[L’Équipe.fr] Vincent Labrune mise sur une Ligue 1 à 18 clubs
Publié : 08 nov. 2020, 22:08
Le président de la Ligue Vincent Labrune suggère de rouvrir le débat sur le nombre de clubs en L1. Il a des soutiens de poids.
En pleine crise sanitaire et avec le non-paiement de la dernière échéance des droits télé (172 M€) par Mediapro en octobre, Vincent Labrune connaît un baptême du feu très brûlant pour son arrivée à la présidence de la Ligue de football professionnel. Dans un entretien au Journal du Dimanche, l'ex-président de l'OM avoue que l'heure est grave. S'il est prêt à «affronter» les problèmes, le patron de la LFP envisage déjà de tirer «les enseignements de cette crise pour réinventer le modèle du football professionnel» en se penchant sur «l'organisation des structures», mais aussi en revoyant le «format des compétitions».
Vincent Labrune relance l'idée d'un retour à 18 clubs en L1 et, pourquoi pas, d'une extension de cette réduction à la L2 également. Ce serpent de mer réapparaît à l'heure où les clubs pro sont en train de se noyer financièrement. Le nouveau patron de la LFP vise à relancer la compétitivité en réduisant l'élite actuelle de deux unités. Ce souhait a toujours été poussé par les grands clubs qui voient la possibilité de se partager plus de ressources financières.
La peur de «mourir d'ennui et d'épuisement»
Ce passage permettrait aussi de rassurer d'éventuels et nouveaux investisseurs. Ces actionnaires auraient une plus grande visibilité dans des investissements plus pérennes. La volonté de Labrune est de susciter beaucoup plus d'intérêts au moment où la Coupe de la Ligue vient également de disparaître du paysage. Le passage de 20 à 18 en L1 enlèverait quatre journées par saison et permettrait par exemple de mieux exposer l'élite le week-end qu'en semaine. Il est censé permettre aussi aux clubs français d'être plus compétitifs en Coupe d'Europe à l'heure où la France est 13e au coefficient UEFA depuis le début de cette saison, derrière la Hongrie, l'Écosse ou Israël.
«On accorde à la L1 le fait de faire partie du top 5 européen : je trouve ça très flatteur en matière d'affichage, cingle Labrune. Nous n'avons pas gagné de Coupes d'Europe depuis 1996 (la Coupe des Coupes par le PSG), quand neuf autres pays l'ont fait depuis.»
À 18 clubs entre 1997 et 2002, la L1 n'avait pas particulièrement renforcé la compétitivité de ses clubs sur la scène continentale, mais cette initiative avait été concomitante avec le règne des Bleus sur le monde. Noël Le Graët s'est d'ailleurs déjà positionné pour un retour à 18 clubs en L1. Les deux présidents, de la FFF et de la LFP, sont d'accord sur cette perspective qui permettrait aussi de revaloriser la Coupe de France. Du côté des joueurs, Philippe Piat, le coprésident de l'UNFP, s'est déjà exprimé en faveur d'une L1 réduite. L'ECA (Association des clubs européens) pousse aussi les Français dans ce sens.
Vincent Labrune aimerait se rapprocher de la Bundesliga. Le modèle allemand à 18 clubs rassure. Les investisseurs nationaux et locaux sont beaucoup plus nombreux dans le capital des clubs, ce qui restreint les turbulences capitalistiques. Sans vouloir une ligue fermée, le nouveau boss de la LFP veut limiter les risques pour les investisseurs avec moins de descentes. La gestion des effectifs serait aussi rendue plus facile avec moins de joueurs. «Nous devons redessiner le format de nos compétitions, martèle le nouveau boss de la LFP. Sinon, nous mourrons d'ennui en matière de spectacle et d'épuisement en matière d'investissements.»
https://www.lequipe.fr/Football/Article ... bs/1192599
En pleine crise sanitaire et avec le non-paiement de la dernière échéance des droits télé (172 M€) par Mediapro en octobre, Vincent Labrune connaît un baptême du feu très brûlant pour son arrivée à la présidence de la Ligue de football professionnel. Dans un entretien au Journal du Dimanche, l'ex-président de l'OM avoue que l'heure est grave. S'il est prêt à «affronter» les problèmes, le patron de la LFP envisage déjà de tirer «les enseignements de cette crise pour réinventer le modèle du football professionnel» en se penchant sur «l'organisation des structures», mais aussi en revoyant le «format des compétitions».
Vincent Labrune relance l'idée d'un retour à 18 clubs en L1 et, pourquoi pas, d'une extension de cette réduction à la L2 également. Ce serpent de mer réapparaît à l'heure où les clubs pro sont en train de se noyer financièrement. Le nouveau patron de la LFP vise à relancer la compétitivité en réduisant l'élite actuelle de deux unités. Ce souhait a toujours été poussé par les grands clubs qui voient la possibilité de se partager plus de ressources financières.
La peur de «mourir d'ennui et d'épuisement»
Ce passage permettrait aussi de rassurer d'éventuels et nouveaux investisseurs. Ces actionnaires auraient une plus grande visibilité dans des investissements plus pérennes. La volonté de Labrune est de susciter beaucoup plus d'intérêts au moment où la Coupe de la Ligue vient également de disparaître du paysage. Le passage de 20 à 18 en L1 enlèverait quatre journées par saison et permettrait par exemple de mieux exposer l'élite le week-end qu'en semaine. Il est censé permettre aussi aux clubs français d'être plus compétitifs en Coupe d'Europe à l'heure où la France est 13e au coefficient UEFA depuis le début de cette saison, derrière la Hongrie, l'Écosse ou Israël.
«On accorde à la L1 le fait de faire partie du top 5 européen : je trouve ça très flatteur en matière d'affichage, cingle Labrune. Nous n'avons pas gagné de Coupes d'Europe depuis 1996 (la Coupe des Coupes par le PSG), quand neuf autres pays l'ont fait depuis.»
À 18 clubs entre 1997 et 2002, la L1 n'avait pas particulièrement renforcé la compétitivité de ses clubs sur la scène continentale, mais cette initiative avait été concomitante avec le règne des Bleus sur le monde. Noël Le Graët s'est d'ailleurs déjà positionné pour un retour à 18 clubs en L1. Les deux présidents, de la FFF et de la LFP, sont d'accord sur cette perspective qui permettrait aussi de revaloriser la Coupe de France. Du côté des joueurs, Philippe Piat, le coprésident de l'UNFP, s'est déjà exprimé en faveur d'une L1 réduite. L'ECA (Association des clubs européens) pousse aussi les Français dans ce sens.
Vincent Labrune aimerait se rapprocher de la Bundesliga. Le modèle allemand à 18 clubs rassure. Les investisseurs nationaux et locaux sont beaucoup plus nombreux dans le capital des clubs, ce qui restreint les turbulences capitalistiques. Sans vouloir une ligue fermée, le nouveau boss de la LFP veut limiter les risques pour les investisseurs avec moins de descentes. La gestion des effectifs serait aussi rendue plus facile avec moins de joueurs. «Nous devons redessiner le format de nos compétitions, martèle le nouveau boss de la LFP. Sinon, nous mourrons d'ennui en matière de spectacle et d'épuisement en matière d'investissements.»
https://www.lequipe.fr/Football/Article ... bs/1192599