Votre livre de chevet...

[DCD]

Je m'y suis mis aussi. Je les lis dans l'ordre de parution et non celui recommandé par l'auteur.

Comme Pierro j'ai un peu de mal avec. Je sens que c'est bon mais je dois souvent m'en convaincre. Je cumule donc les tomes (je viens d'acquérir les "Trois Soeurcières" et "Les pyramides", qui doivent être les numéros 5 et 6), relis mêmes les deux premiers, mais comme pour la bande dessinée "Cœur de canard" assez proche, je n'arrive pas à être totalement convaincu.

Le tome 4 "Mortimer" dans lequel la Mort engage un stagiaire est très bien conçu, avec des passages très drôles mais je bute sur certaines incohérences, comme par exemple celle de l'éléphant ivre choisi comme sacrifice pour le prêtre myope, afin que de part sa taille imposante il ne le loupe pas, qui s'enfuie de la salle et franchit la barrière de la réalité sans pour autant rejoindre instantanément l'étable dans laquelle il aurait dû rester, si Mortimer ne l'avait pas altérée.

De même, qu'est devenu le Troll d'eau de la fin du tome 1 dans le tome 2 ?

Pourquoi La Mort n'avait-elle pas de sabliers dans le tome 1 et pourquoi pouvaient-elles tuer alors que cela lui est interdit ? Etc..

L'univers de Pratchett est cependant très riche et très original, mais je crois qu'il est destiné à un public plus jeune (ce doit être génial de le découvrir adolescent) et je vais donc surtout lire le livre qu'il a écrit avec Neil Gaiman, le plus célèbre auteur de Sandman.

L'un des meilleurs pour l'instant (le coup du meilleur mathématicien du disque est excellent).

[Toni Truand]

[berkeley1987]

La case de l'oncle Tom - H. BeecherStowe & L.Esnault

[Jahstrad]

Parmi plein d’ouvrages que je découvre dans le cadre du boulot et d’une formation voici ce qui m’a marqué ces derniers jours :

- Pascal - Pensées ou pour ceux qui veulent pas se taper pensée en entier le recueil qui comprend une partie du bouquin intitulé « l’homme est un roseau pensant » est très court et contient des perles d’écriture. Je découvre Pascal que je n’avais jamais lu et franchement c’est de la broderie humaine et d’une exquise écriture. J’adore !

- Wilhem Reich : « écoute petit homme ». Avant de se lancer dedans il faut absolument comprendre qui l’écrit et dans quel contexte sinon on ne pourrait pas comprendre l’intention. Je ne conseille pas spécialement si on se tient à l’écriture et au message simplement. Je conseille si on prend le temps de comprendre en parallèle cet homme sa vie ce qui permet de mieux appréhender le côté frontal du bouquin voir d’en rire. Il y a un vrai truc à saisir au niveau frustration rancune.

- Jolien : le métier d’homme : mini essai qui se lit en 1h-2h Tellement riche en si peu de mots, grosses prouesses d’écriture, de sens, etc

Les autres j’ai pas tellement à dire qui p’a marqué pour l’instant ou c’est connu (Rousseau, Machiavel, Sartre …) et là j’enchaîne avec Cioran, Fromm, Rogers, Rojzman, Anzieu :)

[Jahstrad]

Un petit extrait d’un fragment de Pascal pour illustrer la finesse d’écriture. Il faut savoir qu’il est à la base mathématicien et dans sa façon d’écrire on retrouve cette logique mathématique, sans discuter du fond de ce qui suit mais uniquement sur la forme, c’est pour ma part une « perle » d’écriture :

Il est juste que ce qui est juste soit suivi. Il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi.
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La justice sans la force est impuissante. La force sans la justice est tyrannique.
La justice sans force est contredite parce qu’il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste.
La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute.
Ainsi on n’a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice, et a dit qu’elle était injuste, et a dit que c’était elle qui était juste.
Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.

[Amsalem]

[Amsalem]

[Amsalem]

[berkeley1987]

quelques belles phrases que Corneille fait dire à ses personnages :

Rey Fernando :
2.8
L’affaire est d’importance, et, bien considérée,
Mérite en plein conseil d’être délibérée.


Gomès de Gormas :
2.2
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.


Dona Urraque :
1.2
Page, allez avertir Chimène de ma part
Qu’aujourd’hui pour me voir elle attend un peu tard,
Et que mon amitié se plaint de sa paresse.


Don Diègue :
1.4
O rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie?

1.5
Rodrigue, as-tu du cœur ?

1.5
va, cours, vole et nous venge.


Rodrigue :
2.2
Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées
La valeur n’attend point le nombre des années.

4.3
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenoient leur courage !


Chimène :
3.4
Va, je ne te hais point.

[Amsalem]