https://www.lequipe.fr/Football/Article ... 64/1208996
C'est pire que prévu. Les clubs ont vraiment joué à la roulette russe. La L1 va mettre des années à s'en remettre.
[Téléfoot] Diffusion ligue 1 - ligue 2
-
Przemysl.
- Messages : 8445
- Inscription : 06 sept. 2009, 19:06
-
Laurent
- Messages : 3075
- Inscription : 27 août 2009, 09:00
Re: [Téléfoot] Diffusion ligue 1 - ligue 2
Article sûrement très intéressant mais impossible à lire si pas abonnéPrzemysl. a écrit : https://www.lequipe.fr/Football/Article ... 64/1208996
C'est pire que prévu. Les clubs ont vraiment joué à la roulette russe. La L1 va mettre des années à s'en remettre.
-
Przemysl.
- Messages : 8445
- Inscription : 06 sept. 2009, 19:06
Re: [Téléfoot] Diffusion ligue 1 - ligue 2
Si grenat 1985 pouvait le mettre en ligne.Laurent a écrit :Article sûrement très intéressant mais impossible à lire si pas abonnéPrzemysl. a écrit : https://www.lequipe.fr/Football/Article ... 64/1208996
C'est pire que prévu. Les clubs ont vraiment joué à la roulette russe. La L1 va mettre des années à s'en remettre.
En très gros résumé :
Les clubs de L1 avaient prévu 250M de déficit pour cette saison. Avec la carotte de Mediapro ce déficit va monter à 800M,
Le contribuable français n'a pas vocation à combler ce trou,
Sans une baisse des salaires des joueurs les clubs de L1 ne survivront pas,
Le foot français doit changer de modèle (déficit comblé par les éventuels transferts).
-
Grenat 1985
- Messages : 6015
- Inscription : 26 août 2009, 22:57
- Localisation : Metz
Re: [Téléfoot] Diffusion ligue 1 - ligue 2
Pour le président de la DNCG Jean-Marc Mickeler, « les pertes en Ligue 1 seront proches de 800 M€ »
Le président de la DNCG, Jean-Marc Mickeler, dévoile le déficit vertigineux des clubs français touchés par la crise sanitaire et la défaillance de Mediapro. Sans baisse des salaires, il ne voit pas de salut.
Ses chiffres sont aussi précis que ses analyses. Et les deux sont très inquiétants. Dans cet entretien, Jean-Marc Mickeler, le patron de la DNCG, le « gendarme financier » du football français, révèle les dégâts considérables causés par la pandémie de Covid-19 et le renoncement de Mediapro sur la santé financière de nos clubs. Il prévient que sans des mesures d'urgence et un changement radical dans les comportements le football professionnel français court à la catastrophe.
« Quelle est la situation financière du football français ?
Elle est extrêmement préoccupante parce que structurellement déficitaire. Les discussions que nous avons avec les clubs visent à nous assurer que, dans l'urgence, les actionnaires, la Ligue et les prêteurs se mobilisent pour leur permettre d'assurer leurs obligations en trésorerie et pour qu'ils puissent continuer à verser les salaires, de façon à éviter les dépôts de bilan individuels d'ici la fin du Championnat. À l'heure actuelle, il est raisonnable de penser, sans en avoir la certitude, que les clubs présentent les garanties nécessaires pour ne pas tomber. Mais même s'ils passent ce cap, leur avenir ne serait en aucun cas assuré pour la saison suivante. Compte tenu des charges d'exploitations actuelles qui pèsent sur les clubs, l'hypothèse d'un retour à des droits télé pré-Médiapro (de l'ordre de 730 millions par an) et à des revenus hors transfert pré-Covid entraînerait un déficit d'exploitation de l'ordre d'un milliard d'euros. Les clubs ont une telle base de coûts qu'ils sont dépendants de leur capacité à vendre massivement des joueurs dans un marché qui sera largement revu à la baisse dans les saisons à venir.
Quel est désormais le déficit prévu pour les clubs français ?
Dans leur budget initial, les clubs avaient estimé à 250 M€ leurs pertes au terme de la saison en cours. Dans les faits, celles-ci seront probablement plus proches de 800 M€ en Ligue 1.
Que faut-il faire selon vous ?
Sans réduction drastique de la masse salariale, il n'y a pas de pérennité du modèle. On rentrera, la saison prochaine, dans une situation où les clubs français auront consommé la totalité de leurs fonds propres. Il n'y aura plus de capacité à affronter le moindre aléa. La masse salariale représentera à elle seule près de 90 % des revenus estimés hors transferts. C'est considérable. Une réduction de la masse salariale de 30 % permettrait de revenir à une forme d'équilibre économique, en prenant pour hypothèse un montant des droits télé équivalent à celui qui existait avant Mediapro et en s'appuyant sur des ventes raisonnables de joueurs.
« Si on ne profite pas de cette crise pour construire les bases d'un modèle plus sain, on va au-devant de graves désillusions »
Dans l'immédiat, il y a urgence à trouver des accords avec les joueurs sur une baisse de leurs salaires ?
Il y a une urgence d'ici à la fin de saison de façon à éviter les dépôts de bilan. Et une réflexion à mener autour du coût de l'effectif professionnel. Il faudrait introduire beaucoup plus de variabilité dans les contrats, faire en sorte, si d'aventure les matches ne peuvent pas être joués ou seulement à huis clos, que cela ait une incidence sur la part variable de la rémunération. Il y a aussi une réflexion à mener sur le « salary cap », pas forcément individuel mais collectif. Il faut aussi s'intéresser au nombre de joueurs inscrits. Certains clubs ont plus de 50 professionnels sous contrat. Cela n'a aucun sens. Il n'y a que 11 joueurs sur le terrain et un certain nombre de remplaçants... Si on ne profite pas de cette crise pour construire les bases d'un modèle plus sain, on va au-devant de graves désillusions quand elle sera derrière nous en pensant que l'on a réglé un problème, alors que l'on aura rien réglé du tout. Le football français s'est considérablement appauvri et va continuer à s'appauvrir. Les fonds propres ont été consommés, le marché des transferts va connaître un ralentissement durable. Les plus-values de 20, 30 ou 40 M € pour des joueurs qui ne sont pas de classe mondiale, ça n'existera plus.
Les clubs misent beaucoup sur les transferts. Trop selon vous ?
Lors des saisons passées, les transferts ont généré entre 700 M€ et 1 milliard d'euros de plus-values. Quand vous avez, avec la crise sanitaire, une telle incertitude sur ce poste de revenus et que vous avez construit votre budget avec comme hypothèse centrale un montant supérieur à 800 M€, c'est très risqué... Je pensais irréaliste de positionner 800 M€ de plus-values sur les cessions et je l'avais dit. Le manque à gagner sur les transferts de cette saison s'élèvera probablement autour de 300 M€. J'ajoute que le mécanisme du marché des transferts est auto-inflationniste. Quand on pense que dans les budgets des clubs il y a un peu plus de 100 M€ d'honoraires versés aux agents...
« Ce n'est pas au contribuable français de régler le problème du modèle économique du football
Des clubs risquent-ils le dépôt de bilan ?
Il y a trois catégories de clubs. Un tiers a une trésorerie extrêmement tendue. Pour ceux-là, si les conventions de trésorerie avec les actionnaires venaient à ne pas être respectées, ils seraient en cessation de paiement avant le mois de mai. Un deuxième tiers bénéficie d'une trésorerie de départ solide et se trouve donc dans une situation moins critique. Le dernier tiers s'appuie sur des actionnaires très importants et a donc peu d'inquiétudes pour la saison en cours.
Le football français réclame aux pouvoirs publics une baisse de ses charges.
Certaines demandes peuvent être légitimes. Mais aucune solution ne doit être gratuite. Ce n'est pas au contribuable français de régler le problème du modèle économique du football. Ponctuellement, qu'il y ait des exonérations, très bien. Au-delà, on peut imaginer un dispositif d'exonération pérenne, mais avec des obligations. Je te donne un euro d'exonération de charges si tu me démontres que tu as réduit ta masse salariale d'un euro... Il faut un dispositif incitatif.
Êtes-vous très inquiet à court terme ?
J'ai le sentiment que l'écosystème a navigué correctement entre mars et juillet. La Ligue a récupéré ses droits, ce qui est bien. Il y a une volonté de s'attaquer au problème de la masse salariale. Les actionnaires font pour l'instant face. Il y a une sorte de résilience. La bonne nouvelle est qu'il y a une prise de conscience des clubs. La moins bonne, c'est que si on n'arrive pas à reconstruire quelque chose de plus équilibré il y aura des faillites. Si elles n'arrivent pas d'ici la fin du mois de mai, elles interviendront au cours de la saison prochaine. »
https://www.lequipe.fr/Football/Article ... 64/1208996
Le président de la DNCG, Jean-Marc Mickeler, dévoile le déficit vertigineux des clubs français touchés par la crise sanitaire et la défaillance de Mediapro. Sans baisse des salaires, il ne voit pas de salut.
Ses chiffres sont aussi précis que ses analyses. Et les deux sont très inquiétants. Dans cet entretien, Jean-Marc Mickeler, le patron de la DNCG, le « gendarme financier » du football français, révèle les dégâts considérables causés par la pandémie de Covid-19 et le renoncement de Mediapro sur la santé financière de nos clubs. Il prévient que sans des mesures d'urgence et un changement radical dans les comportements le football professionnel français court à la catastrophe.
« Quelle est la situation financière du football français ?
Elle est extrêmement préoccupante parce que structurellement déficitaire. Les discussions que nous avons avec les clubs visent à nous assurer que, dans l'urgence, les actionnaires, la Ligue et les prêteurs se mobilisent pour leur permettre d'assurer leurs obligations en trésorerie et pour qu'ils puissent continuer à verser les salaires, de façon à éviter les dépôts de bilan individuels d'ici la fin du Championnat. À l'heure actuelle, il est raisonnable de penser, sans en avoir la certitude, que les clubs présentent les garanties nécessaires pour ne pas tomber. Mais même s'ils passent ce cap, leur avenir ne serait en aucun cas assuré pour la saison suivante. Compte tenu des charges d'exploitations actuelles qui pèsent sur les clubs, l'hypothèse d'un retour à des droits télé pré-Médiapro (de l'ordre de 730 millions par an) et à des revenus hors transfert pré-Covid entraînerait un déficit d'exploitation de l'ordre d'un milliard d'euros. Les clubs ont une telle base de coûts qu'ils sont dépendants de leur capacité à vendre massivement des joueurs dans un marché qui sera largement revu à la baisse dans les saisons à venir.
Quel est désormais le déficit prévu pour les clubs français ?
Dans leur budget initial, les clubs avaient estimé à 250 M€ leurs pertes au terme de la saison en cours. Dans les faits, celles-ci seront probablement plus proches de 800 M€ en Ligue 1.
Que faut-il faire selon vous ?
Sans réduction drastique de la masse salariale, il n'y a pas de pérennité du modèle. On rentrera, la saison prochaine, dans une situation où les clubs français auront consommé la totalité de leurs fonds propres. Il n'y aura plus de capacité à affronter le moindre aléa. La masse salariale représentera à elle seule près de 90 % des revenus estimés hors transferts. C'est considérable. Une réduction de la masse salariale de 30 % permettrait de revenir à une forme d'équilibre économique, en prenant pour hypothèse un montant des droits télé équivalent à celui qui existait avant Mediapro et en s'appuyant sur des ventes raisonnables de joueurs.
« Si on ne profite pas de cette crise pour construire les bases d'un modèle plus sain, on va au-devant de graves désillusions »
Dans l'immédiat, il y a urgence à trouver des accords avec les joueurs sur une baisse de leurs salaires ?
Il y a une urgence d'ici à la fin de saison de façon à éviter les dépôts de bilan. Et une réflexion à mener autour du coût de l'effectif professionnel. Il faudrait introduire beaucoup plus de variabilité dans les contrats, faire en sorte, si d'aventure les matches ne peuvent pas être joués ou seulement à huis clos, que cela ait une incidence sur la part variable de la rémunération. Il y a aussi une réflexion à mener sur le « salary cap », pas forcément individuel mais collectif. Il faut aussi s'intéresser au nombre de joueurs inscrits. Certains clubs ont plus de 50 professionnels sous contrat. Cela n'a aucun sens. Il n'y a que 11 joueurs sur le terrain et un certain nombre de remplaçants... Si on ne profite pas de cette crise pour construire les bases d'un modèle plus sain, on va au-devant de graves désillusions quand elle sera derrière nous en pensant que l'on a réglé un problème, alors que l'on aura rien réglé du tout. Le football français s'est considérablement appauvri et va continuer à s'appauvrir. Les fonds propres ont été consommés, le marché des transferts va connaître un ralentissement durable. Les plus-values de 20, 30 ou 40 M € pour des joueurs qui ne sont pas de classe mondiale, ça n'existera plus.
Les clubs misent beaucoup sur les transferts. Trop selon vous ?
Lors des saisons passées, les transferts ont généré entre 700 M€ et 1 milliard d'euros de plus-values. Quand vous avez, avec la crise sanitaire, une telle incertitude sur ce poste de revenus et que vous avez construit votre budget avec comme hypothèse centrale un montant supérieur à 800 M€, c'est très risqué... Je pensais irréaliste de positionner 800 M€ de plus-values sur les cessions et je l'avais dit. Le manque à gagner sur les transferts de cette saison s'élèvera probablement autour de 300 M€. J'ajoute que le mécanisme du marché des transferts est auto-inflationniste. Quand on pense que dans les budgets des clubs il y a un peu plus de 100 M€ d'honoraires versés aux agents...
« Ce n'est pas au contribuable français de régler le problème du modèle économique du football
Des clubs risquent-ils le dépôt de bilan ?
Il y a trois catégories de clubs. Un tiers a une trésorerie extrêmement tendue. Pour ceux-là, si les conventions de trésorerie avec les actionnaires venaient à ne pas être respectées, ils seraient en cessation de paiement avant le mois de mai. Un deuxième tiers bénéficie d'une trésorerie de départ solide et se trouve donc dans une situation moins critique. Le dernier tiers s'appuie sur des actionnaires très importants et a donc peu d'inquiétudes pour la saison en cours.
Le football français réclame aux pouvoirs publics une baisse de ses charges.
Certaines demandes peuvent être légitimes. Mais aucune solution ne doit être gratuite. Ce n'est pas au contribuable français de régler le problème du modèle économique du football. Ponctuellement, qu'il y ait des exonérations, très bien. Au-delà, on peut imaginer un dispositif d'exonération pérenne, mais avec des obligations. Je te donne un euro d'exonération de charges si tu me démontres que tu as réduit ta masse salariale d'un euro... Il faut un dispositif incitatif.
Êtes-vous très inquiet à court terme ?
J'ai le sentiment que l'écosystème a navigué correctement entre mars et juillet. La Ligue a récupéré ses droits, ce qui est bien. Il y a une volonté de s'attaquer au problème de la masse salariale. Les actionnaires font pour l'instant face. Il y a une sorte de résilience. La bonne nouvelle est qu'il y a une prise de conscience des clubs. La moins bonne, c'est que si on n'arrive pas à reconstruire quelque chose de plus équilibré il y aura des faillites. Si elles n'arrivent pas d'ici la fin du mois de mai, elles interviendront au cours de la saison prochaine. »
https://www.lequipe.fr/Football/Article ... 64/1208996
-
Grenat 1985
- Messages : 6015
- Inscription : 26 août 2009, 22:57
- Localisation : Metz
Re: [Téléfoot] Diffusion ligue 1 - ligue 2
C’est fait !Przemysl. a écrit :Si grenat 1985 pouvait le mettre en ligne.Laurent a écrit :
Article sûrement très intéressant mais impossible à lire si pas abonné
En très gros résumé :
Les clubs de L1 avaient prévu 250M de déficit pour cette saison. Avec la carotte de Mediapro ce déficit va monter à 800M,
Le contribuable français n'a pas vocation à combler ce trou,
Sans une baisse des salaires des joueurs les clubs de L1 ne survivront pas,
Le foot français doit changer de modèle (déficit comblé par les éventuels transferts).
-
Laurent
- Messages : 3075
- Inscription : 27 août 2009, 09:00
-
Przemysl.
- Messages : 8445
- Inscription : 06 sept. 2009, 19:06
Re: [Téléfoot] Diffusion ligue 1 - ligue 2
DankeGrenat 1985 a écrit :C’est fait !Przemysl. a écrit :
Si grenat 1985 pouvait le mettre en ligne.
En très gros résumé :
Les clubs de L1 avaient prévu 250M de déficit pour cette saison. Avec la carotte de Mediapro ce déficit va monter à 800M,
Le contribuable français n'a pas vocation à combler ce trou,
Sans une baisse des salaires des joueurs les clubs de L1 ne survivront pas,
Le foot français doit changer de modèle (déficit comblé par les éventuels transferts).
Et bonnes fêtes
-
Lutin57.
- Messages : 3597
- Inscription : 22 nov. 2020, 13:47
Re: [Téléfoot] Diffusion ligue 1 - ligue 2
800m.....decidement ils ne savent tjr pas,calculer...la théorie du pire pour espérer avoir le plus possible au lieu de se poser les,bonnes questions,c'est pitoyable
-
bounty55
- Messages : 1006
- Inscription : 19 déc. 2018, 12:17
Re: [Téléfoot] Diffusion ligue 1 - ligue 2
le temps passe et toujours rien au sujet de la reprise du contrat Médiapro
les éventuels diffuseurs dont Canal semblent jouer la montre pour reprendre le moins de journées possible et donc minimiser la facture
pour l'instant les mois d'octobre, novembre, décembre, janvier n'ont pas vu arriver de versements à part les 64 millions d'indemnité Médiapro
s'il y a un nouvel accord en février, il ne restera guère plus de 3 mois de compétions
les éventuels diffuseurs dont Canal semblent jouer la montre pour reprendre le moins de journées possible et donc minimiser la facture
pour l'instant les mois d'octobre, novembre, décembre, janvier n'ont pas vu arriver de versements à part les 64 millions d'indemnité Médiapro
s'il y a un nouvel accord en février, il ne restera guère plus de 3 mois de compétions
-
titi_lorraine
- Messages : 1472
- Inscription : 26 août 2009, 22:03
- Localisation : Thionville
Re: [Téléfoot] Diffusion ligue 1 - ligue 2
Un article intéressant sur un acteur potentiel des futurs droits TV :
https://sport.francetvinfo.fr/omnisport ... x-du-sport
https://sport.francetvinfo.fr/omnisport ... x-du-sport