Alsace avec la perspective de rejoindre Oberlauterbach en finale.
Pour redorer (un peu) le blason du club, François Keller et ses protégés devront se débarrasser de Nicolas Mayer et Obernai. Les joueurs de CFA rencontrent une nouvelle fois une formation évoluant en Division d'Honneur, ce qui semble leur sourire pour le moment. Après une victoire en prolongation à Steinseltz (3-1), les Strasbourgeois sont allés chercher une victoire probante sur la pelouse des SR Colmar II (2-1).

La légitimité
d'Obernai


De son côté, Obernai a remporté le 8e de finale à domicile contre la FAIG (Excellence), entraînée par Gaby Richter, également entraîneur des U19 du RCS. Mais c'est surtout en allant arracher la victoire sur le terrain de Sarre-Union (CFA 2) après prolongation (2-0), que les Obernois ont mérité leur ticket pour cette affiche au sommet.
Les coéquipiers d'Yves Nebinger n'ont jamais remporté le trophée, alors que le Racing, vainqueur en 2008, a déjà mis ses mains sur neuf trophées depuis 1947.
Obernai - RCS II, aujourd'hui à 20h, stade municipal.

V.H.

Séb

L'Alsace du 19/05/2010 : Un ping-pong à balles réelles

Messagepar Séb » 19 mai 2010, 06:35

Après la sortie musclée de l’entraîneur de la réserve François Keller et du directeur du centre de formation Jean-Marc Kuentz dans notre édition d’hier, les règlements de compte continuent entre le centre et l’ancienne direction du RCS. Les langues se dénouent après quatre années de non-dits.

Image
Thierry Wendling (ici à gauche, en compagnie de l’autre actionnaire minoritaire alsacien Dominique Pignatelli) monte à son tour au créneau pour défendre le centre de formation. Archives J-M Loos

Actionnaire minoritaire alsacien très proche du centre de formation, Thierry Wendling met à son tour les pieds dans le plat et règle ses comptes avec l’ancien président délégué Jean-Luc Herzog, bras droit de Philippe Ginestet pendant trois ans et demi. « J’ai appris au dernier conseil d’administration que non seulement il avait obtenu une indemnité de 200 000 euros pour son départ en décembre, alors qu’il n’a travaillé que trois ans et demi sans réussir à manager le club – j’en veux pour preuve les dissensions entre les divers services évoqués dans « L’Alsace » de ce mardi – mais en plus, il réclame aujourd’hui 7 000 euros de congés payés qu’il n’aurait pas perçus. Au club, tout le monde est archi scandalisé par ça, alors que de nombreux salariés sont menacés de perdre leur emploi. Non seulement le montant de son indemnité de départ est disproportionné par rapport à la durée de sa mission au Racing, mais en plus, exiger 7 000 euros quand une partie des salariés risque d’être licenciée et indemnisée nettement en-deçà des 200 000 euros qu’il a touchés, pose, selon moi, un problème éthique. »

Refusant de commenter le chiffre évoqué par Thierry Wendling, Jean-Luc Herzog réplique en dénonçant un « procédé mesquin. Ça n’a aucun sens de vouloir opposer des salariés à d’autres. Ma demande sur ces congés payés a été formulée trois semaines avant que le Racing ne soit condamné à la descente en National. Les nouveaux propriétaires n’ont pas respecté un engagement contractuel. Je fais valoir mes droits, c’est tout. Pourquoi opposer des salariés, sachant que ceux qui pourraient être licenciés ces prochains temps seront indemnisés comme ils doivent l’être ? »

Estimant « le plan social inévitable, parce qu’on ne peut pas maintenir en National le personnel présent à l’époque en Ligue 1 » (Ndlr : avec un budget quatre fois inférieur environ, 8 millions contre 32), l’ancien président délégué corrige certaines informations données dans notre édition d’hier par le directeur du centre de formation Jean-Marc Kuentz. « Le budget du centre a été réduit la première année (2006-2007), de 4 millions à 3,5 environ, à cause de la relégation en Ligue 2. Mais il est totalement inexact de dire qu’il a été dévalué depuis. Ces trois dernières années, il a oscillé entre 3 et 3,5 millions. Il n’a pas bougé d’un iota, avec environ 900 000 euros pour le personnel, 600 000 pour les contrats des jeunes joueurs et le reste pour les frais de fonctionnement. Dire que le nombre de recruteurs a été divisé par deux est faux. »


Quand Wendling paie de sa poche


« Je ne veux pas rentrer dans un match de ping-pong et n’entretiendrai pas la polémique indéfiniment », rétorque Jean-Marc Kuentz, « mais les faits sont là. Les kinés travaillaient précédemment 30 heures par semaine chez nous. Jean-Luc Herzog a donné la consigne de réduire leur présence à 20 heures. J’ai aussi dû me séparer de deux recruteurs, Yves Albert et Patrick Martinez. C’était ça ou remercier certains de mes éducateurs. Le budget pour les jeunes joueurs est passé de 750 000 à 540 000 euros. Herzog m’a expressément demandé de réduire les coûts pour arriver à ce montant. Ça aussi, c’est un fait. Et lors de la finale de la Coupe Gambardella 2006 que le Racing a remportée, il a refusé à mon prédécesseur Nasser Larguet de financer le voyage au Stade de France des jeunes et des dirigeants bénévoles du centre. Thierry Wendling l’a payé de sa poche. »

Cet épisode aurait d’ailleurs achevé de convaincre Nasser Larguet que son avenir n’était plus au RCS, même s’il n’est parti qu’un an plus tard. Et que peut-être, le club n’avait plus d’avenir. Trois après son départ, le Racing est en National.


Stéphane Godin


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