AS Génération Foot

[lucabmusic]

Le petit Diouf est toujours sur Metz en tout cas..

[fcm60]

2 joueurs de ( et ex ) GF sont nominés pour le titre de jeune joueur Africain de l'année :
Lamine Camara et Amara Diouf tenteront de succéder à Pape Matar Sarr , dernier messin élu. Résultat le 11 Décembre.

[fcm60]

3 messages et photos supprimés. Le joueur est sous contrat avec un équipementier autre que celui de la photo. Photo prise à l'insu du club.

[lucabmusic]

Personne ne croit à l’arrivé de manière précoce de Diouf via une dérogation ?

[gg67]

En cherchant des renseignements sur génération foot (article du Monde),j'ai trouvé ça !

"Pour financer ce projet, Mady Touré a dès le début compté sur un partenariat, d’abord noué avec le club de Nancy puis avec le FC Metz, qui l’accompagne encore aujourd’hui"

[bricooo]

En cherchant des renseignements sur génération foot (article du Monde),j'ai trouvé ça !

"Pour financer ce projet, Mady Touré a dès le début compté sur un partenariat, d’abord noué avec le club de Nancy puis avec le FC Metz, qui l’accompagne encore aujourd’hui"

Tu viens de le découvrir? Nancy a été le premier club partenaire de génération foot de 2000 à 2003 mais ça coûtait trop cher pour eux.
Puis Metz a pris la suite depuis 2003

[gg67]

oui,je le découvre,je ne le savais pas

[gg67]

Il y a un papier dans l'Equipe sur GF.Si quelqu'un avait l'integralité de l'article...

[bricooo]

Génération Foot, pourvoyeur de jeunes talents du FC Metz

Depuis 2003, le FC Metz bénéficie d'un partenariat d'exclusivité avec Génération Foot, une académie au Sénégal dont est issu notamment Sadio Mané. France Football est allé à la rencontre de deux jeunes talents fraîchement arrivés en Lorraine, à l'aube d'une carrière qui pourrait changer leur vie.

Dans leur dortoir commun du centre de formation du FC Metz, avec une vue imprenable sur le stade Saint-Symphorien, Ibou Sané (18 ans) et Sadibou Sané (19 ans) prennent doucement leurs marques. Les patronymes sont trompeurs, ces deux joueurs n'ont aucun lien de parenté. Crampons au pied du lit, maillots dans l'étagère, ces deux recrues sont arrivées du Sénégal en août dernier. Elles sont passées par l'académie Génération Foot de Dakar, association sportive qui sert d'incubateur à talents pour jeunes Africains.

Repérés très jeunes, ils ont tout quitté pour rejoindre l'exigence et la rigueur de la Ligue 1 en Lorraine. Loin de leurs proches, ils essaient de s'adapter à un entraînement intensif, un autre pays et une culture différente. Le regard déterminé, le défenseur Sadibou Sané, une mi-temps contre Reims (2-2), le 3 septembre dernier, explique qu'il n'a d'autre choix que de réussir, pour lui et pour les siens restés au pays.

Sadio Mané, l'exemple
« Mon rêve, c'était de venir jouer ici, j'ai énormément travaillé pour en arriver là, lance-t-il, ému. Bien sûr que ma famille me manque. Je travaille pour mes parents, qui ont tout fait pour moi. Je suis en mission et je vais y arriver, Incha'Allah. » Pour lui, rien n'aurait été possible sans l'exemple de prestigieux précurseurs sénégalais, comme l'international Sadio Mané (101 sélections, 40 buts), passé par Génération Foot et le FC Metz (2011-2012) avant de briller aux quatre coins de l'Europe notamment avec Liverpool. « Sadio Mané (aujourd'hui à Al-Nassr en Arabie saoudite) est un modèle pour nous. Il vient de la région de Casamance comme moi, il nous a montré la route à prendre. »

Plus introverti, Ibou Sané est arrivé ici en même temps que Sadibou. Cet ­attaquant rapide et dribbleur a davantage de mal à s'accommoder à cette nouvelle vie. Les yeux rivés sur son téléphone, il répond à plusieurs messages WhatsApp de sa mère. « C'est dur, je pense à ma famille tout le temps, surtout à ma grande soeur », confie-t-il. Pour balayer ce spleen, Ibou redouble d'efforts sur le terrain du centre d'entraînement, avec l'espoir de s'imposer un jour en Ligue 1. Pas évident.

« En tant qu'attaquant, je veux marquer le plus de buts possible. J'ai joué mon premier match à Clermont en septembre dernier, on a gagné 1-0 (il est aussi entré en jeu en L1 contre Lyon, Montpellier et le PSG, et à nouveau Clermont en Coupe). »

Une collaboration fructueuse
Ibou et Sadibou sont les derniers fruits d'une collaboration de longue date entre Metz et Génération Foot, une académie de football sénégalaise fondée en 2000 par l'ex-footballeur guinéen Mady Touré. En 2003, elle signe un partenariat d'exclusivité avec le club à la croix de Lorraine. En échange du financement des infrastructures et du fonctionnement de l'académie, les Messins bénéficient d'une priorité de recrutement sur tous les joueurs formés. En 2013, cette collaboration permet l'inauguration d'un vaste centre de formation à quelques kilomètres de Dakar, où sont accueillis toute l'année plus d'une centaine de jeunes footballeurs.

Les investissements mosellans permettent aussi au club de Génération Foot de rayonner à l'échelle nationale. À peine promu en Première Division, il remporte le Championnat sénégalais en 2017, un titre qu'il conquiert de nouveau en 2019 et en 2023. Depuis vingt ans, de nombreux joueurs sont passés par Génération Foot et Metz avant d'évoluer dans les plus grands Championnats européens, parmi lesquels Ismaïla Sarr (aujourd'hui à l'OM), Pape Matar Sarr (Tottenham) et, bien sûr, Sadio Mané.

Si tous les joueurs de Génération Foot rêvent d'une grande carrière, quitter l'Afrique pour l'Europe ne se fait pas sans obstacles. Pour faciliter leur arrivée, les jeunes joueurs sénégalais vivent dans un premier temps au sein du centre de formation. Même s'ils sont majeurs et sous contrat professionnel, ils s'adaptent ici en douceur pendant quelques mois avant de prendre leur indépendance.

Au centre, l'éducateur Ame Sylla est présent sept jours sur sept, pour que les nouvelles recrues soient le plus à l'aise possible. Ancien de l'académie, lui aussi est venu jouer au FC Metz avec la génération 1994. Éloigné des terrains par les blessures, il décide de se reconvertir en éducateur. Comme eux, il vient du Sénégal et du même milieu social. Il connaît par coeur leurs appréhensions et leurs craintes, de quoi les accompagner, toujours avec bienveillance.

À l'arrivée d'Ibou et Sadibou, Ame Sylla endosse inconsciemment un rôle de grand frère. "Ils n'avaient jamais voyagé et, tout d'un coup, ils se retrouvent à des milliers de kilomètres de chez eux. Je suis là pour les accompagner dans les moments difficiles : les tâches administratives, comment faire des courses, comment prendre le bus, comment suivre les conseils de la diététicienne... Mais aussi comment s'habiller l'hiver à Metz, on n'a pas l'habitude de vivre avec ce froid en Afrique !", explique le jeune homme.

L'idée est surtout de combattre la solitude. Pour rendre l'acclimatation la moins douloureuse possible, chaque membre du FC Metz met la main à la pâte. « Les coaches, le directeur, l'équipe éducative, les cuisiniers et même les femmes de ménage sont derrière eux. Elles endossent parfois un rôle de maman », conclut Ame Sylla. Posté à l'entrée du centre de formation, David Camara, responsable socio-éducatif de 47 ans, guette les allées et venues de chaque jeune.

Son rôle est d'échanger constamment avec les nouveaux joueurs comme Ibou et Sadibou, pour ne pas les laisser isolés. Être à l'écoute, telle est la clef, selon cet ancien joueur professionnel, qui a bourlingué en L2 (Le Mans, Nancy, Beauvais, Rouen...) : « Avec des garçons à peine majeurs qui viennent d'arriver du Sénégal et ne connaissent pas la France, il faut être empathique pour générer une relation de confiance. Mon rôle est d'être attentif à chaque signe avant-coureur, pour détecter si un garçon est un peu plus triste que d'habitude. »

En cette matinée d'automne, Ame Sylla accompagne en minibus Ibou, Sadibou et plusieurs joueurs vers le centre d'entraînement de Frescaty, à quelques kilomètres de Metz. Quelques degrés à peine au thermomètre. Dès 9 heures, ils foulent le gazon du terrain central. Chacun sa chasuble et les exercices peuvent commencer. Passes en une touche, coups de pied arrêtés, oppositions, tout y passe, sous les yeux d'une dizaine de supporters.

Fierté des fans et des dirigeants
Maillot grenat, casquette et écharpe à l'effigie du club, Karine est conquise par Sadibou et Ibou. « On a de la chance de les avoir. On est super contents de les accueillir du Sénégal et eux ont l'air heureux d'être là », jure-t-elle. Idem pour Stéphane, supporter du FC Metz depuis 1986, et son fils Thom. « Quand on voit l'équipe du Sénégal aujourd'hui, c'est l'une des plus fortes sélections d'Afrique (tenante de la CAN). Ces jeunes sont une richesse », assure Stéphane.

Pendant toute la durée de l'entraînement, les applaudissements et les cris d'encouragement viennent recouvrir la voix du coach, Laszlo Bölöni. De quoi rassurer Ibou et Sadibou. Ce partenariat privilégié entre Dakar et Metz fait la fierté des supporters, mais également celle des dirigeants messins, qui entendent bien continuer de miser sur le Sénégal.

« Il y a un investissement très important envers Génération Foot pour avoir les meilleures conditions là-bas au niveau de la scolarité, du football, des installations, de l'hébergement, de la nourriture », liste Pierre Dréossi, directeur sportif du FC Metz. Ce sont de gros moyens et on espère, comme ce qui se passe depuis un certain temps, avoir un retour sur investissement."

Avant le recrutement d'Ibou et Sadibou Sané, Pierre Dréossi s'est lui-même rendu à Dakar, où leurs « qualités athlétiques et techniques » lui ont tapé dans l'oeil, tout comme leur motivation sans faille à porter le maillot grenat, porte d'entrée vers le football européen.

« Tous les joueurs qui entrent à Génération Foot ont une idée très précise de ce qu'ils veulent faire, c'est-à-dire évoluer un jour au FC Metz », souligne le directeur sportif. Cependant, en donnant leur chance chaque année à de jeunes joueurs, les dirigeants messins savent qu'ils ne connaîtront pas tous une ascension fulgurante.

« Ils ne vont pas tous réussir, ce serait trop beau, admet Dréossi. Certains joueront peut-être en Ligue 2, en National ou partiront à l'étranger. En tout cas, ils auront eu la meilleure formation à l'académie et ici pour faire ce qu'ils peuvent faire de mieux, à savoir jouer au football au niveau qu'ils méritent. »

Au centre de Frescaty, l'entraînement s'achève pour le groupe pro messin. Les joueurs se rafraîchissent pendant qu'Ibou et Sadibou, tout sourire, échangent avec quelques-uns de leurs compatriotes sénégalais, Cheikh Sabaly (24 ans), Aboubacar Lô (24 ans), Pape Amadou Diallo (19 ans), tous passés également par Génération Foot. Parmi eux, le milieu de terrain Lamine Camara (20 ans), auteur d'un lob spectaculaire de 58 mètres contre Monaco le 23 octobre dernier (1-2), fait partie du onze type.

Débarqué à Metz en février 2023, l'international se souvient des soucis rencontrés. « Les premières semaines ont été difficiles mais, heureusement, j'ai retrouvé des amis ici comme Ousmane Ba (gardien prêté cette saison à Cholet en National). Aujourd'hui c'est à notre tour d'aider Ibou et Sadibou. »

Fiers de former une seconde famille
Arrivé sur les bords de la Moselle en même temps que Lamine Camara, l'ailier Malick Mbaye (19 ans) a connu lui aussi ce changement de vie radical. Loin de la concurrence du terrain, il assure que lui et ses compatriotes sénégalais du FC Metz sont fiers de former entre eux une seconde famille. « En dehors, on passe beaucoup de temps ensemble. Ibou et Sadibou sont toujours invités à venir voir les matches chez moi ou chez Pape Amadou Diallo. »

Motivés et bien entourés, les deux Sané rêvent désormais de s'imposer en équipe première. L'histoire avait mal commencé pour Sadibou, suspendu 11 matches pour un mauvais geste avec la réserve contre FCK06, en septembre. Mais, le 5 janvier, en Coupe de France, il était titularisé au milieu et marquait un très joli but contre Clermont (1-1, 2-4 aux t.a.b.). En espérant leur éclosion, le FC Metz sait déjà que d'autres générations de talent suivront. En novembre dernier, le club lorrain a étendu son bail d'exclusivité avec Génération Foot jusqu'en 2033. Suffisant pour dénicher le digne successeur de Sadio Mané ?

[Clem]

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