Tiens, ça faisait un moment que je n’avais pas continué cette rubrique western, faut dire que ça devient de plus en plus compliqué d’en voir, en ce qui me concerne, des inédits, puisque apparemment les chaînes cinoche, que ce soit Orange, Canal ou autres, d’une année sur l’autre, diffusent quasiment les mêmes œuvres et du coup, je n’ai pas grand-chose à me mettre sous la dent (que j’ai parfois dure…), d’autant que je suis plus enclin à « parler » de films plutôt méconnus que de disséquer des classiques, fin de la phrase, ouf.
Et là ces derniers temps, de l’inédit, il y en a eu, commençons par un film de 1963 titré en français « A l’Ouest du Montana » et dont le titre original américain est « Mail Order Bride ».
Du coup, pour trouver un peu de grain à moudre, avant de commencer cette rubrique, je vais sur mon moteur de recherche et je tape « Mail Order Bride », sauf qu’au lieu des renseignements attendus, j’ai droit à de la Guatémaltèque/philippinne/ukrainienne en maillot de bain, avec des poses plutôt suggestives.
Obviously, Mail Order Bride n’avait pas tout à fait le même sens à la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis, il s’agissait pour les pionniers américains, en majorité mâles, de trouver une épouse qui viendrait en principe de l’Est des States, cette dernière cherchant, la plupart du temps, à prendre un nouveau départ dans la vie, thème plutôt rare dans les westerns, le plus fameux étant « Westward the woman » encensé plus avant dans ce topic, cf viewtopic.php?p=286260#p286260.
Ca commence plutôt bien, un » vieux »(pensez, l’acteur qui l’incarne a 55 ans) cow-boy (disons un mec habillé comme tel, petit gilet, révolver etc) fait du café au bord d’un cours d’eau, un jeune type arrive, le old man lui dit de ne pas traverser à cet endroit, l’autre réplique, mi agressif, mi menaçant, qu’il traversera où il veut, et finit dans un trou d’eau, trempé, ayant perdu une botte.
D’entrée, la tonalité est plutôt comique d’autant que le vieux est plutôt laconique alors que le jeune est limite exubérant.
Ensuite, le vieux se rend sur une tombe, discute avec un shériff et là on comprend que, lui-même ancien shériff à la retraite, il vient accomplir le souhait d’un pote (celui de la tombe), à savoir élever correctement le fils du défunt, qui est en train de dilapider l’héritage familial (une ferme et du bétail) en beuveries, jeux et petites pépées. Pour cela, il dispose d’un argument de poids, si le fiston ne rentre pas dans le droit chemin, il sera deshérité au profit du vieux.
Of course, le fils en question est le jeune homme de la 1ère séquence.
Après la bagarre géante obligatoire dans tout western, l’ancien prend une décision, une femme pourrait faire changer le fêtard en citoyen modèle et il fonce (à 30 km/h, en train, 2 jours de voyage) à Kansas City chercher une des mail order bride repérées dans un catalogue.
Après avoir éliminé une volumineuse trombonnettiste de l’Armée du Salut, une semi-prostituée et une coincée de première, il échoue dans un saloon où la patronne lui fait un rentre-dedans pas possible, mais comprenant que cen’est pas pour lui qu’il cherche, lui déniche une de ses employées qui aspire à changer de vie.
Et pour cause, elle est mère (célibataire) d’un fiston de 6/7 ans, ce qui à l’époque est plus grave, selon Hollywood, que d’avoir le choléra !
Là, on reste clairement dans le western comique, limite parodique, mais cela aurait pu être bien meilleur, avec un scénario plus consistant , des personnages plus fouillés (le méchant ne l’est vraiment pas assez !) .
Car les acteurs sont impeccables, quoique la plupart méconnus de ce côté ci de l’Atlantique.
Le vieux, c’est Buddy Ebsen, qui a failli être le Tin Man du » Magicien d’Oz », mais manque de bol, il était allergique au costume de métal du personnage et a du laisser sa place, le jeune, Keir Dullea, sera, 5 ans plus tard, le character principal de « 2001, l’odyssée de l’espace », la bride, Lois Nettleton, une inconnue pour moi et l‘entraineuse du saloon, c’est Barbara Luna, avec un physique très avantageux (normal avec ce nom qui aurait pu être celui d’une actrice porno…).
De plus, le bad guy de l’histoire, c’est Warren Oates, un des acteurs fétiches de Peckinpah, mais qui la joue ici un peu trop décontracté à mon goût.
Bref, ce film reste une découverte agréable, mais sans plus.
Tout comme les 2 suivants, « War path » (le sentier de l’enfer) et « Silver City » (Terreur à Silver City), les 2 de 1951 et du même director, Byron Haskin et le même acteur principal, Edmond O’Brien.
Byron Haskin n’est absolument un spécialiste du western, il a fait l’essentiel de sa carrière dans les effets spéciaux et en tant que réalisateur on se souvient de lui grâce à « La guerre des Mondes » (les ET attaquent) et « quand la Marabunta gronde », (les fourmis attaquent), mais bon là il va tourner 3 westerns de suite qui ne manquent d’ailleurs pas de qualité.
Dans » War path » dont l’un des thèmes est le 7ème de cavalerie (Little Big Horn, Custer etc.) , il y a des « vrais » indiens, car il a tourné en partie dans la réserve Crow et si on est attentif, on peut voir des gamins amérindiens se marrer pendant la séquence des danses guerrières, les scènes de combat sont réussies, c’est tourné en décor naturel, les acteurs sont plutôt bon, et dans « Silver City », on apprend pas mal de choses sur l’extraction de l’argent, il y a la magnifique Yvonne de Carlo (viewtopic.php?p=206212#p206212), un scénario qui se tient, même si la fin est un peu expédiée, mais mais ce qui cloche, à mon sens, c’est l’acteur principal Edmond O’Brien.
Pourtant si le moteur de recherche du forum fonctionnait correctement, vous pourriez constater que j’ai encensé cet acteur pour sa prestation dans « the man who shot Liberty Valance » (viewtopic.php?p=320272#p320272) et il est également remarquable dans « the wild bunch », alors qu’est ce qui ne va pas ?
Tout simplement, en 1951, il n’a à la fois pas le physique requis pour jouer les premiers rôles, avec ce que cela comporte comme côté séducteur (ah Yvonne…), et ensuite son jeu apparait trop « monolithique » alors que dans les 2 cas, il incarne des personnages très ambivalents (l’un est un vengeur compulsif, limite obsessionnel, l’autre un homme qui fuit son passé, bref on(je) n’y croit pas, on (je) ne marche pas, bon on (je) regarde le film , mais le plaisir est moins grand…
A signaler que dans « War path », un des méchants est joué par Forrest Tucker, un acteur qui joue fréquemment dans des westerns, en partie grâce à un physique très imposant (1,96 m notamment), si imposant qu’un bruit a couru à Hollywood que toutes les parties de son corps étaient très très grandes et du coup je suis obligé de vous narrer l’anecdote suivante pour vous récompenser d’avoir lu jusqu’au bout. :
Le bon Forrest jouant au golf avec des amis s’est vu refuser un gimme (le l’adversaire donne le point car la balle est à quelques cms du trou) ) a fanfaronné que « la balle est si près du trou que je pourrais la pousser avec ma b….. pour qu’elle rentre ». Et ainsi fut fait !
Je ne sais pas s’il faut y voir une relation de cause à effet, mais cet (heureux ?) homme s’est marié 4 fois.
That all, folks !
Le monde du Western
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Re: Le monde du Western
Normalement les 3 films précités passent ces temps ci sur les chaine cinéma de Canal Sat et je crois bien que "Westward the women est encore visible sur Canal Sat à la demande, ne le ratez pas !
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Re: Le monde du Western
C'est qui Yvonne ?
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Re: Le monde du Western
Lis moins vite... et tu cliqueras sur un lien qui te renseignera !
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Re: Le monde du Western
Ah OK ! De Carlo donc !
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Re: Le monde du Western
DCD a écrit :Ah OK ! De Carlo donc !
Ce qui peut porter à confusion sur le site du FC Metz...
- Palinodie
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Re: Le monde du Western
Un petit mot en passant, cette semaine sur Canal +, la semaine du new western dont voici la présentation sur le site de Canal :
Western britannique (SLOW WEST), danois (THE SALVATION), autrichien (THE DARK VALLEY), mexicain (ARDOR), japonais (UNFORGIVEN) ou produit par Luc Besson (THE HOMESMAN), voire féministe (SHÉRIF JACKSON) : sept films, dont quatre inédits en salle, et le documentaire exclusif « Western : nouvelles frontières », redessinent la carte du territoire d'un genre inépuisable et en constant renouvellement...
Ils ont oublié le western Kurde qui est évoqué dans le doc diffusé hier soir « Western : nouvelles frontières ».
Evidemment je vais regarder tout çà, d'ailleurs j'ai commencé avec "The Homesman" de et avec Tommy Lee Jones, j'en dirai un mot (ou deux) à l'occase...
Western britannique (SLOW WEST), danois (THE SALVATION), autrichien (THE DARK VALLEY), mexicain (ARDOR), japonais (UNFORGIVEN) ou produit par Luc Besson (THE HOMESMAN), voire féministe (SHÉRIF JACKSON) : sept films, dont quatre inédits en salle, et le documentaire exclusif « Western : nouvelles frontières », redessinent la carte du territoire d'un genre inépuisable et en constant renouvellement...
Ils ont oublié le western Kurde qui est évoqué dans le doc diffusé hier soir « Western : nouvelles frontières ».
Evidemment je vais regarder tout çà, d'ailleurs j'ai commencé avec "The Homesman" de et avec Tommy Lee Jones, j'en dirai un mot (ou deux) à l'occase...
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Re: Le monde du Western
Waouh, "Shérif Jackson" (en fait c'est "Sweetwater" , le titre original), un western féministe ?Palinodie a écrit :Un petit mot en passant, cette semaine sur Canal +, la semaine du new western dont voici la présentation sur le site de Canal :
Western britannique (SLOW WEST), danois (THE SALVATION), autrichien (THE DARK VALLEY), mexicain (ARDOR), japonais (UNFORGIVEN) ou produit par Luc Besson (THE HOMESMAN), voire féministe (SHÉRIF JACKSON) :
Que nenni, c'est simplement un avatar des film de Tarantino qu'ont voulu faire les frangins Miller, probablement des jumeaux exaltés (vus dans le doc cité précédemment) dont l'un finit la phrase que l'autre a commencé. Donc énormément de morts (violentes), un peu de sexe et pas mal de dérision, il manque juste une bonne histoire pour que ce soit une totale réussite.
Parce que le scénar', il tient sur une feuille de papier à cigarette, nous sommes au Nouveau Mexique après la guerre de Secession (le shérif est un ex-bushwacker), dans une petite ville sous l'emprise d'un prêcheur totalement too much qui a monté sa propre église et qui tient sous sa coupe tous les notables, un couple mixte (un mexicain et une white girl, qui plus est ex-prostituée) qui heurte les convictions du prêcheur (pas de mélange...) essaie de survivre en cultivant la terre. Un shérif envoyé par le gouverneur mène une enquête sur 2 disparitions (le saint homme les a expédiés en enfer), le mari mex est tué par le fou de Dieu et sa femme (après avoir été violée) se venge en exterminant l'un après l'autre tous les complices du Prêcheur, ça se termine par un duel à 3 dans un corral rempli de moutons, seule survivra la femme, ça n'en fait pas pour autant une oeuvre approuvée par le MLF !
Heureusement restent les acteurs, le prêcheur, c'est Jason Isaacs, comme je pressens que ce nom ne vous dit rien, c'est Lucius Malefoy de la saga Harry Potter, le mec avec les cheveux blancs, ça y est, vous remettez ? En Charles Manson (tout y est, les abus sexuels, les meurtres, la domination et la démesure totale) du 19ème siècle, il assure un max, de même Ed Harris (qu'on ne présente plus, 65 ans à la fin du mois) en shérif farfelu, limite cinglé (quelle entrée en ville !) mais tendance Sherlock Holmes.
Quant à l'héroïne principale, le hasard a fait que je venais de la voir (et de la remarquer) très récemment dans un épisode de Law and order de 2008 (saison 18, épisode 7, rediffusé sur 13ème rue), c'est January Jones, belle plante qui a explosé dans "Mad Men".
Les frère Miller n'y ont pas été avec le dos de la cuillère avec la caricature, par exemple les notables sont en général des crétins, doublés éventuellement de pourris et/ou d'obsédés sexuels, on ne peut pas dire qu'on est dans la nuance...
Ce n'est pas ma tasse de thé, mais bon, j'ai pu le regarder jusqu'au bout, ce n'est pas toujours le cas, loin de là.
Rien à voir avec le film diffusé lundi, "The Homesman" (2013) qui lui pourrait être qualifié de féministe, on pourrait même y voir un hommage rendu aux femmes "pionnières" du 19ème siècle dans l'Ouest américain.
Pour le coup, alors que les morts violentes se comptent sur les doigts d'une main, l'histoire est forte, hyper réaliste, tellement qu'elle nous met parfois mal à l'aise, particulièrement dans les premières séquences (celles après le repas entre l'héroïne et un voisin) qui décrivent, à la fois de façon elliptiques et effrayantes les conditions de vie de ces gens qui sont venus, depuis l'Est, dans les Grandes Plaines (ici le Nebraska central, des plaines à n'en plus finir, aucun arbre, un climat de chien) tenter de survivre dans un milieu ô combien hostile.
Tellement hostile et difficile que 3 femmes perdent la raison et que la seule solution, c'est de les convoyer vers la civilisation, à savoir l'Iowa, de l'autre côté du Missouri, un voyage de 3/4 semaines.
C'est Mary Bee Cuddy, une vieille fille (de 31 ans !) en apparence forte et indépendante qui va s'y coller et dont le chemin va croiser celui de George Briggs, un ex-soldat devenu un claim jumper, sur le point d'être pendu qui va devenir son Partner dans l'aventure.
Un quoi ?
Un claim jumper, c'est à dire quelqu'un qui attend qu'un propriétaire quitte sa propriété (une mine, une maison) pour une raison quelconque, et qui s'approprie le bien d'autrui, ce qui, on s'en doute, ne passait pas trop bien.
De toute façon, je n'ai pas l'intention d'en dire de trop, c'est un film qui se doit d'être vu, à la fois pour sa qualité dramatique, mais aussi pour son réalisme.
Dans ma bibliothèque, figure un bouquin de photos prises au moment du "Far West" (pas un truc de luxe ou de collectionneur, un bon vieux "Le grand Livre de" acheté dans une brocante) et c'est frappant comme Tommy Lee Jones a reproduit la réalité.
Si on veut chipoter, il y a un peu trop de maisons en bois dans le film, alors que dans le Nebraska central, les arbres sont si rares qu'on se chauffe, en 1850, avec du crottin de bison et qu'on construit avec des mottes de terre séchée. Ca s'explique parce que les extérieurs ont été tournés au Nouveau Mexique.
Par ailleurs, la façon dont c'est filmé ainsi que la musique (très réussie, perso, c'est très rare que j'évoque la musique) sont raccords avec l'ambiance générale du film qui, vous l'avez compris, même les plus demeurés (qui n'ont pas atteint cette ligne, de toute façon), n'ont rien à voir avec celui précédemment chroniqué.
De plus, les acteurs principaux sont formidables, Tommy Lee donc et Hillary Swank que tu croirais qu'elle a vécu toute sa vie avec ces fringues et qui donne sa pleine mesure dans ce rôle, comme elle l'avait fait, dans un tout autre registre, dans "Million dollar baby".
Eh ben dis donc, on t'a connu moins enthousiaste, tu cries au chef d'œuvre ?
Pas forcément, c'est un film mémorable, ce qui est tout de même important, mais qui, à mon sens, comporte des faiblesses, dont une est la..., non je ne peux pas le dire, j'attends que quelqu'un le regarde pour qu'on en discute !
.
- DCD
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Re: Le monde du Western
Ben pour ça, il faudrait qu'il soit diffusé sur la TNT.
- Brunette
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Re: Le monde du Western
Tu as été déçu par la fin ?Palinodie a écrit :
Rien à voir avec le film diffusé lundi, "The Homesman" (2013) qui lui pourrait être qualifié de féministe, on pourrait même y voir un hommage rendu aux femmes "pionnières" du 19ème siècle dans l'Ouest américain.
Pour le coup, alors que les morts violentes se comptent sur les doigts d'une main, l'histoire est forte, hyper réaliste, tellement qu'elle nous met parfois mal à l'aise, particulièrement dans les premières séquences (celles après le repas entre l'héroïne et un voisin) qui décrivent, à la fois de façon elliptiques et effrayantes les conditions de vie de ces gens qui sont venus, depuis l'Est, dans les Grandes Plaines (ici le Nebraska central, des plaines à n'en plus finir, aucun arbre, un climat de chien) tenter de survivre dans un milieu ô combien hostile.
Tellement hostile et difficile que 3 femmes perdent la raison et que la seule solution, c'est de les convoyer vers la civilisation, à savoir l'Iowa, de l'autre côté du Missouri, un voyage de 3/4 semaines.
C'est Mary Bee Cuddy, une vieille fille (de 31 ans !) en apparence forte et indépendante qui va s'y coller et dont le chemin va croiser celui de George Briggs, un ex-soldat devenu un claim jumper, sur le point d'être pendu qui va devenir son Partner dans l'aventure.
Un quoi ?
Un claim jumper, c'est à dire quelqu'un qui attend qu'un propriétaire quitte sa propriété (une mine, une maison) pour une raison quelconque, et qui s'approprie le bien d'autrui, ce qui, on s'en doute, ne passait pas trop bien.
De toute façon, je n'ai pas l'intention d'en dire de trop, c'est un film qui se doit d'être vu, à la fois pour sa qualité dramatique, mais aussi pour son réalisme.
Dans ma bibliothèque, figure un bouquin de photos prises au moment du "Far West" (pas un truc de luxe ou de collectionneur, un bon vieux "Le grand Livre de" acheté dans une brocante) et c'est frappant comme Tommy Lee Jones a reproduit la réalité.
Si on veut chipoter, il y a un peu trop de maisons en bois dans le film, alors que dans le Nebraska central, les arbres sont si rares qu'on se chauffe, en 1850, avec du crottin de bison et qu'on construit avec des mottes de terre séchée. Ca s'explique parce que les extérieurs ont été tournés au Nouveau Mexique.
Par ailleurs, la façon dont c'est filmé ainsi que la musique (très réussie, perso, c'est très rare que j'évoque la musique) sont raccords avec l'ambiance générale du film qui, vous l'avez compris, même les plus demeurés (qui n'ont pas atteint cette ligne, de toute façon), n'ont rien à voir avec celui précédemment chroniqué.
De plus, les acteurs principaux sont formidables, Tommy Lee donc et Hillary Swank que tu croirais qu'elle a vécu toute sa vie avec ces fringues et qui donne sa pleine mesure dans ce rôle, comme elle l'avait fait, dans un tout autre registre, dans "Million dollar baby".
Eh ben dis donc, on t'a connu moins enthousiaste, tu cries au chef d'œuvre ?
Pas forcément, c'est un film mémorable, ce qui est tout de même important, mais qui, à mon sens, comporte des faiblesses, dont une est la..., non je ne peux pas le dire, j'attends que quelqu'un le regarde pour qu'on en discute !
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