Poésie et chanson

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blok
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Re: Poésie et chanson

Messagepar blok » 26 oct. 2009, 09:15

Puisqu'elle colle tres bien au theme je vous mets les paroles d'une chanson de juliette sur le vin. Evidemment c'est mieux en musique mais c'est déja sympa :

Petite messe solennelle:

Enfin nous sommes là, entre nous, tous les deux
Seul à seul, tête à tête et les yeux dans les yeux
J'avais tant à te dire mais par où commencer ?
Deux verres, une bouteille, je crois que j'ai trouvé !

Le vin délie la langue, il entrouvre le cœur
Il donnera ce soir le ton et la couleur
Rouge ardent de la braise et cristal du désir
A notre nuit d'amour, buvons pour le plaisir !

Qu'il soit de Blaye ou d'Echevronne,
De Vacqueyras ou de Tursan
(De Vacqueyras ou de Tursan)
Le vin réjouit le cœur de l'homme
Et de la femme, évidemment !
(Qu'il soit de Blaye ou d'Echevronne)
(Le vin réjouit le cœur de l'homme !)

Né d'une âpre Syrah, d'un peu de Carignan
D'une terre solaire, des mains d'un paysan
C'est avec ce vin-là qu'on dit qu'Ulysse a mis
Le cyclope à genoux et Circé dans son lit

Le vin délie les sens, il entrouvre les draps
Et pourtant, sous sa coupe je ne mentirai pas
Je bois, moi, pour le goût mais aussi pour l'ivresse
Pour cette nuit d'amour, soyons donc sans sagesse !

Les joues vermeilles, les yeux qui brillent
Chavirés par de doux émois
(Chavirés par de doux émois)
Le vin réjouit le cœur des filles
Et des garçons, ça va de soi
(Les joues vermeilles)
(les yeux qui brillent)
(Le vin réjouit le cœur des filles)

Noé sur son rafiot en prit quelques futailles
Aux noces de Cana, au milieu des ripailles
C'est ce vin que Jésus fit d'une eau ordinaire
Et notons qu'il n'a pas eu l'idée du contraire

Le vin délie les âmes, il entrouvre le ciel
De sa petite messe gourmande et solennelle
Prions saint Emilion, saint Estèphe et les autres
Pour une nuit d'amour, voilà de bons apôtres !

De Kyrie en Te Deum
Vin du Cantique et sang divin
(Vin du Cantique et sang divin)
Le vin réjouit le cœur de l'homme
Du Père, du Fils, de l'Esprit Saint !
(De Kyrie en Te Deum)
(Le vin réjouit le cœur de l'homme)

Le vin comme l'amour, l'amour comme le vin
Qu'ils soient impérissables, qu'ils soient sans lendemain
Qu'ils soient bourrus, tranquilles, acerbes ou élégants
Je suis sûre qu'il ne faut pas mettre d'eau dedans !

Oh, ne partageons pas ces amours qui s'entêtent
Pas plus que ces vins-là qu'on boit pour l'étiquette
Tu es ce que tu es, je suis comme je suis
A notre vie d'amour, buvons jusqu'à la lie !

Mais taisons-nous et voyons comme
Finit cette nuit attendue
(Mais taisons-nous et voyons comme)
(Le vin réjouit le cœur de l'homme !)
Le vin réjouit le cœur de l'homme
Et puis le mien... bien entendu !


A+
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Toni Truand
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Re: Poésie et chanson

Messagepar Toni Truand » 03 déc. 2009, 17:41

S.A.R. Aleks a écrit :Ok commençons par l'infidélité. Avec une chanson assez drôle (ce sujet est souvent abordé avec humour, notamment avec 2-3 chansons de Brassens, qu'on verra sans doute à la suite de mon message) de Brel, "A jeun". Il y est aussi question des thèmes de l'alcool et de la mort d'ailleurs...
Je propose de poursuivre avec ce thème :love:
Histoire que je place les trois chansons de Brassens que j'avais évoqué...


Brassens, le cocu.

Comme elle n'aime pas beaucoup la solitude,
Cependant que je pêche et que je m'ennoblis,
Ma femme sacrifie à sa vieille habitude
De faire, à tout venant, les honneurs de mon lit.

Eh! oui, je suis cocu, j'ai du cerf sur la tête,
On fait force de trous dans ma lune de miel,
Ma bien-aimée ne m'invite plus à la fête
Quand elle va faire un tour jusqu'au septième ciel.

Au péril de mon coeur, la malheureuse écorne
Le pacte conjugal et me le déprécie,
Que je ne sache plus où donner de la corne
Semble bien être le cadet de ses soucis.

Les galants de tout poil viennent boire en mon verre,
Je suis la providence des écornifleurs,
On cueille dans mon dos la tendre primevère
Qui tenait le dessus de mon panier de fleurs.

En revenant fourbu de la pêche à la ligne,
Je les surprends tout nus dans leurs débordements.
Conseillez-leur le port de la feuille de vigne,
Ils s'y refuseront avec entêtement.

Souiller mon lit nuptial, est-ce que ça les empêche
De garder les dehors de la civilité?
Qu'on me demande au moins si j'ai fait bonne pêche,
Qu'on daigne s'enquérir enfin de ma santé.

De grâce, un minimum d'attentions délicates
Pour ce pauvre mari qu'on couvre de safran!
Le cocu, d'ordinaire, on le choie, on le gâte,
On est en fin de compte un peu de ses parents.

A l'heure du repas, mes rivaux détestables
Ont encore ce toupet de lorgner ma portion!
Ça leur ferait pas peur de s'asseoir à ma table.
Cocu, tant qu'on voudra, mais pas amphitryon.

Partager sa moitié, est-ce que cela comporte
Que l'on partage aussi la chère et la boisson?
Je suis presque obligé de les mettre à la porte,
Et bien content s'ils n'emportent pas mes poissons.

Bien content qu'en partant ces mufles ne s'égarent
Pas à mettre le comble à leur ignominie
En sifflotant "Il est cocu, le chef de gare..."
Parce que, le chef de gare, c'est mon meilleur ami.

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Toni Truand
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Re: Poésie et chanson

Messagepar Toni Truand » 03 déc. 2009, 17:46

Cette fois c'est le boucher qui fait des siennes...

Brassens, p... de toi.

En ce temps-là, je vivais dans la lune
Les bonheurs d'ici-bas m'étaient tous défendus
Je semais des violettes et chantais pour des prunes
Et tendais la patte aux chats perdus

R:
Ah ah ah ah ***** de toi
Ah ah ah ah ah ah pauvre de moi


Un soir de pluie v'là qu'on gratte à ma porte
Je m'empresse d'ouvrir, sans doute un nouveau chat
Nom de dieu l'beau félin que l'orage m'apporte
C'était toi, c'était toi, c'était toi

Les yeux fendus et couleur pistache
T'as posé sur mon cœur ta patte de velours
Fort heureus'ment pour moi t'avais pas de moustache
Et ta vertu ne pesait pas trop lourd

Au quatre coins de ma vie de bohème
T'as prom'né, t'as prom'né le feu de tes vingt ans
Et pour moi, pour mes chats, pour mes fleurs, mes poèmes
C'était toi la pluie et le beau temps

Mais le temps passe et fauche à l'aveuglette
Notre amour mûrissait à peine que déjà
Tu brûlais mes chansons, crachais sur mes viollettes
Et faisais des misères à mes chats

Le comble enfin, misérable s*****
Comme il n'restait plus rien dans le garde-manger
T'as couru sans vergogne, et pour une escalope
Te jeter dans le lit du boucher

C'était fini, t'avais passé les bornes
Et, r'nonçant aux amours frivoles d'ici-bas
J'suis r'monté dans la lune en emportant mes cornes
Mes chansons, et mes fleurs, et mes chats

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Toni Truand
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Re: Poésie et chanson

Messagepar Toni Truand » 03 déc. 2009, 17:49

Dans celles là, ce sont les grisons qui viennent mettre fin aux amourettes du narrateur... ça doit donner des idées à Amos :slip:


Georges Brassens
LES RICOCHETS


J'avais dix-huit ans
Tout juste et quittant
Ma ville natale
Un beau jour, o gue
Je vins débarquer
dans la capitale
J'entrai pas aux cris
D'"A nous deux Paris"
En Île-de-France
Que ton Rastignac
N'ait cure, Balzac!
De ma concurrence
De ma concurrence

Gens en place, dormez
Sans vous alarmer,
Rien ne vous menace
Ce n'est qu'un jeune sot
Qui monte a l'assaut
Du petit Montparnasse
On ne s'étonnera pas
Si mes premiers pas
Tout droit me menèrent
Au pont Mirabeau
Pour un coup de chapeau
A l'Apollinaire
A l'Apollinaire

Bec enfariné
Pouvais-je deviner
Le remue-ménage
Que dans mon destin
Causerait soudain
Ce pèlerinage?
Que circonvenu
Mon coeur ingénu
Allait faire des siennes
Tomber amoureux
De sa toute pre-
miere Parisienne.
miere Parisienne.

N'anticipons pas,
Sur la berge en bas
Tout contre une pile,
La belle tâchait
De faire des ricochets
D'une main malhabile
Moi, dans ce temps-la
Je ne dis pas cela
En bombant le torse,
L'air avantageux
J'étais a ce jeu
De première force.
De première force.

Tu me donnes un baiser,
Ai-je propose
A la demoiselle;
Et moi, sans retard
Je t'apprends de cet art
Toutes les ficelles.
Affaire conclue,
En une heure elle eut,
L'adresse requise.
En change, moi
Je cueillis plein de moi
Ses lèvres exquises.
Ses lèvres exquises.

Et durant un temps
Les journaux d'antan
D'ailleurs le relatent
Fallait se lever
Matin pour trouver
Une pierre plate.
On redessina
Du pont de Lena
Au pont Alexandre
Jusque Saint-Michel,
Mais notre échelle,
La carte du tendre.
La carte du tendre.

Mais c'était trop beau:
Au pont Mirabeau
La belle volage
Un jour se perchait
Sur un ricochet
Et gagnait le large.
Elle me fit faux-bond
Pour un vieux barbon,
La petite ingrate,
Un Crésus vivant
Détail aggravant
Sur la rive droite.
Sur la rive droite.

J'en pleurai pas mal,
Le flux lacrymal
Me fit la quinzaine.
Au viaduc d'Auteuil
Parait qu'a vue d'oeil
Grossissait la Seine.
Et si, pont de l'Alma,
J'ai pas noyé ma
Détresse ineffable,
C'est que l'eau coulant sous
Les pieds du zouzou
Était imbuvable.
Était imbuvable.

Et que j'avais acquis
Cette conviction qui
Du reste me navre
Que mort ou vivant
Ce n'est pas souvent
Qu'on arrive au havre.
Nous attristons pas,
Allons de ce pas
Donner, débonnaires,
Au pont Mirabeau
Un coup de chapeau
A l'Apollinaire.





Georges Brassens
COMME UNE SOEUR


Comme une soeur tête coupée, tête coupée,
Elle ressemblait à sa poupée, à sa poupée.
Dans la rivière elle est venue
Tremper un peu son pied menu, son pied menu.

Par une ruse à ma façon, à ma façon,
Je fais semblant d'être un poisson, d'être un poisson.
Je me déguise en cachalot
Et je me couche au fond de l'eau, au fond de l'eau.

J'ai le bonheur, grâce à ce biais, grâce à ce biais,
De lui croquer un bout de pied, un bout de pied.
Jamais requin n'a, j'en réponds,
Jamais rien goûté d'aussi bon, rien d'aussi bon.

Elle m'a puni de ce culot, de ce culot,
En me tenant le bec dans l'eau, le bec dans l'eau.
Et j'ai dû, pour l'apitoyer,
Faire mine de me noyer, de me noyer.

Convaincue de m'avoir occis, m'avoir occis,
La voilà qui se radoucit, se radoucit,
Et qui m'embrasse et qui me mord
Pour me ressusciter des morts, citer des morts.

Si c'est le sort qu'il faut subir, qu'il faut subir,
A l'heure du dernier soupir, dernier soupir,
Si, des noyés, tel est le lot,
Je retourne me fiche à l'eau, me fiche à l'eau.

Chez ses parents, le lendemain, le lendemain,
J'ai couru demander sa main, demander sa main,
Mais comme je n'avais rien dans
La mienne, on m'a crié: "Va-t'en!", crié: "Va-t'en!"

On l'a livrée aux appétits, aux appétits
D'une espèce de mercanti, de mercanti,
Un vrai maroufle, un gros sac d'or,
Plus vieux qu'Hérode et que Nestor, et que Nestor.


A l'Apollinaire.

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Toni Truand
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Re: Poésie et chanson

Messagepar Toni Truand » 03 déc. 2009, 18:49

Paroles d'à l'ombre des maris quand mon ordi aura fini de faire des siennes, s'il n'est pas déjà passé par la fenêtre d'ici là :-@


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