[Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Championnats français et étrangers, compétitions internationales, coupes d'Europe: tout le foot ailleurs!
Séb

8 à 9 millions de budget ?

Messagepar Séb » 19 mai 2010, 13:59

Après avoir digéré durant trois jours la relégation du Racing au 3 e échelon national, le président Jean-Claude Plessis a regagné Strasbourg hier et travaille à l’élaboration du budget 2010-2011.

L’audition du Racing à la DNCG (1) n’aura sans doute pas lieu le mercredi 26 mai. Le président Jean-Claude Plessis en a en effet demandé le report au gendarme financier de la LFP, le temps de préparer le budget version National. Il en attend la réponse.

Initialement établi dans l’hypothèse d’un maintien en L 2, le prévisionnel 2010-2011, qui faisait apparaître un déficit de 6 millions d’euros (11,5 de recettes, 17,5 de charges), a été jeté à la poubelle. J.-C. Plessis espère avoir bouclé la nouvelle mouture « pour jeudi ou vendredi. Nous allons essayer d’arriver à 8 ou 9 millions, sachant que les frais ne sont plus du tout les mêmes. La question principale est la suivante : comment faire baisser des salaires de 30000 euros ? Ce qui est sûr, c’est que contrairement à la rumeur, nous ne déposerons pas le bilan. Pour l’instant, nous ne devons d’argent à personne. Le club n’a pas un sou de découvert à la banque. Les salariés seront payés en mai. Une fois le budget ficelé, je demanderai à rencontrer le maire. Ses dernières déclarations ne sont pas très encourageantes. Mais il faut tout faire pour sortir de l’impasse. Le club doit continuer à exister. »

C’est précisément le message que son ami personnel, Gilbert Schneider, ex-président de la Ligue d’Alsace, lui a fait passer hier après-midi. Sollicité par Plessis pour tenter d’aplanir le différend avec la Ville, Schneider, qui précise « n’avoir pas de mandat officiel et n’être le porte-parole de personne », souhaite avant tout que « l’image de Jean-Claude ne soit pas écornée. »


La priorité ? Vendre des joueurs



Aussi l’a-t-il invité à obtenir de ses actionnaires la garantie qu’ils rempliraient leurs obligations si la DNCG venait à taper fort. « Nous ne savons pas vraiment ce qu’ils vont faire », dit l’ancien n°1 de la LAFA. « S’ils mettent l’argent sur la table, pas de problème. Mais s’il y a une hésitation, pourquoi Jean-Claude ne participerait-il pas à la reconstruction d’un projet Racing ? Il a des réseaux, des compétences. Beaucoup trop de gens ont été entraînés dans le marasme actuel. Je ne voudrais pas qu’il y soit aussi. Car si dépôt de bilan il y a, c’est lui qui l’effectuera, pas ses actionnaires. La menace d’une rétrogradation administrative plane et je ne souhaite pas que Jean-Claude y soit associé. Il faut sortir urgemment de ce problème. »

Plessis a entendu ce conseil. Mais il écarte d’un revers de la main le scénario d’une catastrophe financière. Sa botte secrète ? La vente des joueurs en devenir du club. Même si le Racing a besoin de rentrées rapides d’argent frais (2 à 2,5 millions avant le 30 juin) et s’il n’est donc pas en position de force, le président reste optimiste. « Certains de nos joueurs de talent sont suivis par plusieurs clubs. Pour les avoir, l’un de ceux-là finira par faire l’effort. »

À voir. Car tous les clubs savent que la fin du mercato estival est souvent plus propice aux bonnes affaires que le début (2).

S.G.
(1) Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de Football Professionnel.
(2) Le marché des transferts ouvrira officiellement ses portes le 8 juin pour se terminer le 31 août.

Séb

Fournier en pole ?

Messagepar Séb » 19 mai 2010, 14:00

Jean-Claude Plessis a beau affirmer « n’avoir pas pris de décision sur l’actuel entraîneur », Pascal Janin, sous contrat jusqu’en 2011, ne sera plus à la tête de l’équipe professionnelle la saison prochaine. Pour le remplacer, divers noms circulent, comme Didier Ollé-Nicolle (« L’Alsace » de dimanche) et Laurent Fournier (notre édition de samedi). Ce dernier figure « dans la short list » du président strasbourgeois. Les deux hommes se connaissent bien depuis qu’ils s’étaient entretenus à l’époque où Plessis dirigeait le FC Sochaux. Si Laurent Fournier assure « n’avoir eu aucun contact direct », l’actuel entraîneur de Créteil, qui a annoncé voici quelques jours qu’il quitterait le club cristolien en fin de saison, n’ignore pas que « (s) on nom circule à Strasbourg. » Il ne cache pas non plus son attirance pour le Racing. « C’est un club intéressant, avec des possibilités. Une ville comme Strasbourg ne mérite pas d’être en National. L’instabilité au RCS ? Après avoir entraîné Paris et Créteil, qui ne sont pas spécialement réputés pour leur stabilité, ça ne me fait pas peur. À Créteil, il est dur d’avancer et j’ai envie d’un autre challenge. Mon nom est évoqué au Racing. J’attends qu’on me contacte officiellement. »

L’ex-international, qui débuta dans la carrière d’entraîneur à Bastia en 1998-1999, a pour lui de bien connaître le National. « Je l’avais découvert durant deux mois à Nîmes (Ndlr : octobre à décembre 2007) et l’ai retrouvé cette saison. C’est un championnat super dur, même si les matches n’y sont pas toujours d’une grande qualité. » Son expérience de ce niveau constituera-t-il un atout décisif aux yeux des décideurs bas-rhinois ? Réponse dans quelques jours, sans doute après le déplacement de Créteil à Plabennec, vendredi en clôture du National.

Séb

Transferts : ça frémit Le marché des transferts

Messagepar Séb » 19 mai 2010, 14:01

Le marché des transferts n’ouvrira que le 8 juin, mais les clubs commencent tout doucement à dessiner le contour de leurs équipes pour 2010-2011. Relégué en National, le Racing et ses éléments les plus prometteurs sont scrutés par de nombreux recruteurs. Magaye Gueye, auteur de 11 buts officiels cette saison (dont 9 en ligue 2), est ainsi suivi par Saint-Etienne, Everton et Monaco, pour l’heure plutôt en position d’attente.

L’AJ Auxerre se montrerait pressante sur Mamadou Bah, dont le nom circulait déjà à Saint-Etienne et Manisaspor, club de D 1 turque disposé – dit-on – à mettre un million d’euros sur la table. Le Mans et Sochaux garderaient un œil sur Quentin Othon.

Par ailleurs, le défenseur Arnaud Maire devrait prochainement se voir proposer un nouveau bail. Avec la relégation en National, le RCS n’exclut pas de conserver Jérémy Abadie, le jeune latéral droit lui aussi en fin de contrat.

Séb

DNA du 20/05/2010 : Une équipe en kit

Messagepar Séb » 20 mai 2010, 09:47

Alors que le Racing n'a encore ni budget, ni entraîneur, d'autres incertitudes planent aussi. Et notamment celles concernant un effectif qui sera, quoi qu'il arrive, fortement modifié...

Image
L'ex-international Espoirs Quentin Othon fait partie des joueurs susceptibles de rapporter de l'argent au club. (Photo DNA - Laurent Réa)

Avec onze joueurs en fin de contrat - pour 20 qui le sont encore - l'équipe du Racing qui débutera le championnat de National au mois d'août risque de présenter un visage très différent de celui entrevu cette saison en Ligue 2. État des lieux.

GARDIENS.

- Le constat est simple : au 1er juin, il n'y aura plus de gardien de but sous contrat au Racing (lire ci-contre). C'est donc un dossier important que le futur entraîneur va devoir régler rapidement. Garder Cassard ? Privilégier la carte jeunes (Gurtner, Sommer) ? Faire confiance à un nouveau venu ? Les hypothèses sont ouvertes.

« Il faudra des joueurs
motivés à 100% »


Pour Pascal Janin, qui a entraîné l'équipe cette saison, et qui attend d'être fixé sur son sort, une seule certitude : « C'est la qualité qui compte. Peu importe qu'un gardien ait 35 ou 22 ans s'il est bon ».

DÉFENSEURS.

- Avec les fins de contrat d'Abadie, Maire, N'Djama et Pelé, le secteur défensif est décimé, même si certains pourraient rempiler (Maire, Abadie ?).
Pichot, sous contrat pour un an supplémentaire tout comme Sikimic, font figure de titulaires potentiels pour la saison prochaine. Ce qui n'est pas vraiment le cas de Jean-Alain Fanchone. D'abord parce que le latéral formé au club garde une certaine valeur marchande et parce que son attitude à Châteauroux (*) risque de peser lourd dans la balance... Or, comme le souligne aussi Pascal Janin, « il ne faut pas garder ceux qui n'ont pas envie de rester, il faudra des joueurs motivés à 100% ».

MILIEUX DE TERRAIN.

- Dans ce secteur au moins, le Racing est bien fourni... sur le papier. Reste qu'on voit mal certains des meilleurs éléments rester au sein d'un club relégué en National. Othon et Bah peuvent rapporter de l'argent au club et vont certainement poursuivre leur progression dans un club de L 2, voire de L 1.
Lacour, Gargorov ou Rodrigo pourraient pour leur part rendre service, mais encore faut-il que ces joueurs acceptent une baisse de salaire conséquente. « Dans une équipe, pour faire tout un championnat, il faut des cadres qui donnent une ligne de conduite, qui rassurent les plus jeunes », précise Janin. Ces trois-là ont le profil, mais auront-ils l'envie ? A voir...
Quant à Bezzaz, il est en phase de reprise après une lourde blessure au genou. A cette liste s'ajoutent quelques jeunes (Damour, Brahmia, Peuget) qui ont du talent, mais ne pourront pas à eux seuls faire remonter l'équipe... si toutefois ils restent au club. Car des profils comme celui de Brahmia pourraient bien intéresser l'un ou l'autre club de L 2.


ATTAQUANTS.


- D'accord, le secteur est fourni. Hormis Zenke, dont le bail se termine et Fauvergue, retourné à Lille, pas moins de huit joueurs offensifs sont encore liés au Racing.
Gueye devrait être un des premiers à faire ses valises, après sa belle saison, pour permettre au club de rentrer de l'argent. Pour les autres, peu de certitudes. Marcos coûte cher, mais le club a déjà tenté en vain de lui trouver une porte de sortie cet hiver. Idem pour Dja Djedje, revenu de Vannes, dont le salaire pèse lourd.
Ledy est lui aussi encore sous contrat et pourrait rendre des services, tout comme Mathlouthi ou Ketkeophomphone, seul jeune formé au club, avec Peuget, à être passé pro cette saison.
Reste aussi Kébé (blessé) et Correia, qui n'ont jamais justifié leur recrutement. Bref, là aussi, l'effectif risque de s'avérer insuffisant pour envisager la remontée immédiate.

« Une vraie ossature
de Ligue 2 pour y arriver »


« Le souci, c'est de trouver des joueurs offensifs capables de mettre des buts. Or, les très bons joueurs sont tous sous contrat. Un bon attaquant libre, ça n'existe pas ou alors c'est très rare », précise Janin. Et l'entraîneur d'ajouter : « Troyes et Reims, qui sont remontés, ont gardé une vraie ossature de Ligue 2 pour y arriver. Et ils n'ont pas survolé leur championnat ».
Un constat qui sonne comme une mise en garde. Reste à savoir si un Racing miné par les soucis financiers sera capable d'attirer les joueurs de qualité indispensables pour remonter.

Barbara Schuster
(*) Sorti en début de seconde période, Fanchone, visiblement fâché, est directement rentré aux vestiaires
Dernière modification par Séb le 20 mai 2010, 09:50, modifié 1 fois.

Séb

Onze joueurs en fin de contrat

Messagepar Séb » 20 mai 2010, 09:48

Les prêtés Fauvergue (Lille), Khiter (Valenciennes) et De Carvalho (Brest) ne seront plus au Racing la saison prochaine, certains des onze joueurs en fin de contrat également. Pour l'heure, le club strasbourgeois compte 20 joueurs sous contrat, dont les deux néo-pros Peuget et Ketkeophomphone, ainsi que Mathlouthi et Dja Djedje, de retour de prêt d'Arles/Avignon et Vannes.


Gardiens


Cassard : fin de contrat
Gurtner : fin de contrat
Sommer : fin de contrat

Défenseurs

Pichot : juin 2011
Abadie : fin de contrat
Maire : fin de contrat
N'Djama : fin de contrat
Pelé : fin de contrat
Sikimic : juin 2011
Fanchone : juin 2013

Milieux

Lacour : juin 2011
Bah : juin 2012
Baning : fin de contrat
Othon : juin 2013
Rodrigo : juin 2012
Bezzaz : juin 2011
Damour : juin 2013
Dedola : fin de contrat
Gargorov : juin 2012
Gasmi : fin de contrat
Brahmia : juin 2013
Peuget : juin 2011

Attaquants

Zenke : fin de contrat
Gueye : juin 2012
Marcos : juin 2012
Ledy : juin 2011
Kébé : juin 2012
Correia : juin 2011
Ketkeophomphone : juin 2011
Mathlouthi : juin 2011
Dja Djedje : juin 2012

Séb

L'Alsace du 20/05/2010 : Dérapages incontrôlés

Messagepar Séb » 20 mai 2010, 09:53

Le budget 2009-2010 du RCS est passé d’un déficit prévisionnel de 1,7 million d’euros en mai 2009 à 7,7 millions un an plus tard. Comment expliquer une telle dérive ? Après les deux premiers volets publiés lundi et mardi, voici le troisième épisode de notre série intitulée « L’enfer du décor ». Ou la saga d’un club relégué pour la première fois de son histoire au 3 e niveau national.

Image
Au moment même où le Racing joue sa survie et prépare son budget 2010-2011 en National, Christophe Cornelie, son directeur général délégué, est en vacances en Pologne… Archives Dominique Gutekunst

29 mai 2009. Battu 2-1 à Montpellier, le Racing échoue pour un point dans sa course à la remontée immédiate en Ligue 1. Des deux hypothèses budgétaires préparées pour 2009-2010, l’option Ligue 2 est fatalement retenue. Selon la projection établie quinze jours plus tôt, le club bouclera l’exercice suivant – autrement dit, celui qui s’achèvera le 30 juin 2010 – avec un déficit de 1,7 million d’euros. Le Racing est alors censé enregistrer 15,6 millions de recettes, contre 17,3 millions de charges.

Ce budget prévisionnel englobe une rentrée financière non négligeable, mais très aléatoire : la prime de 3 millions que Sportfive, l’agence qui gère le marketing du RCS, doit lui verser contractuellement en cas de remontée en L 1.

On connaît la suite : un début de saison catastrophique, une guerre sans précédent dans les coulisses du club et l’obligation de ranger très vite aux oubliettes l’éventuelle prime de 3 millions. À la mi-novembre, Philippe Ginestet et son président délégué Jean-Luc Herzog revoient leur copie. Les chiffres valsent. Les millions aussi. Pas forcément dans le bon sens.

Les recettes ne s’élèvent alors plus qu’à 12,798 millions. Une baisse d’environ 3 millions d’autant plus logique qu’elle correspond au bonus prévu dans le contrat de Sportfive. Il y a belle lurette en effet que le rêve d’une accession s’est évanoui.

Mais si les recettes ont subi une déflation sensible, les charges, elles, ont déjà sérieusement augmenté. Le nouveau budget détaillé fin novembre devant la DNCG ( 1) fait état de 19,3 millions de dépenses. Deux millions de plus qu’estimé six mois plus tôt. Conséquence : à quelques jours de la revente au fantôme Roman Loban, qui cache derrière son suaire Jafar Hilali et Alain Fontenla, les propriétaires actuels, le déficit a grimpé à 6,5 millions. « Oui, mais après la campagne foireuse du recrutement estival, nous avons dû enrôler en dernière minute Nicolas Fauvergue, Habib Bellaïd et Arnaud Maire pour renforcer l’équipe », se défend Herzog, « ce qui a engendré 1,5 million de charges supplémentaires. Ce montant, ajouté à la prime de Sportfive à laquelle nous ne pouvions plus prétendre, explique le différentiel entre mai et novembre (2). Avec les derniers renforts de l’été, la masse salariale est passée de 4,5 à 6 millions. »

8,6 millions de trou si la Ville ne paie pas

Malgré un mercato hivernal sous masse salariale contrôlée, le Racing va poursuivre son dérapage financier avec les nouveaux propriétaires. Le mercredi 12 mai, l’actionnaire majoritaire Alain Fontenla, le directeur général Christophe Cornelie et le président Jean-Claude Plessis présentent en conseil d’administration la dernière mouture d’un budget 2009-2010 qui n’a cessé d’évoluer. Si, en six mois, les recettes sont restées sensiblement les mêmes (12,9 millions), les charges se sont encore alourdies de 1,3 million, pour culminer à 20,6 millions. Le déficit s’élève désormais à 7,7 millions (Ndlr : hors cessions de joueurs et abandons de comptes courants d’actionnaires), alors qu’il inclut pourtant le partenariat de la Ville (900000 euros environ) toujours pas versé.

L’indemnité de départ versée à Herzog (200000 euros) et les émoluments de Luc Dayan, Benoît Rousseau, Christophe Cornelie (3) et Hervé Seck (et de l’expert financier Bernard Barberi ?) payés par la holding Racing Investissements, mais refacturés à la SASP Racing (4), expliquent en partie le creusement du déficit. Le justifient-ils ? C’est une autre histoire. Et encore ne tient-on pas compte ici du litige en cours avec l’ex-président Julien Fournier, licencié sans ménagement. La procédure engagée par ce dernier devant la commission juridique de la Ligue, (voir ci-contre) qui pourrait déboucher sur un procès aux Prud’hommes si aucun accord amiable n’était trouvé, fait courir un risque maximum de 1,3 million à un RCS déjà méchamment plombé.

Stéphane Godin
(1) Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de Football Professionnel.
(2) Philippe Ginestet et Jean-Luc Herzog avaient aussi intégré à ce budget présenté fin novembre une baisse des recettes de billetterie pour 300000 euros.
3). Le directeur général délégué reste officiellement salarié de Carousel Finance, la société de Jafar Hilali, qui facture ses prestations à la SASP pour un montant estimé à 12500 euros bruts par mois, plus 2000 euros de frais.
(4) Société anonyme sportive professionnelle. Ce subterfuge a été dénoncé par l’actionnaire minoritaire Dominique Pignatelli après le dernier CA (« L’Alsace » de lundi 17 mai).

Séb

Un autre bonus pour Ginestet

Messagepar Séb » 20 mai 2010, 09:54

À mesure que les semaines passent, certains éléments qui n’avaient pas encore transpiré remontent à la surface. Ainsi savait-on que Philippe Ginestet avait récupéré 1,6 million d’euros lors de la revente du club à l’invisible Roman Loban, jamais apparu publiquement, et qu’il toucherait 1 million supplémentaire en cas de remontée en Ligue 1. Mais on ignorait que dans le contrat de cession figure également une clause stipulant que l’ancien président percevra de la part du Racing 1,5 million en cas de construction d’un nouveau stade.


VOILA UN PRESIDENT QUI A FAIT DU MAL A STRASBOURG

Séb

Julien Fournier en conciliation

Messagepar Séb » 20 mai 2010, 09:56

Mis à pied par les nouveaux propriétaires du Racing le 17 février, puis licencié le mois suivant, l’éphémère président Julien Fournier a saisi la commission juridique de la Ligue de Football Professionnel pour faire valoir ses droits. Cette dernière n’a certes aucun pouvoir coercitif, mais joue un double rôle : médiateur d’une part, relais du dossier devant la DNCG d’autre part. En clair, le gendarme financier de la LFP est parfaitement au courant du risque maximal encouru par le club bas-rhinois dans ce litige (1,3 million d’euros). Mais avec la relégation en National, J. Fournier, qui ne souhaite pas s’exprimer officiellement, s’est pour l’instant refusé à attaquer ses propriétaires londoniens aux Prud’hommes. S’il n’a nulle intention de faire de cadeaux à ceux qui l’ont évincé sans prendre de gants, il n’a pas non plus envie que sa procédure accentue le risque de voir le Racing mettre la clef sous la porte. Une audience de conciliation entre les deux parties est ainsi programmée le 1er juin à Paris devant la commission juridique de la Ligue. Si elle échoue, le Varois enclenchera la procédure prud’homale.

Image
Photo L'Alsace-Le Pays

Cornelie en vacances… Alors que tous les salariés du Racing, unanimement inquiets, attendent fiévreusement de connaître leur sort et que le club s’affaire pour élaborer un budget pour le National, le directeur général délégué Christophe Cornelie est en vacances pour une semaine en Pologne, dans la famille de son épouse. L’information a évidemment fait le tour des bureaux de la Meinau où d’aucuns suggèrent, avec une petite pointe d’ironie et un rire jaune, que le DG n’est à l’évidence pas très inquiet pour son propre emploi.

Herzog sort ses chiffres. Accusé par les techniciens du centre de formation d’avoir sévèrement taillé dans le budget de fonctionnement dudit centre, l’ancien président délégué Jean-Luc Herzog persiste et signe : « Le budget du centre de formation du Racing, d’environ 3 millions, est l’un des dix premiers de France. En Ligue 2, seul Nantes, qui était resté en configuration Ligue 1, avait un budget supérieur pour sa formation. Demandez à Jean-Claude Plessis, mais même Sochaux n’a pas davantage. Beaucoup de clubs en France rêveraient de disposer d’une telle somme. »

Avatar de l’utilisateur
IroOn
Messages : 3446
Inscription : 27 août 2009, 12:59

Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Messagepar IroOn » 20 mai 2010, 12:21

Normalement les salaires de Dayan, Cornelie, Seck et autres emplois fictifs devaient être assumé par Fontenla et Carroussel Finance, il se trouve qu'en fait tout va être assumé par le RCS.

C'est complètement hallucinant, ces mecs sont édité
Et le DG délégué qui se barre en vacance juste avant un passage devant la DNCG avec un trou de 8M d'€ !!!!

J'imagine même pas la rage des supporters, ils méritent édité .

prière de modérer tes propos

Séb

L'alsace du 21/05/2010 : Entre silence et audition

Messagepar Séb » 21 mai 2010, 08:45

Le président du RCS, Jean-Claude Plessis, a décidé d’être moins expansif tant que son club ne sera pas auditionné par la DNCG (1) à une date reportée, mais pas encore fixée.

Image
Après la déflagration que constitue la relégation en National – une première dans l’histoire du club -, l’Alsace du foot (ici un supporter à la Meinau contre Le Havre) continue à s’interroger, malgré les propos rassurants de Jean-Claude Plessis, sur la survie de son club phare. Photo Jean-Marc Loos

Jean-Claude Plessis a un peu - beaucoup ? - perdu de son ton enjoué et de sa légendaire bonhomie. Le Racing est en National et après le fiasco d’une saison ratée du début à la fin, certaines rancœurs se font jour. Quelques vérités aussi, pas forcément bonnes à entendre pour ceux qu’elles concernent, mais sûrement bonnes à dire. Plus en tout cas qu’il y a quinze jours ou trois semaines lorsqu’elles auraient déjà pu être dévoilées sur la place publique. « L’Alsace » avait alors jugé préférable de les garder sous le coude pour ne pas déstabiliser davantage un club bien assez grand pour se mettre tout seul dans de sales draps (2). Ainsi les dirigeants ne peuvent-ils pas aujourd’hui resservir à leur sauce un couplet vieux comme le monde : « Tout ça, c’est la faute des journalistes. »

Sur le budget qu’il prépare, le président se montre ainsi plus discret que mardi, lorsqu’il évoquait une fourchette de 8 à 9 millions d’euros. « Nous avons bien travaillé. Jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas eu de dépôt de bilan au greffe. La DNCG a accepté de reporter l’audition du Racing, initialement fixée le 26 mai, à une date qu’elle devrait prochainement nous communiquer. »

Les premières mesures ont cependant été prises : ces jours-ci, les joueurs toujours sous contrat recevront un courrier officialisant leur baisse de salaire de 20 %, en application de la législation du foot en cas de relégation. Certains, parmi les mieux payés, se verront même demander une réduction encore plus sensible. « S’ils refusent, il y a deux solutions : soit ils reviennent aux 20 % réglementaires et restent chez nous, soit ils sont libres », détaille le président. « Mais il est impossible qu’on reprenne un Franck Dja Djedje à 30000 euros (voir ci-contre). Pour l’instant, on souhaite récupérer des joueurs qui n’ont pas beaucoup joué, particulièrement les jeunes comme Loïc Damour ou Jérémy Abadie (Ndlr : ce dernier est libre, mais devrait être prolongé) . »

Reste à savoir – c’est toute la question – comment réagira la DNCG lorsque lui seront présentés les comptes 2009-2010 et le prévisionnel 2010-2011. Pour les premiers, Plessis déclarait lui-même en début de semaine qu’il faudrait vendre pour 2 à 2,5 millions de joueurs avant le 30 juin pour atteindre l’équilibre. « Il y a des touches sur deux ou trois », se contente-t-il d’indiquer. « Je ne suis pas inquiet. Et pour la saison prochaine, le déficit n’excédera pas 1 ou 2 millions. »

Ancel : « Une impasse de 8 millions »

Les recettes garanties ? 1,2 million pour le marketing et le sponsoring (1,5 en fait, moins la commission de l’agence Sportfive – voir en pages Région), 700000 euros de prime exceptionnelle accordée par la LFP pour la descente en National, 1 million pour la billetterie, quelques dizaines de milliers d’euros pour le merchandising et, bien évidemment, les subventions (ou partenariats) des collectivités. Sachant que celle de la Ville (900000 euros) est toujours bloquée par le maire Roland Ries. Dans tous les cas de figure, on est loin des « 8 à 9 millions » du président Plessis, même si ce montant n’englobe évidemment pas les cessions de joueurs et les éventuels abandons de comptes courants d’actionnaires.

« Sur les deux exercices, on se retrouve dans une impasse de 8 millions, au bas mot », a calculé Henri Ancel, porte-parole du pool de repreneurs alsaciens. « Je ne vois pas comment la DNCG pourrait ne pas demander de garanties bancaires. Hilali et Fontenla donneront-ils ces garanties, comme les présidents précédents, Egon Gindorf et Philippe Ginestet, l’ont toujours fait ? S’ils font face à leurs obligations, tant mieux pour le club. Sinon, il faut se préparer à toutes les éventualités. J’espère vraiment me tromper, mais j’ai peur d’un dépôt de bilan qui obligerait le club à repartir en CFA et à perdre le statut pro. »

Cette argumentation, Plessis, porte-parole de ses employeurs, la balaie d’un violent revers de la main. « Je sais qu’il y a une cabale pour qu’on en arrive là. Mais nous ne voulons pas y réagir. Nous le ferons le moment venu. Ma plus grande fierté sera d’avoir sauvé le centre de formation et le personnel. Le plus dur est passé. J’y arriverai. Je tiens la boutique. »

Au moins les deux parties seront-elles d’accord sur un point : seule la capacité de réaction des propriétaires aux exigences de la DNCG lèvera les interrogations. Ou pas.

Stéphane Godin
(1) Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de Football Professionnel.
(2) Voir notre série intitulée « L’enfer du décor » dans nos précédentes éditions.


Revenir à « Planète Foot »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 60 invités